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    Alors que la CGT est  très satisfaite de la manifestation contre l’extrême droite à Béziers mardi, Ménard prétend que c’est « un fiasco retentissant » rappelez-vous de mon article d’hier :  Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers - micheldandelot1.

    Après que vous ayez pris connaissance des  « âneries » de cet extrémiste nostalgérique de l’Algérie française je vais lui répondre.

    Michel Dandelot 

     

     

    La manifestation contre l'extrême droite

    à Béziers, "un fiasco retentissant"

    pour Robert Ménard 

    Des militants de toute la région Occitanie ont manifesté dans les rues de Béziers ce mardi à l'appel notamment de la CGT pour dénoncer la montée de l'extrême droite. "La faible participation est à l'image de ce que représentent les syndicats" pour Robert Ménard.

    La manifestation contre l'extrême droite à  Béziers, "un fiasco retentissant"  pour Robert Ménard

    Robert Ménard, le maire de Béziers © Radio France - Stéfane Pocher

    Au lendemain de la manifestation contre la montée de l'extrême droite en France organisée mardi 23 avril à Béziers, Robert Ménard réagit après avoir été, avec son épouse, sous le feu de toutes les critiques. Le maire et président de l'agglomération se dit surpris d'une si faible participation dans sa commune alors que ce rassemblement, unique en France, avait au préalable eu un écho bien au-delà des frontières héraultaises : quelque 1.400 personnes d'après la préfecture, 2.000 d'après l'union locale de la CGT, ont défilé dans la capitale biterroise.

    Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, figuraient dans ce cortège avec d'autres responsables syndicaux (Solidaires, UNSA, CFDT...).

    "Quand ils auront beaucoup d'adhérents, je leur parlerai sur un autre ton"

    "Deux mille personnes ! Quand tu fais venir les patrons des syndicats, les têtes d'affiche à Béziers, et qu'il y a des bus qui viennent de partout et que tu réunis en tout et pour tout 2.000 personnes, c'est un fiasco retentissant. Ce n'est même pas un fiasco, c'est à l'image de ce qu'ils représentent." 

    "Tu peux être syndiqué à la CGT ou à la CFDT sans adhérer à un discours politique qui ferait de tous les Biterrois qui votent pour moi des fachos. C'est absurde, insiste Robert Ménard. Je suis le maire, dans la strate des villes de cette importance-là, le mieux élu de France. Et ces gens-là viennent m'expliquer ce que c'est la démocratie et ce qu'ils représentent. Quand ils auront beaucoup d'adhérents dans les différents endroits où ils sont, je leur parlerai sur un autre ton."

    "Le rassemblement de mardi est hallucinant"

    "Tout ça c'est de l'épiphénomène. C'est une catastrophe pour la gauche, accuse le maire de Béziers*. À la veille des élections européennes, ils essaient de se rattraper comme ils peuvent. En même temps, Emmanuel Macron fait la même chose. On va l'entendre demain sur toutes les chaînes, parce que sa candidate, ça va pas du tout. Ils essaient de mobiliser leurs troupes, on verra bien."*

    "Le rassemblement de mardi est hallucinant, conclut Robert Ménard. Béziers, une ville d'extrême droite ? Il faut qu'ils aillent demander au Rassemblement national. Avec ce qu'ils disent de nous, chacun n'a pas la même conception de l'extrême droite. Aux élections ils ne représentent rien du tout. Quelques pourcents."

    SOURCE : La manifestation contre l'extrême droite à Béziers, "un fiasco retentissant" pour Robert Ménard - France Bleu

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Robert Ménard : Au nom de la haine 

    Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers ? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.

     

     

     

    Ménard c’est toi le faux-cul

    et en pensant à Jean Moulin le seul héros

    de Béziers nous préférons

    entendre chanter

    « Le Chant des Partisans »

     

     


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    Invitation à une Visioconférence participative

    du Mouvement de la Paix

    le jeudi 25 avril 2024 de 20h à 22h

    pour un dialogue avec les responsables nationaux et les animateurs

    du Mouvement de la Paix

    Chères amies et amis,

    L'heure est au rassemblement des citoyennes et citoyens dans la lutte contre la barbarie, contre toutes les guerres et pour la Paix. En effet le massacre des innocents se poursuit au Moyen-Orient, à Gaza, en Ukraine, en RDC, au Yémen et ailleurs. Le monde peut glisser à tout moment vers une guerre mondiale, voire à l'utilisation des armes nucléaires, d'autant qu'en 20 ans les dépenses militaires ont doublé passant de 1000 milliards de dollars en l'an 2000 à 2240 milliards en 2022.
    Cette course folle s'amplifie, alors que la crise climatique s'approfondit et que 800 millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition et de famines.

    Pourtant, vous comme nous, comme l'immense majorité de la population, partageons ces deux évidences à savoir que « la guerre n'est jamais la solution » et que « pour son avenir, l'humanité n'a d'autres chemins que la paix ». Nous souhaitons que les défis qui menacent notre planète et l'existence même de l'humanité soient résolus dans un sens favorable au bien-être et au bonheur humain. Pour que ces aspirations se transforment en exigences populaires en faveur de la Paix et gagnent en influence, il faut s'unir dans l'action dans les communes, les universités, les écoles et les entreprises.

    Nous avons des propositions pour développer une campagne de mobilisation populaire nationale et internationale depuis début mai jusqu'à la journée internationale de la paix le 21 septembre, et au-delà.

    Vous avez des idées et des propositions, nous vous invitons à en discuter en Visioconférence participative du Mouvement de la Paix :
    le Jeudi 25 avril 2024 de 20h à 22h pour un dialogue avec les responsables et animateurs du Mouvement de la Paix.

    Cordialement

    Le secrétariat national du Mouvement de la Paix

     

    Le lien pour jeudi à 20 h : https://zoom.us/j/7585066971

     
     
     

     


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    Succès de la manifestation

    du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    * Un article de Jacques Cros

    * Un supplément d’Alain Martin comprenant des photos et la vidéo de Sylvie Binet secrétaire générale de la CGT.

    * L’article du quotidien Le Midi Libre

    Le chiffre de 3 000 participants à la marche organisée à Béziers contre les idées d’extrême droite a été avancé. Il y avait plusieurs cars venus en renfort du Gard, du Tarn, des Pyrénées Orientales… de plus loin sans doute aussi.

    On doit la photo qui illustre notre propos à Aimé Couquet. Elle a été prise au départ du défilé à côté de la Bourse du Travail. Après qu’aient été parcourues les rues du centre ville le cortège a rejoint la place du 14 juillet où avaient lieu les prises de parole.

    Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT a mis l’accent sur les tensions internationales qui ont conduit à la guerre en Ukraine avec menaces d’embrasement général. C’est le résultat de la crise que connait le monde capitaliste qui espère avec un conflit généralisé affronter les difficultés qui sont les siennes. L’OTAN a une lourde part de responsabilité dans cette escalade de la violence même s’il n’est pas le seul.

    L’unité syndicale réalisée à Béziers ce 23 avril appelle un prolongement au plan politique. Le Rassemblement National n’apporte pas de réponse aux revendications des travailleurs. Il a toujours été en travers de leurs actions, un rappel de ses positions a pu être fait par un autre intervenant.

    La solution n’est pas plus avec l’extrême droite qu’elle ne l’a été avec les tentatives réformistes que nous avons connues. Elle exige une rupture franche et décisive avec un système social en fin de course. Il est apparu assez clairement que c’est ce qu’a montré l’initiative syndicale du jour à Béziers.

    Si les drapeaux de la CGT étaient les plus nombreux ceux de l’UNSA étaient également fort présents. En tout cas ils l’emportaient nettement sur ceux de la FSU que nous devons inviter à se ressaisir face à ce que nous vivons et qui a été martelé à plusieurs reprises et qui est « Galère pour les jeunes, misère pour les vieux ».

    Ce qui est en cause est bien la logique du profit et ce qui lui est lié, l’exploitation extrême de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. Il nous faut, c’est impératif, prendre acte de cette donnée.

    Jacques CROS

    SOURCE : Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

     

    Cliquez sur ce lien pour voir et écouter Sylvie Binet secrétaire générale de la CGT

    https://www.facebook.com/alain.martin.1291/videos/2492181550966375/ 

     

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Entre 2 000 et 3 000 personnes ont participé

    à la marche unitaire

    contre l’extrême droite à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Cliquez sur ce lien pour voir et écouter le démarrage

    de la manifestation de Béziers

    https://twitter.com/i/status/1782749558956495305 

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers


    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Les manifestants sont venus des quatre coins de l’Hérault mais aussi de l'Occitanie et même de Catalogne. DIANE PETITMANGIN - MIDI LIBRE
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    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, s'est prêtée au jeu des discussions et dédicaces après son discours. PATTI DELASPRE - MIDI LIBRE 
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    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Le cortège s'est rassemblé sur le Champ-de-Mars pour écouter les discours des leaders syndicaux. PATTI DELASPRE 
    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

       
    • Le cortège a notamment emprunté les allées Paul-Riquet. PATTI DELASPRE

    Plus de 2 000 personnes, selon le service d’ordre de la CGT, ont participé ce mardi 23 avril, à la grande marche unitaire pour les libertés et contre l’extrême droite, organisée par une large intersyndicale et rejointe par plusieurs partis politiques et associations de gauche.

    Ils se sont retrouvés dès 14 heures, ce mardi 23 avril, devant la Bourse du travail à Béziers, à l’appel d’une intersyndicale emmenée par la CGT et sa secrétaire générale Sophie Binet, la CFDT, la FSU, l'Unsa et Solidaires, et rejointe par la France Insoumise de l’Hérault, le PS, le PC ou encore des candidats de la liste "Gauche Unie" aux Européennes.

    Au final, plus de 2 000 personnes, selon un premier chiffre communiqué par le service d’ordre de la CGT, se sont élancées dans une marche vers les allées Paul-Riquet puis le Champ-de Mars, pour "défendre les libertés et lutter contre les idées de l'extrême droite", dans un contexte où les sondages créditent le RN de plus de 30 % des voix, en juin prochain. Des participants venus du Biterrois mais aussi d'ailleurs : certains sont arrivés par bus entiers de tout l’Hérault, de la région Occitanie et même d'outre-Pyrénées, avec la présence de Maribel Ayné, responsable internationale du CCOO de Catalogne.

    Des discours incisifs et combatifs

    Si le défilé s'est révélé festif et bon enfant, bercé par les chansons contestataires de la Mano Negra, des Bérurier Noir ou de Zebda, les discours, eux, ont été beaucoup plus incisifs et combatifs. Pour Sophie Binet, la montée en puissance du Rassemblement national "est d'abord l'œuvre d'Emmanuel Macron qui, comme aucun autre avant lui, a installé l'extrême-droite dans le paysage en la traitant comme un parti républicain comme les autres alors que ce n'est pas le cas".

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, marchait en tête aux côtés de Benoît Teste, secrétaire général de la FSU.

    Pour Julien Rader, secrétaire de l'union locale CGT, "face à la montée de l'extrême-droite, une seule solution doit prévaloir : l'unité. Cette unité syndicale doit être la plus large possible, même si nous faisons le constat que certains manquent à l'appel (en référence à l'absence de FO, notamment). Pourtant, l'heure est grave. Et comme en février 1934, l'extrême-droite est aux portes du pouvoir, en Europe comme en France".

    Partage des richesses

    Rappelant la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie qui frappent de nombreuses personnes, le leader syndical local a estimé "que toute cette colère et ce fatalisme, c'est le terreau qui nourrit l'extrême-droite", or selon lui, le rôle des organisations syndicales "est de dénoncer ces idées car il existe des solutions : un meilleur partage des richesses et des salaires qui permettent de vivre et non juste de survivre".

    "Les gens pensent réellement que l'extrême-droite au pouvoir n'aura pas un impact sur le monde du travail et sur leurs conditions de travail ? Elle surfe sur les peurs en imposant ses sujets (la sécurité), ses phantasmes (le grand remplacement) mais sans jamais proposer de programme", a déclaré le Biterrois Gérald Six, secrétaire régional de la CFDT.

    Politique de la peur

    Benoît Teste, le secrétaire général du syndicat enseignant FSU, s'est dit "inquiet" face à un gouvernement "qui applique des idées de l'extrême-droite" car "les groupes de niveaux ou le port de l'uniforme sont des idées réactionnaires qui viennent directement de l'extrême-droite". Pour Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, il faut mettre à distance "cette politique de la peur, de la peur de l'autre, de la peur de l'avenir".

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Des manifestants ont protesté, entre commissariat et sous-préfecture, face à l'arrestation de deux étudiants du syndicat Solidaires. PATTI DELASPRE 

    En fin d'après-midi, en marge de la manifestation, deux étudiants Solidaires auraient été arrêtés selon le syndicat, qui réclamait leur libération devant la sous-préfecture. 

    SOURCE : Entre 2 000 et 3 000 personnes ont participé à la marche unitaire contre l’extrême droite, à Béziers - midilibre.fr 


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    Guerre Israël-Hamas :

    "une situation intenable"

    en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    Israël vise un million de colons en Cisjordanie occupée d’ici dix ans et le monde regarde hypocritement, en premier les Américains, mais aussi les pays européens, y compris la France, sans réagir… en dehors des mots (sans valeur et impuissants)… en laissant se produire un génocide à Gaza.

    Aux dernières nouvelles le bilan total est de 34183 morts Palestiniens, majoritairement des civils, et 77143 blessés (Source : le quotidien La Croix)

    Un quart de million de Palestiniens ont quitté Rafah pour regagner le reste du territoire depuis le retrait partiel de Tsahal.

    Au plus fort de l'opération militaire dans la bande de Gaza, 1,3 million de Palestiniens vivaient dans la grande ville du sud de Gaza.

       Guerre Israël-Hamas :  "une situation intenable"  en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    Vue d'un camp de tentes de fortune pour les Palestiniens déplacés par l'offensive terrestre israélienne sur la bande de Gaza, à Rafah, dimanche 18 février 2024.AP Photo/Mohammed Dahman

    Depuis le retrait de la majorité des forces de Tsahal de la bande de Gaza, environ 250000 Palestiniens ont quitté la ville de Rafah, située au sud du territoire, pour s'installer dans des zones plus au nord, principalement entre Nuseirat et Khan Younès, au sud de la ligne de Wadi Gaza, a rapporté vendredi la chaîne Kan 11. Au plus fort de l'opération militaire dans la bande de Gaza, 1,3 million de Palestiniens vivaient à Rafah.

       Guerre Israël-Hamas :  "une situation intenable"  en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    PHOTO AMMAR AWAD, ARCHIVES REUTERS

    Des constructions israéliennes en Cisjordanie.

    Ziad Majed, politologue et professeur d'études sur le Proche et Moyen-Orient à l'université américaine de Paris, était l'invité de France 24 ce dimanche 21 avril 2024. Il revient notamment sur la situation en Cisjordanie occupée.


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    À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement

    du droit international »

    Un rapport d’Amnesty International accable les puissances mondiales incapables de faire cesser les multiples conflits meurtriers en cours dans le monde, dont les civils sont les premières victimes. Dans le viseur de l’ONG : les frappes israéliennes sur Gaza, mais aussi l’Ukraine, le Soudan, le reste du Moyen-Orient, ou la Birmanie.

     À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement du droit international »

    Le rapport d’Amnesty International met l’accent sur les graves violations des droits humains constatées dans la bande de Gaza, bombardée par Israël depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023.  Photo Sipa/UPI

    Le monde est aujourd’hui « dénué de véritable droit international », constate amèrement Amnesty International. L’ONG publie ce mercredi son rapport sur la situation des droits humains et de leurs violations, qui évalue l’état des droits fondamentaux dans 155 pays en 2023. Ce document accablant de plus de 500 pages est cette année encore plus noir que le précédent. En cause : la poursuite et l’escalade de conflits meurtriers, mais surtout le début des bombardements israéliens à Gaza dans le sillage des attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre.

    « Faillite morale » et « hypocrisie »

    Avec près de 34 000 Gazaouis tués depuis plus de six mois, en grande majorité des civils, « les preuves de crimes de guerre continuent de se multiplier à Gaza tandis que le gouvernement israélien vide de son sens le droit international », déclare le rapport. Le texte dénonce « des frappes aériennes incessantes contre des zones civiles habitées, anéantissant souvent des familles entières, déplaçant de force près de 1,9 million de Palestiniennes et Palestiniens et limitant l’accès à l’aide humanitaire »

    « Après la Seconde Guerre mondiale, l’ONU s’est engagée à faire respecter les droits humains fondamentaux. Mais aujourd’hui, on constate une véritable faillite morale des États qui auraient le pouvoir d’arrêter ces atrocités », estime Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France. Dans son viseur, notamment, le veto des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU à un projet de cessez-le-feu à Gaza. Mais aussi les livraisons d’armes de la part des Américains et des pays de l’UE, dont la France et l’Allemagne, à Israël. Pourtant, « des textes internationaux nous interdisent de livrer des armes à des États qui les utilisent contre les populations civiles », rappelle Jean-Claude Samouiller. « Les mêmes qui voulaient faire respecter le droit international lorsque la Russie a envahi l’Ukraine il y a deux ans, on ne les entend plus depuis le 7 octobre. C’est de l’hypocrisie », poursuit-il.


    Les civils en première ligne

    Une situation qui témoigne d’un « quasi-effondrement du droit international » en 2023, selon Amnesty, qui se manifeste malheureusement dans de nombreux autres territoires. Avec un dénominateur commun, selon Jean-Claude Samouiller, le mépris pour la vie des civils. « Un mépris des civils dans les bombardements indiscriminés en Ukraine, dans les incendies de villages par l’armée au Myanmar [Birmanie], dans les bombardements d’habitations au Soudan », énumère-t-il.

    Répressions des manifestations, violences sexuelles, développement de l’intelligence artificielle faisant peser des risques sur les démocraties, montée des discours nationalistes et populistes durant une année clé d’élections dans le monde… La liste des autres atteintes aux droits humains dressée par le rapport d’Amnesty est longue. Parmi elles, l’intensification des attaques à l’encontre des droits des femmes de l’Iran à l’Afghanistan en passant par les États-Unis, où le droit à l’IVG n’a cessé de reculer dans plusieurs États en 2023.

    Y a-t-il une lueur d’espoir dans ce sombre tableau ? « Oui, la société civile, nous répond Jean-Claude Samouiller. Malgré les risques de répression dans certains pays, la population, notamment les femmes, les ONG se lèvent pour dire stop. » Pour Agnès Callemard, secrétaire générale d’Amnesty International, « les gens font ainsi comprendre qu’ils voulaient le respect des droits fondamentaux, les gouvernements doivent à présent montrer qu’ils les ont entendus ».

    Des reculs également en France

    La France n’est pas épargnée par « une série de reculs et d’atteintes » aux droits fondamentaux, estime Amnesty. L’année dernière a notamment été marquée par « des interdictions abusives de manifester et un usage excessif de la force. On l’a vu avec la réforme des retraites, Sainte-Soline, les manifestations de soutien au cessez-le-feu à Gaza », a déclaré mardi en conférence de presse Nathalie Godard, directrice de l’Action à Amnesty International France.

    Le rapport pointe également le vote de la loi immigration en décembre, qu’il qualifie de « texte discriminatoire et xénophobe » et de « choc pour celles et ceux qui défendent les droits humains ».

    L’ONG attire enfin l’attention sur les risques à venir pour les libertés fondamentales dans l’Hexagone, notamment durant les Jeux olympiques. « Une nouvelle loi présentée comme “expérimentale” prévoit le recours à la vidéosurveillance assistée par intelligence artificielle en France », note Amnesty, qui estime que le texte « risque d’étendre de manière excessive les pouvoirs de police en élargissant l’arsenal des équipements de surveillance de façon permanente, et d’inaugurer un avenir dystopique, dangereux pour nos libertés ».

    SOURCE : Guerre Israël-Hamas. À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement du droit international » (lejsl.com) 

     


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  •   DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ  DE L’ONU

    DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL

    DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ

    DE L’ONU

     

    Le 31 janvier 2024, nous déclarions “Le Mouvement de la Paix, qui a condamné sans appel les massacres commis le 7 octobre par le Hamas et dénoncé la dérive génocidaire du gouvernement Netanyahu, appelle le président de la République française à revenir immédiatement sur sa décision et à augmenter la participation de la France au financement de l’UNRWA au vu de l’ampleur sans cesse croissante de la catastrophe humanitaire à Gaza.” (voir la déclaration)

    C’est pourquoi le Mouvement de la Paix appelle tous ses comités, toutes ses adhérentes et adhérents, tous ses amies et amis et toutes les citoyennes et citoyens à partager ; à faire connaitre cette declaration du commissaire général de l’UNRWA au conseil de sécurité de l’ONU.

    Le Mouvement de la Paix


    DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ  

    17 avril 2024, New York 

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
     

    C’est une période de changements sismiques au Moyen-Orient. 

    Au cœur de cette région, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est une force stabilisatrice. 

    À Gaza, l’Agence est l’épine dorsale de l’opération humanitaire, coordonnant et fournissant une aide vitale. 

    Au-delà de Gaza, elle défend le développement humain pour les réfugiés palestiniens depuis des décennies dans toute la région. 

    Aujourd’hui, une campagne insidieuse visant à mettre fin aux opérations de l’UNRWA est en cours, avec de graves implications pour la paix et la sécurité internationales. 

    C’est dans ce contexte que le Conseil est appelé à examiner les défis existentiels auxquels l’Agence est confrontée. 

