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Les arbres « remarquables » sont des monuments d’histoire...
Cet article concernant les arbres « remarquables » qui sont aussi des monuments d’histoire et qui seront peut-être protégés puisqu’un projet de loi sera discuté en séance publique à la fin du mois de mai m‘a fait penser à un article que j’avais mis en ligne en 2015, où l’on voit un arbre « remarquable », je ne sais pas s’il est « historique », vous en jugerez vous-mêmes, en tout cas cet article relate l’histoire et les combats d’hommes « remarquables » et de livres "historiques" parce qu’ils rétablissent beaucoup de vérités sur l’Histoire vraie que d'autres hommes, sans vergogne, avaient déformée…
Michel Dandelot
Les arbres « remarquables » sont des monuments d’histoire
L’olivier millénaire de Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) a connu la chute de Rome au Ve siècle. Wikimedia (Tangopaso/CC0)
Les arbres « remarquables » par leur ancienneté ou comme témoins de notre mémoire collective doivent être protégés à la manière des monuments historiques, écrit l’auteur de cette tribune.
Les arbres ne bénéficient aujourd’hui d’aucune protection équivalente aux monuments historiques.
Et pourtant, quand un arbre a une taille ou une esthétique exceptionnelle, qu’il a une vie qui nous rappelle des grands moments de notre Histoire ou qu’il est d’une essence rare… ne peut-on considérer qu’il fait partie de notre patrimoine au même titre que le sont certains bâtiments classés ?
Objection maintes fois avancée : on ne peut pas classer au patrimoine des « monuments vivants » car ils sont mortels !
Les monuments bâtis sont-ils immortels ?
À y regarder de plus près, des arbres peuvent être plus vieux que bien des bâtiments classés. Le robinier du square Viviani, à Paris, planté en 1601 sous Henri IV, issu du premier acacia rapporté des Amériques, est contemporain de la place des Vosges. L’olivier de Roquebrune-Cap-Martin a connu la chute de Rome. Et l’arbre le plus vieux du monde, un pin californien, a démarré sa vie en même temps que la pyramide de Kheops !
Ce sont aussi des témoins de notre mémoire collective. Le chêne d’Oradour-sur-Glane, témoin silencieux de l’horreur, constitue un lieu de mémoire important pour les générations passées et à venir.
Malgré cela, nous ne nous sommes jamais intéressés à la protection des arbres comme élément de notre patrimoine. Si les plans d’urbanisme permettent depuis 1993 de classer des arbres localement, ils restent à la merci des projets de construction et rien n’empêche vraiment leur abattage et encore moins leur élagage.
Replanter des jeunes arbres ne permet jamais
de compenser la valeur historique ou esthétique
qui disparaît
Il ne s’agit bien évidemment pas d’empêcher toutes les coupes, car tous les arbres ne se valent pas. Mais arracher des arbres centenaires, comme ceux de la place de la Nation à Paris en janvier dernier pour des travaux d’étanchéité du métro, ne doit plus être un acte anodin. Penser l’urbanisme en y intégrant l’impératif de conserver les arbres les plus remarquables et classés comme tels, doit devenir la règle. Car replanter des jeunes arbres ne permet jamais de compenser la valeur historique ou esthétique qui disparaît. Malgré l’évidence, il faut souvent le rappeler : un arbre centenaire, c’est au moins 100 ans de travail ! Sans parler des bénéfices de rafraichissement de l’air qu’offre une grande ramure de feuillages en comparaison d’un arbre de petite ou moyenne taille : dans les années futures de réchauffement climatique et de canicule dans les grandes villes, la destruction des grands arbres s’avèrera une lourde erreur urbanistique.
Le chêne d’Oradour-sur-Glane
© Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane
Aujourd’hui, celles et ceux qui se battent pour protéger les arbres remarquables sont démunis et ne disposent d’aucun outil règlementaire fort. Cette protection repose sur le militantisme d’associations ou d’élus locaux sensibles à cette question.
Comme le patrimoine historique et selon une méthodologie qui pourrait s’en rapprocher, le patrimoine vivant des arbres remarquables doit être inventorié, entretenu et protégé.
Une occasion de réparer cette anomalie s’offre à nous : l’examen du projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Élan), qui doit réformer notre droit de l’urbanisme ! Le projet de loi sera discuté en séance publique à la fin du mois de mai. C’est l’occasion d’intégrer enfin, dans le droit, la protection véritable des arbres remarquables.
SOURCE : https://reporterre.net/Les-arbres-remarquables-sont-des-monuments-d-histoire
Mon coup de cœur
du 21 mai 2015
Réussite de la soirée
21 mai 2015, à Béziers
" Les citoyens biterrois libèrent
la parole "
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Rappel de la journée
du 15 mars 2015
Il était 19 h. le 18 mai dernier, lorsque je recevais ce courriel avec une pièce jointe : " En direct de Colombiers (Près de Béziers). Amitiés. Jean-François Gavoury". Bien sûr je n'ai pas attendu longtemps pour répondre à celui qui pense à un ami bourguignon depuis le Languedoc-Roussillon.
