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    Pour la dixième fois à Béziers

    ils débaptisent la rue

    du Cdt Denoix-de-Saint-Marc

    et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

    La rue du 19-Mars, la voie de la discorde... ANTONIA JIMENEZ - ML

    À l'appel du Mouvement pour la paix, des manifestants ont, pour la dixième année consécutive, débaptisé la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc, à Montimaran à Béziers, pour la rebaptiser rue du 19-Mars. Un acte symbolique. 

    Chaque année, autour du 19 mars, des Biterrois, à l'appel du Mouvement pour la paix, se rassemblent au pied du panneau "rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc (1922-2013) Héros français" (une perpendiculaire au boulevard Cadenat), près de l'hôpital de Béziers, pour débaptiser cette voie de la discorde.  

    Ce 16 mars, à 11 h, une quinzaine de manifestants participaient ainsi à l'action de contestation, soutenue par l'association France-Algérie, le parti communiste, la CGT et l'association républicaine des combattants pour la paix (Arac). 

    Débaptisée en 2015

    Pour rappel, juste après son élection, le 14 mars 2015, le maire, Robert Ménard avait officiellement débaptisé la rue du 19-Mars-1962, qui rendait hommage au cessez-le-feu en Algérie, pour la renommer du nom de l'officier putschiste Commandant Denoix-de-Saint-Marc. Une grande cérémonie avait été organisée  pour marquer l'événement où de nombreux nostalgiques de l'Algérie française, tels des anciens combattants portant béret vert et rouge  et des contre-manifestants voulant conserver le nom de la rue s'étaient invectivés durant toute la célébration. 

    "19 cars sont venus de partout en France, des hommes en béret, montrant leurs décorations...", s'est souvenu Claude, 85 ans, un riverain ancien combattant en Algérie, présent chaque année à la manifestation. Il ajoutait : "Depuis, tous les 19 mars, les drapeaux sont en berne au Monument aux morts du Plateau des Poètes. C'est une honte. Il faudrait se réjouir de cette date, alors que pour Robert Ménard, il s'agit d'une défaite de la France."

    La fin de la guerre, la fin des guerres

    Des discours de circonstance ont été prononcés par les différents représentants : Raymond Cubelles et Jacques Cros pour le Mouvement pour la paix, Jean-Marc Biau pour le PCF et Jean-Claude Llinarès pour l'Arac.  Tous ont rappelé que la date du 19 mars 1962 est celle de l'application du cessez-le-feu, au lendemain des accords d'Evian, "qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d'Algérie, et celle de l'Indépendance au peuple algérien, ainsi que la fin du colonialisme"

    Tous ont eu des mots très durs envers Robert Ménard et son choix du commandant en question. Les divers discours se sont vite orientés sur le refus des guerres en général. Et, actualité oblige, en particulier celle contre l'Ukraine que mène la Russie, et plus loin, celle qui oppose le Hamas et la Palestine à Israël.

    SOURCE :  Pour la dixième fois à Béziers, ils débaptisent la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962 - midilibre.fr 

    Le témoignage de Jacques Cros

    La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962


     Photo Bernard Roustan 

    C’est une tradition qui s’est instaurée à Béziers. Dans notre ville on commémore le 19 mars 1962 en redonnant symboliquement à la rue ainsi anciennement nommée le nom auquel les pacifistes sont attachés. L’édition 2024 a eu lieu ce samedi 16 mars. Un peu plus d’une vingtaine de personnes y ont participé.

    Quatre intervenants se sont exprimés. Raymond Cubells a prononcé une allocution au nom du Mouvement de la Paix. Il a été suivi par un appelé du contingent qui se trouvait sur le terrain le 19 mars 1962. Nous avons reproduit sa brève intervention qui synthétise ce qui a été par les uns et les autres. Jean-Marc Biau au nom de la section de Béziers du PCF a mis l’accent sur l’engagement de son organisation politique pour la paix. Cela valait au temps des guerres coloniales, cela vaut aujourd’hui dans le contexte international avec la situation à Gaza et ce qui se passe en Ukraine. Jean-Claude Llinarès de l’ARAC a évoqué Georges Vercoutre menacé de mort par l’OAS.

    Voici donc ci-après l’intégralité de ce qui a été lu par l’ancien d’Algérie.

    « Nous sommes à trois jours de la commémoration du 19 mars 1962, date de l’application du cessez-le-feu qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d’Algérie, à celle de l’indépendance du pays par l’achèvement du colonialisme qui durait depuis 132 ans. Une date retenue par le Parlement pour la journée du recueillement de cette période peu glorieuse de notre histoire.

    Ce 19 mars 1962 crispe Robert Ménard, maire de Béziers, qui est toujours partisans de la fiction d’Algérie française et qui doit estimer qu’on aurait dû continuer cette guerre et son cortège de souffrances afin de perpétuer le colonialisme. A ce titre il a changé le nom de cette rue. 

    Ce 19 mars 1962 j’étais sur le terrain et c’est à partir de cette date que j’ai entendu le plus de coups de feu. Le jour même d’abord où à Géryville où j’étais cantonné l’armée a tiré sur la foule des manifestants faisant une dizaine de morts et un grand nombre de blessés. Un mois plus tard quand transitant par Oran j’ai été témoin de rafales d’armes automatiques et de coups qui pouvaient être de canon ou de mortier. La ville était à feu et à sang, aux mains de l’OAS. 

    La France avait l’avantage militaire sur le terrain, cela ne signifiait pas qu’elle était dans son bon droit. Et l’opinion qu’il fallait arrêter cette guerre avait gagné les consciences, ce qu’ont confirmé les référendums qui ont eu lieu sur les deux rives de la Méditerranée. 

    La guerre ne résout rien, elle aggrave les difficultés. Celle d’Algérie présente des similitudes avec ce qui se passe présentement au Proche Orient où on retrouve les spoliations, le racisme, les humiliations caractéristiques du colonialisme. L’internationalisation du conflit en Ukraine à laquelle nous engage Macron ne règlera en aucune façon les problèmes dans cette région de l’Europe. Ce sont des catastrophes humanitaires qui sont programmées avec le refus de chercher une solution négociée qui doit être menée sous l’égide de l’ONU. »

    SOURCE : La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom 

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Robert Ménard : Au nom de la haine 

    Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.

     

     

    Ménard c’est toi le faux-cul

    et en pensant à Jean Moulin le seul héros

    de Béziers nous préférons

    entendre chanter

    « Le Chant des Partisans »

     Pour chanter « Le Chant des Partisans » j’ai choisi Camélia Jordana

    parce que Ménard la déteste !!!

    Camélia Jordana Aliouane naît le 15 septembre 1992 à Toulon. Petite-fille d’immigrés algériens.

    En Algérie, son grand-père était un référent local du Front de libération nationale (FLN), parti politique indépendantiste.

     

     

     


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    Montpellier : CGT et FSU fêtent

    la Sécu et annoncent

    les mobilisations à venir

     

    Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent  les mobilisations à venir

    Une journée pour fêter la Sécurité Sociale était organisée par la CGT Montpellier ce vendredi 15 mars, avec le soutien de la FSU. L’occasion de revenir sur les réformes antisociales du moment et d’annoncer un planning de mobilisations. 

    Cette journée d’étude sur la Sécurité Sociale organisée par la CGT Montpellier a commencé par un premier cycle de débats dans la matinée, dans la salle Jacques 1er d’Aragon.

    Une grillade a ensuite rassemblé plusieurs dizaines de syndicalistes devant la CPAM, sur le Cours Gambetta.

    Les secrétaires des syndicats CGT Énergie Hérault et CGT Cheminots Montpellier ont ensuite pris la parole, accompagné.es d’une syndicaliste du CHU de Montpellier.

    Un hommage a été rendu aux conquis sociaux du Conseil National de la Résistance et à la Résistance, après l’entrée au Panthéon des époux Manouchian, membres des Francs-Tireurs Partisans Main d’œuvre immigrée. CGT et FSU sont revenus sur leur opposition aux réformes de l’assurance chômage, des retraites, et à la Loi Asile Immigration, malgré la censure de nombre de ses articles par le Conseil Constitutionnel.

    Avant d’annoncer les prochaines luttes intersyndicales.

    Mardi 19 mars aura lieu une journée de grève et de manif des trois fonctions publiques, pour les salaires et contre la dégradation des services. La manif montpelliéraine partira à 14h de la place Albert 1er.

    Une manif des retraité.es pour la hausse des pensions aura lieu le 26 mars (10h30 place de la Comédie pour Montpellier).

    Enfin le 23 avril une manif intersyndicale aura lieu à Béziers contre la montée de l’extrême-droite. Notons que le syndicat FO Béziers, récemment épinglé par Street Press pour ses liens avec le très droitier maire de Béziers Robert Ménard, ne participe pas à cette mobilisation unitaire.

    La journée d’étude sur la Sécurité Sociale se sera achevée par un nouveau cycle de débats, à nouveau organisés dans la salle Jacques 1er d’Aragon. 

    SOURCE : Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir - Le Poing

    Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir *** FO est traître à Béziers

    En cliquant sur le lien :"épinglé par Street

    Press"vous allez comprendre que le syndicat

    FO est traître à Béziers.

     


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    «  De nos frères blessés »

    Sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47

    Sur FR3. Durée : 1h32mn

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Résumé

    A la fin de l'année 1956, Fernand Iveton est incarcéré dans la prison de Barberousse, à Alger, après avoir été arrêté par la police. Militant pour l'indépendance de l'Algérie, il venait de poser une bombe quelques heures plus tôt dans l'usine où il travaillait. Deux ans plus tôt, en région parisienne, Fernand fait la connaissance d'Hélène Ksiazek au cours d'une soirée dansante. Un couple se forme très rapidement. Et Fernand, qui a des origines algériennes, propose à Hélène, et à son fils Jean-Claude, de quitter la France pour partir vivre à Alger avec lui. 

    Lorsque je mis en ligne en 2020 un article concernant Fernand Iveton et son épouse sur mon blog ce documentaire était en préparation.

    Dommage qu’il soit programmé à une heure tardive sur FR3, lundi 18 mars. Mais je voudrais souligner ce passage :

    Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.

    Oui Mitterrand a fait couper des têtes et donc la tête de Fernand Iveton, mais il a sans doute regretté avec une promesse, selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste Fernand Iveton pendant la guerre d'Algérie, serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand  pour l’abolition la peine de mort.

    En 1981, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française, la peine de mort est officiellement abolie. Il s'agit là, unanimement, d'un progrès humaniste sans précédent dans l'histoire de France.

    En tant que ministre de la Justice, Robert Badinter présente à l'Assemblé nationale le 17 septembre 1981 — au nom du gouvernement —, le projet de loi abolissant la peine de mort. La loi est promulguée le 9 octobre 1981. 

    «  De nos frères blessés » sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47 sur FR3. Durée : 1h32mn

    «  De nos frères blessés » sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47 sur FR3. Durée : 1h32mn

    « Emmanuel Roblès, haute figure des Libéraux en Algérie, a écrit une superbe pièce de théâtre "Plaidoyer pour un rebelle". C'est l'histoire d'Iveton mais transposée en Indonésie, encore hollandaise. Emmanuel Roblès avait commencé à l'écrire en 1959, l'avait envoyée fin 1959 à Camus pour commentaires. Celui-ci lui avait répondu, il y avait eu un échange de lettres jusqu'à fin décembre 1959. Camus s'est tué le 4 janvier 1960. Emmanuel Roblès avait alors rangé la pièce dans un tiroir et ne l'avait plus ressortie jusqu'en - je crois - 1966. Elle a été pour la première fois jouée à Bruxelles, au Théâtre royal du Parc (1782,  très  beau  théâtre  au  centre  de  Bruxelles). L’auteur avait situé l'histoire en Indonésie parce qu'Iveton avait encore de la famille là-bas ».

    Jean-Philippe Ould Aoudia

      

    ELLE RESTA FIDÈLE AU COMBAT

     DE SON ÉPOUX FERNAND

    Roses rouges pour Hélène Iveton

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    © D. R. 

    Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. 

    Au petit matin, dans le froid aigre de ce 11 février 1957, vers 7 heures, quand Hélène entendit que l'on frappait à sa porte. Elle ouvrit. C'était Pascal, le père de Fernand Iveton. Il pleurait. Hélène comprit le malheur qui venait de s'abattre sur eux. Ensemble, ils partirent pour lire l'annonce affichée sur la porte de la prison. Puis ils allèrent au cimetière d'El Alia. Trois tombes étaient encore fraîches. Les démarches qu'ils effectuèrent pour que Fernand repose auprès de sa mère se heurtèrent à un refus.

    C'est là l'épilogue d'un drame noué le 14 novembre 1956, lorsque Fernand Iveton, membre du PCA, ouvrier tourneur dans l'usine à gaz du Hamma appelé aussi “le Ruisseau” passe à l'action afin de mettre en accord ses actes avec ses convictions. Pour aider ses frères algériens dans la lutte qu'ils ont engagée pour l'indépendance, il décide de placer une bombe près du gazomètre à une heure où l'usine serait déserte, évitant ainsi de faire des victimes. Mais l'engin explosif placé dans un placard est découvert par les petits chefs Oriol et Carrio, trop heureux de dénoncer le délégué CGT. Iveton est aussitôt arrêté, emmené au commissariat, torturé, il en sort noir de coups et des brûlures à l'électricité.

    Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.

    Cette histoire-là reste à écrire
    Ce 14 novembre 1956 dans l'après-midi, Hélène voit arriver trois tractions. Dans chacune il y a trois hommes, la fine fleur de la police colonialiste. Ils entrent, et saccagent la maison. La perquisition terminée, ils emmènent Hélène au commissariat de la rue Carnot où elle est enfermée dans une petite cellule, malmenée avant d'être relâchée, faute de preuves. Dans la soirée, Hélène est remise en liberté. Il est vingt heures. Il fait nuit. Elle va jusqu'à la station de taxis. Il y a là un chauffeur musulman. En cours de route, ils bavardent. Elle lui dit qu'elle est la femme d'Iveton. Arrivés à son domicile 73, rue des Coquelicots, il ne veut pas qu'elle le paie. C'est la première marque d'une solidarité que de nombreux Algériens ont voulu lui témoigner.

    Le procès 
    La nouvelle est officielle : Fernand va être jugé par un tribunal militaire en flagrant délit. Le procès est fixé au 24 novembre. Le jour du procès, Hélène s'est fait couper les cheveux. Quand elle arrive avec les parents de Fernand, les photographes s'en donnent à cœur joie. Elle dit à sa belle-mère : “Il ne faudra surtout pas pleurer, simplement écouter”, afin de ne pas se montrer à ce public de colons hostiles et menaçants. La petite salle d'audience est archi-comble. Hélène pense à une salle de théâtre. Autour de la salle sur une sorte de balcon, il y a une vingtaine de militaires en armes. Les juges entrent. Ils sont sept, en tenue militaire. Le président est Roynard, un magistrat volontaire, rappelé pour juger sous l'uniforme. Paul Teitgen, haut-commissaire du gouvernement n'hésitait pas à dire : “Les juges rappelés étaient de véritables voyous.” Le tribunal se retire pour délibérer.

    Il est 16h45. Le président Roynard rend le verdict. Fernand est condamné à mort. Dans le public, des individus crient : “Bravo ! Bravo ! Ces gens-là formeront le gros des troupes de la criminelle OAS qui précipitera la fin de l'Algérie française, quelques années après.  “Ne pleure pas !, ne pleure pas ! Ils seraient trop heureux de te voir pleurer”, se répète Hélène. Elle serre le bras de sa belle-mère pour qu'elle aussi ne pleure pas. Tout d'un coup, elle ne peut plus marcher. Elle s'accroche au bras de Pascal. “Je ne peux plus avancer, lui dit-elle, tirez-moi !” Son beau-père d'un côté, sa belle-mère de l'autre, elle sort du tribunal. “On pleurera à la maison, mais pas ici”, répète-t-elle. Dans la rue, ils attendent, espérant voir Fernand. Le fourgon cellulaire démarre. 

    Au passage, ils lui font signe. Quand ils arrivent, rue des Lilas, chez ses beaux-parents, Hélène s'effondre à terre, dans la cour de la maison. Maintenant, elle peut pleurer. C'est au matin du 11 février 1957 que Fernand est conduit au supplice avec deux compagnons Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri. Au greffe de la prison Barberousse, il déclare “La vie d'un homme, la mienne compte peu. Ce qui compte c'est l'Algérie, son avenir. Et l'Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l'amitié entre Algériens et Français se ressoudera.” Dans la cour de la prison, la guillotine est dressée. Ses deux compagnons le rejoignent. Les trois condamnés à mort s'embrassent. “Iveton, mon frère”, dit l'un d'eux à Fernand. Face à la guillotine, il crie une dernière fois, d'une voix forte : “L'Algérie libre vivra ! Tahia el-Djazaïr.” Il est 5h10 quand la vie de l'ancien gamin du Clos Salembier est tranchée.

    Le destin
    Ce n'est là que l'épilogue du premier acte du drame vécu par les proches de Fernand Iveton. Pascal, le père de Fernand, quitta l'Algérie. On craignait qu'il soit arrêté et interné. Après l'indépendance, il revint plusieurs fois déposer des fleurs devant le monument élevé  à la mémoire des enfants du Clos Salembier, aujourd'hui appelé El-Madania. On dit qu'il supplia les autorités algériennes de donner le nom de son fils à une rue d'Alger. Ce fut vain. Puis il mourut. Je repris sa requête auprès du Président de la République algérienne, bien des années après, sans plus de succès. Dans la dernière période, on ne doit qu'à la bravoure de quelques militants algériens pour que ne soit pas débaptisée la rue Fernand-Iveton à Oran. Hélène Iveton, interdite de travail, sans ressources, repartit pour la France quelque temps après l'exécution.

    Quand Fernand était en prison, elle avait dû vendre ses meubles. Avant de partir, elle donna ce qui restait à ses voisins. Sa sœur lui envoya de l'argent pour payer le billet d'avion. Lorsque le grand Jean-Luc Einaudi, historien de cette terrible période rencontra Hélène Iveton, elle fut heureuse d'apprendre que quelqu'un allait enfin sortir de l'oubli celui qui fut son mari. Il se posa la question de savoir comment cette femme avait réussi à survivre à tant d'épreuves. C'est que le malheur continua à s'acharner. Le plus terrible des drames pour une mère survint ensuite. Son fils unique, Jean-Claude fut tué en 1974 à l'âge de 35 ans dans un accident de voiture. C'est lui qui déclarait : “S'ils ne nous avaient pas tué Fernand, nous étions bien à Alger, nous y serions restés” et qui lui demanda de garder le nom d'Iveton quoi qu'il advienne dans sa vie.

    Malgré la terrible souffrance indicible, malgré la solitude où elle fut abandonnée, elle trouva la force de survivre, sans doute grâce à ce caractère bien trempé qui la fit aimer de Fernand. Au cours de l'été 1984, avec Jean-Luc Einaudi, qui a rassemblé les documents et les témoignages qui nous permettent aujourd'hui d'en parler, brisant ainsi l'omerta bien française qui pèse toujours sur ce crime d'État, Hélène se rend à Alger pour la première fois depuis 1957. Ils allèrent ensemble au cimetière européen de Saint-Eugène où le corps de Fernand fut transféré en 1957. Après bien des difficultés, ils trouvèrent la tombe de Fernand Iveton. Elle n'était plus entretenue depuis longtemps. Sur une plaque, une photo, un visage. Un sourire toujours présent pour Hélène. 

    De retour en France, elle survécut encore quelques années dans la commune d'Arcueil, dans cette banlieue ouvrière au sud de Paris où elle exerça le travail de serveuse dans des restaurants d'entreprise, ce qui lui permit de rester au contact des autres. Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. Le dimanche 10 mai 1998, une vieille dame de 77 ans est morte à Arcueil.  

    Selon ses volontés, elle a emporté avec elle les lettres et la photo de l'homme qui fut l'amour de sa vie. Elle s'appelait Hélène Iveton. Elle repose aujourd'hui au cimetière d'Annet S/Marne. Le 15 décembre 2011, au CCA de  Paris, Jean-Luc Einaudi, ce chercheur de vérité infatigable, déclarait que lors des obsèques d'Hélène, il était l'une des rares personnes à l'accompagner dans sa dernière demeure. L'oubli !

    La promesse 
    Pour tenir une promesse formulée quelques mois auparavant après la pièce tirée du beau livre de Joseph Andras “De nos frères blessés”, au Centre culturel algérien, c'est ainsi qu'avec quelques camarades, nous nous sommes rendus sur la tombe où est inhumée Hélène avec son fils Jean-Claude.  C'était à l'occasion du solstice d'été, le premier jour de la belle saison. Le soleil brillait haut dans le ciel, illuminant ce coin de campagne où se trouve le cimetière. Nous étions seuls à nous recueillir dans ce vaste espace où repose également le grand artiste contemporain Vasarély, père de l'art optique géométrique. Lui aussi avait dû choisir ce coin de Seine-et-Marne pour la beauté et la sérénité du site. Chacun a déposé des fleurs sur la tombe d'Hélène dont ces roses rouges.

    Rouge comme le drapeau et sa foi dans les luttes pour un monde meilleur et plus juste, toujours à conquérir. Sur la pierre tombale, où son nom est inscrit, ne figure que son année de naissance : 1921. Rien pour la date de son décès, sans doute, était-elle la dernière de sa lignée. Mais c'est bien ainsi, car si nous en parlons encore aujourd'hui, c'est qu'elle continue de vivre dans nos cœurs. Elle n'est pas morte à tout jamais. La force du symbole est là pour nous rappeler que si nous ne savons pas le faire, qui donc le dira aux générations futures, l'immense courage de ces Femmes et de ces Hommes qui sacrifièrent tout à leur idéal pour arracher l'indépendance de l'Algérie.

    René FAGNONI
    (*) Auteur de Chronique des Aurès


    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

     

     

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Au petit matin du 11 février 1957, Fernand Iveton est guillotiné, exécuté à la prison Barberousse à Alger, en même temps que les deux autres patriotes algériens Mohamed Ounnouri et Ahmed Lakhnache.

    "Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926. Il a un peu plus de trente ans quand il est guillotiné le 11 février 1957 à la prison de Barberousse d’Alger.

    Le père, Pascal, enfant recueilli par l’Assistance Publique avait reçu le nom patronymique d’Iveton. Pascal vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania). Communiste et syndicaliste, Pascal Iveton fut révoqué sous le régime de Vichy de son emploi à Électricité et Gaz d’Algérie (EG.A.).

    Fernand, son fils, suivit son exemple en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la Redoute (un quartier proche du Clos Salembier) des jeunesses communistes. Il milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache au sein de cette section. Quand L’Union de la Jeunesse Communiste Algérienne est dissoute pour faire place à l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes, Fernand Iveton rejoindra le cercle de la redoute de l’UJDA. Il militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz du Hamma comme délégué syndical.

    En 1953, il épouse Hélène Ksiazek, une Polonaise émigrée en France, qu’il connut lors de l’un de ses séjours en région Parisienne. Son épouse le rejoint et ils s’installeront au Clos Salembier.

    En juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes.

    Après l’Accord FLN-PCA les Combattants de la Libération sont intégrés dans l’ALN-FLN, il fera partie du commando du Grand Alger. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz du Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956. Mais tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels. À ce propos Pierre Vidal-Naquet écrit dans sa préface à l’ouvrage de jean Luc-Einaudi « Pour l’exemple. L’affaire Fernand Iveton. Enquête » ce qui suit : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »

    Dans son ouvrage « Des douars et des Prisons » Jacqueline Guerroudj qui lui a apporté la bombe fabriquée par Abderahmane Taleb et Daniel Timsit raconte qu’elle était chargée de lui donner deux bombes. Le 25 novembre 1956, onze jours seulement après son arrestation il est passé devant le tribunal. « Dans une atmosphère de pogrom » est-il écrit dans « La guerre d’Algérie » tome 2, page 364 (ouvrage sous la direction d’Henri Alleg). Il est condamné à mort au cours d’une parodie de procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort ».

    Le ministre français de la Justice de l’époque, François Mitterrand, et le président de la République Française refuseront de le gracier après la demande introduite par ses avocats. Le 11 février 1957 au petit matin il sera guillotiné en même temps que deux autres patriotes algériens. « Fernand Iveton, Mohammed Ouennouri et Ahmed Lakhnèche marchent courageusement au supplice. Les 3 hommes s’embrassent et clament « Vive l’Algérie libre ! » au pied de la guillotine tandis que, de la prison tout entière, s’élève un grand cri de solidarité, de colère, d’espérance. Les détenus politiques pleurent, entonnent des chants patriotiques, ébranlent de leurs poings les portes des cellules. »

    Dans sa dernière lettre à son avocat Joe Nordmann, Iveton déclare : « Pour moi, seuls la lutte de notre peuple et l’appui désintéressé du peuple Français sont les gages de notre libération. »

    William Sportisse 

    Algérie-France: une fiction sur le militant

    anticolonialiste Fernand Iveton

     en préparation

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Un long métrage de fiction sur le parcours de Fernand Iveton, militant anticolonialiste guillotiné à Alger en 1957, est actuellement en préparation, a-t-on appris mercredi auprès du réalisateur français Hélier Cisterne.
    Cette coproduction franco-algérienne est une adaptation du roman “De nos frères blessés”, de l’écrivain français Joseph Andras, paru en 2016, et qui s’intéresse particulièrement “aux dernières années de la vie de Fernand Iveton, à sa rencontre avec sa femme Hélène, ou encore son procès “, devant un tribunal militaire a indiqué à l’APS le réalisateur.

    Le choix de Hélier Cisterne s’est porté sur l’acteur français Vincent Lacoste et l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps pour incarner à l’écran le couple Iveton.
    Le premier tour de manivelle de ce film, coproduit par l’Algérien “Leith Média”, se fera au mois d’octobre prochain. Le tournage est prévu entre Alger et quelques villes françaises, a précisé le réalisateur, actuellement en repérage à Alger.
    Né en 1926 au Clos-Salembier (actuellement El Madania, Alger), Fernand Iveton était ouvrier tourneur à l’usine de gaz d’El Hamma à Alger. Il a été délégué syndical affilié à la Confédération générale des travailleurs (Cgt), avant d’adhérer à l’Union générale des syndicats algériens (Ugsa).
    Militant du Parti communiste Algérien (Pca), il intègre la lutte armée après les accords politiques entre ce dernier et le Front de libération national (Fln) en en 1956.
    A ce titre il est chargé de saboter l’usine à gaz où il dépose, le 14 novembre 1956, une bombe fabriquée par Taleb Abderrahmane qui n’explosera pas.
    Arrêté le jour même, il sera atrocement torturé pendant plusieurs jours dans les locaux du commissariat central d’Alger.
    Fernand Iveton est jugé par un tribunal militaire qui prononcera sa condamnation dix jours après son arrestation, le 24 novembre 1956.
    Après le refus de son recours par le Président français René Coty, il est guillotiné le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse.
    Fernand Iveton deviendra le 6e martyr guillotiné depuis le début de l’année 1957 et le seul algérien d’origine européenne a être exécuté par la guillotine.