    Monsieur le Président, 

    Six mois de bombardements incessants et d’un siège impitoyable ont transformé Gaza au point d’en rendre la ville méconnaissable. 

    Des maisons, des écoles et des hôpitaux ont été réduits à l’état de décombres, sous lesquels gisent d’innombrables corps. 

    Les enfants sont les premières victimes de cette guerre. 

    Plus de 17 000 d’entre eux sont séparés de leur famille, livrés à eux-mêmes face à l’horreur de Gaza. 

    Des enfants sont tués, blessés et affamés, privés de toute sécurité physique ou psychologique. 

    À travers Gaza, une famine provoquée par l’homme resserre son emprise. 

    Dans le nord, les nourrissons et les jeunes enfants ont commencé à mourir de malnutrition et de déshydratation. 

    De l’autre côté de la frontière, de la nourriture et de l’eau potable vous attendent. 

    Mais l’UNRWA n’est pas autorisée à acheminer cette aide et à sauver des vies. 

    Cette indignation se produit en dépit des ordres successifs de la Cour internationale de Justice d’augmenter le flux d’aide à Gaza – ce qui peut être fait s’il y a une volonté politique suffisante. 

    Vous avez le pouvoir de faire la différence. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Le mandat de l’UNRWA est soutenu par une écrasante majorité d’États Membres. 

    Pourtant, l’Agence est soumise à d’énormes pressions. 

    Il fait l’objet d’une campagne visant à le chasser du territoire palestinien occupé. 

    À Gaza, le gouvernement d’Israël cherche à mettre fin aux activités de l’UNRWA. 

    Les demandes de l’Agence d’acheminer de l’aide dans le nord sont refusées à plusieurs reprises. 

    Notre personnel n’est pas autorisé à participer aux réunions de coordination entre Israël et les acteurs humanitaires. 

    Pire encore, les locaux et le personnel de l’UNRWA sont pris pour cible depuis le début de la guerre. 

    178 membres du personnel de l’UNRWA ont été tués. 

    Plus de 160 locaux de l’UNRWA, pour la plupart utilisés comme abris, ont été endommagés ou détruits, tuant plus de 400 personnes. 

    Les locaux libérés par l’Agence ont été utilisés à des fins militaires par les forces israéliennes, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens. 

    Notre quartier général a été occupé militairement et des allégations ont émergé concernant l’existence de tunnels sous nos locaux. 

    Des membres de l’UNRWA détenus par les forces de sécurité israéliennes ont partagé des récits poignants de mauvais traitements et de torture en détention. 

    Monsieur le Président, 

    Nous exigeons l’ouverture d’une enquête indépendante et l’obligation de rendre des comptes pour le mépris flagrant du statut protégé des travailleurs, des opérations et des installations humanitaires par le droit international. 

    Agir autrement créerait un dangereux précédent et compromettrait l’action humanitaire dans le monde entier. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    La situation en Cisjordanie occupée est également très préoccupante. 

    Les attaques quotidiennes des colons israéliens, les incursions militaires et la destruction de maisons et d’infrastructures civiles font partie d’un système bien huilé de ségrégation et d’oppression. 

    L’espace opérationnel de l’UNRWA se rétrécit, avec des mesures arbitraires imposées par Israël pour restreindre la présence et les mouvements du personnel. 

    Il devient de plus en plus difficile de garder nos écoles et nos centres de santé ouverts et accessibles. 

    Des mesures législatives et administratives visant à expulser l’UNRWA de son siège à Jérusalem-Est et à interdire ses activités sur le territoire israélien sont également en cours. 

    Monsieur le Président, 

    Au milieu de ces difficultés, de graves allégations contre des membres du personnel de l’UNRWA à Gaza ont émergé en janvier. 

    Horrifié par ces allégations, j’ai immédiatement mis fin aux engagements des personnes concernées. 

    Le Secrétaire général a ordonné l’ouverture d’une enquête par l’intermédiaire du Bureau des services de contrôle interne. 

    En parallèle, un groupe d’examen indépendant évalue la manière dont l’UNRWA maintient la neutralité – un principe fondamental qui guide notre travail. 

    Malgré ces mesures rapides et décisives, un montant important de financement des donateurs reste suspendu. 

    Cela a de graves répercussions opérationnelles et compromet la viabilité financière de l’Agence. 

    Soyez assurés que nous demeurons fermement déterminés à mettre en œuvre les recommandations de l’examen et à renforcer les garanties existantes contre les atteintes à la neutralité. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Comme je l’ai dit à l’Assemblée générale en mars, les appels à la fermeture de l’UNRWA ne concernent pas le respect des principes humanitaires. 

    Ces appels visent à mettre fin au statut de réfugié de millions de Palestiniens. 

    Ils cherchent à modifier les paramètres politiques de longue date pour la paix dans le territoire palestinien occupé, fixés par les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil. 

    Les accusations selon lesquelles l’UNRWA perpétue délibérément le statut de réfugié sont fausses et malhonnêtes. 

    L’Agence existe parce qu’une solution politique n’existe pas. 

    Il existe à la place d’un État capable de fournir des services publics essentiels. 

    La communauté internationale s’efforce depuis longtemps d’endiguer le conflit israélo-palestinien plutôt que de le résoudre. 

    La solution à deux États est soutenue du bout des lèvres chaque fois qu’une escalade se produit, ce qui coûte des vies et de l’espoir. 

    L’UNRWA a été créée il y a 75 ans en tant qu’agence temporaire. 

    Une mesure provisoire, dans l’attente d’une réponse politique à la question de Palestine. 

    Si la communauté internationale s’engage réellement en faveur d’une solution politique, l’UNRWA peut retrouver sa nature temporaire en soutenant une transition limitée dans le temps, en fournissant une éducation, des soins de santé primaires et un soutien social. 

    Il peut le faire jusqu’à ce qu’une administration palestinienne prenne en charge ces services, absorbant le personnel palestinien de l’UNRWA en tant que fonctionnaires. 

    Monsieur le Président, 

    Le démantèlement de l’UNRWA aura des répercussions durables. 

    À court terme, cela aggravera la crise humanitaire à Gaza et accélérera l’apparition de la famine. 

    À plus long terme, elle compromettra la transition entre le cessez-le-feu et le « jour d’après » en privant une population traumatisée de services essentiels. 

    Cela rendra presque impossible la tâche redoutable de ramener à l’école un demi-million de filles et de garçons profondément angoissés. 

    Ne pas tenir ses promesses en matière d’éducation condamnera toute une génération au désespoir, alimentant la colère, le ressentiment et des cycles sans fin de violence. 

    Une solution politique ne peut réussir dans un tel scénario. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Permettez-moi de conclure par trois appels : 

    Premièrement J’appelle les membres du Conseil à agir conformément à la résolution 302 de l’Assemblée générale et à préserver le rôle essentiel de l’UNRWA, maintenant et dans le cadre d’une transition. 

    L’UNRWA est depuis longtemps le gardien des droits des réfugiés de Palestine. 

    Il ne pourra renoncer à son rôle central de fournir des services essentiels et de protéger les droits de l’homme que lorsqu’une solution politique sera trouvée. 

    D’ici là, le soutien politique des États membres doit s’accompagner d’un financement. 

    Deuxièmement je vous demande instamment de vous engager en faveur d’un véritable processus politique aboutissant à une solution qui puisse apporter la paix aux Palestiniens et aux Israéliens. 

    Ce processus doit défendre les droits des réfugiés de Palestine et leur aspiration à une solution politique juste et durable à leur situation. 

    Troisièmement, nous devons reconnaître qu’un processus politique ne garantit pas à lui seul une paix durable. 

    Les blessures profondes dans cette région ne peuvent être guéries sans cultiver l’empathie et rejeter la déshumanisation qui sévit, que ce soit dans la rhétorique politique ou dans l’utilisation abusive des nouvelles technologies dans la guerre. 

    Nous devons refuser de choisir entre faire preuve d’empathie envers les Palestiniens ou les Israéliens ; ou faire preuve de compassion pour les Gazaouis ou les otages israéliens et leurs familles. 

    Au lieu de cela, nous devons reconnaître – et refléter dans nos paroles et nos actions – que les Palestiniens et les Israéliens partagent une longue et profonde expérience de chagrin et de perte. 

    Qu’ils méritent également un avenir pacifique et sûr. 

    Je vous demande instamment de contribuer à la réalisation de cet avenir par une action multilatérale fondée sur des principes et un engagement sincère en faveur de la paix. 

    Merci.

    SOURCE : Déclaration du Commissaire Général de l’UNRWA au Conseil de Sécurité de l’ONU | Le Mouvement de la Paix (mvtpaix.org) 

     


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    Un « 21 avril »

    Comme un avertissement

    Un « 21 avril »

    Il y a 22 ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle. C’était alors un « coup de tonnerre »… Aujourd’hui, l’extrême droite du pays s’est durablement installée dans le paysage politique.

    L’expression a longtemps traîné dans le langage commun. « Un 21 avril » renvoyait à un événement historique, à un traumatisme démocratique. Brandir le souvenir d’un « 21 avril » suffisait à faire pâlir la gauche républicaine qui ne s’est jamais vraiment remise de cette immense surprise que Lionel Jospin n’avait pas vu venir. Mais ce n’était pas que ça.

    Un « 21 avril », pour le reste du pays, ce fut longtemps l’évocation d’une stupeur, d’un cri, d’un « coup de tonnerre ». Que reste-t-il en ce 22 avril 2024 de cette émotion nationale du 21 avril 2002 ? Rien ou si peu…

    Depuis, l’extrême droite française s’est installée au second tour des présidentielles, en 2017 et en 2022. En vingt-deux ans, les successeurs du Front national ont remporté les deux derniers scrutins européens, en 2014 et en 2019. Ils sont aujourd’hui plébiscités dans les intentions de vote de celui de juin, avec plus de dix points d’avance sur leurs challengers…

    Analystes, sondeurs, politologues se relaient pour expliquer la fragmentation du pays et sa porosité aux thèses chères à l’extrême droite. La droite républicaine emboîte le pas de ceux qui sont devenus des cousins fréquentables dont elle se contente de moquer, parfois, le peu de sérieux économique.

    Selon une enquête d’Ipsos publiée ce… 21 avril 2024 par La Tribune dimanche, 33 % des Français sont « satisfaits » par la perspective de voir Marine Le Pen entrer à l’Élysée en 2027. Personne n’aura alors le droit d’être surpris. Et pourtant, cela restera un « coup de tonnerre ».

     

    En 2002 un front républicain se constituait autour de Chirac

    pour faire barrage à Le Pen

    Manifestations anti-FN spontanées dans les grandes villes de France constitution d'un large front républicain derrière Jacques Chirac. Le séisme politique provoqué par l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle et par l'arrivée de Jean-Marie Le Pen en seconde position, juste derrière Jacques Chirac, aboutit à des recompositions surprenantes.

    Et Jacques Chirac fut élu.

    Quand sera-t-il en 2027 d'un éventuel front républicain ?

    Le pire est à craindre et un « énorme coup de tonnerre n’est pas impossible »

    Un « 21 avril »

     


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    "Si les Ricains n'étaient pas là" contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    J’ai aimé la chanson de Sardou «  Les Ricains » mais elle concernait la Seconde guerre mondiale et consistait à se débarrasser du nazisme.  Aujourd’hui lorsque je constate que les Américains sont des alliés  indéfectibles d’Israël, alors maintenant cette chanson me fait mal… en pensant aux 35000 gazaouis massacrés et le pire serait à venir ?

     

    Si les Ricains n'étaient pas là
    Vous seriez tous en Germanie
    A parler de je ne sais quoi
    A saluer je ne sais qui

    Bien sûr les années ont passé
    Les fusils ont changé de mains
    Est-ce une raison pour oublier
    Qu'un jour on en a eu besoin

     

    On n’oublie pas Sardou mais aujourd’hui on aimerait que les Américains n’oublient pas les milliers de Palestiniens massacrés.

    Michel Dandelot

     

    Guerre à Gaza : Netanyahou promet

    d'augmenter la pression militaire

    « dans les prochains jours »

    « C'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a affirmé le Premier ministre israélien ce dimanche.

    " Si les Ricains n'étaient pas là " contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    Benjamin Netanyahou promet d'augmenter la pression militaire dans les prochains jours. Photo AP / Sipa / Leo Correa

    « Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a déclaré Benjamin Netanyahou dans un message vidéo diffusé à la veille de la Pâques juive.

    Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, Benjamin Netanyahou n'a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas.

    50 corps exhumés

    Selon l'ONU, près d'un million et demi de déplacés palestiniens sont massés dans cette ville située à la pointe sud du territoire. Vendredi, le G7 a réaffirmé son opposition à « une opération militaire d'ampleur » dans cette ville frontalière avec l'Egypte, redoutant un bain de sang.

    Toujours dans le sud du territoire palestinien assiégé, à Khan Younès, la Défense civile de Gaza a annoncé avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour d'un hôpital. Interrogée, l'armée israélienne a indiqué vérifier ces affirmations.

    Cette découverte macabre intervient au moment où les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour leur allié. Pour le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, Washington a donné à Israël le « feu vert » pour continuer à « agresser » les Palestiniens.

    SOURCE : Guerre à Gaza. Netanyahou promet d'augmenter la pression militaire « dans les prochains jours » (lejsl.com) 

    Guerre Israël-Gaza : ce bébé sauvé du ventre

    de sa mère, morte dans une frappe à Rafah

    Les médecins ont fait une césarienne à la maman tuée à Rafah dans un bombardement.

    " Si les Ricains n'étaient pas là " contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    Mohammed Salem / REUTERS

    Cette petite fille est née le 20 avril 2024. Sa famille a été tuée par un bombardement israélien dans la nuit du 19 au 20 avril.

    INTERNATIONAL - Un cri d’espoir dans un cauchemar. Des médecins ont réussi à sauver un bébé qui était encore dans le ventre de sa mère, mortellement touchée lors d’un bombardement israélien sur Rafah, racontent Reuters et SkyNews ce dimanche 21 avril.

    L’attaque israélienne a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. En découvrant les corps, les secours ont remarqué qu’une des victimes attendait un bébé. « On a essayé de sauver la patiente et on a réalisé qu’elle était enceinte », a expliqué le docteur Ahmad Fawzi à SkyNews. La mère de famille était atteinte d’une blessure à la tête.

    « On a dû faire une césarienne en urgence. Grâce à Dieu, nous avons réussi à sauver le bébé », a-t-il encore raconté. La prématurée est née à 30 semaines, et les médecins ont réussi à la sauver malgré ses difficultés pour respirer, précise l’agence Associated Press. Elle pèse 1,4 kg et a été placée dans une couveuse, a complété auprès de Reuters le docteur Mohammed Salama.

    « On peut dire que sa santé s’améliore, mais la situation est toujours à risque. Cette enfant aurait dû encore être dans le ventre de sa mère, mais elle a été privée de cela », a-t-il ajouté lors d’un entretien avec AP.

    Miraculée mais orpheline

    La nouveau-née n’a pas encore été nommée. Sur son bracelet d’hôpital est écrit « le bébé martyr de Sabreen Al-Sakani », du nom de sa mère. D’après son oncle, sa sœur de 4 ans, aussi décédée dans la frappe, aurait voulu qu’elle s’appelle Rouh, ce qui signifie esprit en arabe. Il a aussi indiqué à SkyNews qu’il s’occuperait de la petite pour le moment, toute sa famille ayant péri dans le bombardement.

    La miraculée devra toutefois rester à l’hôpital au moins encore trois ou quatre semaines. « Après cela, on verra si elle peut sortir et à qui elle sera confiée : à la famille, à une tante, un oncle, ou aux grands-parents. C’est ça la plus grande tragédie. Même si l’enfant survit, elle est née orpheline », regrette Mohammed Salama.

    Depuis des semaines, Israël menace de mener une grande offensive à Rafah, ville où serait retranché le dernier bastion du Hamas. En attendant cette attaque déjà condamnée par la communauté internationale, Tsahal pilonne par les airs cette localité où de nombreux civils se sont réfugiés après les bombardements dans le nord de la bande de Gaza.

    SOURCE : https://www.huffingtonpost.fr/international/video/guerre-israel-gaza-ce-bebe-sauve-du-ventre-de-sa-mere-morte-dans-une-frappe-a-rafah_232933.html?

     


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    Il y a 63 ans, du 21 avril au 25 avril 1961

    le putsch des généraux

    Il y a 60 ans, du 21 avril au 25 avril 1961 : le putsch des généraux

    Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, quatre généraux de l'armée française s'emparaient du pouvoir : Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller, tentaient un coup d'Etat. Retour sur cet épisode clef de la guerre d’Algérie.

    Quelques jours après les faits, ce résumé en images des Actualités Françaises nous plonge au cœur du drame. Le récit est haletant, la musique omniprésente. Il présente les faits du point de vue du gouvernement et délégitime l'entreprise des généraux qualifiés ironiquement de "triomphateurs d'un jour". Le général de Gaulle y est présenté comme le seul représentant de l'autorité : "Les hommes du contingent restés fidèles au commandement légitime". Les caméras filment les soldats du contingent qui embarquent pour le continent pour ne par se mettre aux ordres du gouvernement provisoire à Alger. Au cœur du reportage, il est question de la population algéroise : "égarée par les craintes et les mythes", selon de Gaulle et présentée ici comme saisie d'une "fièvre". Une population "qui souffre toujours d'une plaie mal fermée, celle de l'Algérie française". Au terme du sujet le Général de Gaulle est présenté comme le véritable sauveur de la situation. Tout est bien qui finit bien. "L'épreuve a été dure (…) Mais la France a gagné".

    L'origine du putsch

    Pour comprendre cette tentative de rébellion, il faut revenir brièvement sur sa genèse qui provient de l'accélération de la politique gaullienne de décolonisation. Le 11 avril 1961, dans une conférence de presse, le chef de l'Etat avait justifié, sur un ton jugé désinvolte par certains, la décolonisation de l'Algérie parce qu'elle coûtait au pays. Le 22 avril 1961, un "quarteron de généraux en retraite" s'empare d'Alger. Mais cette tentative de refaire le 13 mai 1958 tourne court. Les quatre militaires postés à Alger entendent s'opposer par la force à la politique algérienne du général de Gaulle. Leur objectif : maintenir l'Algérie à l'intérieur de la République française avec l'appui du 1er régiment de parachutistes.

    Alors qu'en métropole la panique gagne les esprits après l'appel, lancé le 23 à minuit par le Premier ministre Michel Debré, à se rendre sur les aéroports pour empêcher une action éventuelle des parachutistes. Le 23 avril, revêtu de son uniforme, le général de Gaulle décide d'assumer les pleins pouvoirs prévus par l'article 16 de la Constitution. Il en informe la Nation dans un célèbre discours tout en encourageant la désobéissance des soldats du contingent aux officiers putschistes et en intimidant les hésitants.

    "Ce pouvoir a une apparence : quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité : un groupe d'officiers, partisans, ambitieux et fanatiques"  

    "Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un pronunciamiento militaire. Les coupables de l'usurpation ont exploité la passion des cadres de certaines unités spéciales, l'adhésion enflammée d'une partie de la population de souche européenne, égarée de crainte et de mythes, l'impuissance des responsables submergés par la conjuration militaire. Ce pouvoir a une apparence : quarteron de généraux en retraite ; il a une réalité : un groupe d'officiers partisans, ambitieux et fanatiques. Ce groupe et ce quarteron possèdent un savoir faire limité et expéditif.Mais ils ne voient, ils ne connaissent la Nation et le monde que déformés au travers de leur frénésie.Leur entreprise ne peut conduire qu'à un désastre national.Car l'immense effort de redressement de la France entamé depuis le fond de l'abîme le 18 juin 1940, mené ensuite en dépit de tout jusqu'à ce que la victoire fut remportée, l'indépendance assurée, la République restaurée ; repris depuis 3 ans afin de refaire l'Etat, de maintenir l'unité nationale, de reconstituer notre puissance, de rétablir notre rang au dehors, de poursuivre notre oeuvre outremer, à travers une nécessaire décolonisation ;tout cela risque d'être rendu vain à la veille même de la réussite par l'odieuse et stupide aventure d'Algérie". 

    "Et par qui ? Hélas ! Hélas ! Hélas !"

    "Voici que l'Etat est bafoué, la Nation bravée, notre puissance dégradée, notre prestige international abaissé, notre rôle et notre place en Afrique compromis. Et par qui ? Hélas ! Hélas ! Hélas ! Par des hommes dont c'était le devoir, l'honneur, la raison d'être de servir et d'obéir. Au nom de la France, j'ordonne que tous les moyens, je dis : tous les moyens, soient employés partout pour barrer la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire.J'interdis à tout Français et d'abord à tout soldat d'exécuter aucun de leurs ordres.L'argument suivant lequel il pourrait être localement nécessaire d'accepter leur commandement sous prétexte d'obligation opérationnelle ou administrative ne saurait tromper personne. Les chefs civils et militaires qui ont le droit d'assumer les responsabilités sont ceux qui ont été nommés régulièrement pour cela et que précisément les insurgés empêchent de le faire. L'avenir des usurpateurs ne doit être que celui que leur destine la rigueur des lois. Devant le malheur qui plane sur la Patrie et devant la menace qui pèse sur la République, ayant pris l'avis officiel du Conseil constitutionnel, du premier ministre, du président du Sénat, du président de l'Assemblée nationale, j'ai décidé de mettre en oeuvre l'article 16 de notre Constitution. A partir d'aujourd'hui je prendrai, au besoin directement, les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances. Par là même je m'affirme en la légitimité française et républicaine qui m'a été conférée par la Nation, que je maintiendrai quoiqu'il arrive jusqu'au terme de mon mandat ou jusqu'à ce que viennent à me manquer soit les forces soit la vie, et que je prendrai les moyens de faire en sorte qu'elle demeure après moi.Françaises, Français, voyez où risque d'aller la France, par rapport à ce qu'elle était en train de redevenir.Françaises, Français, aidez-moi !"

