Les nostalgiques des criminels de l’OAS appellent dans un communiqué leurs adhérents et sympathisants à être présents le 14 mars 2015 à Béziers : voici un passage de ce communiqué...
en rappelant qu’un important contre-rassemblement républicain est d’ores et déjà organisé pour être présent le même jour, rue du 19-Mars-1962
à 14 h.
Les diatribes contre l’O.A.S. que nous avons pu lire, çà et là, sont ridicules et dénuées de tout fondement historique. Le 20 avril 1962, le Général Salan, l’homme le plus décoré de France, était arrêté et, de ce fait, l’O.A.S était dissoute. La poignée de patriotes résistants à l’abandon des départements français d’Algérie n’existait pratiquement plus et des milliers de Français, surtout de Français-musulmans fidèles à la France, étaient livrés à la vindicte de la « force locale » algérienne, armée par la France gaulliste, alors que les meilleurs de nos patriotes étaient fusillés, et que nos anciens départements d’Algérie retombaient dans l’anarchie sauvage et profonde des siècles enfouis !
Cette page est une liste nominative et chronologique des noms connus de personnalités et personnes civiles et militaires, disparues aux mains de l'OAS, entre janvier 1961 et juillet 1962, suivis de leur date et lieu de décès ou disparition.
Cette liste ne tient pas compte des victimes encore inconnues ou non encore répertoriées à ce jour. Sur des données établies par la Sûreté Nationale et la Préfecture de police d'Alger établissant un total de près de 2 200 morts et plus de 5000 blessés, les décès sont causés par assassinats, attentats individuels, attentats collectifs, explosions et plasticages. Cette liste, non exhaustive, est en cours d'élaboration et peut être appelée à être complétée, par tous contributeurs désireux de partager ses connaissances, ou historiens ayant accès aux Archives Nationales des sites de Fontainebleau, Paris, Pierrefitte-sur-Seine et aux archives du Ministère de la Défense situées à Vincennes.
MARS 1962
Avril
MAI
JUIN
(*) Noms ayant fait l'objet d'une publication ou d'un témoignage public, privé, oral ou écrit.
Comme DAECH en 2015 à Mossoul
qui aurait brûlé 2.000 livres et manuscrits et détruit des œuvres datant de plus de 7.000 ans
l'OAS le 7 juin 1962 à Alger
a incendié la Bibliothèque d’Alger
Un mémoricide rancunier et indigne contre le savoir, la science et la culture
C’était le dernier râle désespéré et mortifère d’une Organisation de l’armée secrète (OAS) de sinistre réminiscence. L’incendie de la bibliothèque de la Faculté centrale d’Alger, commis le 7 juin 1962 est un autodafé que l’histoire a consigné pour la postérité. Un acte que l’on peut aisément qualifier de crime contre l’humanité.
En mettant le feu à la bibliothèque de l’université d’Alger, les sbires de l’OAS ont perpétré un mémoricide. Dernière tentative vindicative, rancunière et indigne contre le savoir, la science et la culture. La politique de la terre brûlée, l’usage bestial de la table rase, véritable apanage de hordes sauvages ont fait leur œuvre. Il fallait mesurer l’étendue du sinistre, prendre conscience d’un honteux désastre.
Des milliers d’ouvrages détruits, ravagés en ce funeste 7 juin 1962, par l’explosion de trois bombes installées dans cet établissement.
Un témoin de cet incendie a affirmé que «certains fonctionnaires de la bibliothèque étaient complices de cet acte gravissime.
M. Saad Khandek, ancien fonctionnaire de cet établissement a indiqué, jeudi en marge d’une conférence organisée par la bibliothèque de l’Université d’Alger sur «les crimes culturels durant l’ère coloniale en Algérie : 1830-1962», que «tout le monde à l’université savait que des complices collaboraient avec l’OAS et vouaient une haine à l’encontre de nos compatriotes. Preuve en est que la partie centrale de la BU, qui contenait des manuscrits, des ouvrages et des documents importants, avait été totalement incendiée.
Il rajoute qu’à l’époque, la majorité des cinq fonctionnaires algériens au sein de la BU «avaient démissionné un jour avant la mise à feu de la bibliothèque car ils avaient reçu des menaces de mort par l’organisation qui était présente à l’université». La majorité des étudiants français, qui ont servi l’OAS, «ne s’étaient jamais opposés au terrorisme perpétré par cette organisation.
L’orateur a précisé que la France ne voulait pas léguer à l’Algérie, à la veille de son indépendance, une bibliothèque aussi riche. 400.000 documents et ouvrages sur les 600.000 que comptait la BU ont été immolés par les feux. Les 200.000 livres ayant échappé à l’incendie, ont été transférés au Lycée Okba d’Alger pour être restitués à la bibliothèque deux années plus tard.
La bibliothèque était, d’un avis unanime, riche et amplement fournie en documents et autres matériaux d’études servant à la science et à la recherche universitaire. Bien évidemment, nos compatriotes étaient quasiment privés de ses ressources car l’accès a l’université fonctionnait à l’époque selon la règle de fer des deux poids, deux mesures. L’idéologie coloniale par nature ségrégationniste, sectaire à l’égard de notre population, écrasée sous le joug du régime de l’indigénat. La France ne s’exonérait pas d’une politique de déni de la nation algérienne, de son histoire, de sa personnalité et de sa culture.
La destruction de la bibliothèque de l’Université d’Alger par l’OAS, répondait à un plan minutieusement préparé et prémédité qui consiste à démolir tout ce qui pouvait l’être, à plonger le pays dans le chaos et la désolation, à la veille d’une indépendance chèrement acquise à coup de sacrifices et de souffrances.
Cette logique infernale ne tombait pas du ciel. Elle est le propre de ceux qui ne peuvent se résoudre à obéir au sens de l’histoire.
Cet attentat odieux avait soulevé énormément d’indignation et de réprobation partout à travers le monde. Un mouvement de solidarité avait été crée pour que cet établissement puisse renaître de ses cendres et fonctionnait de nouveau. La mission a été rempli et le défi relevé haut la main.
Au lendemain de l’indépendance, l’université d’Alger ne pouvait délivrer que quelques maigres diplômes mais que de progrès réalisés depuis, grâce à la politique nationale de l’accès aux études supérieures.
Le réseau de l’enseignement supérieur se dote de quelque 90 institutions, soit 37 universités, des centres universitaires, des écoles supérieures, répandues dans toute l’étendue du territoire national. On ne peut trouver meilleure réponse à cet autodafé d’un autre âge.