• Quand des "Fils du FLN" humiliaient Ménard le grand ” courageux ” ! *** Ménard, la guerre d’Algérie et l’«apologie du terrorisme»

    Ménard, la guerre d’Algérie  et l’« apologie du terrorisme »

     

    Quand des "Fils du FLN"

     

    humiliaient

     

    Ménard le grand ” courageux ” !

     

    Robert Ménard est devenu l’égérie du néo-nationalisme français à la Marine Le Pen. Et comme beaucoup de nostalgiques aigris, il a conservé quelques rancœurs contre les musulmans et particulièrement ceux d’Algérie.

    C’est ainsi que le Robert Ménard est salué dans toute la droite ultra-conservatrice comme un homme à franc-parler voire comme un grand courageux … Pour preuve, n’est-ce pas lui qui avait sorti un livre intitulé ” Vive l’Algérie française ! “ ?

    Le journaliste a derrière lui un parcours très révélateur. Fils de pieds noirs il voulut faire tout jeune prêtre mais a fini  maoïste. Plus ” mûr “, il adhéra au PS puis deviendra défenseur des droits de l’homme pour une officine sous influence américaine en opérant son coup d’éclat en s’opposant aux Jeux Olympiques … en Chine. Il passera même au service du Qatar pour quelques pétro-dollars pour finir aujourd’hui grand pourfendeur des arabo-musulmans pour Marine Le Pen.

    Depuis le journaliste est devenu maire et est toujours aussi ” courageux “ … Récemment  l’élu a fait rebaptiser la rue du “19 mars 1962″, date des Accords d’Évian qui ont mis fin à la guerre d’Algérie en ” rue du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc”, un militaire ayant participé au putsch des généraux en avril 1961.

    Sa dernière provocation courageuse est d’avoir proposé dans la gazette municipale une grille de mots croisés spécial “Algérie Française”.

    On propose ainsi au lecteur à la page 26 de deviner en trois lettres le nom d’un “mouvement indépendantiste terroriste” soit le FLN algérien …

    La provocation pourrait être risible si le grand courageux assumait ses positions devant ses opposants sans devenir tremblant en transpirant rouge de peur. Et quoi de plus humiliant que de dédicacer son propre livre en y inscrivant des mots arrachés par un  ”fils du FLN“ ….

    Voici donc la copie d’une dédicace dans laquelle il avait insisté pour que Ménard y inscrive de sa main tremblante ces trois lettres tant honnies en public. Parce que les ”fils du FLN“ ont eux toujours la même audace et le même courage en privé comme en public.

    Quand Islam&Info humiliait  Ménard le grand ” courageux ” ! *** Ménard, la guerre d’Algérie  et l’« apologie du terrorisme »

    Source : http://www.islametinfo.fr/2015/04/03/quand-islaminfo-humiliait-menard-le-grand-courageux/

    Ménard, la guerre d’Algérie  et l’« apologie du terrorisme »

    Ménard, la guerre d’Algérie

    et l’« apologie du terrorisme »

    Le 14 mars 2015, R. Ménard, maire apparenté FN de Béziers, a débaptisé dans sa ville la « rue du 19 mars 1962 » pour la nommer « rue Commandant Denoix de Saint Marc ». L’événement a été largement commenté et analysé : l’action de Ménard fait partie de la stratégie de repentance inversée de l’extrême-droite, qui cultive une nostalgie de l’Algérie française, nie les violences et les inégalités du système colonial, et qui sous prétexte de fidélité aux harkis attise la haine et la violence, en refusant de célébrer une date de paix, le cessez-le-feu du 19 mars. Un autre maire FN, celui de Beaucaire, Julien Sanchez se prépare à faire de même.

