Par micheldandelot1
Grand Témoin - Il y a 70 ans
la guerre d’Algérie
et la Toussaint rouge
Avec Benjamin Stora, historien, spécialiste de l’Algérie, ancien inspecteur général de l’Éducation nationale et auteur de "L’Algérie en guerre (1954-1962) - un historien face au torrent des images" (Ed. L’Archipel).
Historien de référence sur la guerre d’Algérie, auteur en 2021 d’un rapport sur Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie, Benjamin Stora a travaillé cette page d’histoire comme nul autre chercheur.
Il s’est attelé cette fois-ci à la sensation d’absence d’images de ce conflit, comme si la France n’avait pas voulu regarder cette page de son histoire. Une histoire qui s’écrit au présent car Benjamin Stora relève que “plus elle s’éloigne, plus elle se rapproche”, tant cette mémoire demeure vive, attisée qu’elle est par la forte émigration d’Algériens vers la France, et ce dès le début des “événements d’Algérie”.
Il y a 70 ans, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, commençait le conflit : la “Toussaint rouge” est cette vague d’attentats commis en une nuit, attaque qui va stupéfier les autorités françaises. Aujourd’hui, Benjamin Stora, originaire de Constantine, juge impossible la réconciliation autour d’une mémoire commune aux Algériens et aux Français. Dans cet entretien, il s’exprime notamment sur la part du facteur islamique dans l’insurrection, sur l’attitude des chrétiens à l’égard de la guerre et esquisse des raisons profondes du conflit dont on parle peu comme le rapport à propriété foncière, la politique de privatisation des terres ayant privé les paysans algériens de la possibilité de transmettre leur nom de famille.
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