    Le putsch durera quatre jours et sera finalement mis en échec le 25 avril 1961. Mais cet échec ne découragera pas les jusqu'au-boutistes civils et militaires qui rejoindront l'OAS pour continuer le combat.

    Echec du putsch des généraux à Alger - réactions à Paris

    dans la rue (nuit)

    Edition spéciale au matin du 22 avril, non diffusée : réactions recueillies à Paris, au lendemain de la fin du "putsch des généraux" à Alger, et diffusion d'une fausse nouvelle selon laquelle le général Raoul SALAN, en fuite, se serait suicidé. Document muet au début sur le plateau présenté par Georges BORTOLI. Maurice SEVENO interroge des passants sur la nouvelle de la mort de Raoul SALAN. Danièle BREEM fait le point en plateau sur la nuit du 20 au 21 avril 1961, Gilbert LAUZUN fait un microtrottoir auprès des passants, pour la plupart favorables à De GAULLE. Sur le marché des Halles, au petit matin, Claude Henri SALERNE prend le pouls des travailleurs.

     

    Attention le document est MUET au début. Mais audible à partir de 3 mn 15’’. Incroyable la FAUSSE nouvelle du suicide du général Salan qui est mort le 3 juillet 1984 à Paris.

    L'arrestation de l'ex Général Salan


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    Marche contre les racismes, l'islamophobie

    et pour la protection de tous les enfants

    interdite puis autorisée

      Marche contre les racismes l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants interdite puis autorisée *** Merci la Justice

    Merci la Justice

      Marche contre les racismes l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants interdite puis autorisée *** Merci la Justice

    Ce dimanche 21 avril 2024 à 14h, grâce à l'appel d'un collectif d'habitant·es des quartiers, de personnalités et de militantes (dont Annie Ernaux, Angela Davis, Alice Diop, Blanche Gardin, le Planning familial ou encore le collectif juif décolonial Tsedek !), une manifestation parisienne reliera Barbès à la place de la République, où aura lieu un concert avec Kery James, Médine, Sniper... Un cri d'alarme contre les racismes et « en mémoire de toutes les jeunes victimes de crimes policiers, judiciaires et carcéraux. » 

    Interdite puis autorisée, la manifestation du 21 avril contre le racisme aura bien lieu ce dimanche 21 avril 2024.

    Annie Ernaux, Angela Davis et Blanche Gardin, la France Insoumise, le Planning familial ou le collectif juif décolonial Tsedek ! : l’appel à manifester, ce dimanche 21 avril 2024, est large. Le mode d’ordre plus encore : la lutte contre racisme, l’islamophobie et la protection de tous les enfants. Deux militantes contre les violences policières sont les chevilles ouvrières de cette mobilisation : Amal Bentounsi, qui a perdu son frère Amine en 2012, abattu d’une balle dans le dos par un policier, et la militante décoloniale Yessa Belkhodja, membre du collectif des jeunes du Mantois.

    Jeudi, la préfecture de police a interdit la manifestation pour des motifs divers : la tenue d’une brocante sur la place de la République, le risque d’affrontement avec la police, ou encore l’attention portée aux enfants morts à Gaza, qui serait susceptible d’encourager des « slogans antisémites ».

    L’arrêté d’interdiction a finalement été balayé par le le juge des référés qui a estimé, vendredi, qu’il portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».

    La manifestation se tiendra bien, ce dimanche 21 avril à Paris. Elle s’élancera à 14 heures à Barbès, jusqu’à la place de la République où se tiendra un concert public de Kery James, Médine, ou Sniper.

    Voici la tribune des organisateurs de la manifestation (toutes les informations sont disponibles sur leur site) : 

    ***********************

    Racismes en France : nos enfants sont en danger! 

    En mémoire de toutes les jeunes victimes de crimes policiers, judiciaires et carcéraux.

    Alors que le 3 décembre 2023, nous fêtions les 40 ans de la Marche pour lEgalité et contre le racisme...

    – Le 13 mars 2024 à Aubervilliers Wanys et Ibrahim ont été volontairement percutés par la police après un prétendu refus d’obtempérer. Wanys est mort quelques heures après, il n’avait que 18 ans et Ibrahim est dans un état grave.

    – Les 9 et 10 décembre 2023, à Chelles, deux adolescents de quartiers, Théodor et Justin, trouvaient la mort pour refus d’obtempérer,

    – Le 30 Novembre 2023, Mustapha, mineur isolé marocain, s’est suicidé par pendaison à la maison d’arrêt de Villepinte,

    – Le 14 novembre 2023 à Nice, des enfants de 8 ans étaient accusés par la Mairie et le rectorat de prier pendant la récréation alors qu’ils jouaient aux fantômes,

    – Le 18 octobre 2023, au Canet-en-Roussillon, un enfant de 10 ans était convoqué par la gendarmerie pour « apologie du terrorisme »,

    – Depuis le 7 octobre 2023, des collégiens sont réprimés pour leur soutien à la population de Gaza, bombardée,

    – Le 27 juin 2023, à Nanterre, Nahel, 17 ans, était tué à bout portant par un policier,

    – Le 6 décembre 2018, 151 lycéens étaient interpellés, humiliés et agenouillés pendant plusieurs heures sous les ordres de la police alors qu’ils soutenaient les Gilets Jaunes et manifestaient contre la réforme du lycée,

    – Depuis trop longtemps, des lycéennes sont stigmatisées et harcelées parce que « Musulmanes d’apparences »

    – Depuis quelques années et de plus en plus intensément, des lycéens sont embrigadés dans une logique de guerre via le Service National Universel (SNU)

    – En France et dans les départements d’Outre-mer, des lois sont votées criminalisant les enfants migrants et réfugiés, rejetant le principe révolutionnaire et républicain du «droit du sol»

    En France, nous habitants des quartiers, Musulmans, Afro-descendants mais pas que, sommes en danger. Depuis trop longtemps, la violence de l’Etat s'abat sur nous de manière arbitraire, injuste, mais, bien plus inquiétant, cible les plus innocents d’entre nous : NOS ENFANTS. Nos enfants ne sont plus considérés comme des enfants. Ils sont privés de leur enfance. Ils sont suspects dès 10 ans, dès 8 ans, dès 6 ans d’être violents et fanatiques, assimilés à des barbares, voire à des terroristes en puissance à l’instar des enfants de Gaza, maltraités, emprisonnés, tués par milliers ou les enfants au Congo et ailleurs qui sont exploités et mutilés.

    Le monde des adultes ne voit alors plus de problème à ce que des enfants se fassent arrêter à laube par des gendarmes. Cest ainsi qu'on a justifié la mort de Nahel, qui comme tous les adolescents, peut faire des bêtises.

    Nous, familles, personnel enseignant, travailleurs sociaux, éducateurs, militants de terrain, hommes et femmes politiques sommes terrifiés de la violence qui s’abat sur nos petits en toute bonne conscience et en l’absence d’indignation. Le monde observe la dégringolade du « pays des droits de l’homme » avec stupéfaction. Ce pays que nous chérissons, la France, et que nous voulons laisser à nos enfants, nous trahit et trahit son passé.

    Que sont devenues les voix de la conscience universelle ? Où sont les Abbé Pierre, les Sartre, les Stéphane Hessel ? Où sont les Rosa Parks, les Angela Davis, les Mandela de France ?

    D’un côté, on nous reproche de ne pas savoir élever nos enfants et de les livrer à la délinquance et en même temps on prive toutes les institutions sociales et éducatives de leurs moyens, comme on nous empêche de transmettre à nos enfants nos valeurs et notre histoire comme si elles étaient contraires au vivre-ensemble alors qu’en réalité ce que nous voulons transmettre c’est de l’amour et de la générosité.

    Ce cri d’alarme ne doit pas se heurter à un mur de silence. Il doit être entendu à travers tout le pays et même au-delà. Il en va de l’avenir de nos enfants, de leur santé physique et psychique comme il en va de la santé morale de notre pays.

    Nous en appelons à toutes celles et ceux, mères, pères, familles, associations, syndicats, organisations politiques pour qui il est indigne et intolérable de s’en prendre à des gamins de nous rejoindre le 21 avril 2024, pour une marche contre les racismes, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants.

    Parmi les signataires il y a donc :

    Annie Ernaux, Prix nobel de littérature

    Il y a aussi le collectif juif décolonial Tsedek :

    SOURCE : Marche du 21 avril : le gouvernement poursuit sa dérive liberticide | Le Club (mediapart.fr) 

     


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    Aujourd’hui je vous présente

    la Femme du Jour Leïla Bekhti

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour

    Leïla Bekhti est née au sein d'une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès dans l'Ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux.

    Parmi ses rôles interprétés dans de très nombreux films, en 2005 elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN.

    Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête »

    la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicef

    pour les enfants

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour Leïla Bekhti

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour Leïla Bekhti

    « Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant », alerte l'actrice.

    L’actrice Leïla Bekhti s’est engagée auprès des équipes de l’Unicef pour alerter le monde sur le sort des enfants dans la bande de Gaza, « devenue l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants ». Depuis le 7 octobre, la guerre lancée par Israël a causé la mort de plus de 12 300 d’entre eux.

    « Je suis Leïla Bekhti et je m’engage aujourd’hui pour l’Unicef. » En plan serré, dans une vidéo d’une minute et demie sous-titrée en anglais publiée le 17 avril, la comédienne Leïla Bekhti explique, le ton grave et en quelques mots simples, les raisons qui l’ont poussée à rejoindre l’Unicef « pour les enfants de Gaza » et à médiatiser cet engagement.

    « La situation là-bas est tragique. Les enfants en sont les premières victimes », déclare l’actrice, qui a obtenu en 2011 le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le long-métrage Tout ce qui brille.

    Bombardements incessants, famine, destruction des hôpitaux, des maternités, des écoles, de tous les lieux de refuge, peur permanente… Leïla Bekhti pose les mots sur la tragédie en cours depuis le 7 octobre et la réplique israélienne contre l’enclave palestinienne, après l’attaque du Hamas. Pour l’actrice, « il faut que ça s’arrête ».

    « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants »

    « Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant » ajoute-t-elle, alertant sur ce constat déjà formulé par l’ONU : « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants. »

    Face à cette situation humanitaire catastrophique, l’aide des ONG reste entravée par l’armée israélienne malgré la pression internationale insistante. Elle est pourtant « essentielle » et ses « restrictions » ont des conséquences « meurtrières », alors que « les enfants et les populations civiles ont désespérément besoin d’avoir accès à la nourriture, à l’eau potable et à du matériel médical », pointe l’actrice, qui invoque la nécessité pour les équipes de l’Unicef de « continuer à agir pour pouvoir protéger chaque enfant à court et à long terme ».

    Dans un rapport publié le 3 mars, l’Unicef avait déjà sonné l’alarme sur leur sort, appelant à un sursaut international pour éviter une famine généralisée, dont les enfants sont d’ores et déjà les premiers à payer le prix.

    Plus de 12 300 enfants sont morts depuis le début de la guerre à Gaza, qui a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde entier, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

    SOURCE : Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête », la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicef pour les enfants - L'Humanité (humanite.fr) 


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    Ces appelés qui ont dit NON

    Ces appelés qui ont dit NON

    A l’époque de la guerre d’Algérie, les jeunes gens qui refusaient de porter les armes, les réfractaires, insoumis ou déserteurs, étaient mis au ban de la société française. Leur choix était le plus souvent incompris. Aucune institution, parti, syndicat ou église ne les soutenait. L’opprobre pesait sur leurs familles comme sur celles de malfaiteurs. Elles étaient convoquées à la mairie, subissaient des interrogatoires et des perquisitions de la part des policiers. Leur entourage les critiquait, les rejetait. Pour les réfractaires et les déserteurs, la seule alternative à la prison était l’exil. Le temps a passé, mais aujourd’hui le choix des réfractaires et des déserteurs n’est guère mieux compris. Même ceux qui critiquent sévèrement la guerre, admettent difficilement leurs choix. Pourtant, les réfractaires comme Etienne Boulanger, les déserteurs comme Noël Favrelière nous enseignent qu’il est toujours possible de dire NON ! 

    Ci-dessous le témoignage de Jacques Pous, l’un de ceux qui ont dit NON (1)

    Ces appelés qui ont dit NON

    Pourquoi si peu de refus

    à faire la guerre ? 

    Il ne faut pas oublier que la plupart des appelés sortaient de l’enfance (c’était le cas de la plupart de ceux que j’ai rencontrés au 24e RIMa) et ce n’est pas la lecture de Bled et de la grande presse, les discours lénifiants ou menteurs des politiques, des Églises et de la plus grande partie de ce que l’on appelle les élites qui allaient leur ouvrir les yeux. L’important, dans l’immédiat, c’était la bouffe et les "perms" (lorsque l’on a passé plusieurs jours dans une caserne, l’on est prêt à tout pour ne pas se faire punir et "se la faire" …) et, dans un avenir beaucoup plus lointain, compter à combien "au jus" l’on en était et "la quille, bordel", horizon ultime de la présence à l’armée, cri lancé avec dérision, par des centaines de milliers de jeunes, pour éviter de pleurer face à l’absurde. Le grand public et surtout les responsables de la politique de la France en Algérie n’avaient pas voulu, durant huit ans, entendre des gosses qui hurlaient leur souffrance, leur sentiment d’abandon et parfois même leur dégoût (Des rappelés témoignent) et maintenant ils étaient une nouvelle fois victimes d’une entreprise de récupération qui allait alimenter le silence dans lequel certains d’entre eux allaient s’emmurer. 

    Tous, par contre, ont eu le sentiment de ne pas être compris et même parfois d’être jugés et condamnés lors de leur retour dans une société civile qui ne s’était intéressée à l’Algérie que lorsqu’un proche était concerné. Ils savaient que parmi eux ils avaient été nombreux à ne pas participer aux exactions, qu’il s’en était trouvé quelques-uns qui, comme des appelés le racontent à Patrick Rotman et Bertrand Tavernier, avaient bien traité des prisonniers, soigné des adversaires blessés, refusé de participer à la torture ou qui, comme le brigadier Monjardet, avaient été héroïques en refusant de tirer, malgré les ordres, sur des fellahs désarmés. (2) 

    Tous ceux-là ne pourront que refuser les généralisations dont ils étaient victimes et qui étaient la conséquence de l’amnistie accordée aux véritables coupables. 

    Comment d’ailleurs pourrait-on juger des gosses auxquels l’on avait inculqué la soumission à l’autorité alors que l’on ne sait pas ce que, à leur place, l’on aurait fait. Pour ma part, en tous cas, je me refuse de me mettre dans la position du si : qu’aurais-je fait ou pas fait si … Ce qui compte, c’est ce que j’ai fait ou pas fait. C’est pourquoi il m’est difficile de juger les autres, en particulier ceux de ma génération, car je connais trop la part d’animalité et la part d’humanité qui hantent l’homme ; si j’avais été dans la même situation qu’eux, j’aurais, peut-être, agi comme eux. Cette problématique du « si » n’a, par ailleurs, aucun intérêt car il est à tout jamais impossible de savoir ce que l’on aurait fait si … Ceux qui prétendent le savoir s’illusionnent. Des enquêtes d’opinion ont d’ailleurs montré que, dans la génération de la paix, ils sont nombreux à proclamer que s’ils avaient été confrontés aux situations auxquelles ont été confrontés les appelés de la génération du feu, ils auraient refusé d’y participer ; à les entendre, si la même alternative leur était proposée, (11,5 % des élèves de terminale interrogés en 1977 par Jean-Pierre Vittori auraient opté pour la désertion), le chiffre fantaisiste des trois mille réfractaires serait donc aujourd’hui largement dépassé. 

    Reste enfin une forte minorité qui a été victime de ce que l’on appelle le stress du combattant ou de la culpabilité de s’en être sorti ou encore du dégoût pour ce qu’ils avaient fait. Ce sont les véritables victimes d’une guerre que, dès 1955, Guy Mollet considérait comme "imbécile et sans issue" ; sans oublier ce qu’ont subi ceux d’en face qui, lors d’un conflit asymétrique sont dix fois plus exposés aux séquelles de la guerre. De nombreux travaux concernent les traumatismes des GI’s retour du Vietnam, d’Irak ou d’Afghanistan ; qu’en est-il des Vietnamiens, des Irakiens ou des Afghans qu’ils ont massacrés ? Qu’en est-il des Algériens, des réfugiés croisés en Tunisie, des Moudjahidins traumatisés par huit ans de guerre, des millions de personnes regroupées dans ce qui trop souvent ressemblait à des camps de concentration ? Peut-être qu’un jour les historiens se demanderont quelles ont pu être les séquelles lointaines de la guerre sur la population algérienne et sur un avenir de violences qui, là aussi, s’enracinent dans un passé qui ne veut pas passer. 

    Quant à moi, j’avais choisi la trahison comme règle de vie : comment en effet ne pas trahir ses idéaux si l’on ne se résout pas, un jour, à trahir son pays. Toutefois, je n’ai pas eu immédiatement conscience qu’avoir pu dire NON, qu’avoir pu trahir en réalité et non en rêve, est une chance qui n’est pas donnée à tous ; l’obsession de trahir et la frustration de ne pouvoir le faire seront au cœur de mes engagements futurs. Combien de fois, par la suite, n’ai-je pas regretté de ne pouvoir refuser d’aller au Vietnam, de ne pouvoir refuser d’aller se battre en Irak ou en Afghanistan, de ne pouvoir désobéir à l’ordre d’aller bombarder la Serbie ou Gaza. De nombreux témoignages d’appelés du contingent mentionnent d’ailleurs le sentiment d’impuissance qui les étreignait lorsqu’ils étaient témoins de crimes contre lesquels ils avaient l’impression de ne pouvoir rien faire. Je ne voudrais pas, comme cela a été le cas pour eux, qu’un jour l’on vienne me dire que je suis responsable ou que je dois me repentir de crimes décidés et perpétrés par d’autres alors que l’on ne m’aurait jamais donné la parole et la possibilité de m’y opposer. 

    Les associations d’anciens combattants, la FNACA ou l’UNC-AFN, au lieu de faire répéter par la dernière génération du feu les rites dérisoires du passé, auraient dû l’amener à demander des comptes à tous ceux qui, durant quarante ans, allaient continuer à diriger la France : eux, les décideurs politiques, ils savaient ce qu’ils faisaient. Ce n’est pas un hasard si ce sont d’abord les rappelés, ensuite les sursitaires et enfin les étudiants qui se sont le plus opposés au discours officiel. La grande erreur des tenants de l’Algérie française est d’avoir accordé des sursis ! Toutefois, plusieurs appelés, regroupés dans l’Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre qui, eux, ont servi, durant de nombreux mois, "Au pays de la soif et de la peur" (3) ne seront pas dupes et refuseront les décorations en chocolat (Carte (4), Croix et Retraite du combattant), telles ces médailles du travail que le système accorde aux prolétaires pour qu’ils se souviennent et se félicitent jusqu’à la mort d’avoir été exploités. 

    Le communiste Étienne Boulanger, "insoumis sous l’uniforme", qui s’était résigné à servir après deux années passées en prison, refusera le certificat de bonne conduite et la médaille commémorative des opérations de maintien de l’ordre en Algérie que l’armée avait finalement décidé de lui attribuer. "Je ne me sentais pas une âme de médaillé, proclame-t-il. Le chien du régiment était à côté de moi. Je trouvais que ce chien, qui avait été dressé à mordre les Arabes sur commande, – le dressage n’avait pas marché pour moi – était plus méritant que moi. Je lui ai donc passé la médaille autour du cou" (5). Quant à Jean Faure, il note dans ses carnets : « A Tizi Ouzou, dans la rigidité militaire, beaucoup à dire aussi sur les obsèques de ce copain. “Nous vous conférons la médaille militaire … la croix de la valeur militaire avec palmes …”, etc. Conférez tout ce que vous voudrez, ça ne vous coûte pas cher. Mais jamais vous ne rendrez la vie à Philibert, ni Philibert à sa famille » (6). 

    Jacques Pous 

     

     

    Ces appelés qui ont dit NON

     

    RÉSUMÉ

    Durant le Mandat britannique, le sionisme a généré la matrice de son avenir. Pire encore, la partition entre Arabes et Juifs a engendré un fossé inscrit dans la géographie. Le 15 mai 1948, Israël possédait déjà les institutions constitutives d'un pouvoir régalien, prêt à prendre la place des Britanniques : les infrastructures politiques, économiques et militaires d'un État colonial. La Palestine mandataire était duelle. Elle l'est restée mais dans un système d'Apartheid de plus en plus brutal. Durant trente ans, la Palestine avait été victime de la violence coloniale. La dérive de quelques colons racistes, malades de la colonisation, ressuscite aujourd'hui les pogroms dont leurs ancêtres avaient été victimes et que subissent les réfugiés des villages et des camps. Les Palestiniens, eux, ont reçu en héritage la Nakba, la Catastrophe qui, il y a trois quarts de siècle, a jeté la société palestinienne dans la détresse et le malheur. Les Expulsions et le Remplacement, aujourd'hui comme hier, continuent. La Nakba et la Résistance aussi. 