    APS


     

     

    Il donna une leçon d’humanité

     de fraternité et de tolérance

    Fernand Iveton, mort pour raison d’Etat

    "Il a été guillotiné pour l'exemple"


     

    Il donna une leçon d’humanité   de fraternité et de tolérance  Fernand Iveton, mort pour raison d’Etat

    Fernand Iveton, Français d’Algérie, militant...

     

    En novembre 1956, Fernand Iveton, Français d’Algérie et ouvrier indépendantiste, né le 12 juin 1926 à Clos Salembier, pose une bombe dans un local vide de son usine EGA du Hamma (ex-Ruisseau) avec pour objectif de couper l’électricité dans la ville d’Alger.

    L’explosion était prévue après la fin du travail, à 19h30, pour ne blesser personne. Le sort en avait décidé autrement, un contremaître avait vu Iveton entrer, dans l’après-midi, dans le local avec un sac et en ressortir les mains vides.

    Il s’empressa d’avertir la police. Iveton est arrêté, torturé et condamné à la peine capitale le 24 novembre 1956. Raison d’Etat. Fernand Iveton est guillotiné  le 11 février 1957 dans la cour de la prison Serkadji, à Alger, aux côtés de Mohamed Ouenouri et Mohamed Lakhnèche. Il est mort pour l’exemple.

    Avant d'être suppliciés, les trois hommes s'embrassent et Iveton s'écrie: «L'Algérie libre vivra!» Une histoire occultée pendant trente ans. Il a fallu qu’un homme, Jean-Luc Einaudi fasse une première enquête, «Fernand Iveton. Mort pour l’exemple» (Editions L’Harmattan, 1986).

    Trente ans après, Joseph Andras en fait un roman, De nos frères blessés (L’Harmattan, 2016) et en 2018 une pièce de théâtre, créée, jouée et produite par le Collectif  Satori, actuellement au théâtre Les Déchargeurs (Paris 1).

    L’idéalisme d’un homme, Fernand Iveton, qui rêvait de liberté pour tous et qui a payé le prix de la raison d’Etat.

    Quatre acteurs transmettent l’histoire comme un conte, convoquant une assemblée populaire, comme autour d’un arbre à palabre. Comme un rituel. On se réunit, là, dans le noir, pour raconter.

    Les comédiens, François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux, Thomas Rosendes jouent depuis vendredi 20 février jusqu’au 10 mars au théâtre Les déchargeurs (Paris) De nos frères blessés, l’histoire de Fernand Iveton mise en scène par Fabrice Henry. Ils sont jeunes, moins de la trentaine, tout comme l’auteur du roman, Joseph Andras, dont est reprise la pièce de théâtre.

    Ils n’ont pas connu la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, mais ils ont voulu se saisir et sortir de l’oubli cette séquence de l’histoire algéro-française. De nos frères blessés, le roman de Joseph Andras retrace l’arrestation d’Iveton et sa condamnation ; sa jeunesse, sa rencontre avec sa femme, Hélène ; la formation de ses convictions politiques.

    La pièce, fidèle au roman reprend l’arrestation de Fernand Iveton, la cure en France pour traiter une tuberculose des années plus tôt, l’interrogatoire et les séances de torture ; la rencontre avec la Polonaise Hélène qu’il épousera ; le procès, les semaines d’emprisonnement à Barberousse en attendant le résultat du pourvoi en cassation interjeté à sa condamnation à la peine capitale ; la guillotine, au petit matin.

    Le récit est construit par couches successives par des comédiens-narrateurs. «La narration casse la chronologie, ce qui donne du rythme à la trame. Le tout aboutissant à l’esquisse d’un portrait multiple, simplement humain d’Iveton : sa vie, ses rêves, ses espoirs, sa foi en l’humanité.

    Sur scène, une communauté, celle des acteurs auxquels se joignent des spectateurs, réunie pour raconter le parcours de Fernand Iveton», précise la note d’intention du metteur en scène.

    «Tu meurs à cause de l'opinion publique» 

    Exemples : 1956 à Alger, en novembre, il pleut. Une pluie chiche, masquée... Fernand attend à deux mètres, sous un arbre. Deux feuillets par bombe, il attend les consignes. Une femme descend d’une voiture, lui remet deux feuillets, les indications… Il glisse les feuillets dans son bleu de travail.

    Il marche vers un local désaffecté qu’il avait repéré trois semaines avant. Pas de morts, surtout pas de morts. Il devait ensuite rejoindre une cache à La Casbah pour partir ensuite au maquis.

    16h, il est interpellé par des flics, quatre ou cinq. Plus loin, le contremaître Auriol sourit… Le corps de Fernand est presqu’entièrement brûlé. La torture continue… Paul Teitgen (ndlr : secrétaire général de la préfecture d’Alger chargé de la Police.

    Dans sa lettre de démission datée du 24 mars 1957, adressée à Robert Lacoste, ministre résidant en Algérie dans laquelle il avertit que «la France risque de perdre son âme», il dénonce la pratique de la torture.

    Dans ce courrier, Paul Teitgen, résistant de la Seconde Guerre mondiale, déporté à Dachau, écrit : «Je ne me permettrais jamais une telle affirmation si je n’avais reconnu sur certains assignés les traces profondes des sévices qu’il y a 14 ans je subissais personnellement dans les caves de la Gestapo à Nancy.»

    Et Paul Teitgen pointe la «confusion des pouvoirs [entre le civil et le militaire] et l’arbitraire qui en découle»), deux heures avant, avait interdit qu’on le touche . Lui le déporté. Il arrivait de métropole trois mois avant.

    Le commissaire : «Faites ce qu’il faut, je vous couvre» 

    Devant les sept juges en tenue militaire, Fernand Iveton soutient : «Oui je suis communiste… J’ai décidé cela, car je me considère comme Algérien… Je ne suis pas indifférent à la lutte du peuple algérien… Oui, j’aime la France mais je n’aime pas les colonialistes… Je voulais prouver que tous les Européens d’Algérie ne sont pas contre les Arabes…On m’a torturé.  J’en porte les traces.»

    Et sans attendre de réponse, il déboutonne son pantalon . Albert Smadja, avocat (stagiaire de troisième année commis d’office, ndlr) : «Le bâtonnier pense que vous allez vous en sortir avec une peine de prison.» «Tout le monde la veut, votre tête»… «Ce climat délétère n’est pas propice au procès».

    Sa femme, Hélène (qu’il avait rencontrée en 1953 à Paris alors qu’il se soignait d’une tuberculose, ndlr), a du mal à le reconnaître : «Dans quel état ils l’ont mis.» Visage osseux, bouche déformée.

    Le procureur : «tuer ou pas, le crime est le même» 

    Une semaine après son arrestation, on lui apprend qu’il sera jugé par un tribunal militaire dans quatre jours. Il est transféré à Barberousse (aujourd’hui Serkadji, ndlr) sous le numéro d’écrou 6101. Fernand Iveton est condamné à la peine capitale. Le 3 décembre 1956, le pourvoi en cassation est rejeté.

    L’avocat Joe Nordmann est envoyé de Paris par la CGT pour le défendre. Smadja au condamné : «Il faut que l’opinion en France se saisisse de votre sort... Le problème c’est que les communistes sont divisés.» Hélène reçoit une lettre anonyme : «Sœur, tu peux aller où tu veux, tu es protégée. Lis cette lettre et déchire-là.»

    Fernand apprend en prison la mort de son frère Maillot

     Il est écrasé de douleur 

    L’aube. Il est bientôt cinq heures. Il est tiré de sa cellule. Mitterrand et les autres ont refusé sa grâce. «Tahia El Djazaïr !» Des voix et des chants lui répondent.

    Le greffier lui demande s’il a quelque chose à dire : «Ce qui compte c’est l’Algérie, l’avenir, l’Algérie sera libre demain, et l’amitié franco-algérienne.» Les femmes hurlent à leurs fenêtres, soutenant les détenus. Youyous, chants patriotiques. Les avocats sont là : «Tu meurs à cause de l’opinion publique», lui dit l’avocat Lainné. Il est 5h10, ce 11 février 1957, lorsque la tête de Fernand Iveton, n° d’écrou 6101, 30 ans, tombe.

    Fabrice Henry : «Iveton était en avance sur son temps» 

    «On a découvert le roman de Joseph Andras et l’histoire de Fernand Iveton alors qu’on travaillait sur une autre pièce. Jusque-là on ignorait tout de l’affaire Iveton. On est entré dans la guerre d’Algérie par le roman de Joseph Andras.

    A l’école, on ne nous a pas parlé de cette guerre ou si peu», nous a affirmé le jeune metteur en scène. Et d’ajouter : «J’ai 28 ans, à peu près l’âge de Joseph Andras et de Fernand Iveton au moment où il est exécuté, un homme qui portait un idéal, cette idée qu’Européens et musulmans puissent vivre ensemble sur une même terre.

    Pour lui, qui était né dans un quartier populaire d’Alger, c’était normal. Iveton était en avance sur son temps. Aujourd’hui, un fossé se creuse en France mais aussi en Algérie.» Et aussi : «Cette histoire nous pose un questionnement sur ce qu’on peut faire pour changer la société. Quel moyen nous reste-t-il ? Les moyens d’action se réduisent.

    On est dans une mentalité où c’est chacun pour soi.» Fabrice Henry reprend une phrase de Fernand Iveton qui le «marque beaucoup», celle par laquelle il dit que la mort c’est une chose, l’humiliation entre profondément sous la peau. «Cela raconte toute l’histoire des peuples opprimés là où ils se trouvent.

    Les humiliations sont présentes au quotidien en France.» Et de nous dire aussi que «par notre théâtre, nous voulons dire que nous ne devons pas oublier ces gens qui ont lutté pour un idéal d’humanisme, de tolérance et de fraternité». «Nous aspirons à lever les clichés, les préjugés, les méfiances et les cloisonnements».

    Le collectif Satori, créé il y a trois ans, travaille en effet à ce que son théâtre puisse se jouer partout, être vu, entendu de tous. C’est en ce sens que ses membres souhaitent de tout cœur pouvoir jouer la pièce en Algérie. Et nous aussi. Elle raconte aussi l’histoire des Algériens.

    Les Algériens, particulièrement les jeunes, sauront ainsi que le combat pour l’indépendance de l’Algérie était aussi porté, bien qu’en minorité, par des Européens et des juifs d’Algérie — à l’exemple de Daniel Timsit, pour ne citer que cet Algérien, mort avec l’Algérie chevillée au corps et au cœur —, qui, tous rêvaient d’une Algérie plurielle fraternelle.

    L’affaire Iveton est une leçon d’humanité, d’ouverture sur l’autre et de tolérance. Un exemple.

    * De nos frères blessés, tirée du roman de Joseph Andras (2016), mise en scène de Fabrice Henry, production Collectif Satori. 15 dates du 20 février au 10 mars 2018, du mardi au samedi à 19h au théâtre des déchargeurs (Paris).
    Nadjia Bouzeghrane

    Benjamin Stora, historien

    «En 1956, la guerre d’Algérie

    change  de visage»

    L’historien Benjamin Stora, président du Conseil d’orientation de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée — Musée de l’histoire de l’immigration — Aquarium de la Porte Dorée, a restitué le contexte historique de «l’affaire Iveton», qui a éclaté en pleine Bataille d’Alger.

    Ses premiers mots, lors de cette rencontre publique, à l’initiative du Collectif Satori, sont un hommage à un chercheur aujourd’hui disparu, Jean-Luc Einaudi qui, le premier, a publié en 1986 un livre enquête sous le titre de Pour l'exemple ; l'affaire Fernand Iveton (L’Harmattan) et son combat pour l’ouverture des archives.

    Une enquête que Benjamin Stora a qualifiée de «courageuse» dans la mesure où lorsque le livre de Jean-Luc Einaudi sort en librairies, François Mitterrand est président de la République. Il était alors impensable de le mettre en cause, auréolé du prestige d’avoir aboli la peine de mort en 1981(année de son élection à la tête de l’Etat français), alors que Garde des Sceaux en 1956-57, il avait refusé la grâce de Fernand Iveton, a indiqué l’historien.

    Et il a fallu attendre les années 2000 pour que les archives commencent à s’ouvrir aux chercheurs. Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice à la fin du mois de mai 1957, 45 condamnés à mort algériens ont été guillotinés en seize mois, précise Benjamin Stora, auteur avec le journaliste François Malye de François Mitterrand et la guerre d’Algérie (éditions Calmann- Levy, octobre 2010). François Mitterrand était en 1956, le n° 2 du gouvernement.

    Avec le roman de Joseph Andras on redécouvre l’affaire Iveton, premier et unique européen à être guillotiné pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, alors qu’il n’avait tué personne (il ne voulait tuer personne) et que la bombe n’a pas explosé.

    Entre le moment de son arrestation, novembre 1956 et celui de son exécution (février 1957), il s’écoule à peine trois mois. L’année 1956 est «une année importante pour la guerre d’Algérie», «en 1956 la guerre d’Algérie change de visage», observe l’historien avec le vote des pouvoirs spéciaux en mars 1956 par lesquels 400 000 appelés vont rejoindre l’Algérie jusqu’à atteindre le nombre de 3 millions à la fin de la guerre. «Avec les pouvoirs spéciaux et la mobilisation du contingent, c’est toute la société française qui va être concernée par la guerre d’Algérie», rappelle Benjamin Stora.

    Et d’ajouter : «Jusque-là, pour la métropole c’était une guerre lointaine.» «C’est aussi en mai 1956 avec l’embuscade de Palestro (voir L’embuscade de Palestro. Algérie 1956, de Raphaëlle Branche aux éditions La Découverte, décembre 2017, ndlr) que des jeunes appelés tombent dans une embuscade du FLN.

    Cet événement suscitera une grande émotion en France.» Jusque-là, c’était le corps expéditionnaire qui était envoyé au front en Indochine ou en Algérie. Un autre événement se produit l’été 1956, c’est l’apparition du «contre-terrorisme d’Européens opposés à l’indépendance de l’Algérie» avec l’attentat de la rue de Thèbes à La Casbah qui fit plusieurs morts civils.
    Nadjia Bouzeghrane

     

    "Il a été guillotiné pour l'exemple "


    2 commentaires
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    Il y a 62 ans, jour pour jour, un commando de

    l’OAS a méthodiquement assassiné : Marcel

    BASSET, Robert EYMARD, Mouloud

    FERAOUN, Ali HAMMOUTENE, Max

    MARCHAND, Salah OULD AOUDIA 

     

    Le 15 Mars 1962, un commando delta de l’O.A.S. a méthodiquement assassiné :

    Marcel BASSET
    Robert EYMARD
    Mouloud FERAOUN
    Ali HAMMOUTENE
    Max MARCHAND
    Salah OULD AOUDIA
     

     

    " Ils étaient six, Algériens et Français mêlés. Tous inspecteurs de l’Education nationale, réunis le 15 mars 1962, trois jours avant la signature des accords d’Evian, à Château-Royal dans le quartier d’El Biar, près d’Alger. Parmi eux, Max Marchand, leur responsable, un Normand passionné d’Algérie, et Mouloud Feraoun, l’écrivain kabyle. Ils dirigent des centres sociaux lancés en 1955 par Germaine Tillion, où l’on crut jusqu’au bout à l’alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes pour apprendre, enfin, à vivre ensemble un peu moins mal. Un commando Delta de tueurs de l’OAS, commandé semble-t-il par l’ex-lieutenant Degueldre, les déchiqueta à l’arme automatique, ce jour-là, comme des chiens, dos au mur, pour qu’un dernier espoir s’éteigne. "

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    15 Mars 2024 : ce matin à partir de 9 h 30 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962, sur leur lieu de travail et dans l’exercice de leur mission d’éducation. Depuis l’apposition de la plaque commémorative le 11 décembre 2001 à l’intérieur du ministère situé 101 rue de Grenelle à Paris VII, l’Etat est toujours représenté et depuis 2020, c’est la ou le ministre qui occupe les lieux qui assiste à la cérémonie.

     

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Allocution de Jean-Philippe Ould Aoudia

     

    Monsieur le chef de cabinet,

    Monsieur le ministre,

    Messieurs les portes drapeaux

    Mesdames, messieurs, chers amis,

     

    Nous sommes ici pour honorer la mémoire de six hommes qui étaient réunis le 15 mars 1962 à Alger, pour préparer ensemble l’avenir de l’Algérie dans sa nouvelle relation avec la France.

    Qui étaient ces hommes, de quelle mission étaient-ils chargés et quel était le contexte ?

    Trois de ces éducateurs étaient de cette Algérie en train de naitre dans la douleur comme pays indépendant. Ils avaient devant eux l’adaptation de systèmes éducatifs pour leur pays à venir.

    Les trois autres venaient de France. Non pas pour administrer des terres colonisées, mais pour élaborer avec leurs collègues des solutions en matière d’éducation pour la jeunesse algérienne qui allait désormais être prise en charge par cette nouvelle administration qui n’était pas encore formellement constituée.

    Quelle remarquable anticipation dans les relations entre Nord et Sud que cette réunion représentait ce jour-là!

    Et c’est précisément cela que des militaires félons et des activistes d’extrême droite voulaient empêcher, dans une tentative d’arrêter le cours de l’Histoire en 1961 et 1962, années pendant lesquelles l’OAS a détruit et tué à grande échelle.

    Le contexte nous est fourni par la libre consultation des archives publiques produites dans le cadre d'affaires relatives à des faits commis en relation avec la guerre d'Algérie, devenue possible grâce à une décision du chef de l’Etat en décembre 2021 qui réduit de 75 à 50 ans le délai de consultation. 

    Cette décision est une contribution d’une grande portée car elle permet à chaque citoyen de prendre connaissance librement de documents administratifs, de police, de gendarmerie, de justice concernant la guerre d’Algérie et de se forger sa propre opinion.

    Je retiendrai des dossiers que j’ai examinés que l’attentat commis par l’OAS le 15 mars 1962 contre six dirigeants des Centres sociaux éducatifs est survenu à un moment clé de l’histoire. 

    Il faut en effet rappeler que la France et l’Algérie sont sur le point de signer les Accords d’Évian, ils seront d’ailleurs conclus trois jours plus tard, le 18 mars, et Robert Buron, l’un des négociateurs écrit :

    « 16 mars au matin…Il fait froid aujourd’hui. La radio m’apprend l’affreuse nouvelle du massacre de Ben Aknoun…J’en arrive à me demander si, malgré nos efforts, l’OAS n’est pas en train de gagner la partie. »

    Eh bien, non ! Malgré l’ultra violence de l’OAS, l’Histoire a suivi son cours, la République n’a pas été renversée par le putsch, la démocratie a été maintenue malgré les extrémistes de la colonisation.

    Six enseignants ont été victimes de leur engagement pour les valeurs de la République et pour l’indépendance de l’Algérie dans une relation fraternelle avec la France. Malgré ces six morts, malgré tous les autres morts, malgré tous les Audin disparus, au bout du compte l’extrême droite a perdu.

     

    La reconnaissance de l’État envers toutes les victimes de l’OAS serait une condamnation forte des pratiques de l’extrême droite et de sa dangerosité.

     

    Notre hommage ce matin participe de cette volonté de garder haut les valeurs du partage et de l’ouverture vers l’Autre.

    Notre hommage ce matin témoigne de l’importance de conserver ces valeurs-là alors que le monde bascule sous nos yeux, avec un Nord qui perd de sa suprématie et un Sud-global qui se cherche.

    Entre ces deux blocs, aurons-nous des confrontations ou des coopérations ?

    Les six victimes de Château Royal nous ont montré qu’il faut être du côté de la bienveillance, de la tolérance et de l’entre-aide entre les peuples par-dessus nos différences.

    Mesdames, messieurs je vous remercie.

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Jean-Pierre Louvel 

    président de l'Espace Parisien, Mémoire, Histoire, Guerre d'Algérie

    de la FNACA

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Michel Lambart vice-président de l'association Marchand-Feraoun

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Stanislas Guerini

    Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques 

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

     

    Le 15 mars 1962 à Alger, six dirigeants et enseignants des Centres Sociaux Educatifs, créés par Germaine Tillion, sont assassinés par un commando de l'OAS. Le fils d'une des victimes raconte son enquête sur le meurtre de Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Max Marchand et Salah Ould Aoudia, trois jours avant la signature des accords d'Evian. 

     

     

     

     

     

     

     

    2014 c'était il y a 10 ans

    Le temps passe trop vite...

    Combien d'années encore ce blog !

    Mon blog pourra diffuser des souvenirs ?

    C'est pourquoi j'ai tenu à diffuser celui-ci...

    qui me tient à cœur

    Michel Dandelot

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    Au cours de la nuit qui suivit cet assassinat 

    Le 15 mars 1962 : les 6 victimes de Château-Royal ont été assassinés   par les terroristes fascistes de l’OAS

    Germaine Tillion a écrit le texte suivant qui est

    paru dans Le Monde du 18 mars 1962. 

    La bêtise qui froidement assassine 

    "Mouloud Feraoun était un écrivain de grande race, un homme fier et modeste à la fois, mais quand je pense à lui, le premier mot qui me vient aux lèvres c’est le mot : bonté... 

    C’était un vieil ami qui ne passait jamais à Paris sans venir me voir. J’aimais sa conversation passionnante, pleine d’humour, d’images, toujours au plus près du réel - mais à l’intérieur de chaque événement décrit il y avait toujours comme une petite lampe qui brillait tout doucement : son amour de la vie, des êtres, son refus de croire à la totale méchanceté des hommes et du destin. 

    Certes, il souffrait plus que quiconque de cette guerre fratricide, certes, il était inquiet pour ses six enfants - mais, dans les jours les plus noirs, il continuait à espérer que le bon sens serait finalement plus fort que la bêtise... 

    Et la bêtise, la féroce bêtise l’a tué. Non pas tué : assassiné. Froidement, délibérément ! ... 

    Cet honnête homme, cet homme bon, cet homme qui n’avait jamais fait de tort à quiconque, qui avait dévoué sa vie au bien public, qui était l’un des plus grands écrivains de l’Algérie, a été assassiné... Non pas par hasard, non pas par erreur, mais appelé par son nom, tué par préférence, et cet homme qui croyait à l’humanité a gémi et agonisé quatre heures - non pas par la faute d’un microbe, d’un frein qui casse, d’un des mille accidents qui guettent nos vies, mais parce que cela entrait dans les calculs imbéciles des singes sanglants qui font la loi à Alger... 

    Entre l’écrivain Mouloud Feraoun, né en Grande-Kabylie ; Max Marchand, Oranais d’adoption et docteur ès lettres ; Marcel Basset, qui venait du Pas-de-Calais ; Robert Aimard, originaire de la Drôme ; le catholique pratiquant Salah Ould Aoudia et le musulman Ali Hammoutène, il y avait une passion commune : le sauvetage de l’enfance algérienne - car c’était cela leur objectif, l’objectif des Centres Sociaux : permettre à un pays dans son ensemble, et grâce à sa jeunesse, de rattraper les retards techniques qu’on appelle "sous-développement". Dans un langage plus simple cela veut dire : vivre. 

    Apprendre à lire et à écrire à des enfants, donner un métier à des adultes, soigner des malades - ce sont des choses si utiles qu’elles en paraissent banales : on fait cela partout, ou, à tout le moins, on a envie de le faire. [...] 

    Et c’était de quoi s’entretenaient ces six hommes, à 10 heures du matin, le 15 mars 1962 ..." 

    Germaine Tillion

     

     

    La bêtise qui froidement assassine 

    Il y a 54 ans, jour pour jour, un commando de l'OAS a méthodiquement assassiné : Marcel BASSET, Robert EYMARD, Mouloud FERAOUN, Ali HAMMOUTENE, Max MARCHAND, Salah OULD AOUDIA

     

    – Par Jean-Philippe Ould Aoudia –

    « La bêtise qui froidement assassine » était le titre en Une du Monde du 18 mars 1962 qui reproduisait la lettre de Germaine Tillion, rédigée après l’assassinat le 15 mars par l’OAS de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs que la déportée résistante avait créés. Pour elle, les criminels étaient : « Les singes sanglants qui font la loi à Alger ».
    Le massacre du 7 janvier 2015 à Paris entre en résonance avec celui du 15 mars 1962 à Alger. Même si « Un crime n’en vaut pas un autre, [si] chaque crime a sa figure » comme l’avait écrit François Mauriac après celui de l’OAS, l’un et l’autre présentent de sinistres similitudes.
    À commencer par le procédé pour tuer. Un commando de six tueurs, surarmés, entraînés et décidés avait fait irruption dans les locaux administratifs où se trouvaient réunis les principaux responsables d’un service de l’Éducation nationale qui avaient pour mission de transmettre à la jeunesse algérienne les traditions les plus nobles de l’enseignement républicain. À la main, ils tenaient un stylo.
    Le 15 mars 1962, six noms inscrits sur une petite feuille furent appelés parmi les 18 présents dans les bureaux des Centres sociaux. Les six victimes furent alignées devant un mur à l’extérieur de la salle et mitraillées, puis achevées par des coups de grâce.
    Une minute de silence fut respectée dans tous les établissements scolaires après la lecture d’un message du ministre de l’Éducation nationale de l’époque.
    Notre association qui honore l’œuvre et la mémoire des six fonctionnaires de l’Éducation nationale, rend hommage aux douze victimes du massacre de la rue Nicolas-Appert et partage la douleur de leurs proches. Elle est aussi la nôtre.
    Au-delà du procédé criminel, le but de ces deux tueries reste le même à cinquante ans d’intervalle. On a tué hier à Alger et on tue aujourd’hui à Paris ceux qui ont pour mission de permettre aux citoyens de réfléchir. Ces deux terrorismes, l’ancien et l’actuel, ont pour ennemis la République et ses valeurs.

    Porter atteinte à la vie est inacceptable, mais l’assassinat d’« intellectuels » choisis pour l’exemple prend une signification particulière, car il est attentat contre les valeurs qui transcendent l’Homme en voulant détruire ce qu’il y a de meilleur en l’Humanité.

    Ceux qui voudraient faire la loi à Paris ne la feront pas et la liberté d’expression sera.
    « Les singes sanglants qui font la loi à Alger », ne l’ont pas faite et l’amitié entre les peuples algérien et français demeure vivante.
    Cet appel à résister à « la bêtise qui froidement assassine », Germaine Tillion l'a porté au Panthéon.

