• Commémoration du Cessez-le-feu 19 mars 2016

    Commémoration  du Cessez-le-feu

    19 mars 2016 

    Commémoration  du Cessez-le-feu  19 mars 2016

               En cette période du 100e anniversaire de la guerre 14/18, la guerre d’Algérie, les combats du Maroc et de Tunisie peuvent paraître peu de choses, pour certains, comparés aux millions de morts de la grande guerre, mais avec tout le respect et la reconnaissance que nous devons à nos Aînés, qu’ils aient fait la 1ère ou la seconde guerre mondiale  on ne peut comparer des conflits qui ont eu lieu à des époques et dans des circonstances différentes ; on ne choisit pas sa guerre. 

               Chaque conflit apporte son lot de souffrances et d’horreurs, et cela ne s’arrête pas à la signature d’un Cessez-le-feu ; et puis les morts sont-ils quantitatifs ? Pour la mère qui a perdu celui à qui elle avait donné la vie, son Enfant, celui pour qui elle tremblait chaque jour en attendant son retour, celui dont elle attendait des nouvelles en guettant le facteur. La terrible nouvelle est arrivée un jour mais ce n’est pas le facteur qui la lui a apportée, avec son instinct de mère, quand elle a vu l’uniforme des gendarmes, elle a tout de suite compris : le malheur venait de s’abattre sur toute une famille. Alors pour toutes ces mères, pour toutes ces familles endeuillées, dont le drame ne s’est pas effacé avec les années, ne comparons pas des conflits différents; leur malheur leur suffit. 

               Comme nos Aînés, nous avons risqué notre vie ; comme nos Aînés, nous nous sommes battus, souvent contre notre volonté, avec l’uniforme et sous le drapeau français, mais de la France coloniale (précision importante) ; comme nos Aînés, pour la plupart de la 3e génération du feu, nous étions des appelés ou rappelés, les derniers pour le moment ; comme nos Aînés, certains sont revenus mutilés, blessés physiquement et moralement. Enfin, comme pour nos Aînés, la fin d’un conflit se concrétise (du moins officiellement) par un traité de paix ou un Cessez-le-feu ; ce fut le cas pour la guerre d’Algérie le 19 mars 1962. 

               Voila pourquoi le 19 mars 1962, sera commémoré samedi 19 mars 2016 le 54e anniversaire, enfin reconnu comme journée nationale du Souvenir et du Recueillement… avec pour la première fois la présence du président de la République… Présence très contestée par des revanchards extrémistes.

    Mais après nous, qui se souviendra des appelés et rappelés d'AFN ? Quelques noms de rues, s'ils n'ont pas été remplacés, des noms apposés discrètement sur les Monuments aux Morts, des Stèles érigées par des Municipalités et dans les programmes de l'éducation nationale, que restera-il de notre passage dans l'histoire de France ? Ne nous faisons pas d'illusions, nous aurons droit définitivement à l'oubli, et comme l'a si bien dit Théophile Gautier, ¨ l'oubli, une seconde mort¨. 

                                                                                             

     

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