Emmanuel Macron retourne donc en Algérie le 3 février 2018 pour 3 jours. Il dit ne pas être dans la repentance ni dans le déni.
Mais on ne lui demande pas de se repentir mais de reconnaître les crimes du colonialisme…
Que la fachosphère cesse de nous empoisonner avec le mot « repentance » c’est-à-dire manifester un regret sincère de ses péchés, de sa faute, accompagné de l'intention de réparer… Avoir fait des pêchés… c’est l’Eglise qui dit ça… Mais le poison fasciste ne souhaite pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat… Elle est opposée à la laïcité… qui reconnaît toutes les religions à condition que celles-ci respectent la République… Mais le poison fasciste ne supporte pas les Musulmans en France… Ce sont les islamophobes… Quelle tristesse d’apprendre qu’ils viennent d’entrer dans le gouvernement autrichien… En France un site s’appelle « Riposte Laïque » il n’est pas le seul, il n’a rien de laïque (c'est de la mystification, de la duperie, de la piperie, de la supercherie et je terminerai par le plus beau des synonymes, c'est de la fumisterie) ce site devrait plutôt s’appeler « Riposte Fasciste ». Ne laissons jamais le poison fasciste prendre le pouvoir en France... comme il a pu le faire en autriche.
Michel Dandelot
L’enjeu de la réconciliation avec l’Algérie
Déchirer la page, tourner la page ? C'est l'interrogation lancée par un algérien à l'adresse du chef de l'Etat à l'occasion de sa rencontre avec des centaines d'habitants dans les rues du centre d'Alger le 6 décembre. Cette formule résume bien l'enjeu de la réconciliation entre les deux peuples.
Ma réponse est qu'il faut garder bien ouvert le livre du passé et lire et relire ce que fut la colonisation et ce que sera la décolonisation. Lors d'une précédente visite pendant sa campagne électorale, le candidat Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation, c'est-à-dire la conquête de l'Algérie et 132 années d'occupations par la France, de crimes contre l'humanité. Cette condamnation avait soulevé l'indignation de la droite et de l'extrême droite partisanes de l'Algérie française avec les jusqu'au-boutistes de l'OAS.
De mon côté, comme bien d'autres de notre génération de la guerre d'Algérie, j'ai regretté le silence du président de la République sur le sacrifice imposé à ces 1,5 millions de jeunes appelés du contingent enrôlés de gré ou de force de 1954 à 1962 dans une machine de guerre répressive qui n'avait rien de patriotique. Ils furent des milliers à donner leurs vies pour maintenir le statut quo de la présence française en Algérie face au soulèvement de son peuple réclamant son indépendance.
Côté algérien, nous pouvons nous interroger sur le profit tiré par ce peuple de son indépendance au vu de l'étouffement de sa jeunesse prisonnière d'un régime politique qui n'a pas su se renouveler. Le président de la République a prévu de retourner en Algérie en 2018 pour une visite plus protocolaire.
Espérons qu'il saura apporter des réponses appropriées aux aspirations de cette jeunesse qui réclame plus d'ouverture pour les échanges entre les deux pays. Tout l'enjeu de la réconciliation reposera sur l'élan de solidarité dont le peuple français fera preuve à l'égard de cette jeunesse sur laquelle repose l'avenir de l'Algérie.
Louis Bulidon