• L'œuvre algérienne de René Vautier, "le Che Guevara du cinéma français", éditée en coffret

    L'œuvre algérienne de René Vautier, "le Che Guevara du cinéma français", éditée en coffret

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/12/07/rene-vautier-algerie_n_6282864.html 

    Loin des cérémonies officielles entourant le 60e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne, une petite coopérative audiovisuelle française, Les Mutins de Pangée, a édité un coffret regroupant les films de René Vautier (cliquez sur ce lien) sur cette période l’histoire algérienne, contribuant ainsi à maintenir en vie l’œuvre majeure du cinéaste français.

    Rassembler le travail de René Vautier relève de la recherche archéologique tant son œuvre foisonnante est dispersée en France et à l’étranger. Il aura fallu des années de travail pour réaliser ce coffret qui regroupe 15 films, dont l’œuvre culte "Avoir 20 ans dans les Aurès".

    La collaboration de Moira Vautier-Chappedelaine, la fille du réalisateur, a été déterminante pour réaliser ce coffret. René Vautier s’est distingué depuis ses débuts par son combat anticolonialiste au long cours, ce qui lui a valu le titre de cinéaste le plus censuré en France.

    Son premier documentaire sur l’Algérie a été réalisé en 1953. Il s’agit d’un film basé sur les déclarations des généraux français lors de la conquête coloniale. René Vautier prédisait dans ce film que l’indépendance de l’Algérie était inéluctable. Mais ce film n’a pas plu aux autorités. Il a été interdit et son auteur a été condamné pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ".

    Un artiste à part entière 

    À peine une année après, la guerre d’indépendance éclate. Naturellement, René Vautier s’est rendu en Tunisie pour comprendre la situation et il s’est retrouvé ensuite dans les maquis aux côtés des combattants algériens et il leur a donné la parole.

    "Algérie en flammes", réalisé en 1957, a été interdit en France évidemment, mais il a été vu partout dans le monde. Le combat des Algériens pour l’indépendance a ainsi, grâce à la caméra de Vautier, a pu contrer la propagande coloniale.

    Une fois l’indépendance acquise, Vautier revient en Algérie et réalise "Peuple en marche". C’est le premier film de l’Algérie indépendante.

    En 1972, René Vautier a réalisé son œuvre la plus connue sur l’Algérie "Avoir 20 ans dans les Aurès". Le film raconte l’histoire d’appelés français qui se sont retrouvés malgré eux dans le bourbier algérien. Pour écrire le scénario du film, le réalisateur a interviewé des dizaines d’anciens soldats. C’est un film qui est à la frontière du documentaire et de la fiction.

    Primé au Festival de Cannes, "Avoir 20 ans dans les Aurès" est diffusé en France, mais n’a pas eu la vie facile. Des troubles ont eu lieu durant les projections. Il y a eu même un attentat dans un cinéma parisien qui le projetait.

    Preuve que ce film a marqué les esprits, Vautier raconte que la projection du film à Tourcoing en…1997 a provoqué la colère d’un élu du RPR (l’ex- parti de Jacques Chirac), qui a voulu l’interdire le qualifiant de film de "provocation et de trahison nationale".

    Olivier Azam, un des animateurs des Mutins de Pangée, déclare qu’il a été très motivé pour rendre visible l’œuvre de Vautier parce qu’il craignait qu’elle disparaisse. En effet dans les années 80, une partie des films du réalisateur engagé a été détruite.

    Pour Olivier Azam, Vautier est "le Che Guevara du cinéma français" pour son combat et la cohérence de son œuvre. Mais il insiste pour dire que Vautier "n’est pas que militant, mais un artiste à part entière". Il rappelle que le cinéaste a mis sa touche dans plus de 180 films, allant de la fiction au documentaire en passant par des entretiens filmés.

    L’éditeur du coffret de René Vautier en Algérie relève que le cinéaste "est mondialement connu, mais pas en France". Selon lui, son engagement algérien n’est pas étranger à cet escamotage de l’œuvre de Vautier. Avec ce coffret contenant huit heures d’images, les cinéphiles, les historiens et les étudiants disposent d’un document essentiel.


     

    L'oeuvre culte

    du cinéaste René Vautier

    "Avoir 20 ans dans les Aurès"

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Comme tous les extrémistes viennent de le faire, à son tour l’UNC critique le message de Jean-Marc TODESCHINI et ment sur le nombre d’adhérents... Le nouveau scandale de Ménard qui veut débaptiser la rue du 19-Mars-1962 célébrant le Cessez-le-Feu de la guerre d'Algérie »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :