• En avant-première des grandes commémorations qui auront lieu demain 17 octobre 2016 dans plusieurs villes et notamment à Paris au Pont Saint-Michel et à Grenoble

    En avant-première des grandes commémorations qui auront lieu demain 17 octobre 2016 dans plusieurs villes et notamment à Paris au Pont Saint-Michel et à Grenoble où il y aura un dévoilement d’une plaque 

    La Ligue des droits de l'homme a commémoré

    le 17 octobre 1961

    Les militants de la Ligue des droits de l'homme, avant de jeter des fleurs dans le port, en hommage aux victimes du 17 octobre 1961. | Fabien Jouatel

    La Ligue des droits de l'homme a organisé un rassemblement samedi matin 15 octobre 2016 devant la mairie de Granville pour honorer la mémoire des victimes du 17 octobre 1961

    Samedi matin, au milieu des promeneurs du marché, des militants de la Ligue des droits de l’homme, dont certains venus de Coutances, étaient présents pour rendre hommage aux victimes du 17 octobre 1961.

    "Ce jour-là, a rappelé Françoise Verdier, présidente de la section granvillaise, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement, en habit du dimanche, avec femmes et enfants contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police de l’époque, Maurice Papon."

    Un couvre-feu mis en place quelques jours auparavant qui "empêchait les Algériens d'aller à leur travail".

    Discours de Françoise Verdier, présidente de la section granvillaise de la Ligue des droits de l'homme, devant la mairie. | Fabien Jouatel

    SOURCE :  http://www.ouest-france.fr/normandie/granville-50400/la-ligue-des-droits-de-l-homme-commemore-le-17-octobre-1961-4560982

     

    MANIFESTATION PACIFIQUE
     

    Paroles et Musique: Compagnie Jolie

    Môme (2007)

    C'était l'époque des yéyés
     

    Et à Paris comme à Alger
     

    Le week-end c'est sur la piste
     

    Que la jeunesse danse le twist
     

    La mode est à la taille fine
     

    Les blousons noirs portent des jeans
     

    Robes à pois bleus et bigoudis
     

    Au hit parade "Stand by me"

    Un voyage autour de la terre
     

    Gagarine s'envoie en l'air
     

    Piaf chante son légionnaire
     

    Le savait-elle tortionnaire ?
     

    Au cinéma des grands boulevards
     

    "Psychose" et "La tulipe noire"
     

    sont à l'affiche ce mardi
     

    Aux côtés de "West side story"

    Ils se dirigent vers la ville
     

    Ils sont venus des bidonvilles
     

    Saint-Denis, Gennevilliers, Nanterre
     

    Enfants, vieillards, familles entières
     

    Dans leur costume du dimanche
     

    Souliers de cuir, chemises blanches
     

    C'était au temps des colonies
     

    Et la nuit tombait sur Paris

    C'était l'époque des yéyés
     

    Et à Paris comme à Alger
     

    Le week-end c'est sur la piste
     

    Que la jeunesse danse le twist
     

    En 4L on part en vacances
     

    Anquetil gagne le tour de France
     

    Les rockers draguent les nénettes
     

    Pento, bananes et roufflaquettes

    Du 12 au 13 dans la nuit
     

    A Berlin le mur est construit
     

    Et cette année là dans Paris
     

    A l'Olympia chante Johnny
     

    Catherine Deneuve devient blonde
     

    Jeanne, Jules et Jim se jouent du monde
     

    De gaulle dirige la nation
     

    Léo Férré chante Aragon

    Ils se dirigent vers la ville
     

    Ils sont venus des bidonvilles
     

    Saint-Denis, Gennevilliers, Nanterre
     

    Enfants, vieillards, familles entières
     

    Et par centaines et par milliers
     

    Ils sont venus manifester
     

    C'est au couvre-feu de Papon
     

    Que sans violence ils disent non

    C'était l'époque des yéyés
     

    La capitale est quadrillée
     

    Car l'algérien c'est l'ennemi
     

    Traqué dans les rues de Paris
     

    Collés au mur dans le métro
     

    Mains sur la tête ou dans le dos
     

    Ils disparaissent dans des cars
     

    Les gens détournent le regard

    Et la police se déchaîne
     

    Des corps sont jetés à la Seine
     

    Dans la cour de la préfecture
     

    Résonnent les cris les injures
     

    A coups de crosses dans les dents
     

    Au milieu des gémissements
     

    Femmes traînées par les cheveux
     

    Eclats de rire et coups de feu

    Ils se dirigeaient vers la ville
     

    Ils arrivaient des bidonvilles
     

    Les morts se comptaient par

    centaines
     

    Les eaux muettes de la Seine
     

    Les ont emportés dans la nuit
     

    Vers le silence, vers l'oubli
     

    Longtemps après qui se souvient
     

    17 octobre 61 ?
     

    Longtemps après on se souvient
     

    17 octobre 61

     

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