• Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

    Le sous-préfet de Béziers "tacle" Robert Ménard

    lors de la cérémonie aux morts

    Le sous-préfet de Béziers "tacle" Robert Ménard lors de la cérémonie aux morts

    Le sous-préfet : " Rester silencieux serait cautionner le discours du maire".

    PIXBEZ PIERRE SALIBA

    Christian Pouget a réagi aux discours prononcé par le maire de Béziers. 

    Que Robert Ménard épice les cérémonies aux morts de discours provocateurs, "ni sages, ni convenus", selon ses propres mots, est devenu finalement quelque chose d'attendu. Qu'un sous-préfet rompt le protocole et le devoir de réserve à la veille d'élections pour réagir, l'est beaucoup moins. Ce samedi matin, au pied du monument aux morts de Béziers, juste après sa lecture du message du secrétariat d'Etat, en hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie, Christian Pouget s'est autorisé cette rare entorse : "Je devrais m'arrêter là. Mais rester  silencieux serait cautionner le discours que vient de prononcer le maire et évidemment je ne le peux.  Nous n'avons, de toute évidence,  pas la même conception de ce que doit être une cérémonie patriotique. Elle doit être un moment de rassemblement et d'unité et pas de division ou de polémique".

    "Vive la plus grande France" 

    Juste avant, Robert Ménard avait déploré que "l'autre France... la  France de là-bas, la France Sentinelle qui tenait solidement la frontière sur l'autre rive, a été perdue". "Et depuis, ceux que nous avons vaincu sur le champ de la bataille, mais auxquels nous avons été vendus sur les terrains de la politique et des jeux diplomatiques, ceux-là même traversent la mer qui nous séparait. Oui, tout se tient ! Les abandons d'hier annonçaient les affrontements d'aujourd'hui". Et d'ajouter  : "Le général De Gaulle avait dit, moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera pas sur Alger, il a survécu à cette honte. Parce qu'on a accepté que le drapeau du FLN, flotte à Alger, avec la même logique de renoncement, on laisse ici et le drapeau français être brûlé (...) Vive la France, vive la plus grande France ! 

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/12/05/le-sous-prefet-de-beziers-tacle-robert-menard-lors-de-la-ceremonie-aux-morts,1253092.php 

     

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

     

    Et à la lecture du discours prononcé par Robert Ménard, on comprend rapidement la dimension "polémique" de son allocution. Entre la France qui apporta en Algérie sa civilisation "fille de Rome" et ses digressions sur "l'élection d'un président de la République [François Hollande ndlr] célébrée dans une forêt de drapeaux étrangers, dont celui du FLN", le cadre du seul "hommage aux victimes" paraît en effet largement débordé.

    À noter que le maire de Béziers n'en est pas à sa première mésaventure avec les représentants de l'Etat. Le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet, avait fermement rappelé Robert Ménard à l'ordre après l'annonce de la création de sa "garde biterroise" en lui signifiant son désaccord.

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

     

    "Garde biterroise" : Ménard

     

    rappelé à l'ordre par le préfet

    La préfecture marque fermement son désaccord avec le projet

    du maire de Béziers proche du FN et le renvoie à ses devoirs

    en matière de police municipale.

    Source AFP  

     

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

    Robert Ménard avait annoncé son intention de créer une garde biterroise composée de volontaires pour effectuer des patrouilles et assurer la garde statique des bâtiments communaux. © PASCAL GUYOT/AFP

    Le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet, a fermement rappelé Robert Ménard à l'ordre après l'annonce de la création d'une "garde biterroise" par le maire de Béziers, proche du Front national. Dans un courrier daté du 2 décembre, le préfet, qui avait déjà demandé au maire de renoncer à cette initiative, rappelle l'élu à ses devoirs en matière de police municipale. Selon la convention de coordination des interventions de la police municipale de Béziers et des forces de sécurité de l'État conclue le 20 novembre 2014, dit-il, "toute modification des conditions d'exercice de la police municipale doit faire l'objet d'une concertation préalable avec le représentant de l'État". Or, poursuit-il, "vous avez annoncé de manière unilatérale votre souhait de créer, sous l'autorité du chef de la police municipale, une garde biterroise composée de volontaires pour effectuer des patrouilles et assurer la garde statique des bâtiments communaux. Cette initiative ne recueille pas mon accord et je vous demande d'y renoncer".