    Jean-Philippe Ould Aoudia
    Communiqué du 10 janvier 2015

     

    Le 15 mars 1962 : les 6 victimes de Château-Royal ont été assassinés   par les terroristes fascistes de l’OAS

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Aoudia, a publié, une enquête sur l’assassinat de Château-Royal (éditions Tiresias). Jean-Philippe Ould Aoudia enquête minutieusement, recoupe les documents, vomit les clauses des amnisties successives qui rendent le crime innommable et font taire les proches des victimes. Il n’a qu’un but : traquer les assassins de son père à El Biar, relire cette tuerie planifiée, établir les complicités en hauts lieux, pointer du doigt les inconscients et les aveugles, reconstituer l’atmosphère d’affolement à Alger au printemps de 1962, qui laissait proliférer l’exécution à la raflette entre deux anisettes et l’attentat méthodique des commandos surentraînés. [d’après Jean-Pierre Rioux, Le Monde du 20 mars 1992] 

     C'était le 19 mars 2014 


     


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    En 2022 L'ONU célèbrait la première

    Journée internationale contre l'islamophobie

    Photo ONU/Helena Mulkerns 

    Des colombes de la paix volent sur le terrain de la mosquée historique Hazrat-i-Ali, dans la ville de Mazar-i-Sharif, en Afghanistan.

    Les Nations Unies ont commémoré vendredi la toute première Journée internationale de lutte contre l'islamophobie avec un événement spécial dans la salle de l'Assemblée générale, lors duquel les intervenants ont souligné la nécessité d'une action concrète face à la montée de la haine, de la discrimination et de la violence contre les musulmans.

    Cette observation fait suite à l'adoption à l'unanimité d'une résolution de l'Assemblée qui l'année dernière a proclamé le 15 mars la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, appelant à un dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l'homme et de la diversité religieuse.

    Comme l'a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, les près de deux milliards de musulmans dans le monde - qui viennent de tous les coins de la planète – « reflètent l'humanité dans toute sa magnifique diversité ». Pourtant, ils sont souvent confrontés au sectarisme et aux préjugés simplement à cause de leur foi.

    En outre, les femmes musulmanes peuvent également subir une « triple discrimination » en raison de leur sexe, de leur origine ethnique et de leur religion.

    « Épidémie » d’islamophobie

    L'événement de haut niveau a été co-organisé par le Pakistan, dont le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, a souligné que l'islam est une religion de paix, de tolérance et de pluralisme.

    Selon lui, bien que l'islamophobie ne soit pas nouvelle, elle est « une triste réalité de notre temps » qui ne fait qu'augmenter et se propager.

    « Depuis la tragédie du 11 septembre, l'animosité et la suspicion institutionnelle à l'égard des musulmans et de l'islam à travers le monde n'ont fait que prendre des proportions épidémiques. Un récit a été élaboré et diffusé qui associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger », a déclaré M. Zardari, qui est également Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

    « Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l'appareil d'État », a-t-il regretté.

    Nous avons chacun un rôle

    Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, a noté que l'islamophobie est enracinée dans la xénophobie, ou la peur des étrangers et de ce qui est méconnu, et se traduit par des pratiques discriminatoires, telles les interdictions de voyager, les discours de haine, les brimades et le ciblage de l’Autre.

    Il a exhorté les pays à respecter la liberté de religion ou de conviction, qui est garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

    « Nous avons tous la responsabilité de défier l'islamophobie ou tout phénomène similaire, de dénoncer l'injustice et de condamner la discrimination fondée sur la religion ou la conviction - ou leur absence », a-t-il ajouté.

    M. Kőrösi a déclaré que l'éducation est essentielle pour comprendre pourquoi ces phobies existent, et qu'elle peut être « transformatrice » en changeant la façon dont les gens se comprennent.

    Photo ONU/Loey Felipe

    La haine à la hausse

    La haine croissante à laquelle les musulmans sont confrontés n'est pas un développement isolé, a à son tour estimé le Secrétaire général de l'ONU.

    « C'est une partie inexorable de la résurgence de l'ethno-nationalisme, des idéologies suprématistes blanches néo-nazies et de la violence ciblant les populations vulnérables, notamment les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes minoritaires et d'autres », a affirmé António Guterres.

    « La discrimination nous diminue tous et il nous incombe à tous de nous y opposer. Nous ne devons jamais être les spectateurs du sectarisme », a continué M.Guterres.

    « Nous devons renforcer nos défenses », a ajouté M. Guterres citant en exemple les mesures onusiennes telles que le plan d'action pour la sauvegarde des sites religieux. Le chef de l’ONU a également appelé à intensifier les investissements politiques, culturels et économiques dans la cohésion sociale.

    Freiner le sectarisme en ligne 

    « Et nous devons affronter le sectarisme partout et chaque fois qu'il pointe sa tête hideuse. Cela inclut de lutter contre la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet », a-t-il fait valoir.

    À cette fin, l'ONU travaille avec les gouvernements, les régulateurs, les entreprises technologiques et les médias « pour mettre en place des garde-fous et les faire respecter ».

    Bienveillance et solidarité 

    Parmi les autres politiques déjà lancées, il a cité une stratégie et un plan d'action contre le discours de haine et le rapport Our Common Agenda, qui décrit un cadre pour un « avenir numérique » plus inclusif et plus sûr pour tous.

    Le Secrétaire général a exprimé sa gratitude aux chefs religieux du monde entier qui se sont unis pour promouvoir le dialogue et l'harmonie interconfessionnelle.

    Il a décrit la déclaration de 2019 sur la « Fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble " - co-écrite par Sa Sainteté le Pape François et Son Eminence le Grand Imam d'Al-Azhar Cheikh Ahmed El Tayeb - comme « un modèle de compassion et de solidarité humaine ».

    SOURCE : L'ONU célèbre la première Journée internationale contre l'islamophobie | ONU Info (un.org) 

     


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    Je viens de recevoir ce terrifiant commentaire :

    Un rabbin israélien appelle à tuer tous les enfants et toutes les femmes de Gaza et à exterminer tous les Palestiniens. "si on les tue pas, ils vont nous tuer. Ceux qui nous combattent aujourd'hui sont les enfants que nous n'avons pas tué lors des précédentes guerre"

    Amis musulmans je vous souhaite un bon ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est  l’enfer…

    Cliquez sur ce lien pour voir gesticuler ce rabbin israélien qui devrait être condamné pour apologie de crimes de guerre.

    https://twitter.com/i/status/1766878097993826402 

    Comment le discours qui en Israël dit que les enfants palestiniens d'aujourd'hui sont les terroristes de demain n’est-il pas condamné ? À l’heure où la peine de mort est abolie pour les tueurs condamnés, elle est justifiée pour des enfants innocents ! Je suis très choqué et même de plus en plus en colère !

    Michel Dandelot 

     

    Amis musulmans je vous souhaite un bon

    ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est

    l’enfer…

    Michel Dandelot

    Amis musulmans je vous souhaite un bon ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est  l’enfer…

    Rupture du jeûne au premier jour du ramadan dans les ruines de la maison familiale à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, le 11 mars 2024.© AFP

    Guerre Israël-Hamas : premier jour

    de ramadan à Gaza

    sous les bombardements

     

    Indignez-vous : le message

    de Stéphane Hessel, toujours d’actualité

     

    Stéphane Hessel : « Pour un Etat palestinien »

    20 septembre 2011

    La reconnaissance d'un Etat indépendant de Palestine est au cœur de l'actualité. Stéphane Hessel, résistant, diplomate, auteur du célèbre « Indignez-vous ! », prend fermement position dans cette vidéo.

      


    4 commentaires
  • micheldandelot1

     Éditer

     

    Tout à commencer par cet article :

     

    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale – micheldandelot1

    Henri Pouillot m’écrit :

    Salut Michel,

    J'espère qu'il y aura assez de réactions pour faire capoter ce projet comme celui de ses cendres à Fréjus avait été abandonné.

    Je t'informe que je suis entrain de finaliser un livre (déjà 200 pages de composées, il manque surtout des illustrations) qui devrait montrer comment la nostalgie de l'Algérie Française et de l'OAS continuent de progresser : avant 2005 il n'y avait que dans une quinzaine de villes où étaient "honorées" l'Algérie Française, la Colonisation, l'OAS...Aujourd'hui, j'en ai répertoriées plus de 100. Il me manque des photos : je vais faire un pèlerinage touristique pour les récupérer.

    Il faut aussi que je trouve l'éditeur, mais j'espère qu'il sera disponible pour le 70ème anniversaire de la Toussaint rouge.

    La stèle des rapatriés de Chalon-sur-Saône ne sera pas oubliée.

    Amitiés

    Henri POUILLOT

    Site www.henri-pouillot.fr               

     

     

    Jean-François Drillien président

    du Comité FNACA

    de Chalon-sur-Saône répond :

    Henri Pouillot parle de ne pas oublier de parler de la stèle des rapatriés à Chalon-sur-Saône.

    Ces mêmes rapatriés de concert avec les paras et les membres du comité de liaison qui ont tout fait pour s'opposer à l'érection d'un monument à la mémoire des chalonnais morts en AFN entre 1954 et 1964. 

     

     

    A l'approche du 19 mars 2024

    je vais vous raconter

    le formidable combat

    des représentants de la FNACA

    de Chalon-sur-Saône

    et les nostalgiques de l'Algérie française

    et de l'OAS : 

    26 juin 2015

    Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

    Ligue des droits de l’homme “Dérives inquiétantes

    à Chalon-sur-Saône”

    Dérives inquiétantes à Chalon-sur-Saône . Tel est le titre du livret “pamphlet” réalisé par la section chalonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme. « C’est le fruit du groupe de travail Liberté, justice et citoyenneté créé en février pour une vigilance citoyenne par rapport aux libertés publiques », a précisé mercredi soir, Nicolas Besseyre, le président à l’occasion d’une conférence de presse. « Nous avons des inquiétudes quant à la politique du maire, Gilles Platret, concernant la liberté et le bien-vivre ensemble. » La ligue locale déplore « l’armement de la police municipale, le flou autour de la future vidéo-surveillance, les arrêtés anti-mendicité, la suppression des menus de substitution au porc ».

    « Politiquement, je ne dirai pas qu’il est facho, mais… », a enchaîné Samuel Bon, le trésorier, en voulant pour preuve de sa politique de droite, très à droite, « l’emploi de l’expression d’agités du bocal en parlant des intermittents, son choix pour son chef de cabinet et sa présence à la commémoration du 26 mars pour les rapatriés d’Algérie ». La communauté des pieds-noirs et les Harkis apprécieront.

    Quoi qu’il en soit, la Ligue regrette « la politique du maire », qu’elle estime «répressive au lieu d’être préventive ». Francine Chopard, également élue au conseil municipal de Chalon, souhaiterait que l’argent employé à la répression soit « distribué aux associations et aux structures qui œuvrent pour le bien vivre ensemble et la prévention, comme l’Écluse, le Planning familial… qui manquent de moyens ». Et d’insister, « sur les violences faites aux femmes ».

    La présidente nationale à Chalon en septembre 2015

    Ces inquiétudes sont remontées au plus haut de la hiérarchie de la ligue des Droits de l’Homme, comme l’a annoncé le président. « La nouvelle présidente nationale de la Ligue sera à Chalon le 22 septembre 2015 pour une grande soirée autour de la liberté. Elle veut lancer un signal fort, notamment à Chalon après la suppression des menus de substitution ». Le livret devrait être distribué physiquement à cette occasion.

    Attaqué par la section, le maire de Chalon, Gilles Platret, n’a pas souhaité faire de déclaration.

    SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/06/26/derives-inquietantes-a-chalon-sur-saone

     

     

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

     

    Voici deux histoires des revanchards

     

    éternels : Cela ne s’est pas passé dans

     

    le Sud, mais en Bourgogne

     

     à Chalon-sur-Saône…

    Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger ne sont pas "mortes pour la France" mais tombées pour soutenir l’action criminelle de l’OAS, CONTRE la France… Contre la République…

    A Chalon-sur-Saône les nostalgiques de l’Algérie Française se sont donc recueillis devant la stèle en hommage aux victimes du 26 mars 1962… Le maire était présent mais sans son écharpe tricolore… Etonnant, il n’a pas eu le courage des maires du Sud… (tant mieux) car l’écharpe tricolore représente aussi la République… qui est bafouée chaque fois que des commémorations rappellent des actes anti républicains…

    En fait les nostalgiques de l’Algérie française… représentent surtout l’extrême droite française… Ce sont des revanchards éternels avec leurs messages de haine, de racisme… Dans la vidéo, dont le montage a été réalisé par ces gens-là, que vous pourrez visualiser à la fin, il est écrit :

    « Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »

    « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris » 

    De cette France revancharde, raciste, haineuse qui est malheureusement

    à notre porte, nous n’en voulons pas… VIVE LA REPUBLIQUE

    ET VIVE LA FRANCE  

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

     

    ACFANOMA « Il n’y a que le 5 décembre pour honorer les morts »

      

    Lucien Ziani, André Baroni, Martine Mercie, Claude Péran et Roland Arnaud.  Photo C. P. (CLP) 

    Lucien Ziani, André Baroni, Martine Mercier, Claude Péran et Roland Arnaud. Photo C. P. (CLP)

     

    Les membres de l’Acfanoma dénoncent l’officialisation de la date du 19 mars pour honorer les morts en Afrique du nord.

     

                                                                                  Oubli ?

     

    Au cours des cérémonies du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, les associations d’anciens combattants n’ont pas été invitées. L’apport des soldats français d’Afrique, qui ont combattu pour la France, a été oublié.

    Claude Péran a ajouté : « Le gouvernement français précise que la relation franco-algérienne doit reposer sur un socle de vérité. Pourquoi pas, nous sommes preneurs de la vérité, mais de toute la vérité. Nous ne pouvons accepter l’officialisation de la date honteuse du 19 mars. Pour nous, il n’y a qu’une seule date pour honorer les morts civils et militaires en Tunisie, en Algérie et au Maroc, c’est celle du 5 décembre. Notre seul but est de lutter contre le mensonge. »

     

     

    Vous lutter contre le mensonge M. Péran, alors arrêtez de mentir. Vous n’acceptez pas le 19 mars comme tous les groupuscules nostalgériques… Comme l’extrême droite de Marine Le Pen qui veut bannir cette date… Arrêtez de mentir en occultant l'OAS cette organisation criminelle responsable de 2700 victimes en Algérie comme en France, y compris des appelés du contingent.

    Commémoration

    Recueillement pour une soixantaine

     de personnes

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

    Dépôt de gerbes, moment de recueillement, Chant des Africains et Marseillaise ont constitué la cérémonie. Photo Ch. R.

    Une soixantaine de personnes a assisté hier matin, devant la stèle des rapatriés au cimetière ouest de l’avenue Boucicaut, à une cérémonie en souvenir « des victimes de la tuerie du 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, du massacre, des disparitions à Oran le 5 juillet 1962, du massacre des 150 000 Harkis, des exécutions et enlèvements des civils et des militaires ».

    Claude Péran, président d’honneur de l’Association chalonnaise des Français d’Afrique du nord et d’outre-mer (Acfanoma), en a profité pour qualifier « d’inacceptable et honteuse pour la France » la date du cessez-le-feu du 19 mars 1962, au lendemain des accords d’Evian, retenue chaque année comme date officielle pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie. «Après ce pseudo cessez-le-feu, il y a eu six fois plus de morts qu’avant», a-t-il ajouté, tout en rappelant les faits entourant la date du 26 mars.

    Perçue par les partisans du 19 mars comme une cérémonie des nostalgiques de l’Algérie française, cette commémoration du 26 mars est pour les anciens combattants un sujet épineux. Mais le conseiller municipal Christian Marmillon, et le maire, Gilles Platret (sans son écharpe officielle), étaient toutefois présents hier. La municipalité a d’ailleurs été remerciée « pour avoir fait pavoiser la stèle aux couleurs de la France ».

    Au-delà de cette date polémique, Claude Péran en a profité pour dédier également la traditionnelle minute de silence « aux victimes des attentats islamistes en France et en dehors de nos frontières », ainsi qu’aux victimes du crash d’avion survenu mardi dans les Alpes.

    SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/03/27/recueillement-pour-une-soixantaine-de-personnes

     

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

    « Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »

    « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris »

     

    Mais au fait c'est pour quand l'inauguration de la

    belle stèle où figure, entre autres, la date du 19

    Mars 1962, annoncée par le président local de la

    FNACA, je n'en entends plus parler ? Le maire est

    toujours d'accord ?

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

     Le croquis de la (peut-être) future stèle ?

     

     

     

    2 mars 2023

     

    A l'approche du 19 mars 2024 voici un long combat entre les défenseurs de cette date historique et les nostalgériques de l'Algérie française et de l'OAS

    Chalon-sur-Saône : La stèle

    en hommage aux morts d’Algérie

    enfin inaugurée…

    après plus de 15 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

     

    Edito du président

    2 mars 2023

    ENFIN

     

    Il y a 15 ans, naissait l’idée d’ériger un monument pour les morts du chalonnais tombés sur les terres d’Afrique du Nord entre 1954 et 1962.

    Alors qu’à Chalon-sur-Saône il y avait des monuments dédiés aux morts des précédentes guerres : à Saint-Jean-des-Vignes et place de la République pour celle de 1870 ; esplanade de la Légion d’Honneur pour celle de 14-18 et 39-45 ; rue Maréchal-de-Lattre pour les résistants et déportés ; allée de Saint-Jean-des-Vignes pour l’Indochine…

    Pourquoi les combattants de notre génération, morts pour la France, n’auraient pas droit, eux aussi, à un lieu spécifique pour honorer leur mémoire ?

    La gestation fut laborieuse, l’accouchement au forceps long et difficile. Il a fallu pousser, pousser.

    Après tant d’efforts la délivrance et la joie de présenter le fruit de notre travail, le 18 octobre 2022, jour de l’inauguration.

    Que ceux qui se sont dévoués pour l’élaboration de ce monument soient remerciés ainsi que les généreux donateurs.

    Il y aura désormais, place du 19 Mars à Chalon-sur-Saône, un lieu pavoisé aux couleurs nationales de la France pour honorer nos morts en AFN.

    Jean-François Drillien 

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Le 18 octobre 2022 a été choisi pour saluer les combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord lors de la guerre d’Algérie. Il aura fallu plus de dix ans pour voir le monument aux morts implanté sur la place du 19-Mars-1962.

    Instant solennel ce mardi 18 octobre. L’inauguration de la stèle pour rendre hommage aux morts en Algérie a enfin eu lieu place du 19-Mars-1962. Marquant la fin de plus de dix ans de combat pour l’association pour l’érection d’un monument à la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord.

    Les forces de l’ordre, des membres du Sdis, les élus chalonnais et de nombreux badauds ont fait le déplacement. Jean-François Drillien, président du comité de Chalon de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca), a prononcé un discours rappelant le « parcours du combattant qu’il a fallu affronter pour franchir les obstacles empêchant de mener à son terme le projet initié depuis plus de 10 ans. » Un parcours semé d’embûches car après avoir obtenu l’accord pour ériger une stèle en 2013, le coût du projet explose en 2016 passant de 5 000 € à 18 000 €. En 2017, à peine installé, le monument est finalement retiré à cause d’un problème technique. Et depuis, à part une cérémonie pour le 19-Mars cette année, 60 ans après, plus rien. 

    49 Chalonnais ont été mis à l’honneur

    Si l’inauguration se tient finalement ce 18 octobre, ce n’est pas un hasard car c’est ce jour-là en 1999 qu’a été reconnu officiellement pour la première fois le statut de guerre d’Algérie. L’occasion de rendre hommage aux 49 Chalonnais tombés dans ces combats. Jean-François Drillien a souligné que ce monument servirait aux jeunes générations à s’interroger sur cette guerre.

    SOURCE : Chalon-sur-Saône. La stèle en hommage aux morts d’Algérie enfin inaugurée (lejsl.com) 

    Le monument en l'honneur des 49 soldats du Chalonnais tués en Algérie, Tunisie et Maroc, entre 1952 et 1962, a été inauguré ce mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962. Retour en images avec Info Chalon.

    Deux blocs de granit symbolisant les deux continents sont reliés par une structure en inox  signée Alain Longet, représentant des vagues de la Méditerranée.

    Le monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) entre 1952 et 1962 a été inauguré mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962, située entre la gare et le square Chabas, elle jouxte l'Avenue Jean Jaurès.

    Il a été édifié à l'initiative de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord (AEMAFN) en 2017.

    Présidée par Jean-François Drillien (également président du comité de Chalon-sur-Saône de la FNACA), elle est l'émanation d'anciens combattants du Chalonnais désirant rendre hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur.

    Leurs frères d'armes, dont une vingtaine de porte-drapeaux, étaient nombreux à assister à une cérémonie aussi simple qu'émouvante.

    Elle s'est déroulée en présence de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Thomas Brugger, directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le lieutenant-colonel Christophe Morizot, représentant le lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire, Gilles Tournier, président de l'Union départemental des Anciens Combattants et Jean-François Drillien, président de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord.

    Dans son discours, Jean-François Drillien a rappelé «la férocité de (cette) guerre et l'ampleur du drame humain».

    Cette «guerre sans nom», comme l'a nommée le cinéaste Bertrand Tavernier, ne sera reconnue par l'État français que le 18 octobre 1999. Date symbolique, retenue conjointement avec notre maire, historien de formation, pour inaugurer ce monument.

    Le président de l'AEMAFN appelle également à un travail de mémoire vital pour que " les jeunes " tous les jeunes connaissent parfaitement leur Histoire.  

    Avant de conclure par ses quelques mots : «Que ce monument leur serve de repère et les incite à s'interroger sur cette guerre d'Algérie. Il est non seulement un hommage aux 49 Chalonnais et Grand-Chalonnais victimes de ce conflit, mais il se veut aussi, être un message de paix et d'ouverture aux autres, à un moment où nous assistons à une montée de l'intolérance et du racisme. Nous devons rester vigilants pour sauvegarder nos libertés et que la résolution des conflits passe par le dialogue et non plus par les armes».

    De son côté, le directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre a lu le message de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

    Tour à tour, Jacques Dubois et Gérard Molard ont égrainé les noms des 49 tués.

    Les dépôts de gerbes commémoratives des Associations et des autorités par le président de l'AEMAFN et le maire, suivaient l'appel des morts.

    SOURCE : Retour en images sur la cérémonie d'inauguration du monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962 - Toute l'actualité gratuite en un 1 clic (info-chalon.com)

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Quelques photos avant mon commentaire

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Bonjour Michel Loisy je me souviens du temps où nous étions ensemble au Conseil municipal de Saint-Marcel (71380)

     

     

    Mon commentaire

    Il a donc fallu 15 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée le 18 octobre 2022. C’est la raison pour laquelle je vous joins à la fin tous les liens de mes articles que j’ai mis en ligne tout au long de ces nombreuses années.

    Si l’on peut louer la parfaite organisation de la cérémonie par le chef du protocole qui peut être remercié : réservation du parking de la place du 19-Mars pour les personnes venant à la cérémonie, installation des "guitounes" pour le pot d'honneur, balises gel d'une partie de la chaussée, pour permettre le défilé et la mise en place des autorités pour la cérémonie en toute sécurité, coordination parfaite également avec la sonorisation...

    Par contre, on a une fois de plus à confirmer, le manque de respect du maire envers une certaine catégorie d'anciens combattants, c'est-à-dire ceux de la FNACA.

    Premièrement, il n'a pas voulu faire les invitations à la cérémonie en son nom propre ni en celui de la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui aurait été normal et dans la logique des choses pour un tel événement. De ce fait, il se dédouanait auprès des contestataires et des opposants à l'édification de ce monument, notamment, tous ceux du comité de liaison, qui évidemment ne furent pas présents.

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Le maire de Chalon-sur-Saône (le grand bleu... plutôt brun, des rumeurs ont couru qu'il voulait rejoindre Zemmour avant les élections ? au milieu des cinq présents sur cette photo est le seul maire sans son écharpe tricolore, il ne représentait pas la République... Honte à lui !

    Deuxièmement et, je pense volontairement, il n'a pas porté son écharpe de maire, alors que tous les autres maires présents avaient la leur.

    Lui, si prompt à prendre la parole, en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connait, s'est abstenu en cette circonstance.

    A mon avis, cette attitude est indigne d'un maire qui devrait chercher le consensus. C'était pourtant l'occasion de rassembler autour d'un monument aux morts, tous les gens de bonne volonté, alors que son attitude clivante ne fait que diviser...

    Le coup de gueule de mon ami Jean-François Drillien au lendemain du 19 mars de cette année, à savoir : "l'affront de trop" conserve toute sa valeur, ne lui en déplaise et le maire s'est enferré encore plus lors de l'inauguration.

    Michel Dandelot 

       

    Le 19 mars 2022 Jean-François Drillien écrivait :

    L'AFFRONT DE TROP

    Ce 19 mars, jour du 60ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, la maire de Chalon-sur-Saône a dévoilé son vrai visage. Non seulement il a méprisé ouvertement tous les Anciens Combattants de la FNACA en supprimant la lecture du message traditionnel qui devait être lu devant l'assistance à cette occasion. Message de Paix et de réconciliation qu'il s'est refusé à entendre. Mais encore, il a montré son manque de considération, pour ne pas dire plus, envers tous les présents qui étaient venus à la cérémonie commémorative de la journée nationale du Souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.. En effet, sans explications ni excuses, le vin d'honneur précédemment annoncé sur son invitation, a purement été supprimé. Il est de coutume à cette occasion de féliciter les décorés et de remercier les porte-drapeaux. C'est une tradition républicaine respectées dans toutes les villes et villages de France. M. le maire si prompt à prendre la parole en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connaît, s'est abstenu ce jour-là. Par ce mutisme volontaire, il a montré au grand jour le peu de cas qu'il faisait d'une certaine catégorie d'Anciens combattants. Cette discrimination n'est pas à son honneur.

     

    Le courageux et très patient Jean-François Drillien a eu à affronter des adversaires coriaces, d’abord le maire de Chalon-sur-Saône qui l'a obligé de s’excuser après l'accrochage concernant la cérémonie du 19 mars 2022 citée plus haut, puis l’ACFANOMA, un dérivé d’ANFANOMA (mais c’est kif kif bourricot), et j’ajoute un groupe s'appelant les "Anciens du Djebel" qui ne sont que des adhérents de l’UNC, veulent, disent-ils,  l'abandon du projet... comme si les adhérents de la FNACA ne sont pas, eux aussi, des anciens du djebel... et enfin et peut-être le pire…   Revenons au président de l’ACFANOMA, farouche opposant… C’est le champion local toutes catégories, en effet, la lettre qu’il avait envoyée au maire de Chalon-sur-Saône est parue sur le site d’extrême droite « Riposte Laïque ». Rappelons-nous : 

    Et surtout cliquez sur chacun des liens ci-dessous pour bien comprendre

    2011 : L'assemblée générale du Comité FNACA de Chalon Ville (Bourgogne) - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2013 : La FNACA de Chalon-sur-Saône a obtenu l’accord pour l’édification d’une stèle en hommage aux 41 Chalonnais victimes des combats en Afrique du nord. MISE A JOUR LE 31/10/2013 A 18 H 45 - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2015 : A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers - micheldandelot1 

    2016 : C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu lire le communiqué de la Ville de Chalon-sur-Saône : la stèle demandée par la FNACA est confirmée. Un appel aux adhérents pour sa réalisation - micheldandelot1 

    2016 : Souvenir : Un nouveau monument à Chalon-sur-Saône (mais le projet d'origine sera-t-il respecté ?) MISE A JOUR 19/03/2017 - micheldandelot1 

    2017 : Chalon-sur-saône : Une histoire sans fin... - micheldandelot1 

     

     

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    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer

    la torture coloniale

     

    À l’heure où l'on cesse enfin d'honorer dans l'espace public la mémoire du maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien, comment peut-on projeter d'ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c'est le cas à Toul ? C'est envisager de glorifier ainsi la pratique de la torture en Indochine et en Algérie. Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.