Alors ce que m'a envoyé Jean-François Gavoury, ce n'est pas n'importe quelle pièce jointe, la voici :
Une plaque en mémoire d’Yvon Germa, enfant de Colombiers décédé pendant la Guerre d’Algérie, a été installée Square du 19 mars 1962 dans cette ville de Colombiers située à 9 kilomètres de Béziers... « Au nez et à la barbe » de Ménard… l'extrémiste bien trop connu...
Mais, me direz-vous que fait Jean-François Gavoury, à cette période et dans cette région ? alors la réponse est ci-dessous :
BEZIERS
" Les citoyens biterrois libèrent la parole "
Hier 21 mai 2015, à 19 h, à la CIMADE
14, rue de la Rotonde
Conférence
avec
Pierre Daum
Alain Ruscio
et Jacques Cros
Soirée animée par Jean-François Gavoury
Réussite de la soirée du 21 mai
Suite aux vicissitudes qu’elle a connues la conférence / débat initialement prévue au théâtre du Minotaure a finalement eu lieu à la CIMADE. Les participants, dont certains étaient venus de Sète, Montpellier et même Perpignan, étaient nombreux, cent-vingt a compté Jean-François Gavoury qui a dirigé les exposés et les échanges.
Sarra Barek a d’abord précisé la nature et l’activité de RCSB, point de rencontre de diverses associations, qui était à l’initiative de la soirée. Lui a succédé Daniel Kupfestein qui a rappelé les circonstances de notre présence à la CIMADE.
Une présentation de Jean-François Gavoury a introduit les exposés des trois intervenants qui avaient pris place à ses côtés. Pierre Daum, Alain Ruscio et Jacques Cros ont après lui pris la parole. Les deux premiers sont historiens et journalistes et se sont appuyés sur les livres qu’ils viennent de produire. Le troisième, appelé du contingent en Algérie, a témoigné de manière concise et détendue sur ce qu’il avait vécu.
On a craint un moment que la soirée allait être gâchée par les agissements intempestifs de deux participants qui visiblement n’avaient pas pleinement intégré les règles élémentaires du déroulement démocratique d’une conférence ! La situation a fini par devenir sereine.
Le débat qui a suivi a été très riche. Il a abordé divers aspects des problèmes, ceux des harkis et des Pieds Noirs notamment. Le colonialisme, les circonstances de son implantation, les difficultés liées à sa fin, les rapports de violence qui prévalaient jusque-là, l’atrocité de la guerre… ont été l’objet d’échanges approfondis.
Une question méritait une réponse développée. Pourquoi plus de cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie voit-on resurgir des crispations et des divisions qu’on pouvait espérer éteintes ? N’est-ce pas la crise économique et sociale qui engendre la montée du racisme, de la xénophobie et de l’islamophobie ? N’est-elle pas responsable des risques de guerre, coloniale ou plus conventionnelle avec ce à quoi nous assistons en Ukraine ?
Il se faisait tard et les discussions se sont poursuivies autour du buffet froid qu’avaient prévu les organisateurs ou des pâtisseries et du thé préparés par l’association biterroise France / Algérie.
Une satisfaction légitime était décelable chez tous ceux qui étaient présents à cette soirée. Une soirée qui devrait rester gravée dans les mémoires pour ceux qui sont attachés à la paix et à l’amitié entre les peuples !
Jacques Cros
Témoignage de Jean-François Gavoury
" Succès considérable, de mon point de vue en tout cas, hier soir à Béziers. Salle comble. 120 personnes, dont une vingtaine sans place assise.
Dans l'assistance, deux perturbateurs, parmi lesquels le fameux André Troise (FN) qui a fini par écouter et même dialoguer avec les intervenants à la tribune.
Je pense que Jacques Cros - dont le propos a été très apprécié - sera le premier à rendre compte de cette soirée remarquablement organisée, ayant donné lieu à de belles rencontres et des échanges d'où la passion n'était certes pas absente. Le Journal "L'Humanité" représenté sur place ".De la nostalgérie, des livres et nous !
Lorsqu’il porte sur l’Algérie française, cet état de mélancolie confine parfois à une forme de pathologie que les anciens activistes de l'Organisation armée secrète (OAS) et leurs héritiers s’emploient à entretenir, avec le soutien ou à l’initiative de maires sans scrupules.
En région Languedoc-Roussillon, les villes de Béziers et Perpignan sont des sites de traitement des malades de l’Algérie française : un traitement par l’absurde, avec la prise en charge par la municipalité elle-même de l’apologie du terrorisme et de la falsification de l’histoire de la guerre d’Algérie.
Trois livres viennent de paraître - ou paraissent aujourd’hui - en lien avec cette thématique du révisionnisme :
- Nostalgérie, l'interminable histoire de l'OAS, d’Alain Ruscio ;
- Le dernier tabou - Les "harkis" restés en Algérie après l'indépendance, de Pierre Daum ;
- La triade nostalgérique - stèle, mur, musée de Perpignan, de Roger Hillel.
