Colonisation : Tebboune nomme enfin
les historiens pour la commission
algéro-française
Mais nous ne connaissons toujours pas les noms des historiens français... quand c'est flou c'est qu'il y a un loup ?
Colonisation : Tebboune nomme enfin
les historiens pour la commission
algéro-française
La question de la mémoire continue à faire l'objet de discussions entre l'Algérie et la France. La Commission mixte annoncée à l'occasion de la visite en Algérie du président français Emmanuel Macron et chargée d'étudier les archives de la période coloniale et de la guerre d'Algérie, commence à avancer en termes de concrétisation et de matérialisation.
En effet, le Chef de l'Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé les cinq historiens qui feront partie de cette commission mixte algéro-française. Et ce, moins de quatre mois après l'avoir annoncé en août lors de la visite de trois jours effectuée par le président Macron à Alger et Oran.
La présidence algérienne n'a pas révélé les noms des 5 experts désignés pour faire partie de cette commission mixte qui comptera également 5 historiens français. Le Palais d'El Mouradia a cependant fait savoir que les 5 historiens algériens ont été reçus, il y a quelques jours, par le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, et ce, en présence de son conseiller chargé des archives et de la mémoire, Abdelmadjid Chikhi.
La liste des historiens français remise
à l'Algérie ?
Il importe de rappeler que l'ambassadeur de France à Alger a indiqué récemment que la présidence française avait remis la liste de cinq historiens français, mais El Mouradia n'a pas commenté cette information, entretenant, de ce fait, le secret autour de la liste complète de la commission mixte en question.
Les 5 historiens algériens sont des « experts reconnus »
Mais selon des informations obtenues par le média Jeune Afrique, du côté algérien, il s'agit des historiens Mohamed El Korso, Idir Hachi, Abdelaziz Filali, Mohamed Lahcen Zighidi et Djamel Yahiaoui, que le média qualifie d'experts reconnus. Comme Mohamed El Korso, ancien président de la Fondation du 8 mai 1945, reconnu pour ses travaux sur la période coloniale. Il a signé avec 9 autres historiens une lettre à Abdelmadjid Tebboune pour réclamer l'ouverture des archives nationales.
Le deuxième membre algérien de la commission mixte algéro-française chargée d'étudier les archives est maître de conférences à l'université de Constantine. Il s'agit de Abdelaziz Filali, spécialiste de Abdelhamid Ben Badis. quant à Idir Hachi, troisième de la liste, il est historien, enseignant chercheur au CRASC d'Oran. Âgé de 37 ans, il a publié de nombreux travaux sur l'insurrection de 1871 menée en Kabylie par Cheikh Aheddad et El Mokrani.
De son côté, Mohamed Lahcen Zeghidi est professeur d'histoire à l'université d'Alger et a beaucoup écrit sur la guerre d'Algérie. Il a été directeur du Musée national du Moudjahid et fait partie des historiens qui interviennent souvent dans les médias pour réclamer la restitution des archives coloniales et les crânes des résistants algériens encore retenus en France. Pour ce qui est du dernier, Djamel Yahiaoui, il est professeur à l'université d'Alger et chercheur en histoire de la Révolution.
La liste des historiens français a été remise à l'Algérie mais Macron fait durer le secret pour donner les noms. Pourquoi ?
Il serait désagréable que l’historien Jean-Jacques Jordi en fasse partie !!!
Les chefs d’État algérien et français ont récemment annoncé la création d’une commission d’historiens pour étudier la période coloniale.
Après avoir lu le point de vue de l’historien Fabrice Riceputi en cliquant sur son nom. Nous constatons qu'Emmanuel Macron fait durer le secret pour annoncer la liste de 5 historiens français espérons quand même que Jean-Jacques Jordi n'en fera pas partie :
Rappelons-nous c’était en 2010-2011-2012
JEAN-JACQUES JORDI L’HISTORIEN DES PIEDS-NOIRS, ADULÉ PAR LES "NOSTALGERIQUES" *** SOUVENONS-NOUS DES 1585 NOMS AJOUTéS SUR LE MéMORIAL QUAI BRANLY !!!
Dans la catégorie de la NOSTALGÉRIE
La nostalgie coloniale et le révisionnisme ne se sont jamais aussi bien portés qu’au moment où l’on s’apprête à célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie.