    Toul : honorer le colonel Bigeard et la torture coloniale ? 

    A l’heure où à Marseille et à Paris on retire enfin de l’espace public les plaques honorant la mémoire du Maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien durant la conquête coloniale, peut-on ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme on le projette à Toul, et comme cela a été réalisé à Carcassonne en 2012 ?  En d’autres termes, la République française tolère-t-elle qu’on honore à travers lui la torture coloniale, alors même que vient d’être lancé à nouveau un Appel à enfin la reconnaître et à la condamner ?

    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale

    Sous l’ère Sarkozy, un projet de transfert des cendres de Bigeard (1916-2010) aux Invalides avait soulevé de telles protestations, dont celle de Mme Simone de Bollardière, veuve du général qui protesta contre la torture, que le gouvernement dut y renoncer. Rappelons quelles méthodes de terreur l’officier parachutiste Marcel Bigeard commanda en effet durant les guerres coloniales françaises pour empêcher l’indépendance de l’Indochine puis de l’Algérie.

    C’est son action durant la « bataille d’Alger » qui est la mieux documentée. Il existe dans les archives françaises un "fichier des arrestations"  opérées à Alger en février-mars et avril 1957. Les régiments de la 10eme Division Parachutiste, commandés par le général Massu, y indiquèrent les noms, dates d’arrestation et situation du détenu au moment de la constitution du fichier. Celui qui déclara le plus grand nombre de détenus « abattus lors d’une tentative de fuite » ou encore de « suicides », voire simplement de « DCD », est celui que commandait Marcel Bigeard (1). Tous ceux qui ont étudié cette guerre savent ce que dissimulaient ces mentions : des morts sous la torture ou des exécutions sommaires, dont des milliers d’Algériennes et d’Algériens furent victimes en 1957, et bien plus encore par la suite.

    De fait, le nom de Bigeard  est aujourd’hui encore à Alger synonyme de terreur.  Nombre de proches et descendants de disparus de la « bataille d’Alger » témoignent de ce que leur parent a été enlevé, le plus souvent la nuit, détenu au secret, souvent torturé par ceux qu’ils nomment « des Bigeards », les « bérets rouges » du 3eme RPC dirigé par Marcel Bigeard.

    Le secrétaire général à la police de la Préfecture d’Alger Paul Teitgen, qui dénonça les méthodes de l’armée comme identiques à celles qu’il avait subies lui-même entre les mains de la Gestapo, fit quant à lui connaître l’expression « crevettes-Bigeard » en usage à Alger en 1957. Elle désignait ces « suspects » qui étaient jetés dans la mer, lestés, depuis des hélicoptères et qui étaient parfois découverts sur les plages.

    Marcel Bigeard  est aussi l’auteur d’un Manuel de contre-guérilla, paru en 1957 à Alger, qui justifie et prône l’emploi de la torture. L’usage de celle-ci fut bel et bien enseigné à certains officiers au camp Jeanne-d’Arc de Philippeville (Skikda), dans un centre de formation à la guerre « anti-subversive » surnommé « école Bigeardville » car il le dirigeait. Dans Les Crimes de l'armée française, l'historien Pierre Vidal-Naquet citait un article publié le 18 décembre 1958 dans Témoignage chrétien, où le journaliste Robert Barrat rapporte le témoignage d'un officier, ancien stagiaire de ce centre :

    « Comment n'y aurait-pas complicité de l'ensemble de la hiérarchie quand, dans une école comme celle de Jeanne-d'Arc, on nous expliquait, pendant le cours sur le renseignement, qu'il y avait une torture humaine. (…) Le capitaine L. nous a donné cinq points que j'ai là, de façon précise, avec les objections et les réponses : 1) il faut que la torture soit propre ; 2) qu'elle ne se fasse pas en présence de jeunes ; 3) qu'elle ne se fasse pas en présence de sadiques ; 4) qu'elle soit faite par un officier ou par quelqu'un de responsable ; 5) surtout qu'elle soit "humaine", c'est-à-dire qu'elle cesse dès que le type a parlé et qu'elle ne laisse pas de trace. Moyennant quoi - conclusion - vous aviez droit à l'eau et à l'électricité. » 

    Si, sur le tard, le général Massu lui-même exprima des regrets pour avoir commandé et couvert la torture, tel ne fut jamais le cas de Bigeard. Comme Jean-Marie Le Pen et bien d'autres tortionnaires, tout en faisant l’apologie de la torture et de sa prétendue efficacité « antiterroriste », il nia toujours, contre l’évidence, l’avoir lui-même commandée ou pratiquée. Par exemple, lorsqu’en 2000 Louisette Ighilahriz  le mit en cause, de même que Massu, comme témoin de son supplice, tout ce qu’il trouva à faire c’est injurier cette femme et menacer le journal Le Monde qui rapportait ses accusations : « je peux encore mordre », déclara-t-il.

    Indiquons pour finir que nous tenons pour fort significatif du contexte politique de ce projet d’érection de sa statue à Toul le fait que le sculpteur auteur du bronze à la gloire de Marcel Bigeard, Boris Lejeune, ait eu les honneurs de Radio Courtoisie et d’un media zemmouriste et soit lui-même contributeur à la revue catholique intégriste Catholica.

    Note

    1. On les trouvera sur le site 1000autres.org 

    Une conférence-débat sur Marcel Bigeard et la guerre d’Algérie aura lieu mardi 26 mars à Toul, à 19h 30, salle des adjudications, 13 rue de Rigny, avec  Fabrice Riceputi et Alain Ruscio

    Nous reproduisons l'Appel lancé par le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains et invitons à signer sa pétition :

    Appel

    De même que les cendres du général Bigeard n’ont pas trouvé leur place à l’Hôtel des Invalides en 2010, sa statue ne doit pas trouver de place dans l’espace public toulois.

    Cet homme a œuvré pour le maintien des positions coloniales françaises, utilisant les pires méthodes, qui ne doivent pas être banalisées mais fermement combattues. Parmi de nombreuses exactions, il y a eu celle des « crevettes Bigeard » qui consistait à sceller les pieds du prisonnier vivant, dans un bloc de béton et à le larguer d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Une façon d’organiser les « disparitions », dénoncée par Paul Teitge, alors secrétaire général de la police à la préfecture du département d’Alger.

    Le nom de Bigeard n’est pas associé par hasard à cette pratique, par la suite exportée au Chili et en Argentine au service des dictatures. Bigeard a toujours refusé d’employer le mot « torture » pour désigner ces actes cruels et barbares. Et ce déni persiste encore aujourd’hui.

    En Indochine et en Algérie, Marcel Bigeard a laissé aux peuples, aux patriotes qu’il a combattus, aux prisonnier·ère·s qu’il a « interrogé·e·s », à leurs descendant·e·s , de douloureux souvenirs. Aujourd’hui encore, dans bien des familles vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l’armée française, manifestement contraires au droit international, au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’intérêt même du peuple français, comme l’ont dénoncé de nombreuses personnalités lucides et engagées pour le respect des droits humains dès l’époque du conflit .

    • On ne peut pas promouvoir la colonisation qui instaure l’inégalité en principe, source de tous les racismes.
      • On ne peut pas justifier la torture, les mauvais traitements qui sont des actes de barbarie, des actes criminels condamnés par le droit.
      • On ne peut pas promouvoir la mémoire d’un homme historiquement associé à la brutalité et à la violence de la présence coloniale française en Indochine et en Algérie , à la mise en place d’un régime d’apartheid, contrôlé par la force et la domination.
       

    Nous considérons, comme le président de la République Emmanuel Macron l’a déclaré, que le colonialisme est un crime contre l’humanité.
    La fondation Bigeard a choisi de représenter le général, décorations sur la poitrine et coiffé du béret de para. Eriger une statue à Bigeard en uniforme de parachutiste, en ferait un héros des guerres coloniales, aux yeux des vivants mais aussi des générations futures.
    La ville de Toul, qui défend des valeurs de tolérance, de solidarité et de mixité sociale pour sa population, ne peut courir le risque de devenir un lieu de pèlerinage pour tous les nostalgiques de la colonisation, pour des groupes fondés sur des idéologies racistes qui fracturent déjà notre société.

    En reconsidérant sa décision, le conseil municipal préserverait l’honneur des femmes et des hommes dont le nom est inscrit dans la pierre du monument aux Morts et du monument aux Résistant·e·s à la barbarie nazie . Les élu·e·s affirmeraient également leur respect pour la mémoire de nos voisin·e·s, collègues, ami·e·s Toulois·e·s dont les familles ont souffert de la colonisation et de la guerre .

    C’est pourquoi le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains demande à la municipalité de Toul de renoncer à ce projet d’installation d’une statue du général Bigeard dans l’espace public.

    Source : https://blogs.mediapart.fr/histoire-coloniale-et-postcoloniale/blog/100324/honorer-le-colonel-bigeard-cest-honorer-la-torture-coloniale 

     


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  •  Cliquez sur " Et en visioconférence " ci-dessous pour accéder au lien du Zoom. Animation par : Christian PHÉLINE

     

     


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  • Le film "Mémoire de Palestine" en présence
     
    du réalisateur Serge Le Perron le 8 mars
     
    à l'Utopia de Bordeaux a fait SALLE COMBLE
     
    soit près de 300 personnes
     
    en avant-première en France
     
    Ce documentaire retrace la vie de Leïla Shahid et de sa mère, soit une biographie authentique sur cinq générations de Palestiniens. Formidable film documentaire, beau, émouvant par tant de vies et de vies qui le traversent. La preuve, s'il en fallait une, que la Palestine existait bien avant que le sionisme et l'impérialisme jettent leur opprobre et leurs griffes sur cette terre historique. La Palestine existera demain encore, car son peuple le veut ! Et les peuples du monde aussi !

    Ce documentaire est disponible jusqu'au 5 février 2025.
    Pour le revoir et le faire connaître aux amis (es) il faut taper dans google :
    France 3 Corse Mémoires de Palestine
     

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  • Châtenoy-en-Bresse est une commune de Saône-et-Loire. J’habite à 3 km et je ne pouvais pas manquer cette remarquable soirée de soutien au peuple palestinien. Jamais j’aurai imaginé rencontrer et écouter  le militant franco-palestinien Salah Hammouri.

    Michel Dandelot 

     

    Châtenoy-en-Bresse

    « Pour la première fois

    de l’histoire, un génocide est filmé en direct

    par les victimes »

    Ce jeudi, la soirée départementale de soutien au peuple palestinien organisée dans la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse a réuni 140 personnes. La présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité et le militant franco-palestinien ont commenté la situation dramatique à Gaza.

    Le militant franco-palestinien Salah Hammouri et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité étaient invités à s’exprimer ce jeudi à Châtenoy-en-Bresse. Photo  Benoit Montaggioni

    Sur les murs de la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, des drapeaux palestiniens et des affiches représentant une colombe en appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Et dans la salle, 140 chaises occupées. Le premier grand évènement départemental organisé par la toute jeune antenne saône-et-loirienne de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ce jeudi soir avait donc des allures de succès. Une mobilisation qui s’explique par la situation absolument dramatique dans la bande de Gaza, mais aussi par les personnalités invitées à s’exprimer : le militant Salah Hammouri   et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité.

    Le droit international d’abord

    Salah Hammouri a dédicacé son livre « Prisonnier de Jérusalem »   Photo Benoit Montaggioni

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    Au micro, cette dernière a réaffirmé que son association était d’abord une organisation « pro-droit » : « le droit international est au cœur de nos toutes nos actions et de nos analyses. Quand on parle d’“apartheid”, on ne fait pas référence à l’Afrique du Sud, et quand on dit “génocide” ce n’est par provocation. On se réfère à la définition internationale de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Et quand on parle de “génocide” on ne dit pas que ça à voir avec l’Holocauste. »

    Et même si Anne Tuaillon a tenu à rappeler que cette terre avait connu « des massacres bien avant le 7 octobre » 2023 (notamment à l’endroit des Palestiniens), elle n’a pas cherché à minimiser la gravité de l’attaque du Hamas : « Ce sont des actes terribles, particulièrement atroces, qu’il reviendra à la justice internationale de qualifier pour savoir s’il s’agit de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. »

    Anne Tuaillon   présidente de l’Association France Palestine solidarité Photo Benoit Montaggioni

    « On attend des sanctions, mais rien

    ne bouge »

    Au cours de la soirée ce n’est jamais la population israélienne ou même les juifs (le mot n’a d’ailleurs jamais été prononcé) qui ont été vilipendés mais bien l’État israélien et ses gouvernants : « Israël, comme tous les Etats, a le droit de se protéger. Mais Israël a aussi le devoir de protéger les populations qu’elle occupe. Aujourd’hui ce que fait Israël a l’endroit du peuple palestinien, c’est le strict contraire. On parle de 40 000 ou 50 000 morts. Quand le Hamas dit 30 000, il ne parle que des décès constatés. Mais combien de Gazaouis ont disparu ? Combien sont encore sous les décombres ? »

    La présidente de France Palestine solidarité s’est aussi indignée de l’indifférence des puissances étrangères  : «Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes. Mais il ne se passe rien. On attend des sanctions mais rien ne bouge. C’est absolument déconcertant.»

    Les deux invités entourés de Ibtissame Chaplin et Richard Béninger de l’AFPS 71 créée début janvier. Photo Benoit Montaggioni

    Une action prévue à Solutré

    Salah Hammouri, expulsé en France après 10 ans dans les prisons israéliennes, a, lui, estimé que trois éléments étaient essentiels pour « faire reculer la machine de destruction qu’est Israël. » : « La résistance palestinienne », sa résilience, mais aussi la solidarité internationale. « Celle-ci est très très importante », a assuré l’activiste.

    D’ailleurs, dans le cadre de l’action "100 sommets pour Gaza", un drapeau palestinien devrait être symboliquement planté samedi au sommet de la Roche de Solutré par les membres de l’AFPS 71.

    SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. « Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes » (lejsl.com) 

    Châtenoy-en-Bresse Israël/Palestine: « Ce

    génocide auquel on n’apporte aucune

    réponse fragilise tout le système juridique

    mondial »

    Salah Hammouri, 38 ans, militant de la cause palestinienne, a passé 10 ans dans les prisons israéliennes. En décembre 2022, l’avocat franco-palestinien a été expulsé de son pays par les autorités. C’est désormais depuis la France qu’il continue de militer. Ce jeudi soir, invité par l’association France Palestine solidarité, il donnera une conférence à Châtenoy-en-Bresse.

    Salah Hammouri, militant palestinien, n’a aujourd’hui plus le droit de mettre le pied dans son pays. Il vit aujourd’hui en région parisienne. Photo Benoit Montaggioni

    Dans le livre Prisonnier de Jérusalem, vous racontez votre parcours de militant en Palestine et vos incarcérations en tant que « prisonnier politique ». Vous dites qu’Israël agit « au mépris du droit international ». Depuis les atrocités du Hamas le 7 octobre et la terrible répression israélienne qui s’en est suivie à Gaza, avez-vous le sentiment que le droit international ne s’applique plus au Proche-Orient ?

    « Quand on voit le génocide que commet actuellement l’occupant israélien, cela pose aujourd’hui plus que jamais la question de la nécessité du droit international et de son application. La seule chose qui semble compter aujourd’hui pour Israël, c’est le feu vert américain. Après 30 000 Palestiniens tués dans la Bande de Gaza (un chiffre avancé par le Hamas), Ndlr), les institutions internationales n’ont pu imposer ni un cessez-le-feu ni un respect du droit international. Cela veut dire que ce génocide, auquel on n’apporte aucune réponse, fragilise tout le système juridique mondial. »

    Selon vous, pourquoi les démocraties occidentales, et notamment les États-Unis laissent faire ?

    « Je pense que dès la création de l’État d’Israël, le but était pour les forces occidentales d’avoir une base armée avancée dans le Proche-Orient pour contrôler la région. C’est ce qui explique toujours le soutien américain actuel. »

    Vous êtes Franco-Palestinien. Quel regard avez-vous sur l’attitude de la France aujourd’hui par rapport à ce qui se passe à Gaza ?

    « Depuis des années, la France n’a aucune stratégie politique sur comment travailler sur la question palestinienne. Aucune réflexion sur comment chercher ses propres intérêts dans la région. Elle se contente de suivre la politique américaine. La France continue aussi la vente d’armes à Israël et elle ne juge pas les 4 200 Franco-Israéliens qui participent aujourd’hui au génocide. La France qui continue d’ouvrir les portes à Netanyahou (le premier ministre d’Israël, Ndlr) est aujourd’hui complice. »

    L’attaque atroce du 7 octobre n’a-t-elle pas saboté tout le travail des militants de la cause palestinienne ? Le Hamas n’a-t-il pas tiré une balle dans le pied de ceux qu’il dit défendre ?

    « Je ne sais pas comment répondre à ça, mais moi je ne pense pas qu’il a tiré une balle dans le pied des militants. Et, pour être honnête, j’évite de parler de ce sujet en interview parce que tout peut être mal interprété. »

    Est-ce qu’une solution à deux États est désormais impossible ? Ou reste-t-il un espoir ?

    « Non, avant même ce génocide en cours, il n’y avait déjà plus d’espoir pour une solution à deux États. Aujourd’hui, avant de parler de solution à deux États, il faut surtout se battre pour que les droits historiques du peuple palestinien soient respectés. Notamment le droit au retour et l’autodétermination. »

    Avez-vous l’impression que l’opinion publique mondiale est désormais en train de se réveiller ? Notamment depuis le drame et la centaine de morts survenus lors d’une distribution alimentaire à Gaza.

    « Le génocide en cours a remis la Palestine au rang de priorité politique mondiale. Sur l’opinion publique, je pense que les Palestiniens ont beaucoup gagné. Dans de nombreux pays, on a vu des milliers de personnes dans les rues et ça n’arrête pas. Cette opinion publique a aujourd’hui une seule mission : nous aider à isoler l’état de l’occupant. Il faut qu’on pousse les pays de l’Occident et les autres à réfléchir à comment isoler ce pays économiquement, politiquement et diplomatiquement. Et cela passe par un embargo militaire et économique. »

    À la fin de votre livre, vous dites : « Vous ne trouverez pas une once d’antisémitisme chez moi. » Pensez-vous que c’est la peur d’être qualifié d’ « antisémite » qui freine une partie du monde à soutenir ouvertement les Palestiniens ?

    « Je veux être clair, nous, notre combat, c’est le combat d’un peuple sous occupation contre une force occupante. La stratégie de nous accuser nous, les militants, d’être antisémites, est affreuse et malhonnête. L’utilisation de ce terme vise juste à mettre la pression sur nous et faire peur aux militants. Nous sommes des Français qui militons pour une cause juste : contre le sionisme, le colonialisme et le fascisme. »

    Un militant dont se méfie l’Intérieur

    L’association France Solidarité Palestine Saône-et-Loire, qui organise ce jeudi soir une conférence-débat à partir de 19 h 30 à la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, a eu un peu de mal à trouver une salle dans le Chalonnais. Une situation courante dès lors que Salah Hammouri doit s’exprimer. L’an passé, la préfecture de Meurthe-et-Moselle, redoutant un « trouble à l’ordre public » , a par exemple tenté d’interdire une conférence au cours de laquelle devait s’exprimer le militant franco-palestinien. Une décision cassée par le tribunal administratif de Nancy qui a relevé que lors de ses précédentes prises de parole, Salah Hammouri n’a pas tenu de propos « susceptibles d’être pénalement sanctionnés ou de susciter des troubles à l’ordre public. » Reste que pour Gérald Darmanin, le militant est une « triste personnalité ». Une partie de la communauté juive le considère même comme un « terroriste », mais l’ONG Amnesty International le décrit comme un « défenseur des droits humains ».

    SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. Israël/Palestine: « Ce génocide auquel on n’apporte aucune réponse fragilise tout le système juridique mondial » (lejsl.com) 

    Expulsé par Israël en décembre 2022, les

    premiers mots de Salah Hamouri en France :

    "Je veux continuer le combat"

    18 décembre 2022 AÉROPORT DE PARIS-CHARLES DE GAULLE 

    L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé dimanche par Israël après plusieurs mois de détention, est arrivé en fin de matinée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où il a affirmé vouloir continuer "le combat". "J'ai changé d'endroit mais le combat continue" a déclaré l'avocat de 37 ans à son arrivée à l'aéroport parisien de Roissy, où il a été accueilli par sa femme Elsa et plusieurs dizaines de ses soutiens, dont certains scandaient "Palestine vivra, Palestine vaincra". "Aujourd'hui, je sens que j'ai une responsabilité énorme pour ma cause et mon peuple. On ne lâche pas la Palestine. Notre droit c'est de résister", a-t-il ajouté. La France a "condamné" dimanche l'expulsion de Salah Hamouri, la jugeant "contraire au droit" et rappelant avoir "engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d'un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève". "Aujourd'hui, je suis arraché de ma patrie brutalement par cette force occupante, qui continue ce nettoyage ethnique depuis 1948", a déclaré l'avocat franco-palestinien, dimanche, après avoir remercié les personnes l'ayant soutenu pendant ses "mois d'emprisonnement". "Ce n'est pas parce que l'Etat d'Israël m'a expulsé qu'on ne va pas revenir", a-t-il affirmé, très ému et la gorge nouée. Salah Hamouri avait été condamné en mars dernier à une détention administrative, une mesure controversée permettant à Israël d'incarcérer des suspects sans accusation formelle. Soupçonné par Israël de liens -ce qu'il nie- avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation jugée terroriste par l'Etat hébreu et l'Union européenne, Salah Hamouri avait appris fin novembre qu'il allait être expulsé en décembre vers la France. Mais son expulsion avait été reportée à la suite d'audiences devant la justice militaire, ses avocats remettant en cause son ordre d'expulsion et aussi la révocation de son statut de résident de Jérusalem-Est. Né dans cette partie de la Ville sainte, annexée et occupée par l'Etat hébreu, Salah Hamouri ne dispose pas de la nationalité israélienne mais d'un permis de résidence, que les autorités israéliennes ont révoqué, ce qu'il conteste. Or, début décembre, les autorités israéliennes ont confirmé la révocation de son statut ouvrant ainsi la voie à une expulsion imminente malgré une nouvelle audience prévue le 1er janvier. Son expulsion intervient peu avant la formation d'un nouveau gouvernement en Israël mené par Benjamin Netanyahu, vainqueur des législatives du 1er novembre, et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.

    Faisons de ce samedi 9 mars à Paris

    un sursaut pour la paix et l'humanité

    30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. 2,2 millions de personnes menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire. Pour mettre fin au massacre et à l'impunité, la mobilisation populaire doit grandir.

    Combien de morts faudra-t-il pour que cesse l'indifférence et l'impunité ?

    A quelle échelle d'atrocités se mesure le degré d'humanité d'une civilisation ?

    30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. Le Pentagone avance le chiffre de 25 000 victimes en prenant uniquement en compte les enfants et femmes. Toujours selon l'ONU, 2,2 millions de personnes sont désormais menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire.

    En Cisjordanie l'armée et les colons chassent les palestiniens de leurs terres, multiplient les arrestations et détentions arbitraires et pratiquent la torture.

    En Israël les manifestations pour la Paix sont systématiquement interdites et leurs participants arrêtés. Netanyahou envisage toujours une intervention terrestre à Rafah qui serait un carnage supplémentaire.

    L'éradication du Hamas est un alibi. C'est du nettoyage ethnique des palestiniens dont il est question. Ce que rappelle notre camarade Aïda Touma-Suleiman, députée communiste israélienne dans l'Humanité : Ce gouvernement israélien (…) veut la création du Grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée. » Déplorant la complicité des puissances occidentales « préférant répéter stupidement qu'Israël a le droit de se défendre ».

    Si l'impunité a prévalue jusqu'ici, les initiatives auprès de la CIJ et de plusieurs instances internationales se multiplient. Pour les rendre contraignantes, l'indispensable mobilisation populaire doit grandir.

    D'abord pour l'urgence d'un cessez le feu à Gaza et pour mettre fin à cette guerre coloniale, sans quoi aucun avenir viable pour les palestiniens, mais aussi pour les israéliens ne pourra advenir. Seul le respect des résolutions internationales et la paix sont les garants de la sécurité.

    Ensuite parce qu'à travers l'impunité totale des autorités israéliennes, l'ONU et le droit international se trouvent considérablement délégitimés et fragilisés.

    Enfin parce que laisser faire et justifier la vengeance, c'est consacrer la barbarie comme moyen légitime de résolution des conflits et ouvrir une nouvelle ère des relations internationales lourdes de périls pour tous les peuples du monde.

    Faisons de ce samedi 9 mars à Paris

    et d'autres villes un sursaut pour la paix

    et l'humanité

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    Des milliers de manifestants

    à Paris pour un "cessez-le-feu immédiat"

    à Gaza

     

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à Paris à une manifestation où était présente la militante pro-palestinienne et candidate aux européennes Rima Hassan, pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza après un peu plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

    Selon la préfecture de police, le cortège a rassemblé 11.500 manifestants. Une organisatrice a annoncé "60.000 personnes" au micro.

    Répondant à un appel du collectif Urgence Palestine, soutenu par la France insoumise (LFI), les manifestants, qui brandissaient des affiches clamant "SOS Gaza" et des drapeaux palestiniens, sont partis de la place de la République et ont achevé leur marche vers 17H00 sur la place de la Bourse.

    Ils scandaient "Stop génocide", "Israël, apartheid, boycott" ou encore "Free Palestine".

    Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, la tête de liste du parti aux élections européennes Manon Aubry et Rima Hassan, qui figure aussi sur cette liste, étaient présents dans le cortège.

    "Il y a quelques mois, c'est en tant que citoyenne que j'avais rejoint l'ensemble de ces mobilisations", a déclaré la militante franco-palestinienne au départ de la manifestation.