      

    Ces appelés qui ont dit NON

    (1) Jacques Pous, De Gandhi à Fanon. Un religieux face à la guerre d’Algérie, éd. Golias, 2012, pp. 257-260.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (2) Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, pp. 130-131 et Patrick Rotman, L’ennemi intime, p. 111.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (3) Jean Faure, Au pays de la soif et de la peur. Carnets d’Algérie. 1957-1959, Flammarion, Paris, 2001.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (4) La carte du combattant et les avantages qui s’y rattachent a été accordée à quelques combattants en Afrique du Nord par la loi du 1er décembre 1974 et à tous ceux qui avaient été présents en A.F.N. entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962 par celle du 30 décembre 2003.

    (5) Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, p. 221.

    (6) Jean Faure, op. cit., p. 52.


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    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux

    adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu

    de guerres

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Six mois de génocide et le monde se tait !

     

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    « Six mois que cette tuerie est perpétrée avec la complicité des gouvernements occidentaux et la connivence de nos médias. Six mois qu’une immonde puissance coloniale tente d’éradiquer un peuple et amoncelle les cadavres. En six mois, plus de 33000 humains (auxquels il faudrait rajouter plus de 10000 disparu.es), dont près de la moitié d’enfants, ont été assassinés avec des armes fournies par nos prétendues démocraties.

    Hypocrisie criminelle à tous les étages ! À celles et ceux qui n’ont pas renoncé à leur humanité, il reste la nausée, le chagrin, le cri, les pleurs … et l’humour noir. »

    Rudi Barnet

    L’UJFP reprend totalement ces propos de Rudi Barnet.

    Le sionisme montre qu’il est une entreprise guerrière. Il a prémédité et réalisé le nettoyage ethnique de 1948 (la Nakba). Israël est un État d’apartheid qui multiplie les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité envers les Palestinien.nes. La population est quotidiennement agressée par les colons et l’armée. Cette brutalité s’accompagne d’une accélération de la colonisation en Cisjordanie. Les exécutions sommaires et les arrestations se multiplient. Le nombre de prisonniers palestiniens a explosé et ils subissent un traitement inhumain. Marwan Barghouti a été sévèrement battu en prison.

    Gaza est une prison bouclée par terre, par air et par mer depuis 2007. Les Gazaouis se font tirer dessus comme des lapins par les soldats israéliens, qui jouent à viser les genoux.

    Depuis plus de six mois, un génocide est en cours à Gaza. La plupart des dirigeants israéliens théorisent le fait qu’il est légitime de tuer les femmes et les enfants au nom d’une prétendue lutte contre le « terrorisme ».

    Au vu et su de tout le monde, la famine est organisée à Gaza. L’occupant assassine sept membres de World Central Kitchen, souvent citoyens de pays « amis » d’Israël pour bien signifier que « tout est permis », qu’il est le seul maître et que rien ne s’opposera à l’organisation de cette famine. L’occupant tire à l’arme lourde sur des réfugié.es venu.es chercher de la nourriture ou tentant de repartir vers les lieux dévastés qu’ils ont dû fuir. Les camions d’aide humanitaire sont bloqués à l’entrée de Gaza par des manifestants d’extrême droite et par l’armée. Utiliser la famine comme arme de guerre constitue un nouveau crime contre l’humanité.

    Les Gazaouis témoignent tous les jours de la violence gratuite, de la cruauté dont ils sont victimes. « Il y a une différence entre un tueur qui tue sa victime et un tueur qui pratique le meurtre comme s’il s’agissait d’un art ou d’un passe-temps. Ils tuent de plusieurs façons, ils stimulent leur passion pour découvrir de nouvelles façons de tuer ».

    Ce génocide est la conséquence du colonialisme de peuplement à l’œuvre depuis 1948. Le but du sionisme a toujours été « un maximum de territoire et un minimum d’Arabes ».

    Au nom de la mémoire juive, l’UJFP affirme que nier ce qui est en cours, c’est du négationnisme. Le sionisme, une fois de plus, bouleverse les identités juives dans un retournement inacceptable de notre histoire et de nos valeurs.

    En France, de nombreux partis politiques, personnalités, médias ou artistes, reprennent le discours des bourreaux qui osent se présenter en victimes. Et le gouvernement poursuit sa politique de répression à l’encontre du mouvement de soutien aux droits du peuple palestinien.

    Israël bombarde une ambassade iranienne à Damas. L’Iran riposte. Et aussitôt, le monde « civilisé », dirigeants des régimes féodaux arabes compris, vole au secours des dirigeants israéliens. Ceux-ci ont toujours voulu détourner l’attention et ils essaient d’internationaliser la guerre qu’ils mènent contre le peuple palestinien.

    L’UJFP réaffirme sa solidarité totale avec la population de Gaza. Elle continuera inlassablement à populariser les témoignages, à secourir la population, à dénoncer les assassins et leurs complices.

    En Palestine, on dit souvent : « vivre c’est résister ». Gaza vit toujours et la résistance de la Palestine n’est pas vaincue.

    En 1938, à la conférence d’Évian, la communauté internationale avait abandonné les Juifs qui fuyaient la barbarie nazie. L’histoire ne doit pas bégayer. L’UJFP appelle à ne pas abandonner Gaza et à arrêter la folie meurtrière de l’armée israélienne : cessez le feu immédiat, boycott des institutions israéliennes (participation aux Jeux Olympiques et à l’Eurovision), arrêt de l’exportation d’armes, jugement des criminels de guerre.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 16 avril 2024

    SOURCE : Six mois de génocide et le monde se tait ! - UJFP Les communiqués de l'UJFP

    Guerre à Gaza : un soldat franco-israélien

    sous le coup d’une plainte pour « actes

    de torture » sur des Palestiniens

    Après la diffusion d’une vidéo, en février, révélant des actes de brutalité et d’humiliations à l’encontre d’un prisonnier palestinien à Gaza, une plainte a été déposée mardi 16 avril par trois associations pour actes de torture dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ». Elle vise un soldat franco-israélien, originaire de la banlieue lyonnaise.

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    L’armée israélienne a été largement renforcée par les réservistes.©️ AFP

    La vidéo de cinquante-huit secondes, d’une violence inouïe, avait fait le tour des réseaux sociaux fin février, après avoir été diffusée sur la messagerie Telegram. On y voit un prisonnier palestinien, à moitié nu, ligoté et les yeux bandés, éjecté brutalement d’un pick-up. Sur son corps, des blessures à vif. Aux images s’ajoute le son : « Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! Ils l’ont torturé. Il s’est pissé dessus. Fils de pute. Fils de putain… » Celui qui tient la caméra et commente la scène, dans un français laissant peu de doute sur son origine, est un soldat de l’armée israélienne. Il devra désormais répondre de ses actes.

    Une plainte pour torture le visant a été adressée mardi 16 avril au procureur général de Paris par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de trois associations : l’Association des Palestiniens de France -Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars, basé à Bruxelles.

    Les plaignants accusent ce soldat, Y. O., originaire de la banlieue lyonnaise, d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture », dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ».

    « Il porte au plus haut l’humiliation en passant parmi les Palestiniens menacés et prostrés sur le sol avec une attitude odieuse faite de supériorité, de mépris, de provocation », a commenté l’avocat des plaignants, qui pointe « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier, surtout dans cette précarité, est une atteinte illégale à sa dignité ».

    « La justice française est compétente pour reconnaître

    des crimes commis par des ressortissants français

    à l’étranger »

    Il s’agit également pour les plaignants d’alerter sur le sort réservé aux prisonniers palestiniens aux mains de l’armée israélienne, accusée d’actes de torture récurrents à leur encontre dans la bande de Gaza. Selon les documents joints à cette plainte, « les soldats israéliens procèdent à d’impressionnantes rafles qui s’accompagnent immédiatement de violentes humiliations – mises à nu au prétexte de mesures de sécurité, positions vexatoires, entraves douloureuses, coups généralisés – avant de premiers regroupements sur place, dans des locaux réquisitionnés ». Autant d’actes, qui seraient rendus possibles par « tout un travail de déshumanisation des Palestiniens ».

    En témoigne le message du neveu de ce soldat, qui réside à Lyon et a lui-même diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux : « Je suis bien content qu’elles soient sorties ces vidéos, comme ça, vous savez dans le monde entier que quand nous, on attaque des terroristes, on les torture. »

    Après cette vidéo et face à l’interpellation insistante des députés de gauche et de plusieurs journalistes, le Quai d’Orsay avait finalement clarifié la position de la France, à l’occasion d’un point presse, le 21 mars.

    « Je voudrais apporter un éclaircissement sur le sujet des soldats franco-israéliens engagés dans l’armée israélienne et à ce sujet je voudrais notamment rappeler que la justice française est compétente pour reconnaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger, y compris dans le cadre du conflit en cours », a affirmé Christophe Lemoine, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.

    Une décision aussitôt saluée par le député de la France insoumise Thomas Portes : « La France annonce officiellement par la voix du porte-parole du quai d’Orsay que la justice est compétente pour poursuivre les potentiels criminels de guerre franco-israéliens. Nous n’accepterons jamais que des Franco-Israéliens soient aux côtés de l’armée israélienne pour participer au génocide. »

    Aymeric Caron, son collègue à l’Assemblée nationale, a abondé : « Les Français qui participent à la campagne militaire israélienne à Gaza depuis cinq mois et qui commettent des crimes de guerre désormais très documentés devront être jugés à leur retour en France. »

    Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.

    SOURCE : Guerre à Gaza : un soldat franco-israélien sous le coup d’une plainte pour « actes de torture » sur des Palestiniens - L'Humanité (humanite.fr)

     

     


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    Qui a commencé ?

    Qui a commencé en Palestine ? Qui a commencé en Iran ? Qui a commencé ? Qui met le monde entier en danger ? Qui ne respecte pas le Droit International ? Qui ? Nous connaissons tous la réponse.

    Qui a commencé ?

    Gabrielle Teissier K 

    Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes

    "Je crois en la valeur universelle des droits de l’homme et je considère que quand le gouvernement d’Israël occupe les territoires palestiniens, il le fait en violation des principes énoncés par les Nations Unies en 1967. Il enfreint le droit. Et il doit être critiqué pour ça, comme on le ferait de tout autre Etat qui agit ainsi. Israël n’est pas au-delà du droit international" Stéphane Hessel

    Israël est accusé de génocide envers les Palestiniens.

    Israël a attaqué l’Iran, tuant « sept membres des gardiens de la révolution ». L’Iran a riposté, pour la première fois, parce que, a déclaré l’ambassadeur d’Iran : « L’ONU « a failli à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales » en ne condamnant pas la frappe contre le consulat iranien à Damas, a déclaré l’ambassadeur d’Iran aux Nations Unies, Amir Saeid Iravani, lors d’un Conseil de sécurité convoqué en urgence dimanche soir. « Dans ces conditions, la République islamique d’Iran n’a pas eu d’autre choix que d’exercer son droit à l’autodéfense »a-t-il déclaré, peut-on lire sur l’Obs. 

    Pour les Européens, les dirigeants, Israël a tous les droits et aucun devoir. A cause de ce qu’a fait subir l’Allemagne, la France... Europe aux Juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

    L’Iran est mal vu et pour cause. L’Iran assassine tous les siens qui s’opposent et qui demandent plus de liberté. L’Iran harcèle les femmes de son pays qui veulent vivre libres, et l’Iran fait cela avec l’aide d’autres femmes iraniennes, soumises… Quand toutes les femmes de la terre se soulèveront pour défendre leurs droits, le monde ira mieux, même pour les hommes.

    Cliquez sur ce lien :

    Israël sait ce qu’il fait quand il attaque l’Iran. 

    Et pendant ce temps, les Palestiniens continuent à mourir et à vivre dans des conditions atrocement indignes de notre Humanité commune.

    Et que font les Européens, que fait la France, elle soutient Israël à nouveau, encore et encore. Quand moi je vois un ami qui déconne, je le lui dis.

    Oui le terrorisme est une abjection et les massacres du 7 octobre et la prise des otages n’auraient pas dû avoir lieu. Et oui le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël savait et n’a rien empêché. Et depuis ils mentent comme ils respirent… Et les Israéliens sont nombreux à vouloir le cessez-le-feu… En Allemagne la police arrête les citoyens qui participent à une conférence sur la Palestine. On l’a déjà écrit ici, que le pouvoir allemand ne sera jamais du bon côté de l’histoire.

    Non les massacres, la colonisation et le vol des terres aux Palestiniens n’ont pas commencé le 7 octobre 2023.

    Vive la Palestine, libre et en sécurité. C’est la condition pour qu’Israël puisse vivre en sécurité. Ça fait des décennies qu’on l’écrit et qu’on le répète.

    Et je l’écrirai tant qu’il restera un Palestinien vivant sur la terre de Palestine. La Palestine résiste. « En Palestine, Naplouse la rebelle garde la tête haute » écrit Jean Stern 

    SOURCE : Qui a commencé ? | Le Club (mediapart.fr) 

     

    « Même les animaux ne sont pas traités

    comme ils l’ont fait avec nous » : des

    Gazaouis racontent les sévices infligés par

    l’armée israélienne

    Les témoignages se multiplient sur les sévices et les traitements inhumains infligés par l’armée israélienne à des milliers de civils victimes d’arrestations arbitraires.

    Qui a commencé ?

    L’Humanité publie le témoignage de trois gazaouis victimes de tortures par l’armée israélienne à Gaza.

    Le 16 décembre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme révélait avoir reçu « de nombreuses informations inquiétantes » du nord de Gaza faisant état « de détentions massives, de mauvais traitements et de disparitions forcées » qui concerneraient des milliers de Palestiniens, dont des mineurs. Depuis, ces arrestations arbitraires se sont multipliées, du nord au sud du territoire palestinien. Difficile d’en évaluer le nombre exact. Certains ont été relâchés.

    Wadjeeh Abou Zarefah, Sherin Abou Hawar et Saed Abou Zarefah, journalistes palestiniens, les ont rencontrés. Ils racontent en exclusivité pour l’Humanité le calvaire subi pendant des jours et des jours. Un mois et demi pour l’un d’entre eux, pédiatre dans un hôpital.

    Mais beaucoup d’autres ont disparu. Les autorités israéliennes refusent de communiquer à leur sujet au mépris de toutes les règles de droit. Le 20 décembre dernier, Amnesty International insistait dans un communiqué : « Il faut enquêter sur les disparitions forcées et les traitements inhumains infligés aux détenus palestiniens de Gaza. »

    L’armée israélienne pratique la déshumanisation totale. Toute une population est considérée comme coupable. Les 125 otages israéliens encore détenus par le Hamas doivent être libérés ; il en est de même des 7 000 prisonniers palestiniens dont certains sont enfermés depuis plus de vingt ans. C’est le cas de Marwan Barghouti et Ahmad Saadat.

    « Ils nous ont traités comme un troupeau de moutons » : Docteur Saeed Abdulrahman Maarouf, 60 ans, enfermé pendant quarante-cinq jours

    Qui a commencé ?

    Le docteur Saeed Abdulrahman Maarouf.

    Le docteur Saeed Abdulrahman Maarouf est un homme de 60 ans au visage pâle. Ce pédiatre travaillait depuis vingt-trois ans à l’hôpital Kamal Adwan de Jabalya (au nord de la ville de Gaza), qu’il a dû évacuer avec l’arrivée des troupes israéliennes. Il s’est alors rendu au centre al-Ahli de Khan Younès pour « remplir (son) rôle humanitaire dans cet établissement bombardé auparavant et où plus de 500 personnes avaient été tuées et blessées ».

    Mais, fin janvier, il a été rattrapé par les soldats, arrêté avec son équipe bien qu’il ait décliné son identité et sa profession. « Les chars ont encerclé l’hôpital et les soldats nous ont fait mettre par rangées, une pour les hommes, une pour les femmes et les enfants. Ils nous ont traités comme s’ils traînaient un troupeau de moutons, alors que je leur ai dit que j’étais médecin, un civil, non armé, et que je travaillais ici à l’hôpital, mais ils ne se souciaient pas du tout de ce que je disais. Ils m’ont battu et jeté au sol. »

    Le sexagénaire est resté ainsi enfermé pendant quarante-cinq jours, déplacé trois fois sans jamais parvenir à savoir s’il se trouvait encore dans la bande de Gaza ou en Israël. « Au cours des vingt-cinq premiers jours, nos corps n’ont jamais touché l’eau, sauf la pluie si elle tombait alors que nous étions à l’air libre. Même lorsque nous allions aux toilettes, nous n’avions pas le droit d’utiliser de l’eau. »

    Le Dr Saeed essaie de sourire et de cacher la colère qui l’étreint. Il se remémore ce moment où on les a obligés à se déshabiller, où on leur a mis des menottes si serrées que le sang parvenait à peine à irriguer les doigts. Il frissonne encore en pensant à ces « deux jours dans le froid et à l’air libre, sans vêtements, les mains entravées, les yeux bandés, sous les coups et les insultes les plus sales, les plus humiliantes visant nos mères, nos épouses et nos sœurs avec des mots obscènes et indécents ».

    Le médecin est accusé de pactiser avec le Hamas et traité de « terroriste qui devrait être tué ». Dans sa mémoire, un flash soudain, comme une image subliminale gravée à jamais. « Ils nous ont interrogés sur des choses dont nous ne savions rien. Où sont les prisonniers ? Où sont les tunnels de l’hôpital ? Où sont les dirigeants ? » Dans l’incapacité de répondre, il était de nouveau battu « plus durement et plus violemment », surtout s’il osait protester.

    Comme tous, il a passé des nuits sans sommeil, à même le sol, nu, de nouveau humilié par des soldats qui pourraient être ses enfants. De ses blessures, il n’aura rien dit. Il ne veut pas laisser sourdre sa douleur, physique et morale.

    « Ils me frappaient avec leurs armes et leurs tuyaux qui me brisaient le corps » : Muhammad Abu Musa, 30 ans, emprisonné quinze jours

    Muhammad Abu Musa, 30 ans.

    Muhammad Abu Musa a tout juste 30 ans. Le corps maigre, les mains bleuâtres, les pieds anormalement gonflés, il apparaît comme handicapé, peine à se mouvoir et à se déplacer, conséquence de deux semaines de détention entre les mains des soldats de l’armée israélienne.

    C’était vers la fin janvier. Il ne se souvient plus très bien de la date tant les jours se succèdent, identiques, faits de bombardements et de peur. Il se trouvait dans le quartier d’Al-Amal, à Khan Younès qu’il n’a pas quitté depuis le début de la guerre. Jusqu’à ce que l’armée arrive. « Moi, mon frère, mon beau-frère, nos femmes et nos enfants étions assis dans notre maison comme n’importe quelle famille. Soudain, on a entendu des chars, puis, très vite, des soldats sont entrés chez nous. » Les hommes sont mis d’un côté, les femmes de l’autre. Le début du calvaire pour Muhammad et les siens.

    Qui a commencé ?

    Muhammad Abu Musa a été roué de coups lors de séances de tortures pratiqués par l’armée israélienne.

    On les fait se déshabiller immédiatement, histoire de les humilier. « Pendant les quatre premiers jours, les soldats israéliens nous ont laissés dans le froid alors que la pluie tombait dru », se souvient-il avec encore un tremblement dans la voix.

    À ce moment-là, il ne sait pas ce qui va lui arriver. D’autant que les coups tombent, dru, eux aussi. Le tabassage est incessant, accompagné des pires insultes. Lui et ses compagnons d’infortune sont ensuite transférés dans une prison, sans doute en territoire israélien, mais le jeune homme est incapable de situer l’endroit.

    Là, on lui donne une espèce de survêtement léger qu’il ne quittera plus et qu’il porte encore. Il n’a plus rien. Chez lui, tout a été dévasté par la soldatesque. « Même les animaux ne sont pas traités comme ils l’ont fait avec nous », dénonce-t-il. Il parle des coups donnés avec la crosse des fusils puis avec le canon quand ce n’était pas avec des tuyaux en fonte. Résultat, Muhammad a plusieurs côtes cassées et des stigmates sur tout le corps.

    Qui a commencé ?

    Les côtes cassées de Muhammad Abu Musa, après avoir été torturé par l’armée israélienne.

    Les séances d’interrogatoire qu’il décrit sont terribles. « Ils nous faisaient dormir sur du gravier qui nous déchirait le ventre. Nous n’avions pas le droit de changer de position. Ils mettaient leurs pieds sur notre corps et sur notre tête, demandaient où était la résistance, où étaient les otages. Quand je répondais “je ne sais pas”, ils me battaient sévèrement en me piétinant encore la tête, en me frappant avec leurs armes et leurs tuyaux qui me brisaient le corps. » Les premiers jours de détention, interdiction d’aller aux toilettes. « Pissez sur vous ! » leur ordonnaient les soldats. Ensuite, ils y avaient droit une fois tous les deux jours. Comme pitance, un morceau de pain et du fromage. Parfois une boîte de thon.

    Pendant tout ce temps, ses yeux étaient bandés – « si on bougeait le bandeau, ils menaçaient de nous tuer » – et ses mains attachées si fortement que ses poignets ont été entaillés. Libéré au bout de deux semaines, il lui faudra encore marcher deux kilomètres avant de retrouver le Croissant-Rouge et rejoindre l’hôpital al-Najjar. Muhammad pleure et essaie de cacher ses larmes. « Même dans mes pires cauchemars, je n’aurais pensé vivre des moments pareils. Tout mon corps me fait mal. » Muhammad en tremble encore.