    Cependant, au-delà de la négociation du symbole de paix du 19 mars 1962, on peut s’interroger sur le choix du commandant honoré officiellement par R. Ménard : le commandant Denoix de Saint Marc. Ce commandant, présenté comme un « héros français », ancien résistant, déporté, parachutiste durant la guerre d’Indochine et d’Algérie est une figure complexe. Cependant, il est impossible de s’y tromper : c’est précisément ses actions durant la guerre d’Algérie qui sont honorées par Ménard. Or quelles furent ses actions ? Au-delà d’avoir été impliqué comme beaucoup d’officiers de l’époque dans la pratique de la torture durant la guerre d’Algérie, De Saint-Marc est un proche de l’OAS qui a participé au putsch des généraux d’Alger. Or c’est bien cet officier putschiste qui est célébré. Comme le dit Alexis Corbière dans son analyse de la « nostalgérie coloniale » de Ménard : « Dans « Le Journal de Béziers » on arbore en pleine demi page sur la même photo le Commandant Denoix de Saint Marc et le Général Maurice Challe, principal organisateur du putsch des généraux d’Alger du 22 avril 1961. Pour celui qui connaît la guerre d’Algérie le message est ainsi clair : célébrer l’un, c’est honorer l’autre et le Denoix de Saint Marc qui est célébré est bien celui qui fut aux côtés des officiers putschistes d’Alger [1]. » Si De Saint-Marc n’était pas lui-même militant de l’OAS, il a toujours refusé de condamner leurs crimes. Son nom a d’ailleurs été fréquemment invoqué et mis en avant (sans que le principal intéressé n’émette des réticences contre cette utilisation) par les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française.

    Ne peut-on alors voir, dans le choix assumé de R. Ménard, lui-même fils d’un des responsables de l’OAS d’Oran, de célébrer, de manière officielle et publique, un homme ayant participé à un putsch, un homme dont le nom est revendiqué par une organisation terroriste (l’OAS), une « apologie du terrorisme », ce nouveau délit contre lequel C. Taubira et M. Valls ont appelé à la plus grande sévérité ? Pourquoi alors le parquet ne se saisit-il pas de cette affaire ? Pourquoi alors que les juges n’ont pas hésité à infliger des peines de prison ferme pour des actions qu’il était bien plus douteux de qualifier d’ « apologies du terrorisme », R. Ménard peut-il célébrer l’OAS en toute impunité ? La notion bien vague « d’apologie du terrorisme » n’est pas la même pour tous : elle est facilement invoquée quand il s’agit de punir des indésirables, notamment ces jeunes de banlieue que honnit R. Ménard, et qu’il s’agit de l’islamisme, qui serait bien entendu le seul mal de la société française ! Beaucoup moins quand il s’agit de s’attaquer à un maire et à l’idéologie haineuse et raciste de l’extrême-droite. De fait, à Béziers, on a entendu des anciens militaires revendiquer fièrement et en toute impunité des actions pouvant être qualifiées de terroristes : placement de bombes, enlèvements, attentats, tortures [2].

    On répondra qu’il est difficile pour le parquet de se saisir, puisque Denoix de Saint-Marc a été amnistié comme les autres officiers putschistes par diverses lois, notamment la dernière votée sous Mitterrand en 1982, qui a permis notamment aux officiers putschistes de toucher leurs retraites d’officiers , d’être réintégrés dans leurs décorations, qui a même permis à certains de mener une carrière politique traditionnelle et qui efface le caractère délictueux des faits reprochés, sans effacer les faits eux-mêmes. C’est cette même loi qui empêche quiconque de rappeler les sanctions amnistiées sous peine d’amende. Cette loi, qui a soulevé bon nombre de polémiques était cependant, selon ses défenseurs, nécessaire à la paix et à l’unité du pays. Il ne faudrait pas qu’elle devienne une caution d’impunité des célébrations de violences et de haine du Front National.

    [1] http://blogs.mediapart.fr/blog/alexis-corbiere/140315/robert-menard-en-crise-de-nostalgerie-coloniale-ou-la-repentance-de-l-extreme-droite-0
    [2]
    http://la-bas.org/la-bas-magazine/long-courrier/robert-contre-les-envahisseurs-3620 

    SOURCE : https://www.lepartidegauche.fr/viedegauche/article/menard-la-guerre-d-algerie-l-apologie-terrorisme-31997#sthash.rv5reMth.dpuf 

     

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