    "Aujourd'hui, je me réjouis de les poursuivre au côté d'une famille politique, d'un mouvement politique, et celui de la France insoumise", a-t-elle ajouté. "La voix de la France compte et plus que jamais elle doit résonner jusqu'au Parlement européen pour obtenir encore une fois un cessez-le-feu permanent et immédiat et une paix entre les peuples".

    A Lyon, environ 750 personnes, selon la préfecture du Rhône, ont manifesté dans le centre-ville derrière une grande banderole "Levée du siège criminel de Gaza".

    Une "marche pour la paix" de 36 km, la distance entre la ville de Gaza et Rafah, a aussi été organisée au départ de Strasbourg.

    A Nantes, 800 personnes ont manifesté "dans le calme", selon la préfecture de Loire-Atlantique. La maire PS de la ville, Johanna Rolland a écrit sur X: "Présente à la manifestation à #Nantes cet après-midi pour demander un cessez-le-feu immédiat. 30 000 morts et la famine à #Gaza: le massacre des populations civiles doit cesser. Les otages doivent être libérés."

    Après plus de cinq mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par l'attaque du Hamas, les frappes israéliennes sur Gaza ne connaissent aucun répit : ces dernières 24 heures, au moins 82 personnes y ont péri, portant à 30.960 le bilan des morts à Gaza depuis le début du conflit selon les autorités du mouvement islamiste, selon le ministère de la Santé du Hamas. 


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    Risque de génocide Gaza :

    manifestons le 9 mars !

    Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars !

    La ville de Khan Younès vue depuis Rafah, dans la bande de Gaza, après des frappes israéliennes, le 4 mars 2024. (SAID KHATIB / AFP) 

    Le cataclysme déclenché sur Gaza par l’Armée israélienne fait pâlir l’horreur provoquée par les attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Jour après jour l’indignation à l’encontre du gouvernement israélien monte d’un cran dans le monde.

    Loin de respecter les injonctions de la Cour Internationale de Justice, exigeant d’Israël de prendre toutes les mesures visant à éviter un génocide, le gouvernement israélien et ses membres fascisants violent les résolutions qui fondent l’appartenance d’Israël à l’ONU. La punition collective infligée à la population civile de Gaza, les meurtres et exactions dans les territoires occupés n’ont rien à voir avec le « droit d’Israël à se défendre contre toute agression ». Israël s’enfonce dans les crimes contre l’Humanité. Dans ce désastre, d’autres, Etats-Unis, Union Européenne et France en tête, complices de fait de ce désastre, en portent une lourde responsabilité par leurs atermoiements et leur condamnation en demi-teinte. 

    Les condamnations internationales et l’expression de l’indignation populaire s’imposent devant les souffrances des populations civiles de Gaza, les morts de faim, les tueries de femmes et d’enfants. Elles ne suffisent plus ; les dirigeants israéliens devront répondre de leurs actes en temps et heure mais aujourd’hui ce qui est urgent est de forcer Israël et le Hamas à cesser le feu, imposer au Hamas et à Israël la libération des otages et des prisonniers politiques palestiniens, ouvrir pour de bon les couloirs permettant l’aide humanitaire de masse indispensable. Des sanctions internationales visant le gouvernement israélien et ses ministres fascistes sont impératives. L’Union Européenne doit suspendre l’accord d’Association avec Israël qui la rend complice des crimes israéliens. La France,qui doit jeter son poids dans cette bataille, doit reconnaître l’Etat de Palestine, maintenant. 

    Une Autre Voix Juive (UAVJ) a été fondée pour que puisse s’exprimer en France la critique à la politique israélienne, impossible de fait il y a 20 ans, et l’exigence de respect des droits nationaux palestiniens, sans remise en cause des droits nationaux israéliens. Aujourd’hui, les haines accumulées de part et d’autre par la colonisation croissante et l’apartheid en 

    Cisjordanie, par le blocus, les bombardements de Gaza et les attaques terroristes visant des civils israéliens, se sont exacerbées depuis le 7 octobre. 

    Aucune paix ne peut résulter du seul face à face des Palestiniens et des Israéliens. 

    C’est une évidence : aucune paix durable ne peut survenir si la communauté internationale n’intervient pas pour contraindre Israël à négocier avec les dirigeants légitimes du peuple palestinien. 

    UAVJ appelle à une Conférence Internationale de Paix sous l’égide de l’ONU pour que cessent les massacres et pour ouvrir le chemin d’une Paix Juste négociée, durable destinée à faire respecter les droits fondamentaux du peuple palestinien, les résolutions de l’ONU, et les conditions d’indépendance et de sécurité pour le peuple palestinien comme pour le peuple israélien. Sur ces bases, UAVJ appelle à manifester le 9 mars, place de la République à Paris, départ à 14 heures.

    SOURCE : Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars ! - L'Humanité (humanite.fr) 

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour visionner une vidéo

    Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars !

    Guerre à Gaza : « Des kilomètres de files de camions humanitaires bloqués en Égypte » - L'Humanité (humanite.fr)

     

     


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    Par les bombes. Par les balles.

    Par la faim. Israël détruit

    les Palestinien·nes de Gaza.

    Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza.

    Chaque jour des enfants meurent de faim, de plus en plus nombreux. Les images sont insupportables. Des Gazaouis affamés se font tirer dessus par l’armée israélienne en s’approchant d’un convoi alimentaire. Il ne s’agit ni d’une tragédie inévitable ni d’une conséquence malheureuse d’un conflit. Il s’agit d’une politique délibérée. Chaque jour l’armée et les colons empêchent l’aide d’arriver. Préméditée et organisée, la famine est une des dimensions de la guerre génocidaire qu’Israël mène contre la population de Gaza.

    Netanyahou annonce une terrible invasion terrestre de Rafah, dont la population est déjà bombardée, fusillée, affamée. En Cisjordanie, les colons soutenus par les autorités ne cessent de multiplier tueries, destructions, spoliations…

    Il y a un mois, la Cour Internationale de Justice (CIJ) reconnaissait un risque de génocide contre les Palestinien·nes de Gaza et obligeait Israël à prendre des mesures immédiates. Tous les rapports convergent, Israël ne respecte une fois de plus aucune des obligations que le Droit international lui impose.

    Et pourquoi le ferait-il, puisqu’il peut continuer à bafouer en toute impunité le Droit international, les obligations de l’occupant, le droit humanitaire… ? Car Israël, allié avec les gouvernements d’extrême droite du monde entier, est soutenu par les États occidentaux (les États-Unis en premier, mais la France aussi) qui ne respectent pas davantage que lui les obligations qui découlent de la décision de la CIJ. Ils se rendent ainsi complices du génocide.

    Non seulement il n’y a toujours aucune sanction contre Israël, mais les livraisons d’armes se poursuivent. Les déclarations diplomatiques ne trompent personne : le soutien inconditionnel à cet État colonial, d’apartheid, et désormais génocidaire, est maintenu de manière éhontée.

    Seule une mobilisation populaire massive peut permettre de modifier les rapports de force. Renforçons la campagne BDS, qui connaît des succès. Amplifions les actions de solidarité tout au long de mars 2024, mois de l’Israeli Apartheid Week, un temps de mobilisation internationale qui a lieu tous les ans et qui prend cette année une importance particulière.

    Gaza est assassinée. La Palestine est détruite. Il y a urgence.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 4 mars 2024

    SOURCE : Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza. - UJFP

     

    Cliquez sur ce lien pour voir l’insupportable,

    l’inqualifiable, l’impardonnable.

    L'extrême droite israélienne au pouvoir est criminelle

    de guerre, elle mérite la prison à vie. 

    https://www.facebook.com/reel/9137770137

    29115

     

     

    Louisa Mameri 

    " C’est insoutenable, j’en pleure de ne pouvoir leur venir en aide "

    M'hamed Lesoranges  

    Nous avons le cœur déchiré par l'oppression de l'armée d'occupation sioniste sur le peuple Palestinien.

    Nous devons continuer à sensibiliser l'opinion public sur ce génocide sous nos yeux.

    Résister c'est Exister.

    Samedi soyons nombreuses et nombreux à la manifestation nationale de soutien au peuple Palestinien.

    Fraternellement. 

    Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza.

     


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    (PS) Merci de cliquer sur tout ce qui est écrit de cette couleur vous trouverez de nombreux articles intéressants.

    Michel Dandelot

     

     

    Guerre d'Algérie : des ONG demandent

    à l’État de reconnaître le recours

    institutionnalisé à la torture

    Guerre d'Algérie : des ONG demandent à l’État de reconnaître le recours institutionnalisé à la torture

    Des policiers armés de mitraillettes bloquent, le 29 mars 1956, une rue de la Casbah d'Alger pour effectuer des contrôles d'identité lors d'une vaste opération déclenchée par les forces de l'ordre durant la guerre d'Algérie pour juguler l'insécurité dans la ville. AFP - STF

    La France doit reconnaître sa responsabilité dans la torture pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), ont demandé lundi 4 mars une vingtaine d’associations. Fin 2022, l’Élysée avait reconnu qu’ « il en est qui, mandatés par le gouvernement, se sont placés hors de la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture ». Un acte « important, courageux » mais « incomplet », plaident ces associations, qui souhaitent que soient explorées les chaînes de responsabilité qui ont permis d’institutionnaliser la torture.

    Faits, rapports et témoignages d'officiels, appelés ou citoyens à l'appui, les associations – parmi lesquelles des associations d’anciens combattants comme les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre ou la Ligue des droits de l’homme – estiment que « la torture comme système de guerre a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements français, ce qui engage pleinement la responsabilité de l’État ».

    « Notre demande citoyenne est de comprendre les dysfonctionnements dans la chaîne de décisions et de commandement au sein des institutions politiques, militaires, administratives et judiciaires de l'État qui ont permis ce passage de l'emploi de la torture de la théorie à la pratique », explique au micro de Laura Martel de RFI, Nils Andersson, le président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA).

    Les associations en veulent pour preuve que la torture était « enseignée dès 1955 » dans les principales écoles militaires comme Saint-Cyr et que ceux qui s'y sont opposés durant la guerre d'Algérie ont été « condamnés ». Dès 1958, le communiste Henri Alleg témoigne des tortures qu'il a subies de la part de l'armée française, dans un livre choc aussitôt interdit, La Question. Plus de quatre décennies plus tard, le général Paul Aussaresses avouera avoir pratiqué la torture.

    Il ne s'agit « ni de juger ni de condamner, mais de regarder l'histoire en face », soulignent les demandeurs, pour qui cette reconnaissance par la France « ne serait pas un acte de contrition, mais de confiance dans les valeurs de la nation ».

     

    Un regard sur le passé nécessaire au présent, ajoute Gilles Manceron, historien spécialiste de l'histoire coloniale et vice-président de l’Association Josette et Maurice Audin. « Ce n'est pas seulement une affaire d'historiens, c'est aussi un enjeu pour le présent, car si des choses ont été possibles, parfaitement contraires aux droits de l'homme, des choses analogues peuvent, éventuellement, advenir si on ne fait pas ce travail. Le discours des droits de l'homme auquel la France fait référence, est-ce que c'est une allusion vide de sens ou une référence pleine et entière ? Pour être crédible, il faut que la France fasse un travail en ce domaine. »

     

    ONG et associations, qui déplorent ne pas avoir été reçues par l'Élysée, ont publié des dizaines de témoignages de personnes torturées pendant la guerre qui a mené à l'indépendance de l'Algérie. Elles ont transmis un dossier argumenté à l'Élysée. 

    Depuis 2022, Paris et Alger multiplient les efforts pour reconstruire une relation plus apaisée, en déminant progressivement les sujets de la colonisation et de la guerre d'Algérie. Une commission d'historiens français et algériens a notamment été créée par les chefs des deux États la même année pour « mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées », avait alors souligné l'Élysée.

    (Et avec AFP)

    SOURCE : Guerre d'Algérie: des ONG demandent à l’État de reconnaître le recours institutionnalisé à la torture (rfi.fr) 


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    « Le parachutage, c’est comme donner

    à manger à des chiens »

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Des Palestiniens regardent un avion américain transportant des colis alimentaires survoler une plage de la bande de Gaza avant de larguer l’aide humanitaire attachée à des parachutes, le 2 mars 2024. AFP

    Beaucoup de bombardements samedi soir à Rafah. La famille Abou Aina à Khan Younès a perdu 13 de ses membres. L’armée israélienne a encerclé la ville d’Hamad. Elle a dit qu’elle voulait libérer des prisonniers. Il y a des morts partout.

    Mais aujourd’hui, je voudrais vous parler du dernier cri de ce qui se fait dans l’aide humanitaire : le parachutage. Je n’ai jamais vu ça. C’est devenu la mode ces dernières semaines : larguer quelques gouttes d’aide. Il y a eu les armées de l’air égyptienne, jordanienne, et hier c’était les Américains. Je ne comprends pas pourquoi ces gens-là se comportent avec nous de cette façon. Ils veulent montrer au monde entier, et surtout à leurs populations, qu’ils sont en train d’aider Gaza. Mais en fait ils sont en train d’humilier Gaza.

    Cette façon de larguer quelques gouttes d’aide humanitaire c’est comme donner à manger à des chiens. On leur jette des morceaux, et les chiens se précipitent pour les manger. Il y a une situation de famine dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans la ville de Gaza. Les enfants sont en train de mourir de malnutrition. Deux bébés cette semaine sont décédés, qu’ils reposent en paix. Juste parce qu’ils n’avaient pas à manger. Et on vient nous larguer quelques sacs de farine et de riz… C’est de l’humiliation. Les Israéliens le savent, c’est pour ça qu’ils ont donné le feu vert. Car pour faire ça, il faut avoir leur autorisation. C’est eux qui fixent l’endroit où les avions jettent cette aide humanitaire, qui donnent les coordonnées GPS. Tout est fait par les Israéliens. Ce que je ne comprends pas, c’est que ces pays-là, au lieu d’aider de façon digne, le fassent de cette façon humiliante. On n’a pas besoin de cette aide si elle est imprégnée d’humiliation. Déjà, on est dans l’humiliation de l’occupation qui est en train de larguer des bombes partout, et là ce n’est pas de l’aide humanitaire qu’ils larguent, c’est de l’humiliation. Je ne comprends pas les pays comme le Canada qui veulent participer à ce genre d’opérations, la France qui a déjà participé à ce genre de parachutage, ou encore les États-Unis… Tous ces pays qui sont considérés comme des grandes puissances ne peuvent pas faire passer de la nourriture pour la population de Gaza, de manière digne ?

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    Quand les Houthis ont empêché les navires de passer par la mer Rouge, tout le monde s’est précipité pour faire passer dignement les marchandises pour Israël. Pourquoi ils ne le font pas pour Gaza ? Pourquoi les Émirats et la Jordanie ont ouvert les portes, les terminaux etc. pour les Israéliens, et quand il s’agit des Palestiniens il faut toujours y ajouter de l’humiliation ? On est des êtres vivants. Tous ces pays apportent de l’aide et des armes à l’Ukraine ; je ne vois pas la différence entre l’Ukraine et la Palestine. On est occupés par les Israéliens, l’Ukraine est occupée par la Russie. Tout le monde se mobilise pour les Ukrainiens, et ils le font d’une façon digne. On n’a pas les yeux bleus et les cheveux blonds, mais on est des êtres humains.

    Pour les États-Unis, c’est un autre dossier : ils fournissent aux Israéliens les armes les plus sophistiquées pour nous les larguer sur la tête, et en même temps, ils larguent de l’humiliation sous prétexte d’aide humanitaire. Je ne sais pas si c’est de la schizophrénie ou de l’hypocrisie aveugle dans ce monde. Arrêtez ! Il faut que ce monde-là s’arrête. Si vous voulez nous aider, faites-le de façon digne. On est déjà assez humiliés comme ça. On vit sous occupation, on a perdu nos proches, on a perdu nos maisons, notre travail. Il ne nous reste que la dignité. Et ils sont en train de nous l’enlever. Nous ne l’acceptons pas. Nous préférons mourir plutôt que d’accepter un morceau de pain au goût d’humiliation.

    Source : « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens » - Rami Abou Jamous (orientxxi.info) 

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Edgar Morin dénonce "le silence du monde

    face au carnage massif à Gaza"

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens » *** Edgar Morin dénonce « le silence du monde face au carnage massif à Gaza »

    Invité d’honneur de la 2e édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), le philosophe et sociologue Edgar Morin a évoqué la « tragédie horrible » en cours à Gaza, dénonçant le « silence du monde » alors que le risque d’un génocide a été pointé par la Cour internationale de justice.

    SOURCE : Edgar Morin dénonce « le silence du monde face au carnage massif à Gaza » (histoirecoloniale.net)


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    Suite à l’information de Christian Travers (4ACG) qui m’a permis de mettre en ligne cet article :

    http://www.micheldandelot1.com/invitation-conference-de-presse-pour-la-reconnaissance-des-responsabil-a215484845 

    La Presse a répondu, voici un exemple parmi une dizaine d’autres.

    Michel Dandelot 

     

     

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître

    sa « responsabilité » dans la torture, selon

    ces ONG

    Une vingtaine d’organisations, notamment d’anciens combattants, ont demandé, ce lundi 4 mars, la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie.

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon  ces ONG

    Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune assistent à une réunion, le 25 août 2022. | LUDOVIC MARIN / AFP

    « Regarder l’Histoire en face ». Plusieurs ONG et associations ont appelé, ce lundi 4 mars 2024, à la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie (1954-1962).

    « S’engager dans la voie de la compréhension de l’engrenage répressif conduisant au recours à la torture, dont le viol est un instrument constitutif, n’est […] pas un acte de contrition, mais un acte de confiance dans les valeurs de la Nation », ont écrit une vingtaine d’organisations dans un dossier transmis à l’Élysée et présenté lors d’une conférence de presse, rapporte l’Agence France Presse.

    Parmi ces auteurs figurent la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou encore les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre.

    Une reconnaissance « courageuse » mais « insuffisante »

    La présidence française avait fait un premier pas dans cette direction il y a deux ans, à l’occasion d’un hommage aux combattants de la guerre d’Algérie. « Nous reconnaissons avec lucidité que dans cette guerre », une « minorité de combattants a répandu la terreur, perpétrée la torture », avait écrit l’Élysée dans un communiqué du 18 octobre 2022.

    Une reconnaissance « importante » et « courageuse », mais « insuffisante » car elle n’établit pas de chaîne de responsabilités, surtout au plus haut niveau de l’État, estime auprès de l’AFP, Nils Andersson, président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA), signataire de l’appel. « Il ne s’agit ni de condamner ni de juger, mais de regarder l’Histoire en face, dans un souci d’apaisement », a-t-il plaidé.

    « Cette reconnaissance est indispensable pour notre présent et notre avenir car, sans un retour sur cette page sombre de notre Histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives », ont jugé les organisations dans un communiqué.

    Durant ce qui a longtemps été appelé les « événements » d’Algérie, « la torture comme système de guerre a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements français, ce qui engage pleinement la responsabilité de l’État », ont-elles ajouté.

    Des dizaines de témoignages

    Elles en veulent pour preuve que la torture était « enseignée dès 1955 » dans les principales écoles militaires comme Saint-Cyr et que ceux qui s’y sont opposés durant la guerre d’Algérie ont été « condamnés ».

    Dès 1958, le communiste Henri Alleg témoigne des tortures qu’il a subies de la part de l’armée française, dans un livre choc aussitôt interdit, La Question. Plus de quatre décennies plus tard, le général Paul Aussaresses avouera avoir pratiqué la torture.

    À l’appui de leur démonstration, ONG et associations, qui déplorent ne pas avoir été reçues par l’Élysée, ont publié des dizaines de témoignages de personnes torturées pendant la guerre qui a mené à l’indépendance de l’Algérie.

    Ainsi Hour Kabir, décrit sa détention d’octobre 1957 dans une lettre au procureur de la République de Lyon : « Nous avons subi les sévices les plus atroces », affirme-t-il, énumérant le « supplice de la baignoire » ou des « applications électriques » sur « les parties génitales ».

    « Pour terminer cette séance, nous avons marché longuement les pieds chaussés de brodequins à l’intérieur desquels des pointes acérées nous transperçaient les pieds », poursuit cet homme.

    Reconstruire une relation plus apaisée

    L’exécutif est appelé à s’inspirer « d’autres domaines comme la traite négrière ou l’esclavage », pour lesquels « la République française a reconnu sa responsabilité », a exhorté lors de la conférence de presse le président de la LDH, Patrick Baudouin.

    Depuis 2022, Paris et Alger multiplient les efforts pour reconstruire une relation plus apaisée, en déminant progressivement les sujets de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

    Une commission d’historiens français et algériens a notamment été créée par les chefs des deux États la même année pour « mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées », avait alors souligné l’Élysée. Sollicitée par l’AFP, la présidence de la République n’a pas donné suite dans l’immédiat.

    SOURCE : Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon ces ONG (ouest-france.fr) 

     


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    Collectif National pour une Paix Juste

    et Durable entre Palestiniens et Israéliens

    dont l’AFPS est membre - Paris

    Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars

    2024 : grande manifestation nationale

    à Paris !

    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationale

    Illustration : @naimeh_tasnimii81 

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça se combat et ça s’arrête !

    Cela va faire bientôt 5 mois qu’Israël a déclenché un génocide à Gaza.

    Cinq mois de destructions, de massacres, de privation de nourriture, d’eau et de soins, de transferts forcés de population. Des souffrances atroces pour 2,4 millions de Palestiniens enfermés dans une prison à ciel ouvert devenue un charnier à ciel ouvert.

    Plus de 30000 morts, plus de 70000 blessés, des milliers de disparus – 70 % sont des femmes et des enfants.

    Maintenant, on meurt de faim à Gaza.

    Et tout cela dans une impunité totale d’Israël ! Et avec la complicité de nos gouvernements qui ne font rien et des médias qui passent ce génocide sous silence.

    Après 5 mois de mobilisation l’AFPS avec ses partenaires a décidé d’une journée nationale d’action avec une grande manifestation à Paris (et partout en région).

    Nous irons faire entendre nos voix et celles des Palestinien-nes au plus près des ambassades des États Unis et d’Israël. 

    L’AFPS appelle à participer à cette journée nationale d’action organisée avec le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

    Cessez-le-feu total et permanent !
    Stop au génocide !
    Assez de blabla, des sanctions contre Israël !
     

    Manifestation nationale à Paris : Samedi 9 mars 2024 à 14h - Place de la République 


    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationa

    Appel du Collectif national pour une paix juste et durable

    entre Palestiniens et Israéliens 

    Saisie par l’Afrique du Sud, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a reconnu le 26 janvier un risque de génocide à Gaza et ordonné à Israël d’empêcher tout acte ou discours génocidaire.

    Le gouvernement israélien d’extrême-droite s’est moqué de cette ordonnance et a intensifié sa guerre atroce et criminelle contre la population palestinienne de Gaza.
    Près de 30 000 morts, dont 70% de femmes et d’enfants, plus de 70 000 blessés, des dizaines de milliers de disparus, une population en danger de mort du fait de la famine et de la destruction du système de santé. Des dizaines de journalistes et de soignants tués. Des milliers de civils victimes d’arrestations arbitraires, de traitements inhumains et de disparitions forcées. Destruction des infrastructures, des habitations, des hôpitaux, des écoles, des sites culturels et historiques. Le pouvoir colonial israélien affame la population et va même, avec l’aide de colons, jusqu’à bloquer l’aide humanitaire.

    Il faut arrêter ces massacres. Ce qui se passe à Gaza est une guerre contre toute l’humanité. Cette guerre vise à vider Gaza de sa population palestinienne pour la remplacer par des colonies israéliennes.

    En Cisjordanie, sous état de siège, la population palestinienne subit les attaques conjointes de l’armée et des colons. Il s’agit d’un véritable nettoyage ethnique pour développer l’occupation et la colonisation du territoire palestinien.

    Les pays occidentaux s’alarment d’une « catastrophe humanitaire » mais se contentent de déclarations sans prendre aucune sanction contre Israël. Ils sont en train de « devenir actuellement complices du carnage et de la boucherie en cours à Gaza » comme l’a déclaré récemment Rony Brauman.

    Assez de déclarations ! Nous exigeons des actes significatifs !

    Nous exigeons de la France et de l’Union européenne de s’associer à la démarche de l’Afrique du Sud et de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ.
    Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza, l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.
    Nous exigeons l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire, le rétablissement des financements de l’UNWRA et la levée du blocus de Gaza.
    Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés.

    La France et l’Union européenne doivent arrêter toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposer des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël, notamment la suspension de l’accord d’association et de coopération UE-Israël.

    Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.

    Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre !

    Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.

    Cessez-le-feu total et permanent !
    Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !
    Levée durable du blocus de Gaza !
    Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
    Arrêt des livraisons d’armes à Israël, de toute coopération militaire et sécuritaire !
    Sanctions contre Israël !

    Nous appelons à une journée nationale d’actions et de manifestations le samedi 9 mars sur les bases de cet appel.

    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationa

    Membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens signataires :
    Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc - Américains contre la guerre (AAW) – Appel-Egalité - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération générale du Travail (CGT) - Confédération Internationale Solidaire et Écologiste - Droit-Solidarité – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Forum Palestine Citoyenneté – La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir (FEN) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) - Sortir du colonialisme - Union communiste libertaire (UCL) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union Syndicale Lycéenne (USL) - Union syndicale Solidaires 


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  • Olivier Lek-Laferrière au nom de l’UJFP :

    « Nous n’en pouvons plus que notre histoire

    soit instrumentalisée pour couvrir

    le génocide »

    "Nous n'en pouvons plus que notre histoire, celle de nos ascendants, de nos descendants, de nos survivants, soit instrumentalisée pour couvrir la colonisation, l'apartheid et le génocide. Nous refusons que cela se fasse en notre nom." Intervention d'Olivier Lek Lafferrière, au nom de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix) de Saint-Étienne lors d’une réunion publique. Merci pour ces paroles. Merci, de dénoncer ce génocide, merci pour votre courage de dire la vérité !

     

     

     


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    Guerre au Proche-Orient :

    "Pour des questions de territoire, on va tuer

    des gens ?", Enrico Macias appelle

    au cessez-le-feu à Gaza

      Guerre au Proche-Orient :  "Pour des questions de territoire, on va tuer des gens ?", Enrico Macias appelle au cessez-le-feu à Gaza

    Enrico Macias s'est exprimé dans l'émission 50' Inside présentée sur TF1 le samedi 24 février. MAXPPP - DYLAN MEIFFRET 

    Alors que l'émission 50' inside, présentée sur TF1 ce samedi 24 février, lui consacrait un portrait, le chanteur Enrico Macias s'est exprimé sur le conflit au Proche-Orient. 

    Présenté comme le chanteur de la fraternité et de la paix, Enrico Macias faisait l'objet d'un portrait, présenté par Isabelle Ithurburu dans l'émission 50'inside ce samedi 24 février sur TF1. 