    « Ils nous ont uriné dessus » : Mahmoud Hussein Salem, 25 ans, emprisonné 6 jours

    Qui a commencé ?

    Mahmoud Hussein Salem, 25 ans.

    Seuls ses cheveux d’un noir de jais trahissent sa jeunesse. Les joues de Mahmoud Hussein Salem, 25 ans, sont creuses et son corps maigre. Sa main est enflée. Très enflée. La trace de son passage dans les griffes de l’armée israélienne.

    À la fin du mois dernier, face au danger et aux explosions quotidiennes, sa famille décide, comme beaucoup d’autres, de quitter le quartier d’Al-Amal, à Khan Younès, pour se rendre à l’hôpital al-Aqsa. Ses parents considèrent qu’il s’agit d’un établissement de santé et que les soldats israéliens n’y entreront pas. Las, la suite a montré que c’était une erreur. Dans la bande de Gaza, tout est ciblé, rien n’est respecté. Pas plus les hôpitaux que les écoles, les universités, les sites culturels ou les édifices religieux.

    Qui a commencé ?

    Mahmoud Hussein Salem porte sur ses mains les stigmates des tortures qu’il a subies de la part de l’armée israélienne.

    Ce jour-là, Mahmoud Hussein Salem se trouvait justement dans l’enceinte de l’hôpital al-Aqsa lorsque, soudain, les uniformes kakis israéliens sont apparus. « Ils nous ont crié d’approcher en arabe. Ils nous ont fait enlever tous nos vêtements, nous ont attachés et, les yeux bandés, traînés dans une zone voisine. » Ils ont tous été battus puis laissés allongés, sur le ventre, en plein air pendant deux jours.

    Revêtu de « vêtements en Nylon qui ressemblaient à un sac », il est ensuite transféré dans un autre endroit. « Ils m’ont jeté, avec les autres, dans la benne d’un camion et nous ont uriné dessus. » Arrivé à destination, Mahmoud Hussein est de nouveau frappé. Là, les soldats pratiquent des simulacres d’exécution, accusant les prisonniers palestiniens d’avoir tiré sur eux. Puis, entre deux interrogatoires, les séances de tabassage reprennent. « Ils nous poussaient sans cesse des questions sur les otages et sur le Hamas. Alors que nous étions attachés et les yeux bandés, ils s’approchaient de nous et menaçaient de lâcher les chiens. »

    Dans le bâtiment transformé en prison, ils sont une centaine à être entassés dans une pièce de moins de 100 m2. « Je n’ai pas utilisé les toilettes pendant quatre jours. Nous dormions collés les uns aux autres pendant quelques heures seulement, puis les soldats venaient nous marcher dessus et nous forçaient à rester sur le ventre, nus. » 

    SOURCE : https://www.humanite.fr/monde/bande-de-gaza/meme-les-animaux-ne-sont-pas-traites-comme-ils-lont-fait-avec-nous-des-gazaouis-racontent-les-sevices-infliges-par-larmee-israelienneHaut du formulaire 

     

     


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    En complément de mon article précédent  

     

     

     

    16 avril 2024

    Vincent Liechti vient de m’annoncer cette bonne nouvelle :

    « Bonjour mon père est toujours en EHPAD. Il aura 89 ans le 24 avril.

    Bien à vous ». 

     

     

    UN SOUVENIR DE 2023

    Yolande Liechti est décédée

    Alban Liechti est dans un EHPAD

    Leur fils Vincent nous racontait :

     

    C’est avec tristesse

    que Vincent Liechti nous apprend le décès

    de sa maman 

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

     

    Ce mercredi 23 novembre 2022 Yolande Liechti est partie rejoindre les étoiles. Elle a eu une belle vie de luttes, d'engagements passionnés, de famille aussi. Elle avait fêté le 8 octobre ses 96 ans entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfant, en bien belle santé physique malgré la maladie qui troublait ses capacités mémorielles depuis plusieurs années.

    Membre du PCF de 1947 jusqu’à son dernier souffle, elle avait été maire-adjointe de la Ville de Trappes de 1966 à 1983. Elle avait auparavant été dirigeante départementale de L’Union des jeunes filles de France de Seine-et-Oise, pendant la guerre d’Algérie. En 1958, elle était devenue l’épouse d’Alban Liechti, premier « soldat du refus » dont elle avait activement participé à la lutte de libération.

    Elle laissera à toutes celles et ceux qui l'ont côtoyé le souvenir d'une personne tout à la fois vaillante, travailleuse, attentionnée, et joyeuse. 

    L'artiste remercie toutes celles et ceux qui l'ont assuré de leur sympathie à l'occasion du décès de sa maman à laquelle il y a 4 ans il avait dédié cette chanson qui représente bien ce qu'elle a été pour lui. 

    Vincent Liechti est auteur-compositeur-interprète. L'illustration est une photo de l'artiste en compagnie de sa maman quand il avait deux ans. 

     

    Je présente à Vincent Liechti, à son papa et toute sa famille mes plus sincères condoléances.

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

    Michel Dandelot 

     

     

    Souvenons-nous

     

    Le temps qui passe...

    Petit hommage poétique aux parents de l'artiste, auxquels il doit consacrer à son tour beaucoup d'attention ces temps-ci... Texte basé sur une histoire vraie écrite le 16 août 2022… C’est le temps qui passe, qui passe beaucoup trop vite…

    J’ai séparé mes parents

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Papa qui peine à faire trois pas

    Est parti en Ehpad

    Maman qui se mure dans Alzheimer

    Je l’ai laissée dans leur HLM

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Pour Maman des repères pérennes

    C’est vital

    Pour Papa l’Ehpad évitait l’Hôpital

    De plus en plus souvent

    De plus en plus longuement

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    J’ai revêtu la piaule de Papa

    De parements divers

    Drapeau de la paix

    Car c’était son combat

    Plantes vertes

    Meuble télé et frigo-bar

    Pour les proches de passage

    Pour maman

    J’ai amenée chez elle une jeune femme

    Étudiante en master

    Présence aimable

    Compagnie complémentaire à demeure

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    De toute manière

    Maman et Papa

    Ne se parlaient plus

    Ils faisaient turne à part

    Papa et son trop faible filet de voix

    Maman vraiment trop dure d’oreille

    Papa avec son appareil nocturne

    Maman chantant ou marmonnant

    Souhaitant la bonne année à tout moment

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    De temps en temps j’emmène Maman

    Voir Papa

    Ou bien je ramène Papa voire Maman

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Vincent Liechti Lartiste 

     

     

    Nous étions le 25 octobre 2020

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

     

    Vincent Liechti

    nous écrivait :

    « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père alors jeune soldat en permission, venait d'effectuer deux ans de prisons pour son refus de faire la guerre d'Algérie, par lettre au chef de l'État. Pourtant il sera à nouveau déplacé en Algérie, après que je fus conçu lors d'une autre permission. Nouveau refus. Nouvelle condamnation. Il sera en prison lors de ma naissance. Photo prise il y a une semaine pour les 94 ans de ma maman auxquels je n'ai pu participer en rapport avec l'épidémie en cours. Qu'ils se portent tous les deux au mieux ! » 

     


    Nous leur souhaitons un bon anniversaire de mariage !

     

    Alban Liechti, l'insoumis

    Alban Liechti, l'insoumis

    C’était le 6 octobre 2013 lors de la commémoration en hommage aux victimes de l’OAS au cimetière du Père-Lachaise à Paris, de gauche à droite nous reconnaissons : (2e) Jean-Philippe Ould Aoudia (Marchand-Feraoun), Alban Liechti (ACCA), Gilles Manceron (LDH) et Georges Morin (Coup de Soleil) 

    Le documentaire «  le Refus » retrace le combat anticolonial d’Alban Liechti qui refusa en juin 1956 de prendre les armes contre le peuple algérien. Alban Liechti fut incorporé dans l’armée le 5 mars 1956 comme jeune soldat du contingent. Lorsque son contingent est envoyé en Algérie à l’automne 1956, il écrit au président de la République qu’il refuse de faire la guerre au peuple algérien. Il sera condamné à la prison. 

     

    Après 4 années passées dans les prisons d’Algérie et de France, le 17 mars 1961, il est envoyé de force en Algérie dans un commando de Chasse d’un régiment de tirailleurs algériens. Dans le Djebel, de la région de Blida, il patrouille, tout en refusant de mettre les balles dans son arme. Son refus déterminé était celui d’un jeune qui reconnaissait au peuple algérien le droit à l’indépendance. Et ce n’est qu’avec la fin de la Guerre d’Algérie qu’il est libéré, le 8 mars 1962. 

    Quatre ans de prison et deux ans d'armée, le prix d'un refus, celui de participer à la répression colonialiste. Rencontre.

    Début 1956, les premiers appelés partent pour l'Algérie. Quelques mois après les manifestations qui avaient ponctué le départ des rappelés (dans une ville comme Limoges, il fallut trois jours de charges de police pour dégager la gare et permettre le départ du train). Parmi les jeunes de vingt ans ainsi expédiés outre-Méditerranée, un certain Alban Liechti.

    Né le 24 avril 1935, celui-ci est incorporé le 1er mars 1956 dans le cinquième régiment du génie, et, après ses quatre mois de classes, affecté en Algérie. Le 2 juillet, il cosigne avec une trentaine de soldats de son unité une pétition adressée au président du Conseil, le socialiste Guy Mollet, et appelant au cessez-le-feu. Le même jour, il rédige une lettre au président René Coty pour signifier son refus de prendre part à la guerre d'Algérie. Le 19 novembre, il est condamné à deux ans de prison par le tribunal militaire d'Alger. Il purge sa peine au centre pénitentiaire d'Alger, au centre de Berrouaghia, à la prison de Carcassonne (où il restera treize mois au régime cellulaire : pas de contact avec les autres détenus et interdiction aux gardiens de lui adresser la parole).

    À sa première sortie de prison, Alban Liechti est affecté au troisième régiment de chasseurs alpins à Barcelonnette. Nouveau départ en Algérie le 3 mars 1959 ; nouveau refus de combattre et nouvelle lettre au président de la République, Charles de Gaulle. Deux ans de prison (Alger, les Baumettes, Casadianda en Corse). Mars 1961, troisième départ en Algérie. Après deux mois d'opérations durant lesquels il refuse de porter une arme chargée, il est affecté à l'administration et achèvera ses " obligations militaires " en février 1962.

    Alban Liechti a aujourd'hui soixante-cinq ans (c'était en 2001) et une énergie à vivre visiblement intacte. Quel regard porte-t-il sur cette époque et comment analyse-t-il ses motivations ?

    " J'avais des parents communistes, épris d'internationalisme et très anticolonialistes ", commence Alban Liechti. " J'avais participé avec eux à la campagne pour la libération d'Henri Martin, qui, soldat, avait refusé la guerre d'Indochine. Avec ces idées, je me refusais de tirer sur des gens en lutte pour leur droit à l'indépendance. Mon initiative a été individuelle, mais j'en avais parlé à mes parents, aux camarades du Parti, à Yolande qui deviendra ma femme. Je savais que, le moment venu, je serais soutenu "...

    Durant cette " guerre sans nom ", pour reprendre le titre du film de Tavernier, ils furent une trentaine de soldats à choisir l'insoumission et son corollaire, la prison. Quelques dizaines d'autres désertèrent pour les mêmes motifs. Un nombre peu élevé, mais qu'Alban Liechti relie à d'autres formes de combat pour la paix en Algérie. " Chaque refus en nourrissait d'autres. Sur place, les refus de partir en opérations, la révolte contre la torture, le napalm, les corvées de bois " (terme désignant les exécutions sommaires camouflées en tentatives d'évasion). " En fait, chacun de ces refus contribuait à la convergence de toutes les actions pour la paix. Celles-ci furent de plus en plus nombreuses, jusqu'au combat d'une large partie du contingent contre les putschistes de l'OAS. "

    Alban explique de cette façon son changement de comportement début 1961. " Je voulais alors témoigner sur la guerre elle-même, prévenant que je refusais de combattre. Et puis le contexte était devenu très différent : nous n'étions pas loin du putsch et de l'OAS. Tout un état d'esprit qui se radicalisait des deux côtés. "

    Affecté à un régiment disciplinaire de tirailleurs algériens (à ne pas confondre avec les harkis, supplétifs volontaires des forces de répression françaises), Alban est, pendant deux mois, placé systématiquement en avant-garde des patrouilles. " Bien qu'ayant un fusil je n'ai jamais tiré un coup de feu. Il n'en reste pas moins que, pour les Algériens, je portais l'uniforme de l'armée française et qu'il n'était pas écrit sur mon front que je ne tirerais pas "... La solidarité des autres militaires de base et les dénonciations en France de cette ultime tentative pour le briser (ou le liquider ?) contraignent finalement la hiérarchie à le retirer de la zone d'opérations.

    Lorsqu'on lui demande quel sens il donnait à son insoumission, Alban Liechti cite sa lettre de 1956 au président Coty : " C'est l'amitié entre Français et Algériens que je veux défendre. C'est aussi la Constitution française que je respecte puisqu'il est dit dans son préambule : "La République française n'entreprendra aucune guerre de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple"... Et plus loin : "Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer et de gérer démocratiquement leurs propres affaires"... C'est pour ces deux raisons que je ne peux prendre les armes contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance. "

    Une autre citation pour conclure. Extraite de sa lettre au général de Gaulle de mars 1959 : " Dans les prisons d'Algérie, j'ai vu les victimes de la répression ; j'ai senti son arbitraire, sa sauvagerie, son inutilité. Malgré toutes les souffrances que cette guerre inflige aux Algériens, j'ai compris que des possibilités d'amitiés demeurent, surtout quand nous savons leur prouver la nôtre. "

    censure

    Sorti de la prison de Carcassonne, Alban Liechti met à profit sa (brève) liberté pour épouser Yolande Toublanc (avec qui il n'a cessé de correspondre les deux années précédentes), en octobre 1958. " Ce fut l'occasion d'une grande manifestation de solidarité du PCF ", se souvient-il. Le lendemain, l'Humanité est saisie par les autorités. Motif : avoir publié des photos du mariage...

    Ma conclusion

    Alban Liechti, l'insoumis

     

    Pour conclure cette histoire passionnante, malgré le temps qui passe trop vite, Vincent Liechti interprète pour son papa et sa maman sans oublier ses nombreux amis dont je suis fier de faire partie " Refus d'obéissance "

    Michel Dandelot

     

     1 an après : un hommage aux Palestiniens exterminés


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  •   Alain Larchier a refusé d’effectuer son service militaire pendant la guerre d’Algérie

    Alain Larchier a refusé d’effectuer

    son service militaire pendant

    la guerre d’Algérie

      Alain Larchier a refusé d’effectuer son service militaire pendant la guerre d’Algérie

    Arrestation d'Alain Larchier le 6 janvier 1962 à Grenoble. Cinq camarades de "l'Action civique non violente" se sont enchaînés avec lui et prétendent être Alain Larchier. 

    Alain LARCHIER, né en 1939 refuse d’effectuer son service militaire lorsque son sursis prend fin, à l’automne 1961. Soutenu par l’Action Civique Non Violente, il est arrêté,  rapidement emprisonné à Montluc et condamné. Il ne recouvre la liberté qu’après la fin de la guerre. Il doit attendre 1966 pour bénéficier d’une amnistie.

    Alain Larchier évoque devant une classe de lycée les convictions non-violentes qui l’amènent à refuser d’effectuer un service militaire pendant la guerre d’indépendance algérienne, malgré les lourdes peines encourues. 

    Rencontre préparée et filmée en 2019 par une classe de 1ère S avec l'aide des élèves de TSAP (Technicien polyvalent des systèmes audiovisuels professionnels) du lycée Edouard Branly, Lyon

    Biographie

    Alain LARCHIER  nait à Lyon en 1939. Élevé dans le protestantisme, ses convictions religieuses le poussent dès l’adolescence vers la non-violence. Évoluant dans un milieu étudiant politisé, il est par ailleurs informé des violences auxquelles participent les appelés en Algérie.
    Opposé tant à cette guerre qu’à toute forme de violence, il se questionne sur l’attitude à adopter à l’issue du sursis qu’il a obtenu pour terminer ses études, à Grenoble. Incompris de ses proches, il prend contact avec l’Action Civique Non Violente (ACNV). En septembre 1961, il annonce « refuser de porter des armes par raison de conscience ». Au mois de novembre, il ne rejoint pas la caserne de la Part-Dieu, d’où il devait être acheminé vers le 18° Régiment de Chasseurs Parachutistes, à Pau. Déclaré insoumis, il est arrêté le 6 janvier à Grenoble. Cette arrestation est l’objet d’une mise en scène préméditée, destinée à alerter l’opinion : cinq camarades de l’ACNV se sont enchaînés avec lui à un arbre. Tous déclarent, par solidarité, s’appeler Alain Larchier. Dans le même temps, d’autres militants de l’ACNV distribuent des tracts. Les « faux Larchier » sont du reste inculpés d’outrage à magistrat, déférés et jugés.
    Inculpé quant à lui « d’insoumission en temps de paix à la loi sur le recrutement de l’armée », l’état de guerre n’étant pas reconnu en Algérie, puis de « refus d’obéissance », Alain Larchier est renvoyé devant le Tribunal permanent des forces armées (TPFA) de Lyon qui jouxte la maison d’arrêt de Montluc où plusieurs insoumis sont emprisonnés. Il y entre le 9 février, après être passé par le camp de Sathonay. Durant sa détention, il lit énormément et tient un journal très détaillé. Malgré son avocat, Maître Bernardin, figure du Barreau lyonnais impliquée auprès de l’ACNV et de certains « porteurs de valises », les peines qui lui sont infligées s’élèvent à deux ans de prison. Libéré après la fin du conflit algérien, Alain Larchier achève son service militaire en tant que comptable. Amnistié en 1966, comme les autres insoumis et déserteurs, il devient par la suite technicien, puis ingénieur au CNRS. Il maintient aujourd’hui encore des liens avec ses camarades insoumis et objecteurs.

    Archives administratives 

     Journal extrait de prison

    Revue de l’action civique non-violente 

    Notice historique 

    Les réfractaires 

    Durant la Guerre d’indépendance algérienne : l’historien Tramor Quémeneur dénombre 12.000 soldats ayant refusé de participer à la guerre d’Algérie, soit 1% de l’effectif total. Parmi ces réfractaires, les insoumis, qui ne répondent pas à leurs convocations, sont les plus nombreux. Déserteurs et objecteurs de conscience – le statut n’est pas encore reconnu par la loi — sont beaucoup plus rares. Le nombre des insoumis évolue de manière irrégulière. Un premier pic est constaté en 1955-56, au moment des rappels, accompagné de manifestations dans de nombreuses villes de France. En 1957-1958, alors que les tortures sont révélées, des refus plus politisés se comptent parmi les soldats de sensibilité communiste ou chrétienne. Les années 1960-1962 sont marquées par une multiplication des insoumissions, encouragées par la « Déclaration du droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » (plus connue sous le nom de « Manifeste des 121 »), publiée en septembre 1960 dans Vérité-Liberté, signée par des personnalités du monde intellectuel et artistique. A cette époque, des organisations sont capables de rassembler et d’aider les insoumis : c’est le cas de Jeune Résistance, un temps proche du FLN, ou de l’Action Civique Non Violente, davantage dans une logique d’objection de conscience. Cependant, jusqu’à la fin de la guerre, insoumis et déserteurs ont été condamnés à de lourdes peines par les tribunaux militaires. Ils ont dû attendre l’amnistie de 1966 pour que ces condamnations soient effacées de leurs casiers judiciaires.

    Vidéo réalisée en 2019

     


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    Guerre à Gaza : en marge

    des pourparlers, les obus continuent

    de pleuvoir

    Six mois après le déclenchement des représailles israéliennes, l’enclave palestinienne est toujours pilonnée. La perspective d’une offensive meurtrière à Rafah se rapproche à mesure que les négociations du Caire sont infructueuses.

      Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir

    Des Palestiniens au milieu des ruines de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 avril 2024.
    © AFP

    Les offensives de l’Iran, du Hezbollah et des Houthis sur Israël ont détourné les regards de la bande de Gaza, où les bombardements de l’armée israélienne continuent de pleuvoir et les cadavres ne cessent d’être recensés. Ce dimanche 14 avril, le ministère de la Santé du Hamas annonçait un bilan de 33 729 personnes tuées dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre, ainsi que 76 371 blessés. « Les avions militaires n’ont pas quitté le ciel de Gaza, nous sommes toujours bombardés », confirme, sur X, la journaliste palestinienne Hind Khoudary.

    Les bombardements quotidiens depuis six mois ont détruit de nombreux immeubles d’habitation, mais aussi la majeure partie du système de santé gazaoui, laissant les quelques hôpitaux encore debout complètement démunis. Le blocus renforcé d’Israël aux rares checkpoints du territoire palestinien a plongé la population dans la détresse. Le manque d’eau, de nourriture et de soins démultiplie les risques de maladie, d’infection et de carence. Les Nations unies estimaient en fin de semaine que 15 000 femmes enceintes et leurs bébés risquaient une famine imminente.

    Toujours pas de cessez-le-feu

    À 300 kilomètres de là, au Caire, les négociations entamées depuis plusieurs semaines entre Israël et le Hamas, sous l’égide de médiateurs égyptiens, qatariens et états-uniens, n’ont pas abouti à l’heure où ces lignes étaient écrites, dimanche. Les enjeux de ces pourparlers portent notamment sur la libération de la centaine d’otages aux mains du Hamas, l’ouverture des frontières aux camions d’aide humanitaire, un cessez-le-feu permanent et la fin de l’occupation de Gaza par Israël.

