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Mémoire : la France va restituer deux millions d’archives à l’Algérie

 

Mémoire : la France va restituer deux

millions d’archives à l’Algérie

Mémoire : la France va restituer deux millions d’archives à l’Algérie

Le président français Emmanuel Macron et l’historien Benjamin Stora avec l’ancien ministre algérien Ramtane Lamamra à Alger, le 25 août 2022.  © LUDOVIC MARIN / AFP

Doucement mais sûrement. Quinze mois après sa mise en place, la commission mixte d’historiens, chargée de se pencher, « loin de la politique », sur le dossier mémoriel algéro-français a tenu sa première réunion en « présentiel ».

Très symboliquement sans doute, c’est la ville de Constantine, dans l’Est de l’Algérie, qui a abrité la rencontre mercredi 22 novembre.

En plus d’être la ville d’origine de nombreux rapatriés d’Algérie à l’indépendance, Constantine est aussi la ville natale de Benjamin Stora, l’historien qui dirige le panel désigné côté français et qui compte par ailleurs les historiens Tramor Quemeneur, Jacques Fremeaux, Florence Hudowicz et Jean-Jacques Jordi.

Ces cinq connaisseurs du dossier pour avoir travaillé pendant longtemps sur la période coloniale, ont été nommés par le président Emmanuel Macron en janvier 2023.

Un mois plus tôt, son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avait choisi de son côté cinq historiens non moins émérites : Mohamed El Korso, Mohamed Lahcen Zighidi, Djamel Yahiaoui, Idir Hachi et Abdelaziz Filali.

La création de la commission mixte a été décidée conjointement par les deux présidents à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie en août 2022, un mois après une audience accordée par Abdelmadjid Tebboune à Benjamin Stora.

L’historien né à Constantine est l’auteur d’un rapport commandé par M. Macron sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». Remis en janvier 2021, le rapport contient des propositions d’actions concrètes pour avancer dans cette œuvre de « réconciliation des mémoires ».

C’est ce rapport qui a inspiré la création de la commission mixte. Benjamin Stora avait proposé la création d’une commission « mémoire et vérité » en France chargée d’impulser des actions communes entre les deux pays sur les questions mémorielles, et une autre, composée d’historiens français et algériens avec comme mission de faire la lumière sur les enlèvements d’Oran en juillet 1962.

Première réunion du panel algéro-français

sur la mémoire : la France fait un nouveau geste

Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont affiché une grande volonté d’avancer sur la voie de la réconciliation mémorielle entre l’Algérie et la France. Des pas ont été faits de part et d’autre mais, régulièrement, cette même question de la mémoire est venue brouiller l’entente entre les deux pays. A plusieurs reprises, le président Tebboune a mis en cause l’action de « lobbies » en France qui ne voient pas d’un bon œil le rapprochement entre les deux pays.

En août 2022, les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord pour extirper le dossier à la politique et le mettre entre les mains des historiens.

Sa mission est de « regarder l’ensemble de cette période historique, qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté de travail libre, historique, d’accès complet à nos archives », avait déclaré Emmanuel Macron au premier jour de sa visite en Algérie le 25 août 2022.

La commission s’est réunie une première fois en avril dernier en visioconférence, mais c’était plus une prise de contact qu’autre chose. La première véritable séance, en présence des dix historiens, a eu lieu mercredi 22 novembre à Constantine. Il s’agit de la première rencontre d’une longue série puisque le panel se réunira désormais tous les deux mois, alternativement en Algérie et en France.

Le rencontre de mercredi a duré toute la journée et les deux parties ont sensiblement avancé sur de nombreux aspects, apprend-on de source proche du dossier.

Les deux parties ont décidé d’intensifier le travail académique, avec des échanges d’universitaires. Dans ce cadre, une quinzaine d’historiens algériens et autant de leurs homologues français se rendront prochainement dans les deux pays respectifs.

Les avancées les plus significatives concernent le volet archives, selon notre source. Outre la numérisation et l’ouverture d’un portail permettant l’accès aux archives des premières décennies de la colonisation, il a été convenu de la restitution de deux millions de documents « numérisés » à l’Algérie ainsi que des « rouleaux » de documents de la période ottomane, deux crânes de résistants algériens et des objets ayant appartenu à l’Emir Abdelkader.

SOURCE : Première réunion du panel algéro-français sur la mémoire : la France fait un nouveau geste (tsa-algerie.com) 

Quel avenir pour la Commission mixte

paritaire ?

Que se passerait-il

si Marine Le Pen parvenait

au Pouvoir en 2027 ?