    Le préfet demande également à Robert Ménard de programmer "dans les meilleurs délais une réunion d'évaluation à laquelle (il voudra) bien convier le procureur de la République afin (de pouvoir) examiner les conditions dans lesquelles fonctionne la police municipale de Béziers". Il "rappelle" que, selon la loi, "c'est sous le contrôle administratif du représentant de l'État dans le département que le maire est chargé de la police municipale". "C'est au regard d'un strict respect de ces obligations que j'examinerai les nouvelles demandes de port d'armes que vous m'avez transmises pour 18 de vos agents", conclut Pierre de Bousquet dans ce courrier qui a déclenché l'ire de Robert Ménard.

    Dans un communiqué, le maire de Béziers demande : "À quoi jouez-vous, M. le préfet ? Voulez-vous vraiment mettre la vie de ces agents en danger ? À moins que vous ne souhaitiez qu'ils ne patrouillent pas dans les rues de Béziers ?" Le préfet assure dans un communiqué jeudi soir qu'il a été "contraint de rendre public" son courrier à Robert Ménard, "dès lors que le maire semble vouloir maintenir son projet". Il souligne que "ce projet n'a fait l'objet d'aucune délibération en conseil municipal" et "d'aucune saisine écrite des services de l'État". "Je ne peux donc à ce stade qu'en contester le principe." Élu maire de Béziers en mars 2014, Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières et proche du FN, qu'il soutient pour les régionales, est coutumier des polémiques, notamment sur les questions de sécurité et sur l'islam.

    SOURCE : http://www.lepoint.fr/politique/garde-biterroise-menard-rappele-a-l-ordre-par-le-prefet-03-12-2015-1987023_20.php

    Nous terminerons par l’article

     de Jacques CROS

     

    Les deux mises en gardes des représentants de l'Etat adressées à Ménard

     

    Sur la milice

    L’opération à laquelle s’est livrée Ménard en annonçant la création d’une garde pour renforcer la sécurité à Béziers s’inscrit dans le contexte de dégradation économique et sociale que nous subissons. L’histoire nous enseigne qu’en pareilles circonstances on voit se dérouler des manœuvres particulièrement troubles et inquiétantes.

    Cela évoque le temps de l’entre-deux guerres puis de Vichy. Le 30 janvier 1943 est créée la milice française, appelée plus simplement la milice. Organisation politique et paramilitaire de type fasciste, ses objectifs sont de lutter contre la Résistance et de servir de force supplétive aux Allemands, à la Gestapo en particulier. Elle participe à la traque des Juifs et des réfractaires au STO. C’est une police politique et une force de maintien de l’ordre.

    Ses méthodes sont violentes : rafles, tortures, exécutions sommaires, délation… Le chef théorique de la milice est Pierre Laval, chef du gouvernement, mais le responsable des actions qu’elle mène est Joseph Darnand qui avait créé le SOL (Service d’Ordre Légionnaire).

    Il y avait plusieurs structures au sein de la milice. A la base étaient des gens ordinaires qui participaient à des réunions, des conférences et à des actions humanitaires. Au-dessus on trouvait la Franc-Garde composée de  miliciens appelés aux interventions musclées de maintien de l’ordre et éventuellement d’affrontements armés avec les hommes des maquis. C’est cette catégorie de miliciens qui participa avec les soldats de la Wehrmacht à l’assaut du plateau des Glières. La milice a pu créer des cours martiales, juger, condamner à mort et exécuter des gens qu’elle avait arrêtés. Elle est responsable de l’assassinat de prisonniers politiques qui s’étaient mutinés à Eysses.

    Dans la Franc-Garde on trouvait des marginaux désœuvrés, des chômeurs, des gens en difficulté… Dans la base on rencontrait une couche de petits bourgeois en pleine dérive au plan idéologique mais sur fond d’anticommunisme virulent. Comparaison n’est pas raison mais il y a des similitudes entre les deux périodes, celle de Vichy et celle d’aujourd’hui.

    Jacques CROS

     http://cessenon.centerblog.net/

     

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