    Ces deux dernières conditions sont évidemment indiscutables pour le Hamas. Pas pour Benyamin Netanyahou, qui a déclaré ce samedi qu’il s’agissait de « demandes infondées ». Dans un communiqué du bureau du premier ministre, les services de renseignement israéliens (Mossad) ont rejeté ce dimanche la faute sur Yahya Sinouar, le responsable du Hamas à Gaza.

    Selon ce communiqué, Sinouar ne voudrait « pas d’accord humanitaire, ni le retour des otages », mais une « escalade dans la région ». Le renseignement d’Israël assure ensuite froidement que l’armée « continuera d’œuvrer pour réaliser les objectifs de la guerre contre le Hamas de toutes ses forces, et retournera chaque pierre pour faire revenir les otages de Gaza ».

    Des mots terribles qui rappellent la détermination de Benyamin Netanyahou et de son gouvernement à continuer le massacre. Le cabinet de guerre du premier ministre et l’armée israélienne ciblent toujours les civils de l’enclave palestinienne, en attendant l’offensive que veut lancer Netanyahou à Rafah. Celle-ci se révélerait meurtrière, la ville du Sud abritant désormais la plupart des réfugiés gazaouis.

    Alors que le « risque de génocide » observé dans l’enclave par la Cour internationale de justice est de plus en plus concret, les alertes des habitants, journalistes, humanitaires et diplomates restent ignorées par Israël. « Ce cycle d’escalade est la dernière manifestation des retombées du conflit à Gaza, a encore prévenu le ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. La tâche la plus urgente est de mettre en œuvre efficacement la résolution 2728 du Conseil de sécurité de l’ONU et de cessez-le-feu le plus tôt possible. »

    Car, si les dirigeants iraniens ont justifié en partie l’opération « Réponse honnête » par le soutien à la Palestine, les familles de Gaza et de Cisjordanie auraient encore plus à perdre d’un embrasement régional.

    SOURCE : Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir - L'Humanité (humanite.fr) 

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      Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir

    Israël-Iran : l’escalade menace tout le Proche-Orient 

     


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    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents

    de séances insultes et plaintes au menu

    du Conseil régional 

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Tous les élus du groupe RN, présidé par Julien Odoul, ont brandi des pancartes en plein hémicycle.  Photo Benoit Montaggioni

    Ce jeudi, la session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui s’est tenue à Dijon, a été marquée par une volée d’insultes et deux plaintes au procureur visant le Rassemblement national. Ambiance…

    Nouveau coup d’éclat du Rassemblement national (RN) ce jeudi matin en ouverture de la session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon. Après avoir dénoncé le « manque d’intérêt » de la majorité pour les sujets de sécurité et avoir égrainé une liste de faits divers récents, Julien Odoul et son groupe ont brandi des pancartes : “Violeurs étrangers : dehors”.

    Des pancartes similaires à celles brandies récemment par un collectif « féministe » d’extrême droite lors du carnaval de Besançon (qui a valu une garde à vue et une plainte à celle qui la tenait). Mais une action strictement interdite par le règlement intérieur, qui a obligé la présidente socialiste Marie-Guite Dufay à décider une suspension de séance. Rémy Rebeyrotte, élu Renaissance, a grincé en quittant la salle : « La préférence nationale appliquée au viol… “Violons oui, mais violons français”. C’est le nouveau slogan du RN… On touche le fond ! » 

    Jérôme Durain, patron du groupe majoritaire, a lancé, plus tard, à Julien Odoul : « Vous n’êtes pas conseiller régional ! Vous ne vous souciez pas de nos compétences. La sécurité n’est pas une compétence régionale. »

    Insulte et réplique

    Un peu plus tard, Rémy Rebeyrotte est revenu sur l’évènement en traitant de raciste le président du groupe RN. Julien Odoul a protesté : « Les insultes lamentables, ignobles, n’ont pas à être tenues dans cette enceinte. Surtout venant du seul député de la République qui a fait un salut nazi au sein même de l’Assemblée nationale. » « Contre vous ! » s’est défendu le député Renaissance de Saône-et-Loire.

    Vers 14 heures, la présidente Dufay est revenue sur le happening des pancartes : « Les propos associant immigrés et viols sont intolérables. » Elle a annoncé qu’elle allait saisir le procureur et qu’elle avait l’intention de déposer plainte pour « incitation à la haine ».

    SOURCE : Bourgogne-Franche-Comté - Conseil régional : incidents de séances, insultes et plaintes au menu. Conseil régional : incidents de séances, insultes et plaintes au menu (lejsl.com) 

    Bourgogne-Franche-Comté : "Il ne faut pas

    laisser passer", réagit la présidente du

    Conseil régional après les pancartes et les

    propos d'élus RN

    Le Conseil régional, la Licra et SOS Racisme entendent déposer plainte pour "incitation à la haine raciale".

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Les conseillers régionaux de Bourgogne-Franche-Comté choqués après que l'élu RN Thomas Lutz les a traités d'"untermensch" (sous-hommes), le 11 avril 2024. (JC TARDIVON / MAXPPP)

    "C'est inadmissible, c'est inentendable, il ne faut pas laisser passer", réagit vendredi 12 avril sur franceinfo Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Elle réagissait au comportement d'élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes avec le slogan "violeurs étrangers dehors" lors d'une session du conseil jeudi. La présidente dénonce des "expressions qui sont totalement déplacées dans une enceinte républicaine".

    à lire aussi :

    Le conseiller régional Thomas Lutz prononce le mot "sous-homme" : le RN ne le suspend pas mais déplore des "propos regrettables" 

    Les affiches faisaient référence à la pancarte arborée par une militante du collectif d'extrême droite Nemesis, mardi, lors du carnaval de Besançon. Si le président du groupe RN au conseil régional, Julien Odoul, estime que cette inscription n'évoque "pas tous les étrangers", Marie-Guite Dufay estime que "l'amalgame 'il est immigré, donc violeur' était patent". La présidente avait suspendu la session suite aux pancartes.

    Des plaintes vont être déposées

    Dans l'après-midi, le conseiller régional RN Thomas Lutz a prononcé le mot allemand "untermensch", une expression signifiant "sous-homme" utilisée par les nazis. L'élu du parti d'extrême droite explique qu'il a utilisé ce mot pour "qualifier le statut des élus de l'opposition au conseil régional". "Il fallait voir la force avec laquelle c'était exprimé", "il est vraiment de notre devoir de nous insurger", affirme Marie-Guite Dufay.

    "Les costumes, les cravates, ça ne suffit plus, ça ne suffit pas en tout cas à acquérir une respectabilité. On est face au fléau du racisme."

    Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de

    Bourgogne-Franche-Comté 

    à Franceinfo

    Marie-Guite Dufay affirme être "en contact" avec un avocat pour déposer deux plaintes pour "incitation à la haine raciale". L'une pour les pancartes, l'autre pour les propos de Thomas Lutz. La LICRA écrit, sur X, s'être rapprochée des parquets de Dijon et de Besançon. SOS Racisme va également déposer deux plaintes.

    SOURCE : Bourgogne-Franche-Comté : "Il ne faut pas laisser passer", réagit la présidente du Conseil régional après les pancartes et les propos d'élus RN (francetvinfo.fr) 

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Et Julien Odoul n'en n'est pas à son premier coup d'essai rappelez-vous de cet article

    de 2019

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

     

    Ami entends-tu le vol noir des corbeaux

    en Bourgogne…

    Sachez amis musulmans que vous êtes aussi

    Français que toutes ces vermines qui souhaiteraient

    vous déclarer une guerre civile...

    Sachez qu'il y a encore des Français

    dont je fais partie

    qui n'ont pas oublié que vos ancêtres

    ont été incorporés de gré ou de force

    dans l'armée française

    pendant les première et seconde guerres mondiales

    et que beaucoup d'entre eux sont

    "Morts pour la France"

    Sachez que nous n'avons pas oublié que la France

    vous a colonisé pendant 132 ans

    et que pendant cette triste période

    6 millions de musulmans ont été victimes

    Sans oublier votre juste guerre d'indépendance

    où 300000 à 1 million 500000 musulmans

    selon les sources sont morts.

    Amis musulmans la République

    doit vous protéger contre toutes ces vermines

    d'extrême droite et d'ultra droite

    2027 approche ne les laissons pas prendre le pouvoir 

    Dijon : un élu RN s'en prend

    à une femme voilée

     lors du conseil régional

    Dijon : un élu RN s'en prend  à une femme voilée lors du conseil régional

    Julien Odoul, élu RN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et membre du bureau national du Rassemblement national a demandé à une mère accompagnatrice de retirer son voile. Une vidéo a été publiée sur Twitter et est devenue virale. 
    La scène se passe au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, lors de l'assemblée plénière vendredi 11 octobre à Dijon. L'élu Rassemblement national (RN) Julien Odoul, alors que la séance reprend, interpelle vivement une femme voilée présente dans l'enceinte du conseil régional en tant que mère accompagnatrice, lui demandant de retirer son voile.

    La vidéo de cette séquence a été publiée par l'élu sur Twitter et est devenue très rapidement virale. Elle a été vue plus de 800.000 fois. Julien Odoul, par ailleurs membre du bureau national du RN, a justifié sont l'interpellation par respect des "principes laïcs", et a appelé à "la loi de la République" ou encore au règlement du Conseil régional. Les élus du RN ont ensuite quitté la salle, avant de dénoncer dans un communiqué une "provocation islamiste".
    Peu après, la présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay a répondu que le règlement du conseil régional n'interdisait pas le port du voile au sein de l'hémicycle. Elle a dénoncé dans la soirée un "déferlement de la haine" et condamné des comportements "indignes d'élus de la République", n'excluant pas de "signaler ces faits au Procureur de la République et de porter plainte".

    "Je me rends mardi à Belfort pour rencontrer les enfants, leurs enseignantes et accompagnatrices", a-elle ajouté samedi dans un Tweet, dans lequel elle dit s'être entretenue "longuement avec cette maman afin de lui apporter tout (son) soutien".

    La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est également montée au créneau samedi sur Twitter pour défendre la femme voilée. Elle a notamment affirmé que "c'est en humiliant les mères publiquement devant leurs enfants qu'on crée du communautarisme".

    CLIQUEZ AUSSI POUR VOIR CETTE VIDEO :

    https://twitter.com/i/status/

    1182654779316678657 

    Merci d'arrêter cette deuxième vidéo à la fin du sujet concerné

     

    Oyez comment le petit fasciste dijonnais

    Julien Odoul se fait allumer en beauté

     par un élu “Gauche Unie” !

     

    Oyez comment le petit fasciste dijonnais  Julien Odoul se fait allumer en beauté  par un élu “Gauche Unie” !

    Merci Jérôme DURAIN

    L'élu RN/FN (Rassemblement National/Front National) Julien Odoul, qui s'est fait remarqué en humiliant une femme voilée devant son enfant au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, se fait démonter par le jeune élu "Gauche Unie" Jérôme Durain (également sénateur). Julien Odoul se voit notamment reprocher son racisme anti-musulmans et sa conception de la laïcité à géométrie très variable. 

     

     


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    Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts

    de Hafiz sur l’antisémitisme

    et les musulmans en France

      Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts de Hafiz sur l’antisémitisme et les musulmans en France

    La Grande mosquée de Paris

    La Grande mosquée de Paris a organisé ce mercredi 10 avril, premier jour de l’Aïd el-Fitr, son traditionnel thé de la fraternité où le recteur Chems Eddine Hafiz a évoqué la guerre à Gaza et la stigmatisation des musulmans en France.

    Le recteur de la plus grande mosquée en France est en colère. Il ne l’a pas caché ce premier jour de l’Aïd el-Fitr pour dénoncer les accusations d’antisémitisme dont il fait l’objet à cause de ses positions « fortes » sur la guerre à Gaza.

    « A Gaza, les gens sont tués volontairement, c’est un homicide volontaire », a tonné le recteur de la Grande Mosquée de Paris lors de ce traditionnel thé de la fraternité organisé à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, en présence de la maire du 5e arrondissement de Paris, du député LFI Aymeric Carron et de personnalités religieuses et du consul général d’Algérie à Paris.

    « Quand je dis ça, je suis accusé d’antisémitisme », a déploré Chems Eddine Hafiz, regrettant ainsi le chantage à l’antisémitisme fait aux musulmans de France et autres personnalités politiques dans ce pays quand ils dénoncent la guerre que mène Israël à Gaza depuis le 7 octobre, et les dérives extrémistes du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu.

    « Ce qui s’est passé le 7 octobre dernier n’est pas un pogrom », a dit le recteur de la Grande mosquée de Paris, en rappelant la signification de ce mot qui renvoie aux attaques et pillages, avec le soutien des autorités, contre la communauté juive en Russie entre 1881 et 1921.

    Le recteur de la Grande mosquée de Paris a rappelé dans la foulée l’histoire de cette institution religieuse dans la défense des juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Il a rappelé ce qu’a fait Si Kaddour Benghabrit, premier recteur de cette institution religieuse, pour sauver les juifs en leur octroyant des certificats d’identité musulmans pour échapper aux arrestations et aux déportations par les Nazis.

    Musulmans en France : les mots forts

    du recteur de la Grande mosquée de Paris 

    « Je ne suis pas antisémite. Les juifs de France sont mes amis », s’est défendu le recteur de la Grande mosquée de Paris, tout en réitérant son « droit d’être aux côtés du peuple palestinien ».

    « C’est inadmissible de poursuivre des gens en justice pour leurs positions sur Gaza », a encore déploré le recteur de la Grande mosquée de Paris qui a poursuivi avec la question relative à la stigmatisation des musulmans en France. Un phénomène qui a pris une ampleur considérable depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.

     « Les musulmans en France sont stigmatisés », a-t-il dit, en s’élevant contre le discours antimusulman dans certains médias français. « Quand un enfant de 12 ans entend à la télévision qu’il n’est pas français parce qu’il est musulman alors qu’il n’a pas d’autres nationalité, c’est inadmissible », a jugé le recteur de la Grande mosquée de Paris.

    Chems Eddine Hafiz a aussi pointé les dérives des responsables politiques d’extrême droite qui font de la stigmatisation des musulmans en général et des Français d’origine maghrébine un fonds de commerce électoral. «Quand une femme politique dit que le Ramadan ne peut pas être comme Pâques, on marche sur la tête», a encore dénoncé le recteur de la Grande mosquée de Paris. Une réponse à Marion Maréchal Le Pen du parti Reconquête ! d’Eric Zemmour.

    « Je ne souhaite pas que le ramadan devienne une fête française comme Noël ou Pâques », a dit la transfuge du Rassemblement national (RN, extrême droite) au début du mois du jeûne.

    SOURCE : Antisémitisme et musulmans en France : les mots forts du recteur de la Grande mosquée de Paris (tsa-algerie.com)

     

    AÏD EL-FITR 2024 

     

      Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts de Hafiz sur l’antisémitisme et les musulmans en France

    Une amicale pensée pour mes ami.es musulman.es.

    Bernard DESCHAMPS

    En solidarité avec le recteur Chems Eddine Hafiz je me joins à Bernard Deschamps pour souhaiter à mes amis musulmans un bon AÏD EL-FITR 2024.

    Contre tous les racismes et dans ce cas les islamophobes qui font l’amalgame entre musulmans et terroristes islamistes. Je me souviens lors des attentats de 2015 de Mme Danielle Mérian qui est la voix de la France que j'aime.

    Michel Dandelot 

     

     

     

    247 victimes du terrorisme

    depuis "Charlie"

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Depuis le début de l'année 2015, 238 personnes ont perdu la vie dans les attaques terroristes perpétrées en France, et neuf Français ont été tués dans des attentats à l'étranger.

    CharlieHebdo, Hyper Cacher, Villejuif, Saint-Quentin-Fallavier, Bataclan, Stade de France, Magnanville, Nice et enfin Saint-Etienne-du-Rouvray : depuis le 7 janvier 2015, les attaques terroristes perpétrées en France ont fait pas moins de 238 victimes. Neuf Français ont également perdu la vie dans des attentats commis à l'étranger, de Ouagadougou (Burkina Faso) à Bruxelles (Belgique) en passant par Gao (Mali) et Grand-Bassam (Côte d'Ivoire).

    Bien sûr j'ai une pensée émue pour toutes ces victimes d’un terrorisme impitoyable que nous devons combattre.

    Bien sûr j'apporte ma solidarité sans limite aux familles de ces victimes.

    Les fleurs qui sont ci-dessous sont aussi pour toutes ces victimes innocentes.

    Mais contrairement aux adeptes de la fachosphère qui viennent baver leur haine dans les médias complices, en aucun cas nous devons stigmatiser, amalgamer, discriminer les Français musulmans qui sont les premières victimes de ces criminels.

    Alors écoutons une fois de plus, en ce 13 novembre 2019, Madame Danielle Mérian. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Au moment où en France la fachosphère se déchaîne en faisant monter le racisme anti musulmans, cette fachosphère qui a comme maîtres à penser les Le Pen, Ménard et surtout Zemmour, ce dernier songeant à déporter 5 millions de musulmans français, ceci il l’avait écrit en 2014 dans le quotidien italien "Corriere della Sera", le «polémiste» de droite extrême envisageant ainsi une manière radicale de stopper un «grand remplacement» fantasmé… Eh bien je vais vous rappeler une tragédie, d’une part, et une grande dame d’autre part… 

    « Madame Danielle Mérian, vous êtes la voix de la France que j’aime, vous êtes à des années lumière des Le Pen, Ménard, Zemmour et bien d'autres et de toute la fachosphère » 

    Michel DANDELOT

     

     « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Des Fleurs Pour Danielle, la mamie qui fait du bien

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Son discours de résilience sur BFMTV a ému de nombreux internautes qui se mobilisent pour lui offrir des fleurs.

    Elle était venue apporter des fleurs à proximité du Bataclan en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre 2015. Refusant les amalgames et humanistes, ses mots ont touché de nombreux internautes et spectateurs.

    "C’est très important d’apporter des fleurs à nos morts, c'est très important de lire plusieurs fois le livre d'Hemingway Paris est une fête. Nous sommes une civilisation très ancienne et nous porterons au plus haut nos valeurs. […] Nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah", a simplement témoigné Danielle auprès de BFMTV.

    Les mots réconfortants de cette avocate parisienne ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de mots d'amour même pour certains.

    "La petite mamie et ses paroles sur BFM, on en veut des comme ça tous les jours", a tweeté une certaine lili. "J'arrêterai jamais de regarder la vidéo de la mamie interviewée par BFM, elle est si mignonne", a partagé @ImMaureenCrow.

     

     DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Invitée en direct sur BFMTV, Danielle assurait la veille qu'il fallait "fraterniser avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment". Ce message a trouvé un large écho auprès de nombreux Français.

    Elle est cette voix anonyme qui a réussi à redonner le sourire et de l'espoir à la France. Danielle, que de nombreux internautes appellent affectueusement "mamie", a livré lundi un message de paix après les attentats de vendredi. Pour la remercier et défendre son combat, des internautes ont eu l'idée de lui envoyer un bouquet de fleurs. Allant bien au-delà de cette ambition, la cagnotte en ligne a déjà récolté plus de 4.600 euros. 

    Depuis son appartement, elle s'est dite "émue aux larmes" de cet élan de soutien.

    "J'ai été étonnée moi-même", confie-t-elle sur BFMTV. "Je suis très heureuse d'avoir pu faire du bien à de nombreux musulmans qui me disent 'merci madame'."

    Cette avocate à la retraite se décrit comme une féministe de la première heure. Une femme d'engagement qui aujourd'hui agit en faveur de plusieurs associations. Danielle a donc décidé que les dons récoltés pour elle sur Internet seront reversés à plusieurs organisations comme Prisonniers sans frontières et Parcours d'exil.

    "Je les plains"

    Danielle, 77 ans, connaissait bien les lieux des différentes fusillades. Ses bureaux se trouvent à côté du Bataclan. "Très égoïstement", sa première réaction a été d'appeler ses enfants et ses petits-enfants pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité. 

    Aujourd'hui, elle se dit "atterrée que ce soient des jeunes qui ont l'âge de mes petits-enfants qui ont été massacrés", explique-t-elle émue.

    "Je pense qu'ils (les terroristes) n'ont absolument rien dans la tête, qu'ils n'exercent absolument pas leur intelligence", dénonce Danielle. "Il faut vraiment avoir le crâne bourré pour venir se faire exploser après avoir massacré un maximum d'innocents. Penser que ce sont des Français qui assassinent des Français, c'est absolument horrible et je les plains."

    Appelant à "transmettre un message d'amour", cette retraitée assure que "les musulmans ne doivent pas devenir de nouveaux boucs émissaires".

    "Vive la laïcité, vive le droit absolu d'être athée", conclut-elle.

    Par J.C. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France  que j’aime » Michel Dandelot.

     

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    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Communiqué de l’AFPS

    Après six mois de massacres méthodiques

    qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Photo : Les attaques sur les infrastructures sont sans précédents avec 62% des maisons détruites © UNRWA 

    Israël caracole en tête. Mais les pays occidentaux suivent de près. Au point qu’on ne sait plus très bien qui a le comportement le plus ignoble !