La présence du maire de Perpignan, représentant de l’État, aux rencontres du Cercle algérianiste pour l’inauguration d’un centre de documentation des Français d’Algérie, véritable musée de l’OAS, auréolé du logo officiel tricolore, l’érection de stèles à la mémoire de l’OAS, la remise de la Légion d’Honneur au putschiste de l’OAS de 1961, Hélie Denoix de Saint Marc, la Légion d’Honneur à l’ancien responsable OAS Jean-François Collin (qui a dit "De Gaulle le plus grand traître de l'Histoire" : autant d’insultes à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et dans le sens que voulait donner le pouvoir en place à l’histoire de cette sale guerre jusqu’à aujourd’hui.
JEAN-JACQUES JORDI
C’est dans ce contexte d’offensive revancharde que l’hebdo de droite plutôt extrême Valeurs Actuelles fait en Novembre 2011, la promotion d’un livre dont la thèse centrale semble être : C’est lui qui a commencé ! Commis par l’historien Jean-Jacques Jordi, « Un silence d’État », les disparus civils Européens de la Guerre d’Algérie, ce livre exempte de tout crime l’OAS, qui n’aurait fait que répondre à la barbarie du FLN. Aidé dans cette mission par l’État qui a ouvert à Jordi des archives pourtant encore interdites au public. Absence totale de contextualisation dans le cadre d’une guerre d’indépendance et de libération nationale, qualifiant de « terrorisme » le combat d’un peuple pour se libérer de l’occupant. Jordi soutient que le FLN n’a fait preuve que de violence aveugle, usant et abusant de torture systématique perdurant longtemps après l’Indépendance, afin de légitimer, voire d’excuser les crimes de l’OAS et de l’armée coloniale française. Le tout à base de conditionnel, d’approximations et de témoignages pour le moins flous, des renseignements d’origine civile et privée. Il avance même l’hypothèse de collusion entre la Mission Choc, envoyée par De Gaulle et FLN, après les accords d’Evian, contre les Européens. La réécriture de l’Histoire est en marche, à moins que cette année électorale ne lui soit moins propice…
Le point de vue de Jacques Cros
habitant de Béziers
J'ai visionné la vidéo qui est l'interview de Jean-Jacques Jordi recueillie dans le cadre de l'initiative concernant les Pieds Noirs du Sud que l'on doit à Muselier, président de la région PACA.
Certes Jordi fait état de la spoliation des terres lors de la conquête de l'Algérie. Il est par contre silencieux sur la nocivité du colonialisme. Il n'a toujours pas compris la nécessité à laquelle se trouvaient contraints les Algériens d'engager la lutte pour en finir avec un tel système.
Il reproche au FLN la violence de la guerre. La guerre est effectivement source de souffrances et il aurait été préférable qu'on accorde l'indépendance à l'Algérie en évitant un conflit qui a duré plus de sept ans. Et par ailleurs les exactions commises par l'armée française ont, en raison de la disproportion des moyens dont disposait chacun des deux camps, d'un autre ordre de grandeur que ce qui est dû à l'ALN.
Sur le drame d'Oran le 5 juillet 1962 est évacuée dans l'interview de Jordi tout ce qui y a conduit. Ainsi que le décrit Jacques Pradel la ville aux mains de l'OAS était devenue folle ! J'ai eu l'occasion de témoigner de ce que j'ai vécu le 21 et 22 avril 1962 alors que libérable j'ai transité par Oran.
Sur la question de l'animosité qu'avaient les Français à l'égard de leurs compatriotes qui vivaient en Algérie il ne faut pas oublier que c'est au nom de la défense des intérêts de ces derniers qu'on a envoyé faire la guerre là-bas quelque deux millions d'appelés du contingent. Et que globalement la majorité des Pieds Noirs, fussent-ils de conditions modestes, étaient imprégnés des idées de l'Algérie française telles que les diffusait l'OAS. Il y avait un contentieux entre nous qui perdure de nos jours, même si tous les Européens vivant en Algérie n'étaient pas d'affreux colons faisant suer le burnous aux indigènes.
Et effectivement si Macron retient Jordi parmi les historiens appelés à faire partie de la commission sur la mémoire des relations franco-algériennes ce sera la confirmation qu'il refuse la vérité sur ce passé douloureux.