• Oran accueille des associations françaises amies de l’Algérie : «Témoigner, en France, de l’atrocité de la guerre est un devoir»

     

      Oran accueille des associations
     
     
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    de l’Algérie :
     
     «Témoigner, en France,
     
     
    de  l’atrocité de la guerre
     
     
    est un devoir»

     

    Ce mercredi 3 juin 2015, au siège de l’association «Bel horizon», un point de presse a été tenu par des associations françaises, amies de l’Algérie. L’Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG),  Réfractaires non violents à la guerre d’Algérie et l’Association nationale des Pieds-Noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) ont tenu à présenter leurs actions, menées en France pour contrer les nostalgiques de l’Algérie Française.

     


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     Après la présentation des axes d’intervention de l’association oranaise «Bel horizon», dans son action autour du patrimoine, Malika Tazaïrt, de «Voyag’acteur», producteur de voyages équitables et solidaires, qui a présenté les trois associations françaises, œuvrant pour un travail de mémoire, de leur refus de la guerre d’Algérie et pour un rapprochement des deux peuples, en indiquant que de tels voyages permettent le contact et un échange de points de vue sur l’histoire de la guerre d’Algérie et tout ce qui a été fait par ceux qui avaient jugé que la guerre d’indépendance de l’Algérie est légitime et une cause juste, défendue par les Algériens.

    La parole fut donnée à Jacques Pradel, représentant de l’Association nationale des Pieds-Noirs progressistes et leurs amis, qui d’emblée a indiqué qu’il se considérait comme Algérien. Il souligne que c’est un voyage effectué pour cultiver le rapport entre les acteurs-associations dans leur lutte contre les nostalgiques de l’Algérie française, les pieds-noirs nostalgiques à l’OAS et  l’extrême droite en France.

    Il souligne que leur association a été créée depuis huit ans pour répondre au besoin de faire entendre une autre voix des rapatriés contre l’Algérie française. Il rappela leurs actions de travail de mémoire et de transmission de leur vécu d’antan aux jeunes générations et contre les manifestations de l’extrême droite et les nostalgiques du discours de l’OAS.

    Pour sa part, Rémi Serres, représentant de l’Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre a, dans son intervention, évoqué la création de leur association par quatre paysans en 2004. Ils avaient décidé de briser le silence, en tant qu’anciens appelés en Algérie, qui, à l’époque, n’ont rien pu dire ou n’ont pu avoir le courage de dénoncer les atrocités de la guerre.

    Avec une trentaine de membres, ils ont organisé plusieurs actions et se retrouver plus nombreux. Rémi évoque les exactions de certains appelés et militaires contre des populations isolées durant la guerre.

    Les membres de la 4ACG estiment qu’il est temps de ne pas regarder seulement le passé mais de se tourner vers l’avenir, en luttant contre le discours des nostalgiques de l’Algérie Française et des racistes contre les Maghrébins.

    Ces appelés ont décidé de refuser de percevoir leur retraite du combattant et de la reverser intégralement dans des projets de solidarité principalement en Algérie et en Palestine.

    Cette association défend la mémoire, en allant à la rencontre des jeunes générations pour leur transmettre l’inutilité du conflit, témoigner de l’horreur et refuser généralement la guerre comme moyen de résolution des conflits.

    Rémi avoue qu’ils savaient, en 1957, que cette guerre était perdue d’avance, car le peuple était avec le FLN et qu’il était temps de tirer les leçons de cette guerre où des appelés ont perdu aussi leur jeunesse.

    Le représentant des “réfractaires non violents à la guerre d’Algérie“, Michel, a présenté son association, née de la volonté des hommes et des femmes qui, pendant la guerre d’Algérie, ont décidé de s’y opposer par les moyens de non-violence et en demandant l’instauration d’un service civil en Algérie.

    Il rappelle que les jeunes appelés refusant d’être enrôlés en Algérie assumaient publiquement les conséquences, à savoir l’emprisonnement, condamnation, la vie en clandestinité et autres.

    L’association axe ses efforts sur le témoignage en France, mais aussi en Algérie, avec d’autres associations qui partagent les mêmes principes de lutte.

    Lors du débat, plusieurs membres de ces 3 associations ont relaté leurs témoignages sur les atrocités de la guerre, notamment l’œuvre de l’OAS. Des témoignages émouvants !

    “Des amis de l’Algérie” ont relaté leurs expériences de passages dans les établissements scolaires, parfois en compagnie avec d’Anciens Moudjahidine, pour témoigner de l’atrocité de la violence coloniale. Ils estiment que les jeunes ne savent rien de ce qui s’est passé, car leurs parents refusent d’en parler.

    La collaboration entre les trois associations est fructueuse à plus d’un titre et leurs membres comptent saisir par lettre le président français François Hollande pour la reconnaissance des crimes de la guerre d’Algérie. Jacques conclut qu’après plusieurs actions en direction de la jeunesse, il estime qu’elle est très sensible aux atrocités du colonialisme en Algérie.

     

    SOURCE : http://www.oranais.com/vieassociative/oran-accueille-des-associations-francaises-amies-de-lalgerie-temoigner-en-france-de-latrocite-de-la-guerre-est-un-devoir.htm

     

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