• 1891, un étranger est venu, et « cet étranger a spolié par la force, les biens des légitimes habitants d’Algérie » Un article de Michel Berthelemy de l’association 4ACG

    1891, un étranger est venu, et « cet étranger a spolié par la force, les biens des légitimes habitants d’Algérie » Un article de Michel Berthelemy de l’association 4ACG

    1891, un étranger est venu, et « cet étranger a spolié par la force, les biens des légitimes habitants d’Algérie » Un article de Michel Berthelemy de l’association 4ACG

    Samedi 7 février 2015, par Michel Berthelemy  

    Le texte qui suit, intitulé Docteur X, simples réflexions d’un colon, 1891, est extrait d’Archives d’Algérie, publiées à l’époque aux éditions Michèle Trinckveil. On peut le découvrir sur le site Babzman, un excellent portail d’information historique et socio-culturelle dédié à l’Algérie. Ce document est reproduit avec la syntaxe et l’orthographe d’origine. 

    « Nous nous sommes emparés d’une grande quantité de leurs terres, choisissant les meilleures. Parmi ces terres, un bien petit nombre a fait l’objet de marché de gré à gré. pour beaucoup, nous les avons prises à leur propriétaires afin de créer des centre coloniaux, les payant un peu ce que nous voulions, en retardant souvent le paiement pendant des années, pour beaucoup plus encore, pour beaucoup plus encore, nous les avons confisqués afin de punir des faits de rébellion, c’est-à-dire des essais de leur part fort légitimes de recouvrer leur liberté.
    Que d’indigène passant à côté de nos établissement peuvent dire : « là, mes pères ont vécu ; là reposent leurs cendres. Un étranger est venu, qui a étendu sur nos champs, ses mains avides, parce qu’il était le plus fort. » 
    Qu’on ne m’accuse donc pas de faire des phrases : si nous étions arabes, n’aurions-nous pas le droit de parler ainsi ? 
    Les arabes sont autorisés à trouver que notre main étendue sur eux, est celle d’un maître, et fort peu celle d’un père. Ils ne la sentent guère, que lorsqu’il y’a des impôts à percevoir, des corvées à imposer, des faites à punir. Nous avons augmenté pour eux le nombre de cas punissable, en créant ce qu’on appelle le Code de l’indigénat, qui regroupe un ensemble de prescriptions dans lequel l’arbitraire trouve trop de place. Voyant le chrétien héréditairement détesté, intervenir en despote, dans une foule d’actes de sa vie, voyant les fils bien-aimés du prophète humiliés sous le joug et le sol de leur patrie passer peu à peu dans nos mains, les arabes ne peuvent que continuer de nous haïr de plus en plus.
    Notre conduite envers eux, peut à peu près se résumer en ceci : nous les maintenons par la force, et nous en tirons tout ce que nous pouvons. »

     http://www.babzman.com/2015/simples-reflexions-dun-colon-paris-1891/ 

    Un site à explorer sans modération 

    Etonnante source d’informations, le site Babzman contient de très nombreux documents du plus grand intérêt historique, sociologique et iconographique sur l’Algérie d’hier... et d’avant-hier ! Certains documentaires abordent des sujets rarement traités par les historiens et les chercheurs. On apprendra par exemple avec force détails le drame des exilés algériens en Nouvelle-Calédonie, en 1871. On découvrira la passion algérienne d’une jeune Lorraine, Emilie Busquant, qui deviendra la compagne de toujours de Messali Hadj. On assistera au débat télévisé qui, en 1970, opposa au sujet de la torture, le colonel Trinquier et Yacef Saadi, le chef de la zone autonome d’Alger en 1957. Une interview de Lila nous fait voir sous un autre jour le parcours de Louisette Ighilariz. Un peu plus loin, une enquête nous emmène sur les traces de Justin Daudet, l’exécuteur des « hautes oeuvres » de la prison de Barberousse, finalement arrêté au terme d’une longue et minutieuse filature.

    Une mine d’informations 

    Les sujets traités sont si nombreux qu’il est impossible de les mentionner tous. On citera cependant pour mémoire : « Les disparus, histoire d’un silence d’Etat », un film documentaire sur ces Européens et Harkis enlevés à partir de 1955, une enquête sur « Les réfractaires », ces jeunes Français qui ont refusé de prendre les armes, un document sur l’annexion officielle de l’Algérie par la France en 1848, la participation de la femme algérienne dans la lutte d’indépendance, bref un ensemble de documents, de films et de témoignages qui constituent une véritable mine de connaissances à l’usage de chacun, chercheur ou simple curieux.

    http://www.babzman.com 

    Michel Berthelemy

     SOURCE : http://www.4acg.org/

     

    « "Ne pas oublier le massacre de Charonne" par Eugénie Barbezat, samedi 7 février 2015Colloque "Guerre d'Algérie : Savoir et Transmettre" du 4 février 2015 à l'Hôtel de Ville de Paris *** Interventions de Jean-François Gavoury et de Jean-Philippe Ould Aoudia »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :