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Communiqué de la FNACA de Paris
Maintien de la rue du 19 mars 1962 à Béziers
La FNACA de Paris et ses 4.500 adhérents s’élèvent contre la provocation que constitue la décision prise par la mairie de Béziers de débaptiser le rue 19 mars 1962, de cette ville. Cette date marque la fin de la guerre d’Algérie, devenue depuis le 6 décembre 2012 et votée par l’assemblée nationale, la journée nationale du Souvenir et de Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc.
Cette décision intolérable est une offense aux milliers de victimes civiles et militaires de cette guerre morts pour la France ainsi qu’à ceux qui ont survécu titulaires de la croix des combattants et qui honorent chaque année leurs morts et portent auprès des jeunes générations leur mémoire.
Elle est contraire à la résolution votée à l’unanimité le 9 octobre dernier lors de l’assemblée générale de l’U.F.A.C (Union française des Associations de combattants et victimes de guerre) qui au nom de ses 3 000 000 de ressortissants a demandé que l’Etat se porte garant des lieux (rue, écoles, places) commémoratifs, symbolisant des événements marquant notre histoire de France.
Nous faisons nôtres les recommandations suivantes :
1°) que l'attribution d'un nom à un espace public ne doit être de nature «ni à provoquer des troubles à l'ordre public, ni à heurter la sensibilité des personnes, ni à porter atteinte à l'image de la ville ou du quartier concerné» (CAA Marseille, 12 novembre 2007, req. n° 06MA01409).
2°) que la dénomination d'un lieu ou équipement public doit également respecter le principe de neutralité du service public qui « s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques » (CE, 27 juillet 2005, req. n° 259806).
Aujourd'hui, 60 ans après le début de la Guerre d'Algérie, l'heure est à la transmission de cette mémoire mais aussi à la réconciliation pour une mémoire partagée qui n'oublie rien ni personne, seul gage de paix et d'amitié.
Nous apportons tout notre soutien à l’action entreprise par nos camarades de la FNACA de Béziers et du département de l’Hérault pour que la municipalité de Béziers et son maire revienne sur cette décision inique.
Paris le 11 décembre 2014
« Béziers : lettre ouverte de la FNACA à Robert MénardLa guerre est finie, M. Ménard. Et malheur à ceux qui veulent en déclarer de nouvelles ! Vous allez bientôt comprendre... »
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