    Interrogé sur son regard sur l'actualité au Proche-Orient, l'artiste de 85 ans originaire d'Algérie, pays qu'il a été contraint de quitter à l'âge de 23 ans, s'est dit "de tout cœur" avec les victimes du conflit. Il a évoqué le sentiment de "frustration permanente" qui l'habite et son espoir que la guerre prenne fin.

    "Il y aura des solutions"

    "Il y aura des solutions, des gens de bonne volonté qui vont changer les choses. Pas par la violence, par l'amour et la fraternité. On se demande comment pour une question de territoire on peut tuer des gens ? Non". 

    "Si le bon Dieu m’a donné cette chance de chanter, c’est pour rassembler. Sinon je chante devant une glace et c’est terminé", a affirmé Enrico Macias.

    En octobre dernier, le chanteur qui affiche depuis le début du conflit au Proche-Orient son soutien à Israël avait tenu des propos controversés. En réaction aux positions du groupe LFI, qui refusait de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, il avait déclaré sur CNews : "il faut les dégommer ces gens-là"

    Cliquez sur ce lien :

    Macias : " Il faut les dégommer physiquement ces gens là "

    https://youtube.com/shorts/2nDN2Q4iiGo?si=fD-ZBBU5JiQMlnFl 

    À la suite de ces propos, le groupe parlementaire La France insoumise avait alerté le parquet de Paris.

    SOURCE : Guerre au Proche-Orient : "Pour des questions de territoire, on va tuer des gens ?", Enrico Macias appelle au cessez-le-feu à Gaza - midilibre.fr 

     

    J’ai deux questions à poser à Enrico Macias :

    Plus de 4 mois après le 7 octobre 2023 qui sont les plus criminels maintenant ?

    Pourquoi n’avez-vous jamais pu retourner en Algérie ?

    Michel Dandelot

     

    "Ils risquent leur vie pour subvenir

    aux besoins de leurs enfants" :

    dans la bande de Gaza la détresse

    d'une population affamée

      Guerre au Proche-Orient :  "Pour des questions de territoire, on va tuer des gens ?", Enrico Macias appelle au cessez-le-feu à Gaza

    La famine guette les civils dans l'enclave palestinienne. MAXPPP - MOHAMMED SABER

    Une distribution d’aide a viré, jeudi, au drame, dans l’ouest de la ville de Gaza, où l'armée israélienne est accusée d'avoir ouvert le feu sur des "émeutiers de la faim". Sur place, la situation est "désespérée".

    Emmanuel Macron a exprimé sa "profonde indignation", après la distribution d’aide humanitaire qui a viré au drame, jeudi dans l’ouest de la ville de Gaza, réclamant "la vérité".

    Les autorités sanitaires de l’enclave palestinienne, assiégée depuis près de cinq mois par l’armée israélienne en représailles à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, ont accusé Tsahal d’avoir ouvert le feu sur la population, faisant 112 morts et 760 blessés. 

    Deux versions s'affrontent

    L’État hébreu parle, de son côté "d’une bousculade durant laquelle des dizaines d’habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d’aide".

    Mais reconnaît des tirs sur "plusieurs personnes" considérées comme une menace. "En tout état de cause, il relève de la responsabilité d’Israël de se conformer aux règles du droit international et de protéger la distribution d’aide humanitaire", souligne le Quai d’Orsay.

    "Le système à Gaza est plus qu'à genoux"

    Les Palestiniens risquent leur vie pour trouver de la nourriture, de l’eau et d’autres produits de première nécessité tant les infrastructures sont "à genoux" face à l’assaut israélien, a dénoncé vendredi l’OMS. 

    "Le système à Gaza est à genoux, il est plus qu'à genoux", a déploré Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS, devant la presse à Genève.

    Des "émeutes de la faim"

    "Toutes les lignes de vie à Gaza ont été plus ou moins coupées." Christian Lindmeier a déclaré que la situation était désormais "désespérée", comme les "émeutes de la faim"  jeudi l'ont montré.

    "Les gens ont tellement besoin de nourriture, d'eau douce et de tout autre matériel qu'ils risquent leur vie pour obtenir de la nourriture et du matériel afin de subvenir aux besoins de leurs enfants et d'eux-mêmes", a déploré le porte-parole.

    Selon un haut fonctionnaire de l’ONU, un quart de la population de Gaza est proche de la famine, qui risque de se généraliser de manière "presque inévitable".

    Des largages de colis

    Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient participer, comme la France, à des largages d’aide humanitaire. Et "un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement pour permettre à l’aide humanitaire d’être distribuée", a demandé Emmanuel Macron.

    L’Égypte dit avoir bon espoir que les négociations en ce sens aboutissent avant le 10 mars, début du mois du ramadan. Le dernier bilan des autorités de Gaza fait état de plus de 30000 tués depuis le début de la riposte israélienne qui a aussi déplacé plus de la moitié des 2,3 millions dhabitants.

    SOURCE : "Ils risquent leur vie pour subvenir aux besoins de leurs enfants" : dans la bande de Gaza, la détresse d'une population affamée - midilibre.fr

      

     

    3 mars 2022 

    Enrico Macias évoque de nouveau sa venue

    en Algérie

    Enrico Macias évoque de nouveau sa venue en Algérie

     

     

    Au crépuscule de sa vie, le chanteur français Enrico Macias ne désespère toujours pas de retourner un jour en Algérie, son pays natal. Dans un entretien publié, ce lundi 12 septembre, sur le quotidien régional Nice Matin, le chanteur de 83 ans est revenu encore une fois sur son vœu de visiter l’Algérie qu’il avait quittée, il y a plus de soixante ans. Tout en précisant qu’il n’est pas interdit de séjour en Algérie de manière officielle, Enrico Macias reconnaît toutefois la difficulté de voir son souhait exaucé.  

    Plus de soixante années après son départ d’Algérie, les blessures du chanteur Enrico Macias restent à vif. A chacune de ses nombreuses sorties médiatiques, celui qui a vu le jour à Constantine et qui a vécu une partie de sa jeunesse dans cette ville de l’Est algérien, ne cesse d’évoquer son rêve de visiter à nouveau son pays de naissance. Une question qu’il a soulevée à nouveau dans un entretien accordé ce lundi 12 septembre à Nice Matin.

    Tout en refusant d’être le porte-parole des pieds-noirs, Enrico Macias avoue toutefois que la blessure de l’exil ne pourra jamais être refermée, soixante années après avoir quitté l’Algérie pour rejoindre la France. "Jamais. Pas tant que je porterai le deuil de mon beau-père Raymond", répond le chanteur. "Il faudrait une réconciliation entre tous les enfants d’Algérie, harkis, pieds-noirs et berbères", ajoute-t-il.

    Pour Enrico Macias, la paix devra aujourd’hui laisser place à la haine, dans les relations entre les peuples français et algériens. "Quand on subit des épreuves comme la violence ou la guerre, on n’a pas envie de reproduire la même chose. Je n’ai pas d’esprit de revanche. J’ai choisi d’être prévenant et gentil parce que quand les gens sont gentils, on les agresse moins", affirme l’auteur de "J’ai quitté mon pays".

    Enrico Macias affiche son désaccord avec Macron à propos de la colonisation

    A une question sur son interdiction de séjour en Algérie et son souhait d’y revenir un jour, Enrico Macias répond : "Je ne suis pas interdit de séjour. Plus exactement, il n’y a rien d’officiel. J’ai failli y aller à trois reprises. A chaque fois, les autorités-pas la population- ont fait en sorte que ce voyage ne se fasse pas". Enrico Macias garde-t-il l’espoir de revenir un jour en Algérie ? "Maintenant je suis prudent. A 83 ans, je me suis fait une raison. Cela n’empêche pas la souffrance", répond-t-il.

    Tout en refusant de répondre au polémiste Eric Zemmour qui affirmait qu’"on ne peut pas être un nazi lorsqu’on est juif", le chanteur a tenu par contre à exprimer son désaccord avec Emmanuel Macron qui avait qualifié "la colonisation de crime contre l’humanité". "Je ne suis pas d’accord. Un point c’est tout. Si j’avais eu l’occasion de le rencontrer, je lui aurai dit en face", explique Enrico Macias.

    Sur cette question, le chanteur populaire a déjà été confronté aux défenseurs de la cause algérienne pendant la colonisation. Son débat avec Giselle Halimi reste encore dans les mémoires. L'avocate du FLN a entre autres expliqué au chanteur la différence entre antisémite et antisioniste. La colonisation française est considérée par les défenseurs des droits humains et pas seulement les Algériens comme un crime contre l'humanité. En 2022, seuls les nostalgiques de l'Algérie française continuent encore à le nier.

    SOURCE : https://observalgerie.com/2022/09/12/societe/enrico-macias-venue-algerie/ 

    Enrico Macias évoque de nouveau sa venue en Algérie

    "J'ai reçu trop de mauvais coups": Enrico Macias ne veut plus parler de ce qui fâche

    Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, les blessures du chanteur restent à vif. Souvent agacé, le chanteur s'emporte contre Emmanuel Macron qui qualifie la colonisation de "crime contre l'humanité".

    Enrico Macias évoque de nouveau sa venue en Algérie

     

    "Je ne sais pas ce qui va arriver. J’ai perdu mon procès, je suis ruiné. Mais j’essaye de ne pas trop y penser", confie le chanteur. Photo Dylan Meiffret

    C’est un entretien crénelé de silences. Il faut deviner les soupirs de lassitude, l’agacement qui perce entre les réponses. "Je ne veux pas parler de politique", maugrée souvent l’interprète. "Seulement de mes chansons et de ma musique. J’ai reçu trop de mauvais coups."

    Enrico Macias est à l’aise lorsqu’il évoque ses débuts au Théâtre de verdure de Nice, cette ville "si importante dans [sa] carrière" où il est "toujours heureux de revenir". Il sourit en revivant ses vacances en famille à Saint-Raphaël et Fréjus, où il ira égrener ses notes le 17 septembre (concert le 17 septembre à 20h30 au théâtre Le Forum de Fréjus.

    Oui, mais… Enrico n’est pas n’importe quel artiste de variétés. Depuis soixante ans, il met des mots sur les maux d’un peuple déraciné. Son regard d’homme de paix, frappé au cœur, dit quelque chose de l’histoire tourmentée de notre pays. Jusque dans ses réticences à s’exprimer.

    Il y a 60 ans, en interprétant "Adieu mon pays" à la télévision, vous êtes devenu l'un des porte-parole des pieds-noirs. Ce statut ne vous a jamais pesé ?
    C’est un privilège, mais aussi une responsabilité énorme. Cela dit, je ne me considère pas comme un porte-parole. J’ai simplement raconté mon histoire…

    Vous pensez que la blessure de l'exil pourra se refermer un jour ?
    Jamais. Pas tant que je porterai le deuil de mon beau-père Raymond [assassiné par le FLN en 1961 à Constantine, ndlr]. Il faudrait une réconciliation entre tous les enfants d’Algérie, harkis, pieds-noirs, berbères.

    L’assassinat de Cheikh Raymond a provoqué votre départ d'Algérie, onze mois avant la fin de la guerre. Comment avez-vous fait pour éviter la haine ?
    Quand on subit des épreuves comme la violence ou la guerre, on n’a pas envie de reproduire la même chose. Je n’ai pas d’esprit de revanche. J’ai choisi d’être prévenant et gentil, parce que quand les gens sont gentils, on les agresse moins…

    Vous êtes toujours interdit de séjour en Algérie. Espérez-vous y retourner un jour ?
    Je ne suis pas interdit de séjour. Plus exactement, il n’y a rien d’officiel. J’ai failli y aller à trois reprises. À chaque fois, les autorités – pas la population ! - ont fait en sorte que ce voyage ne se fasse pas. Alors maintenant, je suis prudent. À 83 ans, je me suis fait une raison. [Long silence] Cela n’empêche pas la souffrance.

    Vous avez déclaré que vous quitteriez la France si Marine Le Pen accédait au pouvoir. Or, de nombreux pieds-noirs votent à droite ou à l'extrême droite. Ils se trompent de colère ?
    [Très agacé] Quand on m’a posé la question, on m’a piégé. Je voulais juste dire que j’étais contre les idées de cette dame. Je respecte le vote et l’opinion de chacun. Même au sein de ma propre famille…

    Quid de Éric Zemmour, qui affirme qu'on ne peut pas être un nazi lorsqu'on est juif ?
    Je n’ai aucune envie de parler de Zemmour ! Aucune !

    En 2017, Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de "crime contre l’humanité". Qu’en pensez-vous ?
    [Glacé] Je ne suis pas d’accord. Un point, c’est tout. Si j’avais eu l’occasion de le rencontrer, je lui aurais dit en face.

    Que restera-t-il de la culture pied-noir dans dix ans ?
    Des humoristes comme Robert Castel, la musique orientale qui est liée à l’identité pied-noir. Aucune ethnie ne sera éliminée de la société française. 

    Vous n'avez été candidat qu'une seule fois à une élection : en mars 1992, aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur la liste menée par Bernard Tapie. Cela vous a vacciné de la politique ?
    Je l’ai fait pour Bernard Tapie que j’adorais. Je n’étais pas en position éligible; c’était ma façon de combattre lextrême droite. [Silence] J’ai toujours été un citoyen engagé, dès lors qu’on m’a donné les moyens de l’être.

    En 1997, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, vous a nommé ambassadeur itinérant pour la paix et la défense des enfants. Un mot sur le conflit en Ukraine ?
    Allez demander à des spécialistes ! Moi, je suis pour la paix dans le monde entier.

    Depuis 2008, vous vous battez pour conserver votre villa de Saint-Tropez. Vous avez été condamné à rembourser 30 millions d'euros. Serez-vous contraint de quitter les lieux ?
    Décidément, vous ne posez que des questions embarrassantes ! Je ne sais pas ce qui va arriver. J’ai perdu mon procès, je suis ruiné. Mais j’essaye de ne pas trop y penser.

    En avril, à l'Olympia, vous avez eu une extinction de voix. Pendant deux heures, le public a chanté à votre place. Sa fidélité vous surprend ?
    Mieux que cela : elle me ravit. J’aurais dû partir et annuler. Mais je suis resté, spectateur de mon propre concert ! Je crois que je suis le seul chanteur au monde à avoir fait cela.

    En décembre, vous aurez 84 ans. Le mot "retraite" ne fait pas partie de votre vocabulaire ?
    Comme Aznavour, je chanterai jusqu’à mon dernier souffle.

    SOURCE : https://www.nicematin.com/people/jai-recu-trop-de-mauvais-coups-enrico-macias-ne-veut-plus-parler-de-ce-qui-fache-793125

     

    C'était en 2019 au temps du Hirak en Algérie 

    Enrico Macias ne nous dit pas tout !!!

    mais il espère que la jeunesse algérienne

    qui n'a pas connu la guerre d'indépendance

    sera plus tolérante pour lui ?

    Enrico Macias ne nous dit pas tout !!!

    Cliquez sur ce lien pour d’abord l’écouter :

    https://www.facebook.com/Algerie360/videos/792959824405239/ 

    Invité de l'émission C à vous ce vendredi 22 mars, Enrico Macias s'est confié sur la crise actuelle en Algérie et son possible retour dans ce pays où il est interdit de territoire depuis 1961.

    Il est et restera l'un des chanteurs les plus connus en France ! Aujourd'hui, alors qu'il vient de célébrer ses 80 printemps, Enrico Macias ne semble toujours pas prêt à prendre sa retraite. Une décision qui fait le plus grand bonheur de ses nombreux fans et qui semble même lui octroyer une seconde jeunesse. Invité de l'émission C à vous sur France 5 ce vendredi soir, le chanteur est venu pour parler de son dernier projet fou : un rôle dans une série Netflix 

    Mais avant d'aborder la promotion de l'interprète du titre Les filles de mon pays, le journaliste Antoine Genton semblait bien décidé à connaître le ressenti de son célèbre invité sur la crise politique qui fait actuellement rage en Algérie et qui s'oppose au cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. En effet, si on ne le présente plus aujourd'hui, nombreux sont ceux qui oublient le fait qu'Enrico Macias est né et a grandi dans ce pays d'Afrique du Nord.

    Il est interdit de territoire depuis 1961

    « Ça me donne de l'espoir que tout va changer » affirme alors le chanteur face aux journalistes de l'émission. Et même s’il admet être très « frustré » de ne pas pouvoir se rendre en Algérie (il a été interdit de territoire en 1961 après avoir affiché son soutien à Israël), Enrico Macias se dit « prêt à prendre tous les risques » pour y retourner. Une preuve de son attachement à ce pays qu'il n'a jamais oublié et pour lequel il voue encore une admiration sans équivoque.

    Persuadé de l'amour des Algériens à son égard, le chanteur aux dizaines de millions d'albums vendus ne paraît toutefois pas convaincu de son retour sur la terre de ses ancêtres. En effet, même si les manifestations actuelles semblent promettre un changement dans la politique actuelle et son possible retour, l'homme précise que son « cas personnel n'a rien à voir avec ce mouvement ». Des révélations émouvantes de la part de ce chanteur au grand cœur touché par de nombreux malheurs ces dernières années. 

    Mais Enrico Macias n'a jamais démenti cela :


    Enrico Macias évoque de nouveau sa venue en Algérie

    Enrico Macias et la guerre d’Algérie :

     Quand Gaston chassait du Fellaga...

    Enrico Macias est un homme redoutable. Militant sioniste déclaré, il a toujours entretenu des rapports ambigus avec l’Algérie, dont il a largement contribué à imposer cette image de pays de la douceur de vivre et de la kémia, une image qui a nourri tant de nostalgie chez les pieds-noirs.

    Ses tirades sur le pays du soleil et de la haine, de la joie de vivre et de la passion, ce pays perdu dont on ne se console jamais, ont arraché des larmes à de nombreuses générations de pieds-noirs. Mais Gaston Ghenaïssia – le vrai nom de Macias  n’a jamais abordé le volet le plus sombre de son histoire algérienne. Il n’a jamais dit comment il a lui-même contribué à mettre le feu à ce pays bien aimé.

    Il a, en fait, réussi à maintenir un voile pudique sur son militantisme de cette époque, un militantisme qui l’a mis dans la même tranchée que Maurice Papon ! Enrico Macias évoque régulièrement sa volonté de revoir son «pays natal», et comment il en est empêché. Sa visite devait se faire en 2007, en compagnie de Nicolas Sarkozy. Auparavant, il avait affirmé que le président Abdelaziz Bouteflika lui-même l’avait invité, mais que des méchants, héritiers de la tendance obscurantiste du FLN, s’étaient opposés à son retour.

    Qu’en est-il au juste ? A Alger, on affirme officiellement qu’Enrico Macias peut se rendre en Algérie quand il veut, mais qu’il est hors de question d’en faire un évènement politique. Certains fonctionnaires montrent un certain embarras devant le tapage médiatique provoqué par Enrico Macias lui-même. «Il n’a pas envie de revenir, il ne viendra pas, et il le sait parfaitement», a déclaré, sûr de lui, un ancien haut responsable.

    «Et ce n’est pas seulement à cause de son soutien public à Israël», ajoute-t-il, estimant que le thème Algérie ne constitue pour Enrico qu’un «fond de commerce». Pour cet homme, qui avoue avoir apprécié la musique de Enrico dans sa jeunesse, Enrico Macias ne reviendra pas en Algérie parce qu’il y a commis des crimes pendant la guerre de libération.

    Selon lui, Enrico faisait partie d’une milice locale, les «unités territoriales», composées de partisans de l’Algérie française, qui formaient des milices de supplétifs de l’armée coloniale. L’unité à laquelle appartenait Enrico Macias a commis de nombreuses exactions, et a participé à des ratonnades, affirme cet ancien haut fonctionnaire. A cette époque, Enrico Macias est un jeune artiste prometteur, qui joue dans la troupe du «Cheikh Raymond», le plus célèbre artiste juif de Constantine.

    Raymond Leyris est alors au faîte de sa gloire : notable de la communauté juive, ami des «arabes» de la ville, il est riche et célèbre. Sa musique est si appréciée qu’une jeune recrue FLN, en pleine guerre d’Algérie, rejoint le maquis ALN en wilaya II avec des disques de «Cheikh Raymond », nous raconte un ancien moudjahid qui a passé toute la guerre dans le Nord Constantinois ! Raymond Leyris n’avait pas d’enfants.

    Il en a adopté deux, dont Enrico Macias. Celui-ci est donc à la fois l’enfant adoptif, le disciple et l’héritier de Cheik Raymond. A-t-il été l’héritier en tout ? Seul Macias pourra le dire. En tous les cas, les réseaux FLN avaient alors une conviction. Pour eux, Raymond Leyris avait été contacté par les services spéciaux israéliens.

    Il organisait des collectes, montait des réseaux, et travaillait en sous-main avec les services spéciaux israéliens, qui avaient alors un objectif : organiser le transfert massif des juifs des pays arabes vers Israël. En Algérie, leur première cible était Constantine, avec ses 25.000 à 30.000 juifs : il y avait presque autant de juifs à Constantine que dans les grandes villes israéliennes. En mai 2005, le journal israélien Maariv citait un ancien officier du Mossad chargé de piloter l’opération.

    Cet officier affirme avoir recruté deux agents, Avraham Barzilaï et Shlomo Havilio, qui arrivent dans la région de Constantine début 1956, sous la couverture de modestes enseignants. Quatre mois plus tard, une grenade explose dans un café fréquenté par les Juifs de Constantine, rue de France. S’ensuit une opération de vendetta organisée par les cellules mises en place par le Mossad, selon l’officier en question. Les ratonnades font de nombreux morts.

    L’historien Gilbert Meynier, qui l’évoque dans une de ses études, et parle de «pogrom», est contraint à une longue mise au point. (http:// etudescoloniales.canalblog.com/archives/ 2007/03/14/4319574.html). Quel est le rôle exact de Raymond Leyris ? Difficile à dire. Mais l’homme surfe déjà sur une vague de célébrité et de respectabilité. Artiste adulé, il a atteint une renommée qui va au-delà des communautés. Il est le notable juif par excellence.

    Il garde le contact avec les arabes qui veulent préserver la communauté juive ; il reste l’interlocuteur des autorités coloniales au sein de la communauté juive ; il poursuit une activité clandestine avec le Mossad. Mais peu à peu, les réseaux FLN acquièrent la certitude que Cheikh Raymond n’est plus un artiste aussi innocent. Il est partie prenante dans l’action de réseaux que le FLN n’arrive pas encore à identifier. Des témoins avaient vu des armes transportées à partir de chez lui, en pleine nuit.

    Au FLN, la prudence reste de mise. Des consignes strictes sont données pour tenter de conserver de bonnes relations avec la communauté juive. Des contacts réguliers sont établis. Début 1961, le FLN envoie de nouveau un émissaire auprès des notables de cette communauté. L’émissaire envoie un message à Raymond Leyris, et prend rendez-vous. L’organisation fonctionne alors selon un cloisonnement très strict. L’émissaire du FLN est tué alors qu’il gagnait le lieu du rendezvous.

    Ce fait, troublant, intervient après d’autres évènements suspects. L’organisation du FLN en tire une conclusion : seul Raymond Leyris pouvait avoir organisé la fuite pour permettre aux autorités coloniales d’éliminer le responsable du FLN. Les anciens moudjahidine de la Wilaya II, qui étaient opérationnels à ce moment là, sont toutefois formels : aucune instance du FLN n’a prononcé un verdict clair contre Raymond Leyris.

    Aucun responsable n’a, formellement, ordonné une exécution. Mais le doute planait, et dans le Constantine de l’époque, ce n’est qu’une question de temps. Le 22 juin 1961, neuf mois avant le cessez- le-feu, Raymond Leyris croise Amar Benachour, dit M’Djaker, membre d’une cellule locale de fidayine, qui l’abat en plein marché, devant des dizaines de témoins. La personnalité de Amar Benachour, l’homme qui a abattu Raymond Leyris, posera aussi problème.

    Il s’agit en effet d’un personnage qui répond peu au profil traditionnel du moudjahid. Benachour est plutôt un marginal, plus branché sur le «milieu» que sur les réseaux nationalistes. Ce qui a d’ailleurs jeté une ombre sur l’affaire : Benachour a vécu jusqu’au début du nouveau siècle, mais l’opération qu’il a menée a toujours été entourée de suspicion, certains n’hésitant pas à parler de provocation ou de manipulation.

    Plusieurs moudjahidine qui étaient dans la région au moment des faits continuent d’ailleurs à soutenir l’idée d’une manipulation. La mort de Raymond Leyris accélère le départ massif des juifs de Constantine, un exode largement engagé auparavant par les catégories les plus aisées. Mais la mort de Raymond Leyris sonne également le début d’une opération de vengeance meurtrière, à laquelle Enrico Macias participe, selon des moudjahidine de la Wilaya II.

    Il est impossible d’établir exactement le bilan exact des expéditions punitives. En 1956, après l’attentat de la rue de Constantine, Gilbert Meynier n’écarte pas le chiffre de cent trente morts. En mai 1961, la même folie furieuse se déchaîne mais, curieusement, affirme un constantinois qui a vécu les évènements, les Juifs de Constantine étaient plus préoccupés par l’idée de départ que par la vengeance.

    A l’exception d’Enrico, qui garde un silence pudique sur cet période, se contenant d’évoquer la mémoire de Raymond Leyris, un homme innocent doublé d’un artiste qui aimait la vie, mais qui a été assassiné par le FLN, selon lui. Selon cette image, très médiatique, Enrico lui-même n’était qu’un jeune homme amoureux de la vie et des filles, un modeste instituteur de campagne, devenu un immense artiste grâce à son talent.

    A Chelghoum Laïd, où il a enseigné, son nom est connu mais il est presque impossible de trouver des gens qui l’ont côtoyé. A Constantine, par contre, un spécialiste de la musique affirme que de nombreux «ouled el bled» lui rendent visite régulièrement en France. Par ailleurs, le discours de Enrico Macias a longtemps bénéficié d’une cacophonie chez les responsables algériens, qui n’ont jamais adopté une position claire sur le personnage.

    En fait, côté algérien, plusieurs points de vue se côtoyaient : ceux qui faisaient l’éloge de l’artiste, ceux qui prônaient la réconciliation, ceux qui dénonçaient son soutien à Israël, et ceux qui étaient d’abord soucieux d’établir les faits historiques. Un ancien haut fonctionnaire affirme toutefois que Enrico n’avait aucune chance de revenir en Algérie. Les anciens pieds- noirs étaient classés en plusieurs catégories, explique ce fonctionnaire.

    Enrico Macias fait partie d’une sorte de liste rouge officieuse, qui comporte les noms de militaires, colons et ultras ayant commis des exactions. Ceux-là ne peuvent pas entrer en Algérie, dit-il. Autre détail troublant dans l’histoire d’Enrico : quand il sévissait au sein des «unités territoriales», il collaborait avec un personnage célèbre, Maurice Papon ! Celui-ci a en effet exercé comme préfet à Constantine, où il a contribué à organiser de redoutables escadrons de la mort.