    Au-delà des décomptes macabres, les informations s’accumulent sur ce qui se passe à Gaza, et la monstruosité du tableau que dresseront les historiens dans quelques années se précise. On sait maintenant que la doctrine « Dahiya », qui théorise l’usage disproportionné de la force, a été mise en œuvre avec plus de sauvagerie que jamais, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Cette machine, nommée « Lavande », définit ses cibles tellement vite que le personnel chargé de sa gestion n’a plus le temps de valider ses choix. Elle épingle, avec une marge d’erreur complaisamment évaluée à 10 %, le moindre individu supposé être proche du Hamas. On bombarde alors son domicile la nuit, puisque les statistiques montrent qu’on optimise ainsi les résultats. Aucun problème éthique pour éliminer en même temps famille et voisins.

    Les snipers, qu’ils tirent depuis un tank, un hélicoptère, ou un bureau d’où ils pilotent un drone, sont également très actifs. Euro-Med Human Rights Monitor révèle dans un rapport détaillé, qu’entre le 11 janvier et le 23 mars, 563 personnes ont été assassinées et 1523 blessées alors qu’elles attendaient des aides devant différents centres de distribution ; parmi les cibles, de nombreux travailleurs humanitaires. Le comportement des snipers va jusqu’à la bêtise aveugle : le 15 décembre, trois otages en fuite, qui agitaient un drapeau blanc, ont été tirés comme des lapins !

    Assurée de son impunité et imbue de sa toute-puissance, cette armée a perdu toute humanité, elle tire sur tout ce qui bouge ; avec le soutien de la majorité de l’opinion israélienne ! Car les civils ne sont pas en reste. Entre les colons qui terrorisent et assassinent en Cisjordanie et les bandes hargneuses qui bloquent les camions de premiers secours, la volonté d’éradication et la haine n’ont plus de limite.

    Côté occidental, on est bien sûr dans un autre registre, mais l’état des lieux est consternant. Les témoignages des médecins occidentaux venus apporter leur aide, les rapports d’ONG ou de juristes, les investigations méthodiques, comme celles de la Cour Internationale de Justice, sont tout à fait clairs et accablants. Ils sont parfaitement connus des décideurs occidentaux qui disposent par ailleurs des rapports des services de renseignement. Tout est parfaitement documenté. Mais aucune sanction n’est envisagée. On se contente d’exprimer des inquiétudes pour tenter d’éviter la complicité de génocide. Pire, les États-Unis, qui fournissent déjà tout le matériel nécessaire aux destructions en cours, confirment une livraison supplémentaire d’avions de combat et de bombes, pour plusieurs milliards de dollars. La France se distingue à sa façon : le 5 avril, au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, elle s’est tout simplement abstenue de voter l’arrêt des ventes d’armes à Israël. L’Allemagne, deuxième fournisseur derrière les États-Unis, ayant quant à elle voté contre.

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Quant au président du Sénat, Gérard Larcher, il s’apprête à recevoir le président de la Knesset.

    Tandis que la présidente de l’Assemblée Nationale considère que l’heure est toujours au dialogue avec Israël. Il faut se rendre à l’évidence, les dirigeants occidentaux cautionnent les massacres et le génocide en cours. Sans relâche, il faut le dénoncer, et par nos mobilisations leur imposer un complet changement de cap.

    Le Bureau National de l’AFPS, le 8 avril 2024

    « Soutien inconditionnel » à Israël : Yaël

    Braun-Pivet jure qu’elle n’a jamais dit ce

    qu’elle a dit

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    La présidente de l’Assemblée nationale va-t-elle ensuite démentir son démenti de ses déclarations ? Impossible n’est pas macroniste !


    La présidente de l’Assemblée nationale n’est pas une girouette, c’est la girouette qui est présidente de l’Assemblée nationale ! On récapitule tant c’est beau :
    – le 10 octobre 2023, Yaël Braun-Pivet « réaffirme, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel » à Israël ;
    – le 19 novembre 2023, Yaël Braun-Pivet jure qu’elle n’a « en aucun cas apporté [s]on soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien » ;
    le 6 mars 2024, Yaël Braun-Pivet explique que « lorsque [elle a] apporté [s]on soutien inconditionnel à Israël, Israël n’avait pas riposté ».
    The Queen.


    En Macronie, le « en même temps » est devenu une sorte d’art. Ainsi peut-on « en même temps » dire tout et son contraire dans le plus grand des calmes. Et gare à vous si vous n’arrivez pas à suivre !

    Ce n’est pas sans provoquer d’émoi que Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, est intervenue sur le plateau de France 3 ce dimanche 19 novembre. Voici la déclaration de la discorde : « En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien. »

    Aussitôt dit, aussitôt les archives circulaient sur les réseaux sociaux. Notamment ce discours de la présidente du Palais Bourbon, daté du 10 octobre, où elle déclarait : « Je veux redire ici qu’Israël est un pays ami à qui je veux réaffirmer, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel. »

    Et la macroniste de dénoncer une phrase « détournée » et de s’efforcer d’expliciter son propos : « Le soutien qui est le mien, c’est à l’existence d’Israël de façon inconditionnelle ». Une ambiguïté levée… pour la seconde fois.

    Car il y a aussi eu le déplacement en Israël de Yaël Braun-Pivet, aux côtés des députés Éric Ciotti et Meyer Habib, qui a créé la polémique fin octobre. À cette occasion, la présidente de l’Assemblée avait assuré que « la France soutient pleinement Israël » et que « rien ne doit empêcher Israël de se défendre ». Là encore, elle avait dû revenir sur ses déclarations pour les clarifier : « Je n’ai jamais dit que je soutenais de façon inconditionnelle le gouvernement d’Israël, mais je soutiens de façon inconditionnelle l’existence d’Israël », expliquait-elle au micro de France Inter le 23 octobre.

    « Ce qui est fou dans ce débat, c’est qu’on vous prête des pensées qui ne sont pas les vôtres […] En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien », s’étonne Yaël Braun-Pivet ce dimanche. Tellement fou que ça agace jusque dans les rangs de la majorité (relative) présidentielle, comme le révèle le journaliste Nils Wilcke : « Les députés macronistes se sont étranglés en entendant Yaël Braun-Pivet démentir avoir apporté ‘un soutien inconditionnel’ à Israël. ‘C’est le rétropédalage de l’année’, rit (jaune) une éminente élue. »

    Doit-on s’étonner de cette langue macronienne ? Non.

    On a bien découvert le 10 novembre dernier, grâce à la député Renaissance Caroline Yadan, qu’un graffiti « Fuck antisemitisme » était une inscription antisémite, puisque que cela « veut dire ici ‘J’emmerde ceux qui lutte contre l’antisémitisme parce que je revendique l’être' »

    Ok. Alors, vive la Macronie !

    Loïc Le Clerc 

    Cliquez sur les deux liens ci-dessous pour écouter les "blablas" de la présidente de l’Assemblée nationale

    https://twitter.com/i/status/1726214987893404027 

    https://twitter.com/i/status/1713555931110269179 

    SOURCE : https://regards.fr/soutien-inconditionnel-a-israel-yael-braun-pivet-jure-quelle-na-jamais-dit-ce-quelle-a-dit/ 

     


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    Sur le plateau des Glières

    Moi je préfère me souvenir de son discours à lui… « Résister c’est refuser d’accepter le déshonneur » Stéphane Hessel

    Sur le plateau des Glières

    Gabrielle Teissier K 

    Citoyenne du monde, de gauche, athée, en résistance contre

    tous les racismes

    « La désobéissance, la préférence donnée aux valeurs par rapport à la loi, c’est une partie de notre citoyenneté, de notre citoyenneté résistante. Résister c’est refuser d’accepter le déshonneur, c’est de continuer à s’indigner lorsque quelque chose est proposé qui n’est pas conforme à ses valeurs, qui n’est pas acceptable, qui est scandaleux.  Et je le dis en particulier à ceux, et je sais qu’il y a en a ici, venus de Grenoble, ou d’ailleurs, qui commencent leur vie de jeunes, et qui vont avoir un monde en face d’eux, avec des défis qui ne peuvent être abordés utilement qu’en restant fermement attaché aux valeurs fondamentales sans lesquelles notre humanité risque de péricliter…   Donc bravo pour ce que vous faites déjà, attention à ce que vous avez encore à faire, aujourd’hui et demain… » avait dit Stéphane Hessel, plateau des Glières, 17 mai 2009.

    C’était il y a longtemps et c’est toujours, plus que jamais d’actualité…

    Le déshonneur, notre humanité toute entière le vit à Gaza où les puissants laissent faire…

    « C’est hors norme… Il n’y a aucun autre endroit dans le monde, à l’époque contemporaine, où un si large pourcentage de la population générale a été tué et un si large pourcentage de certains secteurs de la population : les femmes, les enfants, journalistes, les travailleurs humanitaires, les médecins, les professeurs d’université… » peut-on lire dans un article sur Mediapart. Hors norme. Inhumain.

     

    Stéphane Hessel au plateau des Glières 17 mai 2009

    © la vaka productions

    Pour celles et ceux qui ne sont pas abonnés à Médiapart voici l'article dont parle mon amie Gabrielle Tessier

    PROCHE ET MOYEN-ORIENT 

    Documenter les crimes de guerre à Gaza

    une difficulté extrême

    Depuis six mois, de nombreuses organisations de défense des droits humains sont contraintes d’enquêter à distance sur Gaza. Celles qui sont sur place sont submergées par  l’ampleur des destructions et des pertes humaines causées par l’armée israélienne.

    Lors des précédentes guerres dans la bande de Gaza, l’ONG palestinienne de défense des droits humains Al Mezan tenait le compte des Palestinien·nes tué·es, publiait quotidiennement des analyses juridiques et rédigeait des rapports détaillés sur les bombardements, à partir d’informations collectées sur le terrain par ses équipes. Depuis le 7 octobre 2023, la tâche s’avère impossible.

    « Je pense que même les mises à jour quotidiennes du ministère de la santé [du Hamas] ne reflètent pas la réalité de la situation car il me semble difficile aujourd’hui, à Gaza, de compter avec exactitude toutes les personnes tuées », relève Samir Zaqout dans une série de messages vocaux envoyés depuis le centre de la bande de Gaza. Voix rauque et débit rapide, le directeur adjoint d’Al Mezan est une figure des droits humains dans l’enclave : depuis 1999, il y documente les violations de ces droits, des attaques de l’armée israélienne jusqu’au recours par le Hamas à la peine de mort contre des prisonniers palestiniens.

    Depuis bientôt six mois, « nous avons tous perdu notre capacité à travailler normalement. Chaque mouvement à Gaza met ta vie en danger. Ce que nous endurons est sans précédent, nous sommes victimes d’un véritable génocide », poursuit-il. Plus de la moitié des bâtiments de la bande de Gaza ont été endommagés ou détruits, le ministère de la santé gazaoui recense plus de 33 000 Palestinien·nes tué·es et plus de 75 000 blessé·es. Selon l’ONU la famine est imminente dans le nord de l’enclave.

    Sur le plateau des Glières

    À l'hôpital Shuhada Al-Aqsa de Deir El-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 3 avril 2024. © Photo AFP

    Les enquêteurs d’Al Mezan ne peuvent pas accéder à de larges zones, théâtres de violents combats ou bouclées par l’armée israélienne qui a mené des milliers d’arrestations dans la bande de Gaza ces derniers mois. Les soldats ont érigé des checkpoints, bloquant le passage du sud vers le nord de l’enclave.

    Tous les collaborateurs et collaboratrices d’Al Mezan et celles et ceux des deux ONG palestiniennes partenaires, Al-Haq et le Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), limitent strictement leurs déplacements – quand elles et ils n’ont pas tout simplement quitté l’enclave pour tenter de sauver leurs proches.

    De passage à Paris, le fondateur et directeur exécutif du PCHR, Raji Sourani, faisait le décompte dans une interview à Mediapart : « Onze collaborateurs sont partis au Caire, sept sont en Cisjordanie. Deux collaboratrices ont été tuées. L’une avec trente-sept membres de sa famille. Une autre avec sept de ses proches. » Après avoir survécu à deux bombardements, Raji Sourani a fini par sortir de Gaza. Il se savait être une cible : il documente les crimes de guerre israéliens, qu’il expose devant les tribunaux.

    Collecter des preuves, et survivre

    Samir Zaqout, lui, a fui sa maison de la ville de Gaza au début de la guerre. Une seule de ses collègues est toujours dans le nord de l’enclave. Depuis des mois, les enquêteurs et enquêtrices gazaoui·es organisent leur survie et celle de leur famille en plus de leur travail : trouver de la nourriture, de l’eau, de quoi charger un portable et appeler des proches pour s’assurer qu’ils sont toujours en vie…

    « J’ai fait l’impossible pour me procurer un peu de connexion internet ! Le signal est faible, ça coupe tout le temps, mais c’est déjà formidable d’avoir Internet », lance avec autodérision Samir Zaqout. Il ne se déplace plus qu’à pied : la dernière fois qu’il a tenté d’acheter de l’essence pour sa voiture, elle se négociait à 127 shekels le litre, environ 32 euros.

    Ces chercheurs et chercheuses, habitué·es à naviguer le dense tissu social gazaoui, ont adapté leur travail. L’un des enquêteurs, par exemple, s’est posté sur un pont, à Wadi Gaza, en lisière de la zone nord de l’enclave, raconte Samir Zaqout : « Il y a un point d’accueil là-bas pour les déplacés qui fuient la famine [dans le nord de Gaza – ndlr]. Il y va, accueille les gens, prend leurs témoignages : quelle est leur situation ? où vivent-ils ? combien de fois ont-ils été déplacés… ? On parvient ainsi à récolter des informations. »

    On collecte des milliers de vidéos, on les vérifie et on les géolocalise. Cela nous aide à cartographier les incidents.

    Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq

    Les trois organisations palestiniennes enquêtent surtout sur des disparitions et sur les arrestations de Gazaoui·es. Elles ont documenté le calvaire des travailleurs palestiniens de Gaza qui se trouvaient légalement sur le sol israélien le 7 octobre 2023 et ont été arrêtés. Ou les violences et tortures qu’ont endurées les détenu·es arrêté·es en masse à Gaza et emmené·es pour certain·es vers des camps militaires en Israël, hors de tout cadre légal. « Une des femmes interrogées nous a dit qu’elle et trois autres avaient été victimes de harcèlement sexuel de la part des soldats. Mais ceci est compliqué à publier car elles ne veulent pas divulguer leurs noms », rapporte Samir Zaqout.

    Les ONG travaillent aussi à partir d’images disponibles en ligne ou récupérées auprès de témoins sur place, ainsi que de données satellitaires. « On collecte des milliers de vidéos, on les vérifie et on les géolocalise. Cela nous aide à cartographier les incidents », explique Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq. L’organisation travaille en partenariat sur certains projets avec le laboratoire pluridisciplinaire Forensic Architecture, produisant des modélisations ou vidéos qui reconstituent le déroulé précis d’une attaque ou d’un tir.

    Sur le plateau des Glières

    Au milieu des décombres autour de l'hôpital Al-Shifa de Gaza, le 3 avril 2024. © Photo AFP

    À Gaza, les équipes ont ainsi mené un récapitulatif détaillé des assauts israéliens menés ces derniers mois contre des hôpitaux sur toute la bande de Gaza. Ils ont mis en lumière un mode opératoire, qui se répète à chaque fois : d’abord l’armée menace les hôpitaux, puis « mène des attaques dans les environs, prend directement [l’hôpital] pour cible, l’assiège et l’occupe ». Leur enquête révèle que 28 hôpitaux ont ainsi été mis hors service à Gaza, dont tous ceux situés dans le nord de l’enclave.

    « Aucun autre endroit dans le monde »

    Les chercheurs et chercheuses étrangères ne peuvent pas se rendre dans l’enclave palestinienne. Ce n’est pas nouveau, souligne Donatella Rovera, enquêtrice senior pour Amnesty International : « J’allais souvent à Gaza, mais Israël nous en interdit l’accès depuis 2012. Pas juste à nous, Amnesty International, mais à n’importe quelle organisation de défense des droits humains. » Elle a l’habitude de travailler à distance ; beaucoup d’autres zones de conflit sont inaccessibles dans le monde, à l’instar du Soudan ou de la région du Tigré, en Éthiopie.

    Dans un premier temps, des chercheurs locaux mènent un travail d’enquête initial : « Par exemple, s’il y a eu un bombardement, ils se rendent sur place pour prendre des photos, vidéos, chercher des fragments », détaille-t-elle. Ils prennent contact avec les familles et témoins, instaurent un lien de confiance. Ensuite, Donatella Rovera et ses collègues mènent les interviews à distance. 

    À Gaza, cependant, cette enquêtrice chevronnée fait face à un niveau de dévastation inédit. « C’est hors norme… Il n’y a aucun autre endroit dans le monde, à l’époque contemporaine, où un si large pourcentage de la population générale a été tué et un si large pourcentage de certains secteurs de la population : les femmes, les enfants, journalistes, les travailleurs humanitaires, les médecins, les professeurs d’université…, s’alarme-t-elle. Les gens sont trop terrifiés pour parler. » Elle sent le désespoir s’installer chez ses interlocuteurs et interlocutrices, las de livrer leurs témoignages auquel le monde oppose une cruelle indifférence.

    Le monde a généralement tendance à croire la version israélienne avant tout autre chose.

    Donatella Rovera, Amnesty International

    La population de Gaza est noyée dans les deuils, traumatisée, accaparée par l’urgence de la survie ; l’enquête, elle, s’inscrit forcément dans le temps long. Elle s’attache à un cas précis, un instant T de la guerre qu’elle reconstitue avec précision. Amnesty International a par exemple documenté quatre frappes israéliennes, en décembre 2023 et janvier 2024, qui ont tué 95 personnes dont 42 enfants et une femme enceinte de huit mois à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, zone pourtant désignée comme un refuge par l’armée israélienne. Dans l’un des bombardements, le 14 décembre, Arwa, une fillette de 5 ans, a été retrouvée « décapitée dans l’explosion ».

    Amnesty International n’a trouvé aucun élément permettant d’identifier des cibles militaires à proximité lors des bombardements. « Ce constat laisse craindre que ces frappes constituent des attaques directes contre des civils ou des biens de caractère civil. Si tel est le cas, elles devront faire l’objet d’enquêtes en tant que crimes de guerre », peut-on lire dans le rapport. Prouver l’intention derrière des actes de guerre reste très difficile. C’est le cas dans tous les conflits, rappelle Donatella Rovera, mais « à la fin, que l’attaque soit disproportionnée ou indiscriminée ou qu’il s’agisse d’une attaque délibérée sur les civils, tout cela constitue des crimes de guerre ».

    Des ONG accusées de propagande

    De même, vérifier au cas par cas qu’il n’y avait absolument aucune cible militaire à proximité d’un bombardement est impossible, relève Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW). Cependant, à Gaza, « l’utilisation de la force est très excessive et il est difficile d’imaginer dans chaque cas une cible militaire qui justifierait la proportion de civils qui ont été victimes de ces bombardements », argumente-t-il.

    Sur le plateau des Glières

    Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, le 31 mars 2024. © Photo Avishag Shaar-Yashuv / The New York Times / REA

    Depuis le 7 octobre 2023, le « brouillard de la guerre » s’épaissit : rumeurs et propagandes prennent le dessus, certaines informations sont difficiles à vérifier. « Les Gazaouis parlent plus ouvertement des violations commises par les Israéliens, il faut creuser davantage pour obtenir des informations sur le Hamas et les autres groupes armés. Or, dans le passé, on avait les moyens de gagner la confiance, explique Eric Goldstein. Puis il y a des choses qui sont claires : pour la famine, il n’y a pas de brouillard de guerre. Il est clair qu’Israël fait obstacle à la livraison d’aide humanitaire nécessaire alors que les terres agricoles sont endommagées. Il y a une vraie menace de famine. » 

    « Le monde a généralement tendance à croire la version israélienne avant tout autre chose », remarque aussi Donatella Rovera, prenant l’exemple de la suspension quasi immédiate des fonds versés à l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, par plusieurs pays, après qu’Israël a accusé une infime partie de ses employés gazaouis d’avoir participé au 7 octobre 2023, sans en fournir de preuves.

    De son côté, l’État israélien cherche à discréditer les ONG de défense des droits humains. Le ministère des affaires étrangères a ainsi plusieurs fois qualifié Amnesty International d’organisation « antisémite », l’accusant le 26 octobre dernier d’être une « organisation de propagande travaillant pour les terroristes du Hamas ». En 2019, les autorités avaient expulsé le directeur d’Human Rights Watch pour Israël et les Territoires palestiniens, Omar Shakir, l’accusant de soutenir la campagne de boycott contre le pays.

    En octobre 2021, le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, a émis un ordre déclarant « organisations terroristes » six ONG palestiniennes, dont Al-Haq. Cette dernière venait d’apporter un soutien appuyé à la Cour pénale internationale (CPI), présentant des preuves contre Israël pour crimes de guerre à Gaza lors de la guerre de 2014, menée par Benny Gantz, à l’époque chef d’état-major. En août 2022, l’armée israélienne avait perquisitionné et fermé les bureaux des six ONG. 

    Un travail avec les juridictions internationales

    Les organisations de défense des droits humains poursuivent malgré tout leur travail d’alerte et de coopération avec la justice internationale. HRW, par exemple, « a des contacts très souvent avec le bureau du procureur [de la CPI], on fournit des informations, on l’encourage à inclure ce qui se passe depuis le 7 octobre », explique Eric Goldstein. Leur rapport sur l’utilisation de la famine comme arme de guerre par Israël a été pris en compte dans le plaidoyer de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant l’État israélien de « génocide » dans la bande de Gaza.

