Par micheldandelot1
Un portrait d'Yvette Giraud dans les années 50 prise par le Studio Harcourt
à Paris (c) Afp
Surnommée au Japon "Mademoiselle Hortensia", du nom de sa chanson fétiche, Yvette Giraud y était considérée comme "l'ambassadrice de la chanson française".
"C’était une artiste et une femme rayonnante qui aura su faire aimer au-delà de nos frontières le meilleur de la chanson française", a souligné la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, saluant "une pure interprète, aux accents profonds".
Née le 24 septembre 1916, mariée à l'un des anciens Compagnons de la Chanson, Marc Herrand, Yvette Giraud est d'abord recrutée en 1945 par le Théâtre aux armées des forces britanniques, séduit par sa magnifique voix grave. Elle débute en France l'année suivante chez Pathé Marconi avec "La Danseuse est créole" et "Mademoiselle Hortensia".
Yvette Giraud reprend ensuite avec succès des chansons du répertoire de l'époque comme "Les lavandières du Portugal", "Cerisier rose et pommier blanc", "L'Ame des poètes", "Les feuilles mortes", "C'est si bon" ou "J'ai deux amours" et des titres des Compagnons de la Chanson.
A la fin des années 1950, elle interprète également la version française de "Love me tender", d'Elvis Presley, sous le titre "L'Amour qui m'enchaîne à toi". Après la disparition d'Edith Piaf en 1963, elle inclut dans son répertoire le célèbre "Hymne à l'amour", à l'origine conçu pour elle. La "Môme" lui avait demandé de renoncer à l'interpréter après la mort de son compagnon Marcel Cerdan.
A partir du milieu des années 1950, elle commence à chanter au Japon. Le public nippon l'adopte immédiatement. De 1955 à 1999, elle se produira 35 fois au pays du Soleil Levant où les Japonais étaient sous le charme de son accent français.
Le 14 février 1995, elle est même décorée par l'Empereur du Japon avant d'être élevée en France au rang de Commandeur des Arts et des Lettres.
Une chanson intitulée "Trente ans", écrite par son époux Marc Herrand, témoigne de son amour pour ses admirateurs japonais, selon le site des Compagnons de la Chanson. Son mari avait d'ailleurs quitté les Compagnons en 1952 pour lui apporter ses compétences de chef d'orchestre et d'arrangeur.
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