    Milices, unités paramilitaires, escadrons de la mort, tout ce monde collaborait joyeusement quand il s’agissait de réprimer. Des témoins sont encore vivants. Autre curiosité dans l’histoire de Enrico Macias en Algérie : les Ghenaïssia, sa famille, sont des Algériens pure souche, installés en Algérie depuis plusieurs siècles, affirme un historien. Ils se sont francisés à la faveur du décret Crémieux, qui offrait la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, en 1871.

    A partir de là, les Juifs se sont rapprochés de l’administration coloniale, accédant à l’école et à la citoyenneté. Mais une frange des Ghenaïssia a gardé son ancienne filiation, prenant le chemin inverse de celui de Enrico Macias. Ainsi, Pierre Ghenaïssia, né à Cherchell, a rejoint les maquis du FLN en mai 1956 dans la région du Dhahra, entre Ténès et Cherchell. Il est mort au maquis un an plus tard dans la région de Chréa, près de Blida, comme combattant de l’ALN. A l’indépendance de l’Algérie, une rue de Ténès, sur la côte ouest, a été baptisée à son nom. Quelques années plus tard, elle a été rebaptisée rue de Palestine!

    SOURCE : Enrico Macias et la guerre d'Algérie: Quand Gaston chassait du fellaga... (lequotidien-oran.com)Abed Charef

     

     

     


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    Invitation - Conférence de presse

    Invitation - Conférence de presse

    Pour la reconnaissance des responsabilités de l’État
    dans le recours à la torture lors la guerre d’Algérie

    Lundi 4 mars 2024, à 11h

    A la LDH (Ligue des droits de l’Homme)

     Salle Alfred Dreyfus, 138 rue Marcadet, 75018 Paris

    Métros : Lamarck-Caulaincourt ou Jules Joffrin

     

    ***

    En présence de :         

    Patrick Baudouin                 Nils Andersson      

    président de la LDH             président de l’ACCA   

    ***

    Michèle Decaster                 Christian Travers

    présidente de l’AFASPA        pour la 4ACG

    ***

    Gilles Manceron                    Alain Ruscio

    vice-président de l’AJMA      pour l’ARAC 

     

    Le président de la République, par sa reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin et d’Ali Boumendjel et par le communiqué de l’Elysée du 18 octobre 2022 : «Nous reconnaissons avec lucidité que dans cette guerre il en est qui, mandatés par le gouvernement pour la gagner à tout prix, se sont placés hors la République», a reconnu ce que des Français ont dès les premiers mois de la guerre dénoncé, le recours à la torture lors de la guerre d’Algérie.

    Ce sont là des actes importants, mais cette reconnaissance ne répond pas aux interrogations de Pierre Vidal-Naquet, en 1962, dans La Raison d’Etat : « Comment déterminer le rôle, dans l’Etat futur, de la magistrature ou de l’armée ou de la police si nous ne savons pas d’abord comment l’Etat, en tant que tel, s’est comporté devant les problèmes posés par la répression de l’insurrection algérienne, comment il a été informé par ceux dont c’était la mission de l’informer, comment il a réagi en présence de ces informations, comment il a informé́ à son tour les citoyens ? »

    D’où l’initiative de nos organisations de demander la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans le cours des événements d’Algérie. Cette demande de reconnaissance se fonde sur un dossier qui sera rendu public lors de la conférence de presse.

    ***

    Association Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons

    Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA)

    Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4 ACG)

    Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA)

    Association Josette & Maurice Audin (AJMA)

    Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA)

    Association 17 Octobre contre l’oubli

    Association pour la taxation des opérations financières et pour l’action citoyenne (ATTAC)

    Association républicaine des anciens combattants (ARAC) 

    Au nom de la mémoire 

    Comité vérité justice Charonne

    Forum France-Algérie 

    France-Amérique latine (FAL)

    Histoire coloniale et postcoloniale

    LDH (Ligue des droits de l’Homme)

    Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) 

    Mouvement de la paix

    SOS Racisme

     

    Raphëlle Branche est l'auteure de l'unique thèse

    sur la torture pendant la guerre d'Algérie

     

     


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    Que Robert Ménard parte

    se battre en Ukraine

     Que Robert Ménard parte se battre en Ukraine

    Sur RMC, Robert Ménard a donné raison à Emmanuel Macron de vouloir envoyer des troupes au sol en Ukraine. Le maire de Béziers confirme une fois de plus faire partie des va-t-en-guerre qui veulent que des soldats français partent mourir pour l’Ukraine de Zelensky.

    On savait déjà que Robert Ménard utilisait d’une étonnante façon le budget municipal de Béziers, envoyant à Tchortkiv, ville ukrainienne jumelée à Béziers, des casques, des gilets pare-balles et du matériel défensif.

    Nos soldats ne doivent pas mourir pour l’Ukraine

    A plusieurs reprises, la maire de Béziers a prétendu à des journalistes que “les Ukrainiens se battent pour notre liberté, pour celle de l’Europe”.

    Soit, si c’est l’avis de Robert Ménard, qu’il soit conséquent, qu’il abandonne son mandat municipal et parte se battre pour l’Ukraine.

    Mais qu’il ne demande pas aux militaires français de mourir pour une patrie qui n’est pas leur en allant faire la guerre à la Russie qui n’a aucune intention d’attaquer la France.

    Envoyons le LÂCHE Robert MÉNARD

     en UKRAINE !

    Robert Ménard, le maire de Béziers, est tout excité à l'idée d'envoyer des troupes militaires françaises face aux soldats russes ! Aidons-le à se rendre sur le front ukrainien pour faire la guerre et donner l'exemple.

    Réponse d'un ami

    Marc Morvan

    Mais oui qu'il y aille en tête des premiers bataillons de miliciens français, ça nous débarrassera du petit facho bitterois. Vas Robert, vas-y, du vent ! Et n'oublie pas d'emmener tous les dirigeants, gardes du corps du RN et de Reconquête avec toi. Sans oublier dans ton baluchon : Marion Maréchal, Marine Le Pen, Eric Ciotti, BHL, Manuel Valls, Emmanuel Macron, Raphaël Glucksmann, Raphaël Enthoven, madame Levy, Michel Onfray, Ruth Elkrief, Pascal Praud, Luc Ferry,...

    A visionner jusqu'à 2 mn 7 sec. et plus si vous souhaitez écoutez les conneries de Ménard... 

     

     

    J’ai mis en ligne sur mon blog des dizaines d’articles concernant le nostalgérique extrémiste  Ménard voici quelques exemples.

    Michel Dandelot 

     

     

     

    L’État choisit Béziers

    pour sa politique anti-immigration

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard (MERCI MACRON)

    L’État prévoit de porter à 3 000 le nombre de places en CRA à l’horizon 2027, dont 120 à Béziers. PHOTO AFP - Nicolas Liponne.

    L’annonce officielle de la construction d’un centre de rétention administrative à Béziers en 2027 suscite de vives inquiétudes au sein des associations et partis de gauche.

    Après Sète, dans l’Hérault et Nîmes dans le Gard, c’est donc au tour de Béziers d’accueillir un nouveau centre de rétention administrative (CRA) à l’horizon 2027, où pourront être enfermées 120 personnes. Une mesure s’inscrivant dans le « plan CRA » porté par le gouvernement et le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avec l’objectif affiché d’avoir 3 000 places en France à la fin du quinquennat - contre 1 800 aujourd’hui.

    Une augmentation de 50 % en quatre ans pour la bagatelle de 240 millions d’euros. Mais qui n’est pas sans inquiétude pour des associations humanitaires ou partis de gauche. Ainsi, à Béziers – où le futur bâtiment devrait être construit non loin du centre pénitentiaire – certains s’inquiètent de la potentielle surpopulation du site. « Sur l’Occitanie, les établissements pénitentiaires sont les plus surchargés de France, par exemple, le taux de suroccupation de Perpignan est de 230 %, si ce projet de CRA suit la même logique, on peut s’attendre au pire », craint un membre de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de Béziers.

    De plus, ces projets de CRA sont décriés par la LDH, notamment la logique d’enfermement administratif, comme mode de gestion des personnes étrangères. « De plus, le mot « rétention » laisse planer l’idée de stagnation, un mot sans espoir. On pourrait parler « d’aide à la régularisation » », poursuit l’adhérent.

    Rhétorique de l’extrême droite

    Mais surtout, ces annonces de l’exécutif s’inscrivent dans une démarche purement politicienne, faisant le lit de l’extrême droite. « C’est une mesure électoraliste et antidémocratique, s’exclame Nicolas Cossange, conseille municipal de la Ville de Béziers (PCF). On prive le Parlement de débat en mettant en application une partie de ce qu’on avait annoncé dans le projet de loi immigration, il y a là un souci démocratique. » Un constat partagé par la LDH biterroise. « Les élus ont du mal à aborder le sujet sous l’angle humaniste car ils savent très bien que ce sujet n’intéresse pas les électeurs. S’ils insistent trop, ils ne seront pas réélus. »

    Une affaire faisant néanmoins le bonheur de l’édile d’extrême droite, Robert Ménard. « Cela fait déjà quelques années que Robert Ménard envoie des signes à la macronie, qui visiblement lui renvoie bien l’ascenseur. Or, lui qui n’a que l’amour de Béziers, tourne complètement le dos à l’histoire de notre ville, une ville d’accueil, ouverte », s’offusque Nicolas Cossange. Il serait temps de tourner la page Ménard et que la ville renoue avec ses traditions.

    SOURCE : L’État choisit Béziers pour sa politique anti-immigration (lamarseillaise.fr) 

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Cliquez sur le lien ci-dessous

    https://twitter.com/i/status/1486621047248113664 

     

    Mais la pleureuse ce n’est pas que cette année et que ça… revivez un article

    de 2015… 

     TRISTES SOUVENIRS DE 2015

    Robert Ménard: Au nom de la haine

    Il y a 53 ans, jour pour jour, le 19 décembre 1964, dans la cour du Panthéon retentissait le célèbre « Entre ici Jean Moulin » par la voix inimitable de M. André Malraux.  

    Le Cercle Jean Moulin, association nationale patriotique et républicaine, rappelle que Jean Moulin, Préfet de la République, est resté digne et droit devant l’adversaire et l’adversité.  

    Il a fait le Conseil de la Résistance. Il fit avec le Général de Gaulle ce que fut la France. Il remit à l’ordre du jour les valeurs de la République et de la France. Jean Moulin est allé jusqu’au sacrifice et au martyr ultime. Il est l’incarnation de la voix de la patrie et de l’unification de celle-ci.  

    En ces heures où la France se cherche, elle ferait bien de regarder vers ces hommes qui ont une vision volontariste, humaniste et progressiste de la Nation.  

    Jean Moulin n’est pas une icône, il est la mémoire de la France et portait avec lui son histoire.  

    « Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé, ce jour là elle était le visage de la France »  André Malraux

     Robert Ménard : Au nom de la haine

    Reviens, Jean Moulin, le maire de Béziers Ménard

    est devenu fou furieux…

     

    ...Avec ses innombrables provocations, procès, condamnations cet ignoble personnage nous répugne... L'une de ses dernières absurdités mais qu'il a été obligé de retirer forcé par la Justice de la République :


     

    BEZIERS : 

     LA MÉMOIRE PROFANÉE 

     DE JEAN MOULIN 

    Résultat de recherche d'images pour "Photo de la plaque apposée sur la maison qui vit naître Jean Moulin"

     

    20 janvier 2015.  

    Comme s’il brisait de ses mains la plaque apposée sur la maison qui vit naître Jean Moulin le 20 juin 1899 au 6 de la rue d’Alsace à Béziers, Robert Ménard a osé assimiler Hélie Denoix de Saint Marc à cette grande figure de la République française, ce héros national, panthéonisé, érigé en exemple par les défenseurs des principes et valeurs démocratiques.  

    C’est dans la dernière édition (numéro 5/janvier 2015) du Journal de Béziers - dont il est le directeur de publication - qu’il l’a fait, à la fin d’un article de deux pages consacré au projet de la municipalité de débaptiser la rue du 19 mars 1962 en vue de lui substituer le nom de l’officier putschiste, tristement célèbre.  

    Et c’est en ces termes qu’il a établi le rapprochement : « Que la ville de Jean Moulin honore la mémoire de cet éternel résistant, quoi de plus logique ? »  

    Il s’agit là d’une atteinte caractérisée à la mémoire de la personnalité de la Résistance la plus connue en France, son incarnation même aux côtés d’autres personnages tels que le général de Gaulle, Germaine Tillion ou Raymond Aubrac : le procureur de la République de Béziers aurait la faculté de se saisir de ce délit de presse, mais les institutions d’anciens combattants, le Cercle Jean Moulin et l’Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur peuvent intervenir dans le même sens auprès du tribunal de grande instance.  

    Mettre sur le même plan Jean Moulin et Hélie Denoix de Saint Marc relève du révisionnisme. C’est l’expression à la fois la plus indigne et la plus belliqueuse de cette même idéologie qui tend à la réhabilitation de Vichy, engendre le communautarisme, incite à la haine et propage des théories conspirationnistes et falsificatrices.  

    Le temps n’est plus à la constatation hébétée ni à la vaine dénonciation des dérives, transgressions et provocations du nouveau maire de Béziers : l’actualité souligne l’importance qui s’attache à ce que les cours et tribunaux mettent Robert Ménard hors d’état de nuire davantage à une concorde citoyenne dont la fragilité est patente tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de sa commune !  

     

    Jean-François Gavoury  

    Président de l’Association nationale  

    pour la protection de la mémoire  

    des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)  

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Robert Ménard : Au nom de la haine 

    Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.

    Ménard c’est toi le faux-cul

    et en pensant à Jean Moulin le seul héros

     de Béziers nous préférons

    entendre chanter

    « Le Chant des Partisans » 

     

     


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  • Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

     

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire

    sur une distribution alimentaire, faisant

    plus de 100 morts

    Les massacres se poursuivent. L’armée israélienne a tiré sur une foule qui s’agglutinait autour des quelques rares camions transportant de l’aide alimentaire. Plus d’une centaine de personnes auraient trouvé la mort.

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Plus d’une centaine de personnes ont été tuées, et au moins 280 ont été blessées.
    © AFP

    Benyamin Netanyahou, son gouvernement d’extrême droite et son armée peuvent bien continuer à empêcher la presse internationale d’accéder à la bande de Gaza, les images nous parviennent quand même. Grâce notamment au courage des journalistes palestiniens. Des images terribles, des destructions et de morts. Comme celles que l’on peut voir sur des vidéos qui inondent depuis jeudi matin les réseaux sociaux. Des carrioles tirées par des ânes sur lesquelles sont entassés des cadavres de civils. Autour, les visages des survivants marquent l’effroi et l’incompréhension, la souffrance et la peur.

    Une famine qui gagne tout le territoire. Sur ce qu’on appelait la rue Al-Rashid (une route de bord de mer réduite à l’état de piste boueuse par les chars et les bulldozers israéliens), ils étaient des centaines, peut-être même des milliers ce jeudi matin à attendre des camions d’aide humanitaire. Les quelques rares que les Israéliens laissent passer. Alors, tout le monde s’est précipité pour être certain de ne pas repartir les mains vides. Une incroyable cohue sous l’œil de l’armée de Netanyahou.

    L’armée israélienne reconnaît que ses soldats ont tiré

    sur la foule

    Et soudain, tout a basculé. Selon des témoins et le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, les militaires israéliens postés à proximité ont ouvert le feu sur la foule. Les autorités israéliennes le reconnaissent, évoquant, pour se justifier, des «tirs limités» par des soldats se sentant «menacés». Les témoignages recueillis par lAFP sont clairs.

    «Nous étions dans la rue Al-Rachid, et soudain des chars nous ont pris dassaut. Il y avait des colis remplis daide. Les gens, à cause du manque de nourriture et de farine, ont foncé pour les récupérer. C’était le chaos, il y avait des foules de gens, mais les forces doccupation continuaient à nous tirer dessus, il y a eu tant de martyrs et de victimes», a déclaré un témoin qui a préféré ne pas révéler son identité. «Je suis lun des blessés, j’étais dans la rue Al-Rachid. Nous étions debout pour obtenir de la nourriture pour nos enfants. () Mais nous avons payé cette aide de notre sang», a indiqué un autre Palestinien.

    Les agences de l’ONU, notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), dénoncent désormais une famine qui gagne le territoire palestinien. La population en est réduite, ces derniers jours, à manger du fourrage animal ou à abattre des animaux de trait pour se nourrir.

    Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, vient de reconnaître qu’Israël­ a tué 25000 femmes et enfants palestiniens depuis le 7 octobre sur les 30000 morts décomptés. La trêve annoncée comme possible pour lundi semble être remise en cause, selon Joe Biden. Un arrêt immédiat et total de la guerre doit être imposé par le monde.  

    SOURCE : Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts - L'Humanité (humanite.fr) 

    ENFIN MACRON Réagit

    Civils tués lors d’une distribution à Gaza :

    « ferme réprobation »

    de Macron, Paris veut

    une « enquête indépendante »

    Guerre à Gaza : l’armée israélienne tire sur une distribution alimentaire, faisant plus de 100 morts

    Emmanuel Macron demande « la vérité, la justice et le respect du droit international. » REUTERS/Gonzalo Fuentes© Gonzalo Fuentes

    Les réactions internationales se multiplient après la mort annoncée par le Hamas de plus de 110 personnes lors d’une distribution d’aide à Gaza, jeudi. Le président français Emmanuel Macron a exprimé dans la nuit de jeudi à vendredi sa « plus ferme réprobation » et exigé « vérité » et « justice » après la mort annoncée par le Hamas de plus de 110 personnes lors d’une distribution d’aide à Gaza.

    « Profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens », écrit le chef de l’État sur X. « J’exprime ma plus ferme réprobation envers ces tirs et demande la vérité, la justice et le respect du droit international. »

    Le ministre français des Affaires étrangères a appelé ce vendredi à une enquête indépendante sur ces multiples décès. « Je veux être très clair aujourd’hui, nous demanderons des explications et il faudra une enquête indépendante pour déterminer ce qu’il s’est passé », a déclaré Stéphane Séjourné sur France Inter. « Ce qu’il se passe est indéfendable et injustifiable. Israël doit pouvoir l’entendre et cela doit pouvoir cesser. Nous avons franchi un cap supplémentaire, les gens se battent pour de la nourriture et il y a des émeutes. J’ai entendu la demande du secrétaire général des Nations Unies d’ouvrir une enquête indépendante et la France soutiendra cette démarche », a ajouté le ministre, évoquant « une situation humanitaire catastrophique ».

    Condamnations internationales et appels à un cessez-le-feu se multiplient après la mort de plus de 110 Palestiniens à Gaza, quand des soldats israéliens ont ouvert le feu pendant une distribution d’aide qui a tourné au chaos.

    Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « choqué » par ces événements qu’il a « condamnés ».

    Les États-Unis demandent « des réponses » à Israël

    « Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Mais que ces gens aient été tués par des tirs israéliens, qu’ils aient été écrasés par la foule, ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d’une certaine manière, liés à ce conflit », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric. Le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence et à huis clos jeudi soir.

    À Washington, le porte-parole du Département d’État Matthew Miller a indiqué que son pays, fidèle allié d’Israël, exige « des réponses » après cette tragédie. « Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu’une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses », a-t-il ajouté. La Maison Blanche a par ailleurs fait savoir que le président Joe Biden avait évoqué au téléphone avec l’émir du Qatar et le président égyptien cet « épisode tragique et alarmant ».

    Gaza : "Ce qui se passe est indéfendable et injustifiable"

    dénonce Stéphane Séjourné.

    Voir cette vidéo jusqu’à 8 mn 15’’ après ça change de sujet. 

      


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    À GAZA, LA FAMINE TUE

    Cette image insoutenable montre une petite fille squelettique, emportée par la famine. Il ne s'agit pas d'une archive des pires heures des années 1940, mais d'une photo prise en février 2024, dans la ville de Beit Hanoun, dans la bande de Gaza. C'était la petite Anhar Al-Shanbari, âgée de 2 ans seulement, emportée par la privation de nourriture.

    Un rapport de l’ONU indiquait le 21 décembre que plus de 570.000 personnes à Gaza souffraient de famine en conséquence de la guerre. Cela représentait 25% de la population. En février, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture estimait que 378.000 personnes sont au stade le plus avancé de ce qui peut être considéré comme une crise alimentaire, «au plus près de la famine». À présent, des morts de faim d'enfants commencent à être recensées.

    En plus d'Anhar Al-Shanbari le 27 février, Elham Joha, 17 ans, est aussi morte de faim dans le nord de la bande de Gaza la veille. Le 23 février 2024, Mohammad un nourrisson de 2 mois, né pendant l'attaque israélienne, est mort de faim. Ce ne sont sans doute qu'une partie des victimes, car le réseaux internet et l'électricité manquent et les informations circulent mal dans le chaos ambiant.

    Cette famine n'est pas le résultat d'une catastrophe imprévue : c'est un choix génocidaire. Celui de faire mourir de faim les habitant-es d'une enclave aux portes d'un des pays les plus riches du monde.

    À quelques kilomètres de Gaza, dans les villes israéliennes, les restaurants fonctionnent, les supermarchés sont remplis de nourriture. Le long de la frontière entre Gaza et Israël, des fanatiques sionistes bloquent l'arrivée de l'aide humanitaire. Dans Gaza, des soldats israéliens détruisent des stocks de nourriture restants. Dans le reste du monde, l'agence humanitaire de l'ONU venant en aide aux palestiniens est diffamée et nos États lui retirent des subventions. Ces morts sont des assassinats.

    Ne détournez pas le regard. Si nos gouvernants valident une famine organisée contre un peuple tout entier et laissent mourir des enfants de faim, ils sont mûrs pour la pire des barbaries, et personne n'en sortira indemne. C'est toute l'humanité qu'on assassine.

     

    À GAZA, LA FAMINE TUE

    À GAZA, LA FAMINE TUE

    Dans les camps de concentration nazis

    nous savions qu'il y avait aussi la famine

     

    Germaine Krull (1897-1985)

     

    11 avril 1945, un légionnaire français dans le camp de Vaihingen. Estate of Germaine Krull / Israel Museum / Don de Gérard Lévy en mémoire du Docteur Jo Lévy

    Photographe allemande installée à Paris en 1925, Germaine Krull rejoint la France libre en 1940, débarque avec les alliés en Provence en août 1944 et suit la première armée française jusqu’à la fin du conflit. Elle a photographié le camp vide du Struthof et le camp de Vaihingen. « Je nai jamais pensé quil serait possible de réduire la condition humaine à un état aussi bas que celui-là. Partout des formes squelettiques, dont les yeux ne semblaient être que des trous noirs, recroquevillés par terre, dans des coins. Quelques-unes respirant, dautres déjà morts. Plus loin, une masse vivante, humaine, qui semblait avoir perdu la forme individuelle de lhomme, arrivait à nous expliquer quils avaient faim et quils voulaient dormir. [] Javais beaucoup de peine à faire des photos. Ces pauvres mains qui pouvaient à peine tenir une gamelle de soupe, les mots de ceux qui espéraient pouvoir repartir quelque part en Amérique. Ces yeux qui racontaient plus les horreurs que les mots qui sortaient de leur bouche…» 

     


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    Des vivres parachutés au-dessus de Gaza

    alors que les Palestiniens font face

    à la famine

    Des vivres parachutées au-dessus de Gaza alors que les Palestiniens font face à la famine

     

    La Jordanie et la France ont mené la plus grande opération de largage aérien à Gaza depuis le début de la guerre, lundi 26 février 2024. Objectif : fournir de l’aide alimentaire et humanitaire alors que la famine menace les habitants de l'enclave. 

     

    Mais n’y a-t-il pas

    un hypocrite et criminel

    « En même temps » ?

    Guerre à Gaza : la France vend-elle

    des armes à Israël ?

    Les réponses ambiguës

    de Sébastien Lecornu

    Sous la pression des ONG et des députés de gauche, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a consenti le 27 février à apporter des précisions sur les livraisons d’armes vers Israël. Livraisons qu’il a minimisées, affirmant qu’elles se limitent à un transfert de « composants élémentaires » et que la France se veut « irréprochable ». Des propos flous qui ne dissipent pas l’opacité entretenue sur le sujet.

    Des vivres parachutés au-dessus de Gaza alors que les Palestiniens font face à la famine

    Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans la cour d’honneur des Invalides, à Paris, le 27 février 2024.
    ©️Abdullah/ABACAPRESS.COM

    « Si vous pensez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes. N’est-ce pas logique ? » Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères Josep Borrell, s’adressant aux États-Unis le 13 février, avait non sans ironie mis les pieds dans le plat, confrontant Joe Biden à l’hypocrisie de ses déclarations sur la guerre menée par Israël à Gaza.

    Le message pourrait valoir pour la France qui, tout en appelant Benyamin Netanyahou à cesser ses attaques sanglantes, continue pourtant à exporter « des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense », comme l’a affirmé en janvier dernier le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Tout en entretenant le flou sur la nature de ces exportations, comme l’a relevé Amnesty International, dans une lettre ouverte adressée le 20 février à Emmanuel Macron, destinée à alerter sur « l’urgence de suspendre toutes les ventes d’armes à Israël face au risque de génocide ».

    Confronté à ces interpellations et à celles de plusieurs députés de gauche à l’Assemblée nationale, qui pointent le massacre de près de 30 000 civils dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, et exigent de la France de respecter ses engagements internationaux (Convention sur le génocide de 1948 ou encore le Traité sur le commerce des armes), Sébastien Lecornu s’est de nouveau exprimé sur le sujet, le 27 février, affirmant désormais que la France se veut « irréprochable » en matière de livraison de composants destinés aux équipements militaires d’Israël.

    Opacité sur les exportations d’armes françaises

    « Objectivement, il n’y a pas de relation d’armement en tant que tel avec Israël », a-t-il ajouté, non sans reconnaître une livraison très récente « de composants élémentaires », tels que « des roulements à billes, des vitrages, des systèmes de refroidissement, des potentiomètres, des capteurs de pression ».

    En 2022, les exportations de composants vers Israël auraient ainsi, selon le ministre, représenté « 15 millions d’euros », soit « 0,2 % des transferts globaux ». Derrière les États-Unis, la France compte néanmoins parmi les principaux pays exportateurs d’armes vers Israël, aux côtés de l’Allemagne, de l’Italie et du Canada.

    Sébastien Lecornu, qui affirme ne pas avoir en sa possession « tous les derniers éléments », s’est engagé à faire en sorte « d’être encore plus rigoureux dans la manière d’interroger l’utilisation de ces composants », ajoutant que « les derniers avis rendus » de son ministère « ont été des avis défavorables », dans le cadre « d’un dialogue très franc avec Tel-Aviv ».

