Par micheldandelot1
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Ce jour-là, jour de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, des massacres furent perpétrés à Oran. Plusieurs dizaines de Pieds Noirs, des centaines peut-être, furent tués dans la ville.
Affaire douloureuse qui ne se réduit pas aux seuls événements de cette sombre journée. Je ne suis pas historien et je n’ai pas tous les éléments pour juger.
Ce que je sais c’est que la population d’Oran était, fait exceptionnel, à majorité européenne. Celle-ci n’avait pas accepté les accords d’Evian et la perspective d’indépendance de l’Algérie qui en découlait.
Jusqu’à la fin de la guerre figurait sur la jetée du port cette inscription « ICI LA FRANCE ». Je l’avais découverte le 3 mars 1960 depuis le « Ville d’Alger » qui, à vingt ans à peine révolus, m’amenait guerroyer en Algérie.
En avril 1962 j’ai eu l’occasion de transiter par Oran alors que j’étais libérable. La ville était sûrement à feu et à sang. Depuis le District de Transit, où nous étions hébergés, on entendait les rafales d’armes automatiques et les coups de canon ou de mortier. A tel point que nous ne pûmes embarquer dans le port d’Oran et que nous partîmes en convoi à Mers-el-Kébir en contournant pour cela le massif du Murdjajo.
Je n’ai pas de détail sur le sort qu’ont subi les Algériens pendant cette période mais il est probable qu’il n’était pas enviable. Peut-on être surpris par le climat de vengeance qui a dû s’instaurer ensuite ? Les appels au meurtre ont dû être entendus par une foule exaspérée !
La municipalité de Béziers, dirigée par Robert Ménard, ainsi qu’Elie Aboud, député de la circonscription, entendent commémorer les massacres d’Oran par une cérémonie au cimetière neuf de la ville. Nous espérons que ce ne sera pas devant la stèle en hommage aux assassins de l’OAS, largement responsables de la tuerie du 5 juillet 1962 !
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