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Un bel hommage à Jean Zay *** Les extrémistes de tous poils ne pourront pas empêcher son entrée au Panthéon
CUSSET (Loiret)
70 ans après sa mort la mémoire de Jean Zay
est toujours vivante
Ce mercredi 25 juin, la ville de Cusset a rendu hommage à Jean Zay, pour les soixante-dix ans de sa mort, le 20 juin 1944.
Emprisonné à Riom, il avait été conduit par trois miliciens jusqu'à Vichy puis Cusset et Molles. Ils l'avaient froidement exécuté à l'abri des regards.
« Ce qu’il y a de plus important, c’est ce relais qui est pris avec les enfants qui étaient là, a réagi Hélène Zay. Les derniers témoins disparaissent, une mémoire va disparaître même s’il y a des livres. Il faut que l’histoire prenne le relais. C’est extraordinairement réconfortant de voir une si belle cérémonie, avec des enfants. »
Les écoliers ont chanté Le Chant des Partisans. L’un d’eux a interprété La Marseillaise, seul à la trompette. Deux élèves du collège de Cusset ont pris la parole pour saluer « un grand républicain et un grand résistant ».
Plusieurs discours ont retracé le parcours du républicain et sa fin tragique.
« Ici, ce sont les derniers moments que notre père a vécus, a témoigné Catherine Zay. Je ne peux m’empêcher de l’imaginer, là-haut sur cette colline, à l’endroit où ça s’est passé. C’est très émouvant. »
« Son accès au Panthéon va aider l’opinion à savoir ce qu’il a fait réellement, complète Hélène Zay. On sent ce mouvement vers lui : par rapport à l’école, aux valeurs républicaines, à ce que l’on doit faire pour la jeunesse, son nom est vraiment emblématique de ce que peut faire la République. »
Dans l'après-midi, avant plusieurs conférences et une pièce de théâtre, les collégiens cussétois ont présenté une exposition sur Jean Zay réalisée avec leurs enseignants.
« Des parlementaires algériens ont déposé une gerbe devant la plaque commémorative de la répression des manifestations nationalistes à Sétif, Guelma et Kherrata, le 8 mai 1945Visitez en avant-première le Fort de Brégançon »
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