    Autant de propos flous et contradictoires qui dénotent un malaise sur le sujet et ne sont pas de nature à dissiper l’opacité entretenue autour de la politique française en termes de transferts d’armes à destination d’un État prêt à donner l’assaut sur la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, où 1,5 million de civils espéraient trouver un dernier refuge.

    Pour Amnesty International, peu importe que les exportations d’armes françaises à destination d’Israël soient « très résiduelles », « comme l’a affirmé le 14 février, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, lors de son audition au Parlement, sans apporter la moindre précision », « la France doit respecter un devoir de prévention du génocide », qui implique notamment « de ne pas fournir à Israël des moyens lui permettant de commettre des actes entrant dans le cadre d’un risque de génocide ». 

    SOURCE : Guerre à Gaza : la France vend-elle des armes à Israël ? Les réponses ambiguës de Sébastien Lecornu - L'Humanité (humanite.fr) 

     


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    Suite à l'Edito de Rémi Serres que vous pouvez consulter dans mon précédent article voici un souvenir de 2017 : 

    Michel Dandelot

    Voici une émission intéressante que j’avais mis en ligne sur mon blog en 2017 organisée par le média  [LÀ-BAS SI J'Y SUIS] 

     

    À Béziers, contre la « Nostalgérie »  voici le remarquable témoignage de Rémy Serres  ancien appelé de la guerre sans nom

    À Béziers, contre la « Nostalgérie »

    voici le remarquable témoignage de Rémi Serres

    ancien appelé de la guerre sans nom


    Face à cette NOSTALGÉRIE dont l’extrême-droite exploite la mémoire douloureuse, voici le bouleversant récit d’un ancien appelé de la guerre sans nom, un des deux millions de petits soldats qui eurent vingt ans dans les Aurès. 

    Prenez le temps de partager ce témoignage pour la réconciliation et la fraternisation.

    Merci à Rémi Serres, merci aux amis de Béziers !

     


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    Merci à mes amis de la 4ACG de m’avoir fait parvenir le bulletin du vingtième anniversaire.

    L’enfant juif et l’enfant palestinien : cette photo symbole de la paix

    Michel Dandelot

     

     

     


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    PALESTINE

    Un soldat américain s’immole

    à Washington pour protester contre

    le génocide à Gaza

      PALESTINE : Un soldat américain s’immole à Washington pour protester contre le génocide à Gaza

    Aaron Bushnell, soldat-ingénieur stationné au Texas, s’est immolé par le feu, ce dimanche, devant l’ambassade israélienne à Washington. Diffusant son acte de protestation en direct, il a déclaré qu’il « ne souhaitait plus être complice du génocide ». Il est décédé, à la suite de ses blessures, dans la nuit.

    Aaron Bushnell, soldat de l’US Air Force, s’est immolé par le feu, dimanche 25 février, devant l’ambassade d’Israël à Washington. Le soldat, âgé de 25 ans, a déclaré, pendant qu’il diffusait son action sur Twitch, qu’il ne « souhaitait plus être complice du génocide » alors que Tsahal menace d’envahir Rafah.

    Avant de s’immoler, le jeune soldat a motivé son action : « Je suis en train de m’engager dans un acte extrême de protestation. En comparaison de ce que les gens subissent en Palestine de la main des colonisateurs, ce n’est pas du tout extrême. C’est ce que nos classes dirigeantes fascistes ont rendu normal ». Après avoir mis le feu à ses vêtements, le soldat a crié plusieurs fois « Free Palestine ».

      PALESTINE : Un soldat américain s’immole à Washington pour protester contre le génocide à Gaza

    Le soldat, qui était mobilisé comme ingénieur sur la base de San Antonio au Texas, est mort à la suite de ses blessures dans la soirée, après son transfert à l’hôpital, comme le confirme la journaliste indépendante Talia Jane, qui est en contact avec la famille du jeune homme.

    En réaction, l’armée étatsunienne a tenté de vider cet acte extrême de protestation de son caractère politique. Le porte-parole des services secrets, Joe Routh a ainsi déclaré auprès du Times Magazine, que « l’individu était sans doute dans un état mental d’urgence médicale ». Alors que le mouvement contre le génocide à Gaza mobilise fortement la jeunesse nord-américaine, cet acte extrême de protestation témoigne du désespoir dans lequel l’impérialisme étatsunien plonge une partie de la jeunesse.

    Le sacrifice ultime

      PALESTINE : Un soldat américain s’immole à Washington pour protester contre le génocide à Gaza

    Il y a ceux nombreux partout qui prennent des risques pour sauver la vie des autres et il y a celui qui a offert sa vie pour dire au monde « Free Palestine ». Aaron Bushnell, 25 ans, soldat américain s’est immolé par le feu devant l’ambassade israélienne à Washington …

    C'était dimanche 25 février. C’est un geste fort, désespéré, le seul qu’il a jugé utile. J’espère de tout mon cœur qu’il sera entendu.

    Il faut du courage, un immense courage pour faire ça j’imagine. Je ne sais pas si Aaron Bushnell était un bon militaire, je ne sais même pas ce qu’est un bon militaire, je sais par contre ce qu'est un mauvais militaire quand il participe à génocide surtout depuis qu’on nous montre à longueur de temps, les militaires israéliens bombarder et tuer des civils palestiniens, dont la majorité sont des enfants.

    Aaron Bushnell est mort. Il a donné sa vie pour que la Palestine puisse vivre libre. « Je suis un membre actif de l'armée de l'air des États-Unis. Et je ne serai plus complice du génocide. »

    Il ne fera même pas la une des journaux… Ni en Amérique ni ici… Enfin pas pour le moment…

    Il ne verra pas le printemps… comme des milliers de Palestiens. 

     

    Est-ce ainsi que les hommes vivent

     

    Un article de Jacques Cros

    Est-ce ainsi que les hommes vivent

    Publié le 28/02/2024 à 10:22 par cessenon

    Est-ce ainsi que les hommes vivent

     

     

    Reprenons un extrait du poème de Louis Aragon, cité à diverses reprises dans le discours prononcé par Macron lors de la panthéonisation des époux Manouchian. «  C’était un temps déraisonnable / On avait mis les morts à table / … / Moi si j’y tenais mal mon rôle / C’était de n’y comprendre rien ».

    Un extrait qui illustre crûment l’incompréhension du chef de l’Etat à propos de ce qu’il faut faire pour la guerre en Ukraine et pour le génocide à Gaza. Loin d’œuvrer à la paix, notre Président met de l’huile sur le feu. Dans une déclaration récente il a envisagé l’envoi de troupes au sol !

    Nous sommes dans le même registre que les propos qu’il avait tenus avec son souhait de la constitution d’une force internationale pour combattre le Hamas. Cela non plus ne correspond pas aux exigences du moment qui appellent un cessez-le-feu et une réponse juste aux revendications des Palestiniens pour instaurer une paix durable.

    Macron apparaît comme un va-t-en guerre jugé comme tel par ses homologues de la scène internationale et par les forces pacifistes qui en France sont mobilisées pour empêcher le génocide à Gaza et l’extension au monde entier du conflit déjà meurtrier en Ukraine. C’est en effet le mot d’ordre de guerre à la guerre qui doit être présenté ainsi que cela avait été la position de ceux qui refusaient la perspective de l’horrible boucherie de 14-18.

    Dans ce contexte nous avons appris le drame vécu par Aaron Bushnell, ce soldat américain qui s’est immolé par le feu ce dimanche 25 février devant l’ambassade israélienne de Washington parce qu’il ne voulait pas être complice du génocide qui se poursuit à Gaza avec l’offensive de Tsahal sur Rafah. Oui, nous posons la question : est-ce ainsi que les hommes vivent, ou plutôt meurent, dans le monde qui est le nôtre ? Et nous estimons nous aussi que c’est un temps déraisonnable !

      PALESTINE : Un soldat américain s’immole à Washington pour protester contre le génocide à Gaza

    Jacques CROS


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    Un génocide, ça ne se regarde pas

    ça s'arrête !

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête !

    AFPS Association France Palestine Solidarité 

    La CIJ remet la Palestine sur le devant de l’actualité, qui doit statuer sur la « légalité » de l’occupation de ce territoire par Israël. L’occasion de rappeler que depuis plus de 100 ans leur souveraineté est niée par les puissances coloniales qui ont offert en partage un territoire étranger. Combien de morts, de destructions, de souffrance, vous faut-il, M. Macron, M. Séjourné pour agir ?

    La Cour internationale de Justice (CIJ) met de nouveau l’oppression des Palestiniens sur le devant de l’actualité. A la demande de l’Assemblée générale des Nations unies, elle doit statuer sur la « légalité » de l’occupation prolongée du territoire palestinien par Israël.

    Fort opportunément les auditions de la CIJ sont l’occasion de rappeler que tout n’a pas commencé le 7 octobre.
    Interroger la Cour sur la légalité de l’occupation israélienne c’est déjà apporter un des éléments de réponses puisqu’en droit l’occupation d’un territoire ne peut être que temporaire. Après 57 années assorties de colonisation de peuplement, de nettoyage ethnique, d’annexion, de négation de tous les droits fondamentaux du peuple palestinien, on n’est plus dans le temporaire mais dans une annexion de facto.

    Cette semaine d’audition de la CIJ est l’occasion pour les Palestiniens de rappeler que cela fait plus de 100 ans que leur souveraineté sur leur terre a été niée par les puissances coloniales de l’époque qui se sont octroyé le pouvoir d’offrir en partage un territoire qui ne leur appartenait pas. Une négation qui dure encore aujourd’hui.

    L’occasion de rappeler que le blocus de la Bande de Gaza, partie intégrante du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, est une punition collective imposée par Israël aux Palestiniens depuis 17 ans, en violation du droit international.

    L’occasion de rappeler que la puissance occupante a le devoir d’assurer la sécurité de la population vivant sur le territoire qu’elle occupe. Devoir qu’Israël foule aux pieds depuis 57 ans puisque ce qui caractérise cette occupation c’est sa violence, les mesures de répression constantes, les agressions, les assassinats, les emprisonnements arbitraires, le soutien aux colons dans les violences qu’ils exercent en toute impunité à l’encontre des Palestiniens vivant sous occupation militaire.

    Une occupation militaire que le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, semble ignorer puisqu’il n’en prononce jamais le nom.

    L’occasion de rappeler qu’Israël a mis en place, afin de faire aboutir son projet colonial, un régime de domination et d’oppression à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble, un régime qui correspond en tout point à la définition en droit du crime d’apartheid.

    Et bien sûr l’occasion de replonger au cœur de l’actualité brûlante, celle du génocide en cours dans la Bande de Gaza. Un génocide rendu possible par l’invisibilisation et la déshumanisation des Palestiniens, par la négation de leurs droits et de leur existence en tant que peuple, par l’instauration de ce régime d’apartheid. Un génocide rendu possible par l’impunité que les grandes puissances offrent à Israël depuis des décennies. En toute logique, de crimes de guerre en crimes contre l’humanité, Israël a glissé sans jamais en être empêché vers le crime de génocide !

    Le 26 février, cela fera un mois que la CIJ aura ordonné à Israël d’assurer la protection des civils à Gaza, de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis la situation n’a fait qu’empirer : poursuite des bombardements et des déplacements forcés, Rafah menacée, famine, manque d’eau, impossibilité d’apporter des soins.

    Un mois que les États signataires de la convention contre le risque de génocide qui ont le devoir de tout faire pour l’empêcher et l’obligation d’appliquer les ordonnances de la CIJ n’ont rien fait, se rendant complices du génocide en cours. Les sanctions à appliquer immédiatement à Israël ne manquent pourtant pas : il suffit de se calquer sur ce qui a été fait contre la Russie. Pire, certains continuent de livrer des armes à Israël et deviennent des acteurs de ce génocide. Stéphane Séjourné quant à lui, prétend ne pas savoir si la France livre des armes à Israël !

    Au-delà de l’arrêt immédiat de toute livraison d’armes, toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël doit être stoppée. Pour l’Union européenne, il y a bien longtemps que l’accord d’association avec Israël aurait dû être suspendu. De même, comment les pays européens peuvent-ils encore accepter sur leur territoire les produits issues des colonies israéliennes ?

    Combien de dizaines de milliers de morts, de destructions, quel niveau de souffrance, de famine, quel niveau d’horreur dans le quotidien de centaines de milliers d’enfants vous faut-il, monsieur Macron, monsieur Séjourné pour AGIR.

    Voilà bientôt cinq mois que les peuples du monde entier manifestent leur solidarité avec le peuple palestinien, hurlent leur indignation, exigent la fin de ces crimes monstrueux.

    Voilà bientôt cinq mois, qu’après un soutien inconditionnel à Israël, vous ne faites toujours RIEN pour arrêter ces crimes à part quelques rares protestations ! Vous savez pourtant que les paroles n’ont aucun pouvoir sur Israël et son premier ministre, ça n’est pas une nouveauté.

    Allez-vous enfin vous décider à AGIR ? C’est l’humanité toute entière qu’Israël assassine en ce moment, et vous regardez faire. Un génocide ça ne se regarde pas, ça se combat et ça s’arrête !

    Anne Tuaillon, Présidente de l’AFPS

    SOURCE : Un génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête ! | Le Club (mediapart.fr) 

    Famine à Gaza : « Si nous restons comme ça une semaine de plus nous mourrons

    en masse »

    Un Palestinien du nord de Gaza, où plus d’un demi-million de personnes vivent dans la famine imposée par Israël, témoigne de la peur d’une mort imminente due au manque de nourriture

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête !

    Des Palestiniens rassemblés attendent de recevoir de la nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 décembre 2023 (Bashar Taleb/Imago Images via Reuters)

    La famine dans le nord de la bande de Gaza, causée par le siège israélien, a atteint des niveaux extrêmes, rapportent des résidents palestiniens à Middle East Eye. Plusieurs cas de personnes mourant de malnutrition, y compris des enfants en bas âge, ont été signalés.

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête !

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça s'arrête !

    La vie de plus d’un demi-million de personnes dans cette zone se résume aujourd’hui à une seule tâche quotidienne : trouver quelque chose à manger. Dans le témoignage qui suit, un habitant de la ville de Gaza, qui souhaite garder l’anonymat, raconte à la responsable du bureau de MEE à JérusalemLubna Masarwa, les efforts qu’il déploie pour survivre dans une ville déchirée par la guerre. 

    La situation est difficile. Pouvoir se procurer quoi que ce soit est devenu compliqué, même des produits aussi ordinaires que le sucre, le sel et le riz.

    Nous cherchons ces aliments partout, même dans les vieux magasins et les maisons abandonnées. Quand nous en trouvons dans les magasins, ils sont vendus à des prix exorbitants.

    Il y a environ quatre jours, 800 sacs de farine de blé ont été livrés. Le nord de la bande de Gaza compte presque 700 000 habitants. Cela revient à un sac pour environ 1 000 personnes.

    Mon cousin a réussi à obtenir un sac. Il fait 25 kg. Il l’a distribué à notre famille élargie et chacun d’entre nous a reçu un kilo.

    Comme tout le monde à Gaza, ma sœur et moi avons mélangé notre part avec de la farine de maïs et de soja.

    Nous faisons cela pour augmenter la quantité.

    « J’ai complètement oublié le goût des aliments »

    J’ai passé trois heures dans la matinée à allumer le feu et à le faire cuire, et au final, ce n’était pas bon. C’était dur, pas cuit et ça avait un goût bizarre. Ma sœur a commencé à pleurer et j’ai essayé de la calmer en lui disant que nous pourrions y ajouter du thym et le manger ainsi.

    Je me suis ensuite rendu chez ma tante, qui avait du mal à allumer le feu, car le bois encore disponible à Gaza n’est pas bon. J’ai donc passé les trois heures suivantes à les aider.

    Je suis ensuite allé chez mon oncle, qui avait le même problème, et je l’ai aidé.

    Mon oncle ne m’a pas semblé en forme lors de ma visite. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, mais il n’a pas répondu. Plus tard, son fils m’a dit qu’il n’avait pas mangé. Il a donné aux enfants les petites galettes de thym qu’ils avaient préparées et a refusé de manger.

    À la fin de cette journée très longue et épuisante, une frappe aérienne est survenue à proximité. J’étais terrifié, car je me trouvais à l’étage du haut. C’était très proche.

    Tenter de survivre

    Nous avons atteint nos limites. La situation est épouvantable et s’aggrave de jour en jour. C’est plus que la famine.

    Je suis devenu si maigre. J’étais un homme en bonne santé. J’avais l’habitude de monter à cheval et de courir. Aujourd’hui, je ne peux même plus monter les escaliers sans me sentir à bout de forces.

    J’ai complètement oublié le goût des aliments. Je ne sais plus quel est le goût des fruits ou du poulet. Nous n’avions que du riz et même ce riz est devenu rare.

    Quand on le trouve, un kilo de riz coûte 80 shekels (22 dollars), alors qu’avant la guerre il coûtait 7 shekels (1,90 dollar). Nous manquons d’huile de cuisson, de levure, de maïs et d’orge. Même les aliments pour animaux que nous avons été forcés de manger à un moment donné commencent à manquer. Tous les jours, quelque chose vient à manquer.

    « Mieux vaut mourir sous les bombes que de mourir

    de cette faim »

    Je connais des personnes qui ont commencé à manger des herbes sauvages.

    Si nous restons comme ça une semaine de plus, nous mourrons en masse, je pense que nous commencerons à voir des gens mourir de faim en masse.

    Il n’y a plus rien ici. Les personnes en bonne santé tombent malades et les malades meurent.

    Peu importe que vous ayez de l’argent ou non. Peu importe que vous ayez stocké de la nourriture au début de la guerre ou non. Tout est épuisé. Nous sommes tous dans le même cas. Il n’y a pas d’échappatoire.

    Mieux vaut mourir sous les bombes que de mourir de cette faim. Au moins, avec les frappes aériennes, on meurt sur le coup.

    Mais à présent, nous continuons à tourner en rond chaque jour, à la recherche d’une bouchée qui nous permette de survivre.

    SOURCE : Famine à Gaza : « Si nous restons comme ça une semaine de plus, nous mourrons en masse » | Middle East Eye édition française 


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    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!


    Aujourd’hui 26 février 2024 c’est

    l’anniversaire de mon CAMARADE

    Jacques Cros, alors je lui dédie

    cet article en lui souhaitant

    un bon anniversaire

     

    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!

    Jacques Cros tu habites Béziers la ville la plus pauvre de France gérée par le maire le plus islamophobe l'extrémiste Ménard. Celui-ci, en 2015 a remplacé le nom de la rue du 19-mars-1962 par le nom d'un officier putschiste.

    Alors tu as participé à plusieurs manifestations dont celle-ci : Elle s'appelait rue du 19-mars-1962, date des accords d'Evian marquant le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Robert Ménard maire de Béziers a décidé de la transformer en rue du commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putschiste. Alors tu étais présent dans cette manifestation pour conserver la rue du 19-Mars-1962 à Béziers.

    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!

    Des manifestants du Mouvement de la Paix ont installé une plaque dans la rue du 19-Mars-1962 à Béziers pour protester contre la volonté de la mairie de rebaptiser cette rue Commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putchiste de la guerre d'Algérie. 

    ARTICLE DE PRESSE PARU EN 2015

    Elle s'appelait rue du 19-mars-1962, date des accords d'Evian marquant le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Robert Ménard maire de Béziers a décidé de la transformer en rue du commandant Hélie-de-Saint-Marc du nom d'un officier putchiste. Et depuis la polémique enfle.
    Une manifestation de protestation sera organisée sur place samedi 14 mars à l'appel de la ligue des droits de l'homme et dès ce matin une trentaine de manifestants ont remis une plaque.
    Et ce matin une trentaine de membres du mouvement de la paix ont décidé de reposer la plaque du 19 mars. Une pétition circule contre ce que ces opposants appelle une nostalgie de l'OAS et du colonialisme.


    Qui est Hélie Denoix de Saint-Marc ?

    Robert Ménard parle avec beaucoup d'émotion de l'action de son père pendant la guerre d'Algérie. Le maire de Béziers parle de "rendre hommage à un héros" quand il évoque en conseil municipal le changement de nom de la rue du 19 mars.
    Pendant la bataille d’Alger, en 1957, le capitaine Denoix de Saint-Marc a été chef de cabinet du général Massu, qui, à la tête de la 10e division parachutiste, s’était vu confier les pouvoirs de police sur le Grand Alger. Hélie Denoix de Saint-Marc est-il un héros français ? demande l'historien Gilles Manceron  dans sa chronique publiée dans Médiapart.
    En 1961, il avait désobéi en participant au putsch des généraux à la tête du 1er REP (Régiment étranger de parachutiste). L’opération échouera et il se constituera prisonnier. Il sera condamné à dix ans de réclusion et effectuera cinq ans de prison avant d’être gracié par le général De Gaulle.

    Le tribunal administratif de Montpellier a été saisi par le conseiller municipal PCF Aimé Couquet pour un recours en "excès de pouvoir"et doit rendre sa décision d'ici deux mois. 

     

    Cher Jacques tu m'as fait parvenir un article

    que tu as intitulé "Souvenirs de Montagnac"

    J'ajouterai "Et de ta jeunesse"

     

    Souvenirs de Montagnac

    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!

    René Domergue est le premier assis à gauche et moi je suis le dernier assis à droite 

    L’autre jour en effectuant un tri dans des archives accumulées dans mon garage, ma fille aînée a mis la main sur deux documents qui datent de l’époque où j’ai enseigné au collège de Montagnac. J’y suis resté quatre ans, de 1969 à 1973.

    Le premier document est une photo du groupe des professeurs du collège,  le second est un livre écrit par des élèves de 4ème sous la direction de leur professeur de français René Domergue.

    Montagnac était alors un gros village viticole. Sa cave coopérative était la plus grande de France. Il existait encore des ouvriers agricoles et l’électorat était marqué à gauche, avec une influence importante du parti communiste. Il avait d’ailleurs gagné la municipalité lors des élections de 1971. C’était un autre temps !

    René Domergue a été nommé un an après moi. Je le connaissais de réputation comme militant de l’indépendance de l’Algérie où il avait été instituteur avant 1958 et où il était revenu après 1962. Il avait eu des ennuis avec la justice à cause de son engagement et j’avais participé à sa libération. Je me rappelle que le jour de la rentrée, me rendant au collège, je l’avais rencontré qui cherchait l’établissement. Comme son arrivée avait été annoncée, je l’avais tout de suite identifié.

    Ayant récupéré l’ouvrage, rédigé en 1970 / 1971, par ses élèves et sous sa responsabilité, je l’ai lu. Il a pour titre « Le barrage ». René Domergue a tapé les 120 pages au format A5 qui le constituent et ce à une époque où n’existaient ni ordinateur ni traitement de texte !

    Evidemment il y a des imperfections, des invraisemblances aussi, mais c’est un travail original qui a été réalisé. L’intrigue ? Quatre jeunes en vacances dans un village qui ressemble assez à Montagnac enquêtent sur une tentative de sabotage d’un barrage récemment inauguré.

    La qualité des chapitres, confiés à différentes équipes, est un peu inégale. Il m’a semblé par moments reconnaître la griffe de Domergue. Il y a des suspects, qui sont finalement innocentés. L’acte commis est dû à un certain « Lo Garel », ainsi nommé parce qu’il a perdu une jambe lors de la dernière guerre.

    René Domergue est décédé en février 2006 à l’âge de 86 ans. Pour ses obsèques avait été lue une lettre d’Henri Alleg avec lequel il s’était trouvé incarcéré à Barberousse, la sinistre prison d’Alger. 

    Jacques Cros 

     

     

    Cher Jacques,

     

    Comme moi tu étais un partisan déterminé de la décolonisation, tu m'as dit que tu es parti le jour anniversaire de tes 20 ans et que tu n'as pas demandé d'être sursitaire.

    Aujourd'hui, tu as 84 ans et c’est le jour de ton anniversaire, alors je te souhaite un bon anniversaire et surtout une bonne santé qui est, à notre âge, la priorité des priorités. Comme l’immense masse de ceux envoyés en Algérie, souvent contre leur volonté c’est-à-dire les appelés et rappelés, vivent avec leurs souvenirs. Avec ce regard porté sur cette génération d’hommes longtemps silencieux, on peut mieux comprendre la désillusion causée par une guerre sans issue.

    Ils avaient à peine vingt ans, et ils ont été «appelés et même rappelés» en Algérie entre 1954 et 1962. Arrachés à leur foyer, ils ont découvert cette guerre lointaine qui ne disait pas son nom. Pendant 18, 21 (c'est mon cas) 26 (c'est ton cas) ou 30 mois, ils ont été pris dans l’engrenage de la violence.

    Certains croient les connaître, mais ignorent qu'ils faisaient partie des centaines de milliers de jeunes envoyés " maintenir l'ordre… QUELLE HYPOCRISIE !!! " en Algérie. Ils n'ont rien dit parce qu'on ne leur a rien demandé, parce qu'on ne s'est pas intéressé à leurs tourments… Parce qu’aussi beaucoup sont revenus avec la honte d’avoir vu ou fait l’insoutenable… Ce n’était pas ton cas tu me l’as dit… ni le mien, tu le sais.

    Et les jeunes soldats d'alors, qui ont vécu avec leurs angoisses, sont devenus des adultes du troisième âge, qui vivent toujours avec leurs cauchemars. On les a ignorés et, en 1962, la France est passée à autre chose, elle a vite tourné la page, pour ne pas se regarder en face...

    Les appelés et rappelés du contingent ont dû attendre la loi du 16 octobre 1999 pour que l’expression « guerre d’Algérie » soit officiellement reconnue… 37 ans… C’est trop long… Ils ont dû attendre la loi du 6 décembre 2012 pour que le 19 mars 1962 devienne… enfin… une date officielle de commémoration en hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie… 50 années… C’est beaucoup... beaucoup trop long…

     

    A l’occasion de ton anniversaire

    aujourd’hui, cher Jacques, je te dédie

    cette chanson écrite par un ancien

    d'Algérie sur le thème de l'amitié

    qui nous réuni aussi :

    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!

    Ton camarade Michel Dandelot 20 ans

    BON ANNIVERSAIRE CHER JACQUES CROS !!!

    Ton camarade Michel Dandelot 82 ans

     


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    À Tel-Aviv, une manifestation contre

    le gouvernement

    de Benyamin Nétanyahou

     

     

    Une information du quotidien Le Monde

    25 février 2024

    Dix-huit personnes ont été arrêtées en marge d’une manifestation antigouvernementale à Tel-Aviv, en Israël. Samedi 24 février, des milliers de personnes étaient réunies pour réclamer le retour des otages. Selon Israël, 130 personnes sont toujours retenues par le Hamas dans la bande de Gaza. Parmi elles, trente seraient mortes. 

     

     


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