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« Je reçois un appel « Au secours » dont je me sens complètement impuissant d’y répondre… C’est aussi cela les inconvénients d’un blogueur ». Michel Dandelot

 

« Je reçois un appel «  Au secours » dont je me sens complètement impuissant d’y répondre… C’est aussi cela les inconvénients d’un blogueur ».

Michel Dandelot

 

« Je reçois un appel «  Au secours » dont je me sens complètement impuissant d’y répondre… C’est aussi cela les inconvénients d’un blogueur ».  Michel Dandelot

Sujet : "Au secours

Mr DANDELOT"

envoyé par BOUBEKEUR SADIA (sadia.boubekeur.epseslimani@gmail.com) le samedi 22 avril 2023 à 18:38

Monsieur,

Vous ne pourriez deviner ma joie de vous relater et même oser vous dénoncer ma situation d'orpheline de guerre d'Algérie depuis l'assassinat de mes parents (père et mère (HARKIS) en 1961 et 1962 à SOUK EL TENINE (TIZI OUZOU). Je suis née le 26/07/1961 avec handicap de pieds bots quelque mois avant l'assassinat de mon père (HARKI) le 01/05/1961 et celui de ma mère le 19/06/1962.

Mes frères compagnons de mon père à la SAS ont réussi à fuir vers la France non sans avoir essayer de me sauver. Mon hospitalisation pour opération chirurgicale de mes pieds à DOUERA les en a empêchés.

C'était fini pour moi. Par malheur ou bonheur, à l'âge de 9 ans je fus récupérée par une famille à Tizi-Ouzou pour servir de ménagère et gardienne de ses enfants pendant que tous les enfants de mon âge jouissaient de leur scolarisation.

Je fus privée de tous mes droits à ce jour. Pour la France, c'est comme je n'ai jamais existé. Il a fallu un incroyable coup du sort pour voir une petite lumière de vie. C'était grâce à la soeur de mon actuel époux qui m'a repéré et montré à mon actuel époux. Le salut est enfin arrivé. La chance a fait qu'il soit un homme assez cultivé et dès lors qu'il ait remarqué les séquelles et les cicatrices des opérations encore béantes et visibles et prit connaissance de mon incroyable histoire m'a promis de tout faire pour récupérer mes droits.

Des centaines de demandes ont été envoyées à toutes les instances en France depuis 1990 à ce jour. Je ne reçois que des réponses de reconnaissance des tords et d'injustice subis. Que de l'émotion et de désolation. Le pire est que même un simple visa de recueillement de court séjour de 15 jours pour faire mon deuil sur la tombe des morts pour la France m'a été refusé par deux fois. Pourtant tous s'accordent à reconnaître le mal, y compris, Madame la première Ministre dans sa réponse de quelques mois passés. Afin de ne pas abuser de votre temps qui est sûrement précieux et que mon histoire et mes misères sont tellement longues, je vous rassure Monsieur DANDELOT, que tous les documents prouvant les faits sont en ma possession et que je suis prête à vous les transmettre dans le cas où vous consentiez à me venir en aide pour que mon « appel au secours » soit entendu. Mes respects Sadia BOUBEKEUR épouse SLIMANI

« Je reçois un appel «  Au secours » dont je me sens complètement impuissant d’y répondre… C’est aussi cela les inconvénients d’un blogueur ».  Michel Dandelot

 

Les harkis victimes du colonialisme jusqu’à la fin

Un article de Jacques CROS

SOURCE : Les harkis victimes du colonialisme jusqu’à la fin (centerblog.net)

« Je reçois un appel «  Au secours » dont je me sens complètement impuissant d’y répondre… C’est aussi cela les inconvénients d’un blogueur ».  Michel Dandelot

Une tombe retrouvée

On connait mon opinion sur la situation qui a été faite aux harkis. Le premier tort de la France est de les avoir recrutés pour combattre leurs concitoyens plus conscients de la nécessité d’engager l’action armée pour en finir avec le colonialisme et obtenir l’indépendance de leur pays.

Sur le terrain ils ont été souvent employés aux postes les plus risqués. C’était la tradition dès la guerre de Crimée que les tirailleurs algériens, les zouaves, ou les goumiers servent de chair à canon ! Cette situation s’est maintenue avec la Première guerre mondiale, puis avec celle de 39 / 45, celle d’Indochine et enfin en Algérie.

On sait que les motivations de ceux qui se sont enrôlés pour être harkis sont diverses. Il me semble que dans la majorité des cas c’est la nécessité de trouver là avec la solde qui devait être de l’ordre de 10 F par jour, la possibilité de nourrir leurs familles.

Eh non, la puissance coloniale n’avait pas de vocation caritative ! On en a pour preuve les camps de regroupement dans lesquels elle parquait les populations pour les soustraire au contact avec le FLN. Les conditions de vie, logement et santé,  y étaient déplorables.

Avec la fin de la guerre une fraction de harkis a pu venir en France. Ils ont été hébergés dans des camps qui étaient de véritables ghettos. Ici non plus les équipements étaient les plus rudimentaires et souvent insalubres.

Par ailleurs on reconduisait en ces lieux le même esprit qui avait cours au temps du colonialisme. Le racisme continuait à être le substrat sur lequel fonctionnaient de tels camps. C’était une structure reproduisant la hiérarchie militaire dans laquelle se complaisaient de petits chefs.

Pour leur malheur les harkis ayant été rapatriés se sont retrouvés dans des logements qui ne les protégeaient pas d’un froid qui a été aigu en cette année 1962 – 1963. Histoire coloniale et postcoloniale a envoyé un courriel dans lequel figure une étude qui concerne Saint-Maurice-l’Ardoise dans le Gard.

Midi Libre du samedi 22 avril a publié un article dans lequel on apprend que la secrétaire d’Etat aux anciens combattants a fait le mea culpa de la France. Non, non, ce n’est pas un mea maxima culpa, on ne regrette pas d’avoir amené les harkis dans l’impasse. Et même Mme Mirallès profite des circonstances pour redorer le blason de l’idéologie coloniale !

Des familles de harkis ont occupé des tentes puis des baraquements de 1962 à 1976. L’endroit a été évacué suite à une révolte des résidents. Une enquête a révélé l’existence d’un cimetière sauvage dans l’enceinte du camp. 71 inhumations ont été dénombrées. Ce sont 61 enfants et des nouveau-nés et 10 adultes qui ont été recensés.

Le froid et la malnutrition avaient fait des ravages. Quant au respect dû aux personnes disparues il a été à l’image de a même mentalité qui continuait à être ce qu’elle avait été au temps de l’Algérie française !

Les harkis ont été victimes du colonialisme jusque dans la mort.

Jacques Cros 

 

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