• 8 Mai 1945, le revers de la médaille "Ils n'ont pas des remords tardifs... ils en ont eu depuis leurs 20 ans"

    8 Mai 1945, le revers de la médaille

    8-Mai 1945, le revers de la médaille

    G. Kihn (à gauche) et J. Carbonnel : une démarche pacifiste contre l'oubli, le déni et la honte./DDM, S. L.

    8 mai 1945. Cette date, pour Gérard Kihn et Jacques Carbonnel, a une double résonance qu'ils veulent sauver de l'oubli et du déni. Nos deux anciens élus municipaux étaient encore jeunots en 45 ; mais dix ans plus tard, ils seront plongés dans les «Évènements d'Algérie» dont la mèche fut allumée un certain 8 mai 1945… Ils sont tous les deux membres de la minoritaire 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre, www.4acg.org).

    Que représente pour vous le 8-Mai ? 

    La fin de la guerre, la victoire de la démocratie sur la barbarie nazie. C'est une date symbolique qui rappelle à chacun ceux qui sont morts du fait de l'intolérance raciste et xénophobe ; c'est le début d'un nouvel espoir fondé sur les valeurs profondes de notre humanité et d'une reconstruction du pays.

    C'est aussi le 1er jour de la guerre d'Algérie ! Le 8 mai 1945, dans plusieurs villes algériennes (de nombreux Algériens et Français d'Algérie avaient participé à la libération de la France avec les Alliés), des manifestants autorisés à défiler, mais sans emblèmes ni slogans, outrepassent la permission et crient des slogans nationalistes. Ces pratiques sont considérées comme subversives, remettant en cause l'ordre colonial.

    Que s'est-il passé alors ? 

    À Sétif et Guelma, les forces de police tirent sur les porteurs de drapeaux algériens. Dès lors, les manifestations se muent en violentes émeutes entraînant la mort de 102 colons. Ce qui déclenche une répression féroce des forces de l'ordre françaises secondées par les milices de colons, aboutissant à la mort de milliers d'Algériens (de 10 000 jusqu'à 40 000 selon certaines sources dont l'ambassade américaine).

    Que souhaiter 70 ans après ? 

    Compte tenu de leur histoire commune, du passé douloureux qui lient Algériens et Français et au-delà des culpabilités et des rancœurs, il est urgent que nos deux peuples puissent fraterniser en se retrouvant dans les mêmes valeurs de tolérance et de respect de l'autre.

    La Dépêche du Midi

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/05/20/2107810-8-mai-1945-le-revers-de-la-medaille.html

     

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