    « La communauté internationale ne fait pas ce qui devrait être fait pour stopper ce génocide », regrette cependant Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq. Son organisation, l’une des premières à défendre les droits humains dans le monde arabe, a été créée en 1978 avec pour ambition notamment de défendre les Palestinien·nes contre les crimes israéliens et de faire avancer leur cause en investissant le terrain du droit.

    « Notre travail est important, pas seulement pour voir les criminels israéliens en prison. Nous ne serons peut-être pas là pour le voir, explique le chercheur palestinien. Nous faisons cela pour le peuple palestinien, pour notre histoire. Après des décennies, on reviendra sur cette période et on constatera qu’Al-Haq a documenté ce génocide et qu’on sait ce qui s’est passé. »

    Ce travail de mémoire servira pour les générations futures, veut-il croire. Zaid Shuaibi fait le parallèle avec l’histoire de la Nakba, l’expulsion de 900 000 Palestinien·nes lors de la création d’Israël en 1948, qui lui a été transmise en héritage, comme à tous ses compatriotes. Ce traumatisme fondateur de l’identité palestinienne est douloureusement ravivé aujourd’hui, avec les images de camps de fortune des déplacé·es de Gaza dans le sud de l’enclave, à Rafah. Celles et ceux qui ont fui sont souvent des descendant·es des réfugié·es de 1948.

    SOURCE : Documenter les crimes de guerre à Gaza, une difficulté extrême | Mediapart 

     Hélas, hélas, hélas le pire est peut-être

    encore à venir

    Sur le plateau des Glières


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    Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi

    d’Israël ?

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?

    Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent au sein de la rédaction. Dans ce numéro, nous revenons sur les lourdes conséquences du jusqu’au-boutisme du Premier ministre israélien. Pour la presse étrangère, Nétanyahou est en train de faire de son pays un État paria, isolé du reste du monde et mis en cause par la justice internationale. Face à la catastrophe humanitaire à Gaza, les opinions se sont retournées et les alliés traditionnels d’Israël, dont les Américains, prennent leurs distances. Décryptages.

    “Benyamin Nétanyahou est devenu un fardeau pour Israël. Il l’expose à des risques stratégiques qui pourraient lui coûter très cher” voilà ce qu’écrit Ha’Aretz dans son éditorial daté du mardi 26 mars, jour de notre bouclage. Trop tard pour que l’article soit intégré à notre dossier, mais le ton est donné. Pour le grand quotidien de gauche israélien, le Premier ministre “mène Israël à sa perte” et nuit délibérément aux citoyens israéliens. Il doit donc démissionner.

    La veille, et pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté un texte appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, et ce grâce à la position des Américains, qui n’y ont pas mis leur veto. Une autre première, et non des moindres au vu du soutien jusque-là indéfectible à l’État hébreu affiché par l’administration Biden. Mais le vent tourne.

    Mi-mars déjà, le chef de file de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, avait sonné la charge et “accusé Nétanyahou de faire passer sa survie politique avant l’intérêt supérieur de son pays”, rappelle David Hearst dans Middle East Eye. Chuck Schumer est le plus haut responsable juif aux États-Unis, explique le journaliste, et sa voix compte particulièrement. “Israël ne peut pas survivre s’il devient un paria”, avait encore asséné le démocrate. Il n’est pas le seul à employer la formule.

    Près de six mois après les attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre, le jusqu’au-boutisme de Benyamin Nétanyahou, au prétexte de vouloir éradiquer à n’importe quel prix le Hamas, a fini par retourner l’opinion mondiale contre son pays. Un aveuglement qui pourrait menacer à terme la sécurité même d’Israël, constate la presse étrangère. Dans ces conditions, et alors que les négociations pour un cessez-le-feu piétinent, il nous paraissait plus qu’urgent de monter ce dossier.

    Alors que la guerre aveugle menée par Israël a déjà fait plus de de 32 000 morts, dont 13 600 enfants, selon l’Unicef – “la bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux du monde pour un enfant”, dénonçait récemment l’organisation –, plus de 1 million de personnes sont menacées de famine à court terme dans la bande de Gaza. “Dans le nord de Gaza, il n’y a pratiquement aucune nourriture disponible. Les gens ont recours à la nourriture pour animaux, aux graines pour oiseaux pour rester en vie. Certains n’ont plus que de l’herbe à manger”, écrivait récemment le responsable d’une organisation caritative dans The Guardian.

    Des bilans désormais insupportables aux yeux d’une très large partie du monde. Plus rien ne peut excuser ce qui se passe à Gaza ni l’acharnement de Nétanyahou. “La perte du soutien de l’opinion publique en Occident, les accusations de génocide portées devant la Cour internationale de justice, l’érosion du consensus au sein du peuple juif et la nervosité des partenaires financiers de l’État hébreu sont autant d’éléments qui laissent présager une défaite stratégique pour Israël”, avance Middle east eye.

    Dans Ha’Aretz encore, le journaliste Alon Pinkas explique pourquoi cette guerre en fait est un aller simple vers l’“isolement d’Israël”. Dans The Jerusalem Post, Douglas Bloomfield se demande, lui, si Gaza n’est pas “le Vietnam d’Israël”. Le 12 mars, l’organisation Commanders for Israel’s Security, qui rassemble plus de 500 anciens responsables sécuritaires israéliens, s’est fendu d’une lettre encore plus explicite, relayée par The Times of Israel, accusant Nétanyahou et ses alliés extrémistes de saper la sécurité de l’État hébreu.

    Aujourd’hui, c’est une autre menace qui pèse sur Nétanyahou : le débat autour du statut particulier des ultraorthodoxes dans la société israélienne, explique quant à lui Yair Rosenberg dans The Atlantic. Les haredim sont en effet exemptés du service militaire depuis 1948. Une exception de plus en plus contestée en Israël, y compris au sein de l’extrême droite, qui pourrait faire imploser la coalition au pouvoir.

    “À l’heure actuelle, je crains qu’Israël ne soit davantage synonyme de forteresse que de douceur du foyer. Ce pays n’offre ni sécurité ni bien-être, et mes voisins expriment souvent des doutes et des exigences à l’égard des pièces et des murs du foyer en question, voire de son existence même”, écrivait récemment l’écrivain David Grossman dans une tribune publiée par The New York Times et que nous avons traduite en français. Un texte à relire absolument.

    SOURCE : À la une de l’hebdo. Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi d’Israël ? (courrierinternational.com) 

     

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?


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    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 :

    les Lyonnais votent en faveur

    de l’indépendance de l’Algérie

    À Lyon où le conflit avait trouvé une onde de choc, 82 % des votants avaient voté « oui » aux accords d’Evian.

    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie

    Le 8 avril 1962, Louis Pradel, maire de Lyon vote à l’occasion du référendum (le premier de la Ve République) sur l’autodétermination de l’Algérie, invitant les Français à se prononcer sur les réorientations de la politique algérienne de la France. Il ouvrait la voie à l’indépendance. Photo Archives Progrès

    Comme souvent, l’actualité résonne avec l’histoire. Alors que la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la France pour « traitements inhumains ou dégradants » à l’égard des harkis dans les camps d’accueil où ils ont été reçus, à leur arrivée d’Algérie, dans les années 1960 et 1970, les archives municipales notent que le 8 avril 1962 était organisé le référendum pour approuver les accords d’Evian.

    À Lyon, 82 % des votants (286 277 inscrits, 198 127 votants, 162 495 « oui », 24 301 « non ») s’étaient prononcés en faveur de l’indépendance de l’Algérie.

    Il faisait suite au référendum sur l’autodétermination de l’Algérie de janvier 1961, invitant les Français à se prononcer sur les réorientations de la politique algérienne de la France.

    Le conflit avait trouvé une onde de choc à Lyon. « La construction d’immeubles dans les quartiers lyonnais entre 1950 et 1960, avait permis de loger les rapatriés et les travailleurs d’Afrique du Nord cantonnés jusqu’alors dans des bidonvilles », explicite, entre autres le hors-série du Progrès consacré à Lyon et à la guerre d’Algérie, sorti en 2022.

    Sources : Archives municipales de Lyon 

    SOURCE : Histoire. C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie (leprogres.fr)

     

    Justice : La France condamnée

    pour les conditions de vie des harkis

    dans les camps d'accueil 

    La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France le jeudi 4 avril pour les mauvaises conditions de vie des harkis dans les camps d'accueil.

    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie

    La Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. Photo Sipa/Henry Philemon

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné le jeudi 4 avril la France pour les conditions de vie « pas compatibles avec le respect de la dignité humaine » des harkis dans les camps d'accueil où ils ont passé des années après leur retour d'Algérie dans les années 1960 et 1970.

    Des traitements inhumains ou dégradants

    La CEDH estime que la France a violé l'interdiction de soumettre ses ressortissants à des traitements inhumains ou dégradants des requérants, et leur droit au respect de la vie privée et de la correspondance. Elle considère à ce titre que les montants des réparations accordées par les juridictions internes françaises ont été insuffisantes.

    Les Harkis sont des musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre les nationalistes algériens du  Front de libération nationale (FLN). Leur nom est tiré du mot « harka », qui signifie « mouvement » en arabe. Au total, jusqu'à 200 000 de ces Algériens ont été employés localement pour des opérations particulières.

    Un rapatriement refusé par la France

    Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962, consacrant la défaite française en Algérie, le gouvernement français a refusé le rapatriement massif des Harkis. Seuls quelque 42 000 d'entre eux, accompagnés parfois de leurs femmes et enfants, ont été évacués. Ils ont transité par des camps aux conditions de vie souvent indignes et durablement traumatisantes.

    Environ 40 000 Harkis sont parvenus en France par des filières semi-clandestines ou clandestines. Au total, entre 80 000 et 90 000 personnes auraient immigré dans notre pays, pour la majorité entre 1962 et 1965. Les autres, désarmés, ont été livrés à leur sort en Algérie. Considérés comme des traîtres par le nouveau régime, ils ont été victimes avec leurs familles de sanglantes représailles. 

    SOURCE : https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2024/04/04/la-france-condamnee-pour-les-conditions-de-vie-des-harkis-dans-les-camps-d-accueil

     


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    Pour information

    L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué

    à Paris lors d'une manifestation

    pour les otages du Hamas

    Pour information : L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué à Paris lors d'une manifestation pour les otages du Hamas

    La prise de parole de Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne, a été perturbée par des huées dimanche 7 avril, à Paris. Meyer Habib, présent sur scène à quelques élus d'écart, lui a aussi hurlé dessus.

    Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés dimanche 7 avril, sur la place du Trocadéro, à Paris, pour réclamer la libération des otages israéliens, toujours détenus par le Hamas, six mois jour pour jour après l'attentat du 7 octobre. Des célébrités étaient présentes, comme Enrico Macias et Patrick Bruel. Plusieurs personnalités politiques ont également répondu à l'appel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et certaines se sont exprimées à la tribune. L'intervention de Jérôme Guedj a été perturbée par la foule, qui l'a copieusement hué, et par les invectives d'un autre responsable politique présent sur l'estrade, comme l'attestent une vidéo partagée par l'agence CLPress.

    Le député socialiste de l'Essonne défendait sur scène sa position vis-à-vis du conflit israélo-palestinien : à savoir qu'il relevait d'une "humanité commune" de réclamer la libération des otages du Hamas tout en demandant que l'on épargne la vie des civils dans la bande de Gaza. Il a été copieusement sifflé par la foule en évoquant les civils palestiniens et Meyer Habib, député des Français de l'étranger, lui a alors lancé en hurlant : "Démissionne de la Nupes alors ! " Sous-entendant ainsi que la position de l'alliance de gauche n'était pas aussi claire que la sienne telle qu'énoncée à cet instant.

    "Ils sont le visage de la haine" : la gauche dénonce

    la violence de la scène  

    Pour information : L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué à Paris lors d'une manifestation pour les otages du Hamas

    "Ils sont le visage de la haine" : comme 

    l'extrême-droite israélienne et Meyer Habib

    dans la poubelle de l'Histoire

    Alors que la foule scandait "libérez les otages", Jérôme Guedj a poursuivi son intervention tant bien que mal, élevant la voix pour se faire entendre. "Je suis fier et heureux de me battre pour la sécurité d'Israël, de demander la libération des otages, de demander la protection des civils palestiniens, parce que nous avons une humanité commune", a-t-il déclaré.

    Plusieurs parlementaires LFI ont dénoncé la violence de cette scène sur les réseaux sociaux. Paul Vannier, député LFI-Nupes du Val-d'Oise, a dénoncé l'absence de réaction des "élus macronistes et pécressistes". Il a ainsi écrit sur le réseau social X : "Tous ces élus macronistes et pécressistes sans réaction face à une foule qui hue 'la protection des civils palestiniens' en plein massacre à Gaza. Ils sont le visage de la haine." Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a également réagi : "Tout simplement honteux. Que penser de gens qui huent un député qui défend l’idée d’une commune humanité aux otages israéliens et victimes civiles palestiniennes ?"

    Cliquez sur ce lien pour entendre les cris et hués de haine en réponse aux propos de Gérôme Guedj :

    https://twitter.com/i/status/1777034073300488385

     

     


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    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Lors de la campagne pour le référendum du 8 avril 1962, presque toutes les forces politiques appellent à voter en faveur de l'indépendance algérienne. Et les accords d'Evian sont en effet plébiscités par plus de 90% des suffrages. 

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Contexte historique 

    Le 18 mars 1962, les négociations entre la France et les représentants du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) aboutissent à la signature des accords d'Evian sur l'indépendance algérienne. C'est la fin de huit années de guerre. Le cessez-le-feu intervient le 19 mars à midi.  

    Reste à mettre en œuvre le principe d'indépendance de l'Algérie. Il doit être ratifié par le peuple français. De Gaulle recourt à la consultation par référendum. Le 8 avril, les Français de métropole (ceux d'Algérie sont exclus du vote) se rendent aux isoloirs pour répondre par "oui" ou par "non" à une double question : ratifient-ils les accords d'Evian? et confèrent-ils les pouvoirs nécessaires au président de la République pour leur mise en œuvre? Durant la campagne référendaire, la quasi totalité des partis prône le "oui" (l'extrême droite appelle au "non" et le PSU au vote nul).

     

    Les raisons de l’abstention du PSU

    1960-1962 : la guerre d'Algérie. Jusqu'en 1962, le PSU fonde principalement son action sur le combat pour la paix en Algérie et en est l'un des acteurs essentiels. Les manifestations d'oct. 1960, nov. et déc. 1961, fév. 1962 contre la guerre, l'OAS et la répression policière comptent parmi les moments marquants de son combat. Lors du référendum sur l'autodétermination de l'Algérie (8 janv. 1961), il appelle à voter "non" (soutien à l'autodétermination, mais opposition à la politique algérienne du général de Gaulle et au caractère plébiscitaire du référendum). Lors du référendum sur les Accords d'Evian (8 avr. 1962), il appelle à voter nul (oui à la paix, non au gaullisme)

     

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Le 8 avril, le verdict des urnes est une "absolution" de la politique gaullienne. S'expliquant par le profond désir de la population d'en terminer avec la guerre, le succès du "oui" est en effet écrasant. Certes, 24,4% des Français se sont abstenus ; mais 90,7% des suffrages exprimés sont pour l'indépendance. Le 1er juillet, 99,7% des électeurs européens et musulmans d'Algérie diront à leur tour "oui" à l'indépendance. Et le 3 juillet, le général de Gaulle peut proclamer officiellement la naissance de l'Algérie souveraine.  

    Dans son ensemble, la population a répondu à l'appel aux urnes du référendum ; et elle a donné au général de Gaulle le «oui» massif qu'il avait demandé à la Nation. Ce «oui» populaire donné à la paix des accords d'Evian, le président de la République l'a concrétisé lui-même dans son bulletin de citoyen à Colombey-les-Deux-Eglises ; et le premier ministre, Monsieur Michel Debré à Montlouis ; à Bordeaux, c'était le «oui» du président de l'Assemblée, monsieur Chaban Delmas ; dans le Jura, le «oui» des radicaux par la voix d'Edgar Faure. Si à Marseille le «oui» de Monsieur Deferre se nuançait, à Arras, Monsieur Guy Mollet apportait le «oui» des socialistes ; comme à Lille Monsieur Maurice Schuman le «oui» du MRP. Le bulletin de Monsieur Thorez faisait état des réserves des communistes et celui de Monsieur Pinay de celle des indépendants. Dans la nuit, les tableaux du ministère de l'Intérieur ont suivi le déroulement du dépouillement : 17.500.000 «oui» pour 19.300.000 suffrages exprimés ; et Monsieur Roger Frey pouvait annoncer aux journalistes le record des «oui» : près de 91%.

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    Netanyahu ton peuple te lâche tu es foutu !!!

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    A la poubelle l'extrême droite israélienne

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    A tous les Juifs pour la Paix

    Pour deux Etats israélien

    et palestinien

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

     

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu

    à Tel-Aviv après six mois de guerre 

     

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    Guerre Israël-Hamas

    Six mois après l'attaque du 7 octobre

    un conflit dans l'impasse

     Guerre Israël-Hamas : Six mois après l'attaque du 7 octobre un conflit dans l'impasse

    Le conflit entre Israël et le Hamas est entré dans sixième mois ce dimanche. Photo Sipa/Apaimages

    Six mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c'est toujours l'impasse. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est en sursis.

    Six mois plus tard, les Israéliens restent profondément traumatisés par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 qui a fait environ 1200 morts. Lassaut terroriste et les atrocités visant à la fois des militaires et des civils de tous les âges, tués au hasard, a détruit le mythe dun État dIsraël protecteur pour les juifs. Le sort des otages continue de diviser la société, entre les partisans d’un cessez-le-feu pour obtenir leur libération et ceux qui refusent toute pause dans la riposte israélienne contre la bande de Gaza.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est en sursis. Il est jugé responsable du fiasco du 7 octobre. Sa survie politique ne tient qu’à la poursuite de la guerre tellement il est devenu impopulaire. Mercredi, son grand rival Benny Gantz, favori en cas de scrutin, a brisé un tabou en appelant à des élections anticipées alors que la guerre fait rage et semble dans une impasse. L’armée israélienne n’a toujours pas atteint son objectif qui était d’anéantir le Hamas. Il est même inatteignable, comme on l’a vu à Gaza-ville où les combattants islamistes sont récemment réapparus dans une zone qui était censée avoir été «nettoyée».

    Le changement de ton des États-Unis

    Israël ne s’embarrasse pas de précautions pour éviter des dégâts collatéraux. L’offensive a déjà fait plus de 32000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Les Gazaouis sont menacés de famine et plusieurs ONG accusent Israël de vouloir affamer la population.

    Les frappes israéliennes sur trois véhicules de l’ONG américaine World Central Kitchen distants de plusieurs centaines de mètres qui ont tué sept humanitaires ont aggravé les soupçons. Israël a parlé d’une regrettable erreur et sanctionné plusieurs haut gradés. Le président américain Joe Biden, en campagne pour sa réélection, a vivement réagi en conditionnant pour la première fois l’aide militaire américaine à un changement d’attitude d’Israël.

    L’État hébreu a fait un premier pas en annonçant l’ouverture d’un nouveau point de passage et l’utilisation d’un port pour augmenter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Israël n’a pas renoncé cependant à son projet de lancer une attaque terrestre contre Rafah, le dernier bastion majeur du Hamas. Il s’agit pourtant d’une ligne rouge fixée par les États-Unis car la moitié de la population gazaouie s’y entasse, acculée à la frontière avec l’Égypte qui reste verrouillée à double tour.

    SOURCE : Guerre Israël-Hamas. Six mois après l'attaque du 7 octobre, un conflit dans l'impasse (lejsl.com) 

     


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    JACQUES PRADEL, « MON ALGERIE A MOI »

    JACQUES PRADEL, « MON ALGERIE A MOI »

     

     

    En complément : "La dernière interview

    de Jacques Pradel président

    de l’Association des Pieds Noirs

    Progressistes"

    « Quant on voit une extrême droite qui

    s’affiche de plus en plus, non seulement ça

    me répulse mais ça me fait peur »

    Jacques Pradel Né le 2 octobre 1944 à Tiaret. Il a dû quitter l'Algérie en 1962 pour Marseille, en avion Jacques vit aujourd'hui à Marseille (13)

    Merci de cliquer sur Regarder sur Youtube

    La dernière interview de Jacques Pradel président de l’Association des Pieds Noirs Progressistes

     

     


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    La rafle d'Izieu du 6 avril 1944

    La rafle d'Izieu du 6 avril 1944

    Samedi 6 avril, nous commémorerons les 80 ans de la rafle d’Izieu. C’est en mai 1943 que la Colonie des enfants réfugiés de l’Hérault a accueilli ses premiers pensionnaires dans le bas Bugey, ni ses directeurs ni les enfants n’étaient Aindinois.

    À Izieu, le 6 avril 1944 au matin, 44 enfants, de 4 à 17 ans, de nationalités diverses, tous juifs, sont emmenés brutalement avec leurs 7 encadrants, par des hommes de la Wehrmacht et de la Gestapo de Lyon. Aucun d'entre eux ne reviendra vivant des camps d'extermination. C'est leur histoire, et l'histoire de cette rafle, il y a 80 ans, que nous retraçons dans ce documentaire. À travers des archives, des témoignages, des interviews, nous avons également remonté le fil de la justice rendue et cherché à savoir ce qu'il reste aujourd'hui de cette mémoire.

    SOURCE : En vidéo. 80 ans après la rafle d'Izieu: notre documentaire événement (leprogres.fr) 

     


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