Mémoire : la France va restituer deux millions d’archives à l’Algérie

Pays-Bas : la haine des musulmans propulse

un parti extrémiste à la tête des législatives

Aux Pays-Bas, le parti d’extrême droite et antimusulmans PVV (parti de la liberté), dont le leader Geert Wilders a traité les Marocaines de « racaille », est arrivé en tête des élections législatives tenues mercredi 22 novembre.

Il a été chaleureusement félicité par l’extrême droite française et les analystes n’exagèrent point en évoquant un nouveau « séisme politique » en Europe.

Le chef du parti, Geert Wilders, 60 ans, a bâti son mouvement politique et sa réputation patiemment, pendant plusieurs décennies, sur le rejet de l’immigration, particulièrement musulmane.

Ses attaques contre les étrangers, notamment les Marocains qu’il qualifiait de « racaille », lui ont valu des condamnations judiciaires. Il a poussé la provocation jusqu’à organiser un concours de caricatures du Prophète de l’Islam.

Son discours a fini par trouver écho auprès d’une grande partie de l’électorat qui lui a donc donné une nette victoire électorale mercredi. Le PVV a obtenu 35 sièges, contre 25 pour l’Alliance de gauche et 24 pour le parti de centre-droite VVD.

Geert Wilders n’est pas seulement un antimusulman et un anti-immigration, c’est aussi un anti-européen résolu. Pendant sa campagne électorale, il a promis d’organiser en cas de victoire un référendum sur l’adhésion de son pays à l’Union européenne.

On est cependant encore loin de cette éventualité. La victoire du PVV ne lui garantit pas de constituer un gouvernement.

Pour disposer d’une majorité, le parti doit constituer une alliance, mais les autres formations ont exclu de participer à un gouvernement dirigé par le parti d’extrême-droite.

Il reste néanmoins que son arrivée en tête est accueillie comme un « séisme » dans toute l’Europe. Elle est symptomatique de l’avancée désormais inexorable des courants extrémistes et antimusulmans qui ont même accédé aux commandes dans certains pays du Vieux continent.

En arrivant en tête des élections aux Pays-Bas, l’extrême-droite frappe un coup symbolique puisque ce pays fait partie du noyau fondateur de l’Union européenne avec les fameux Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg).

Avancée de l’extrême-droite : combien

de temps la France tiendra-t-elle ? 

En octobre 2022, c’est l’Italie, un des premiers membres de la CEE, ancêtre de l’UE, qui est tombée dans l’escarcelle de l’extrême-droite avec l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni et son parti post-fasciste Fratelli d’Italia, à la tête d’une coalition comprenant deux autres formations populistes, la Ligue et Forza Italia. Avant l’Italie, l’extrême-droite dirigeait deux gouvernements de l’Union européenne, en Pologne et en Hongrie.

En Lettonie, Slovaquie et Finlande, ce courant participe à des coalitions gouvernementales, tandis qu’en Suède, il apporte son soutien au gouvernement sans y prendre part.

Partout en Europe, l’extrême-droite avance à pas sûrs, portée partout par le même populisme anti-migrants et antimusulmans.

En France, les analystes évoquent l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir comme une éventualité qu’il serait imprudent d’écarter.

Le parti fondé au début des années 1970 par Jean-Marie Le Pen est devenu, sous l’impulsion de la fille de ce dernier, Marine, une des principales forces politiques de France.

Marine Le Pen s’est hissée au deuxième tour des deux dernières élections présidentielles (2017 et 2022) et aux législatives de 2022, son parti a raflé 88 sièges de députés.

Plus de 41% des Français ont voté pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022, alors que certains sondages l’avaient même donnée au coude à coude avec le président sortant Emmanuel Macron.

Les analystes en sont arrivés à s’interroger sur le temps que tiendra encore la France, et avec elle toute l’Europe, face à l’avancée de l’extrême-droite eurosceptique et islamophobe.

SOURCE : Pays-Bas : la haine des musulmans propulse le parti de Geert Wilders en tête des législatives (tsa-algerie.com) 

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D
Avant d'applaudir il faut tester les sincérités bien souvent de façade.<br /> Le drame bien souvent invoqué par les Algériens est qu'il faut venir en France pour les compulser car l'Algérie n'a pas le souci de conservation des documents. Il suffit de voir dans quel état est la villa Abdeltif (Alger) où les archives sont au grès du vent !
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C
Eh bien bravo la commission mixte ! Vous êtes sur la bonne voie.<br /> Quant à la montée de l'extreme droite dans le monde, elle est inquiétante. Après la Hongrie, l'Italie, la Slovénie, l'Argentine, c'est maintenant les Pays Bas. Sans oublier la Pologne, la Finlande et même la Suède qui sont touchés par la vague. A qui le tour ? A la France peut-être ? Et on n'endiguera cette vague qu'en dégageant une perspective de rupture avec un système à bout de souffle, un perspective révolutionnaire !
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