J-F Gavoury
Sans doute au cours de cette
conférence il sera rappelé la
funeste journée du 15 mars 2015
à Béziers. Que s'était-il passé ?
« Venez nombreux » le 15 mars 2015, avait écrit Ménard dans « son journal réactionnaire »
« Venez nombreux saluer la mémoire d'un héros français ! » Facile à dire ! C'est un peu comme «Libérer la parole !» : on le crie haut et fort, mais quand il s'agit de gérer l'affluence ou de faire face à ceux qui ont des choses à dire, alors là, c'est une autre affaire !
Car le seul vrai héros de Béziers c'est le résistant Jean Moulin
Et en aucun cas le putschiste anti républicain pro-OAS
Denoix de Saint-Marc
Les documents ci-dessous sont issus du contre journal
" En Vie à Béziers " dont voici le lien :
SOURCE : http://www.envieabeziers.info/
Avec nos remerciements
Michel Dandelot
Non, je n'ai pas regretté d'aller traîner mes savates avec les copains, samedi 14 mars, à l'inauguration moisie de la « rue du commandant Denoix de Saint Marc ». Mais faut avouer que c'était pas plaisant de voir ça.
En fait, seuls les partisans de Ménard étaient invités. Dans le JDB, on nous disait de venir nombreux (n°8 du 1er mars 2015, p.13). On n'avait pas précisé qu'il fallait être partisan. Le «Venez nombreux » s'adressait uniquement aux anciens combattants de la guerre d'Algérie, aux anciens de l'OAS, aux nostalgiques du temps des colonies. Les autres, eux, n'avaient pas le droit d'approcher.
D'un côté les vieux à toque verte ou rouge de traviole, et médaillés, arborant fièrement les drapeaux français. Les vieux bien dociles, qui la ferme comme il faut pendant les discours réactionnaires. Parce qu'il y en a eu, du discours réactionnaire : le maire en a appelé à la grandeur passée de la France. Ah, les colonies ! L'idéologie était même envoyée en musique : des chansons militaires sur l'OAS, notamment, dont on n'aurait même pas idée. Les vieux sont repartis dans leurs bus affrétés pour l'occasion, pour la commémoration du bon vieux temps.
De l'autre côté, les pas d'accord. Ceux-là étaient bien canalisés. Dans l'espace : derrière des barrières et des rangées de flics. Symboliquement, les flics mitraillaient ostensiblement les administrés pas contents de photos et de films. Acoustiquement : les chants militaires étaient crachés de hauts-parleurs orientés sur les contestataires. Dispositif torve pour miner le moral de l'ennemi ou seulement pour couvrir le bruit de la contestation ? Les deux, mon général ! Peut-être. Allez savoir.
C'était vraiment moche de voir ça.
C'était quand même bien chiadé, leur truc ! ça donne une idée assez précise de la conception du «peuple » selon Ménard : celui qui la ferme et applaudit va avoir droit à quelques gâteries. Celui qui n'est pas d'accord et le dit est mis au banc, traité dans le plus grand mépris. C'est ainsi que nous, les amoureux de l'Algérie libre, de la France multiculturelle, nous, les antimilitaristes, nous, les écœurés des tortures initiées en Algérie, et exportées dans les dictatures d'Amérique Latine, nous étions là, parqués, inaudibles, réduits à brailler comme des bêtes.
C'était vraiment moche de voir ça. Fallait pourtant bien s'y coller pour vous rapporter les méthodes appliquées, qui n'ont rien de démocratique. Bien au contraire ! Un maire sain d'esprit ne mettrait pas en place dans sa ville une action impopulaire. Un maire n'est tout de même pas là pour troubler l'ordre public ! Mais là l'homme, mélanome seul contre tous, au milieu d'un passé ressuscité et grabataire, environné de vivantes reliques venues des quatre coins de France, musèle les habitants de sa ville, forcément consternés.
Il a beau jeu après de s'autoproclamer « Libérateur de parole » : on l'a vu à l'œuvre à l'extérieur. Maintenant on peut le dire : le hors-d'œuvre façon Ménard n'était pas fameux.
« Pourquoi la France est angoissée par le cas de l’Algérien Abdelkader K... Ce sont peut-être les bienfaits de la colonisation française en Algérie ?Festival de Cannes 2018 : l'extrême droite hurle après la montée des marches de Cédric Herrou »
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Commentaires
1Cros JacquesSamedi 19 Mai 2018 à 13:19A Lugné, un hameau de la commune de Cessenon,il y a un olivier considéré comme millénaire. Il y a aussi une réplique de la statue de la Liberté A Poilhzs, un village voisin de Colombiers existe un orme de Sully. Voir http://cessenon.centerblog.net/789445-Poilhes--carte-postale et http://cessenon.centerblog.net/335778-La-Liberte-eclairant-LugneRépondre
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