Par micheldandelot1
Lors d’une cérémonie officielle qui s’est déroulée vendredi (5 décembre 2014) en présence du sous-préfet de l’arrondissement, le maire antirépublicain de Béziers Robert Ménard s’est autorisé à prendre la parole pour se livrer à son exercice de prédilection : l’affichage de sa dévotion à l’égard de l’Empire colonial français, l’héroïsation du guerrier, la réécriture de l’histoire, la complaisance à l’égard des officiers putschistes, le mépris de l’autorité attachée à la loi du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie, et, bien sûr, l’occultation délibérée de la responsabilité de l’OAS dans les événements tragiques ayant suivi la signature à Évian des Accords de cessez-le-feu.
Jamais, auparavant, il ne s’était hasardé à un discours public d’une telle violence, même devant la stèle du cimetière neuf arborant les portraits de Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar et Piegts. Et c’est dans ce contexte que ce va-t-en-guerre des mémoires a confirmé l’annonce de la prochaine substitution à l’actuelle rue du 19 mars 1962 d’une rue commandant Hélie Denoix de Saint Marc, « afin de rendre hommage aux combattants de l’Algérie française ».
On notera que le sous-préfet de Béziers débute son intervention en exprimant le regret que l’annonce en question prive la cérémonie de la solennité due à ceux qui ont combattu en Algérie, au Maroc ou en Tunisie.
Jean-François GAVOURY
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